jeudi 11 septembre 2008 - par Ornithorynque

Oui à l’art contemporain obligatoire

Eduquons les masses !

Le peuple a un défaut. Le « bon sens ». On parlera au choix de poujadisme, de café du commerce, ou encore de réactionnaire lorsque vraiment il a un bon sens qui ne plaît pas aux élites.

Ce sont des mots pour éviter de dire qu’il s’agit de sales prolos, ou de ploucs, ou simplement de gens qui ne travaillent pas dans la culture.

Parce qu’on est assez nombreux à « travailler dans la culture », peintres, plasticiens, intermittents du spectacle, danseurs, comédiens, auteurs, performeurs (eh oui…)…

Mais aussi, marchands, galeristes, responsables de frac, directeurs régionaux ou nationaux de fonds divers, directeur du mécénat de telle ou telle grande marque…

Quand on travaille quelque part, en général, on en vit. Parfois même très bien.

Parfois très mal aussi, comme dans beaucoup d’autres travaux. Mais bon.

Donc, le peuple, qui ne travaille pas dans la culture, est quand même bien, parce qu’il consomme, donc, on ne peut pas complètement se passer de lui. Lorsque le peuple consomme, il fait marcher l’économie, ce qui permet aux mécènes de s’enrichir.

Les mécènes peuvent être de deux sortes :


- salariés : ce sont les agents de l’Etat et ce n’est pas leur argent ;


- non-salariés.

Les mécènes non salariés sont des entrepreneurs, des héritiers, des gens très riches en général, qui achètent des œuvres d’art (lesquelles œuvres d’art, même lorsqu’elles sont répertoriées et valorisées dans un « marché », ne sont pas soumises à l’impôt sur la fortune, c’est tout de même bien légitime !). Et qui les revendent, ou se plaisent à les regarder, ou encore à les exposer.

Et c’est là que le peuple est agaçant.

Il ne regarde pas.

Ou alors, quand il regarde, il fait la fine bouche, la moue dubitative.

Il n’est pas capable de comprendre du premier coup d’œil qu’une tôle de courbe (ou droite d’ailleurs), de plusieurs dizaines de tonnes, de 4 centimètres d’épaisseur et d’une quinzaine de mètres de long, ne s’est pas plantée au milieu d’un jardin suite à la fausse manœuvre d’un grossiste de Mittal, mais que c’est une œuvre d’art.

Le con.

Il n’est donc pas capable de comprendre pourquoi quelqu’un a acheté cette plaque à un prix plus élevé que celui du kilo de fer.

Le con.

Il ne fait même pas la différence avec les sculptures naïves d’oncle Albert, chaudronnier, qui se prenait pour un artiste avec ses sculptures bizarres qui finissent de rouiller sous les ronces dans un coin de son jardin de Vierzon.

Le super con.

Alors, les mécènes se sont dit, « comment faire pour que le peuple comprenne que c’est de l’art et que cela vaut de l’argent ? »

Comment faire pour que, lorsque l’artiste contemporain est un ancien trader qui s’y connaît très bien en marchés (et un peu en déco grâce à son père qui était une sorte de Romeo - même si Romeo et ses lits en cuivre chantournés ce n’est pas de l’art, juste du mauvais goût) et qui fait fabriquer par des artisans chaudronniers, des copies d’objets gonflables, en métal chromé très brillant et très astiqué, le peuple donc, ne confonde pas un objet de 20 millions de dollars avec une enseigne d’hypermarché ?

En le mettant à Versailles coco !

Tout le monde comprend que ce qui est à Versailles cela vaut du pognon, même le dernier des cons !

Et à Versailles, comme il y a plein de consommateurs du monde entier qui passent par là (il y a même des mécènes). A Versailles, on a le même trafic, voire plus, que dans un Auchan un samedi de décembre !

On ne va pas se priver !

Parce que même si le marché de l’art se fait entre mécènes, cela commence à nous agacer de voir que le peuple non éduqué, voit une barre d’acier, ou une enseigne de mickey, dans des œuvres qu’on s’est fait fourguer pour des millions, et qu’on a envie de revendre pareil (voire un peu plus).

L’art contemporain, coco, cela devrait être obligatoire.

PS : on a fait très fort coco cette année : pour vraiment montrer que le peuple doit changer son regard, on a réussi à faire se mobiliser une escouade de chaisières de Saint-Sulpice et de hobereaux désargentés le jour de l’inauguration pour marquer leur désaccord. Au prochain blaireau qui nous dit qu’il aime pas ce que nous, mécènes, achetons et montrons, on expliquera aux journalistes – sur la banquette d’un étoilé – que ce blaireau fait partie de ceux qui étaient à la manif, et qu’il est peut-être même monarchiste et catholique traditionaliste !

Je te promets que le prochain – du peuple – qui veut l’ouvrir sur notre petit business… ce n’est pas demain coco !



43 réactions


  • pallas 11 septembre 2008 11:14

    mais arrete avec ton art contemporain, c’est de la daube, personne n’aime cet art de degeneré, le Public boycotte, en plus de sa comme excuse c’est que le public est inculte, et des soient disants oeuvre vendu des 10 000 enes de milliers d’euro, de la daube vendu si cher et que personne ne veut voir a part la secte des soient disants experts, sa me fait pitier. Ton enseignement de la Daube, tu l’a met dans les chiottes, c’est sa place.


    • Zalka Zalka 11 septembre 2008 11:27

      Lis l’article, Pallas. Tu es complètement à côté de la plaque !


    • Linda 11 septembre 2008 12:03

      Oui mais c’est bien connu, Pallas a deux neurones dont au moins un en court circuit.


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 12:11

      Pallas, la colère vous égare, et rend votre orthographe approximative. Celà diminue l’impact de votre réflexion.


    • Mescalina Mescalina 11 septembre 2008 13:29

      "Il n’est pas capable de comprendre du premier coup d’œil qu’une tôle de courbe (ou droite d’ailleurs), de plusieurs dizaines de tonnes, de 4 centimètres d’épaisseur et d’une quinzaine de mètres de long, ne s’est pas plantée au milieu d’un jardin suite à la fausse manœuvre d’un grossiste de Mittal, mais que c’est une œuvre d’art.

      Le con."

      Excellent article plein d’humour, merci smiley


  • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 11 septembre 2008 11:27

    Bravo, vous réussissez à nous faire rire, alors que la cuistrerie sinistre des organisateurs de cette exposition est proportionelle aux objets géants qu’elle nous impose. Pas d’accord, par contre quand vous incluez R. Serra, dans cette joyeuse débectation, je trouve que son travail est autrement plus intérressant que la production de ce Mickey.


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 12:14

      Cher Pierre,

      Pour trouver le travail de R Serra intéressant, travaillez vous à l’UIMM ?
      Non, je suis un peu raide, mais c’est vrai que le travail de R Serra, si on enlève le discours, c’est de la tôle.

      Praxitèle par exemple ne nous transmet que très peu de discours. Pourtant...


  • Webes Webes 11 septembre 2008 11:34

    "Le con.
    Il n’est donc pas capable de comprendre pourquoi quelqu’un a acheté cette plaque à un prix plus élevé que celui du kilo de fer."

    Dure journee !!! Je viens d apprendre de quelle categorie je suis dans le monde de l art !

    J ai vu les "oeuvres" de Versailles qu au moment d un reportage, donc furtivement, mais j ai trouve que certaines avait l air de cadrer dans le decors general.
    Ai je aggrave mon cas, Doc ??????


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 12:09

      @ webbes,
      rassurez vous, vous n’appartenez à cette catégorie que dans le monde de l’art contemporain.

      Mais quand même, il est temps de vous amender.



  • foufouille foufouille 11 septembre 2008 11:35

    je me souviens d’avoir ds une emission, une representante du ministere de la culture, acheter une toile peinte juste en rouge. 20000 euros
    l"artiste" en fait une toute blanche aussi........ la petasse trouvait que ca appelait a la meditation......


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 12:38

      C’est ce que l’on appelle un mécène salarié.
      Mais, en dehors de votre désaccord sur son achat avec l’argent de l’état (1 place d’hopital pour un enfant atteint d’une maladie orpheline par exemple...), c’est peut être une salariée très sympa.


    • foufouille foufouille 11 septembre 2008 13:00

      pas pour le fric
      pour le fait qu’elle considere une couleur uni et ordinaire comme de l’art


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 15:29

      cher Piffard.

      D’une plume telle que la votre, moi qui ne suis qu’à poil, cet hommage me fait rougir le bec.


  • gecko gecko 11 septembre 2008 11:47

    ah merci pour cet aricle raffraichissant ! dire que ca fait des années que j’essaie d’expliquer à mon assureur que ma voiture dans un mur c’est une oeuvre d’art, a mon banquier que le fer rouilllé ca vaut cher, a mes parents que leur jardin est le plus beau musée d’art contentpourrien de la ville... bande de cons... pfff


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 12:51

      A ce sujet, j’ai entendu dire que Jean Jacques Aillagon projetait d’exposer en 2010 les oeuvres d’un plasticien ukrainien sur le thême de la relation à l’autorité, avec pricipalement

      - des compressions de Maillots de Joueurs de Foot mélangés à des maillots d’arbitres.

      - un sifflet géant de 18 mètres de haut au centre de l’esplanade de Versailles,

      - circuit composé de 666 cartons (tenez vous bien, rouge d’un côté et jaune de l’autre), en métal, de 3 mètres de haut, disposés verticalement, et sutout Pivotants, dans la gallerie des glaces, dont le parquet ridiculement compliqué, serait recouvert de pelouse synthétique.

      Le projet serait actuellement bloqué par le syndicat des gardiens des salles de Versailles qui refusent d’adopter la tenue exigée par le plasticien (Short,et protège tibias). On s’achemine vers oun compromis aux termes duquel ils garderaient elur tenue actuelle, mais seraient équipés de chaussures à Crampons (le mécène serait une grande marque de chaussures).


  • Radix Radix 11 septembre 2008 13:09

    Bonjour

    Gonflante cette expo à Versaille !

    Radix


  • LE CHAT LE CHAT 11 septembre 2008 13:16

    bravo pour ton humour ! ça reclaquera ceux qui ont pas compris qu’avec Nico , on est passé à l’ère du strass et paillettes ! smiley


  • Jack Nico 11 septembre 2008 14:06

    Koons nous prend pour des kons !

    le ministère de la sous culture avec lui !

    bref si j’avais de l’argent et l’aide de centaine d’ouvrier qualifiés comme koons le prétendu artiste, j’en ferais moi aussi des oeuvres de merde !!

    a quand les subventions aux vrais artistes et pas aux "noepost proutmadame " qui colle deux cents préservatif usagés sur une toile et qui appelle ca de l’art !

    en prison les chargés de la culture !!




  • Radix Radix 11 septembre 2008 14:13

    Bonjour

    Ce qui me console c’est ce que disait Delacroix : "Ce qui n’a pas été fait avec le temps, le temps se charge de l’effacer !"

    Je doute que "l’oeuvre" de ce rigolo atteigne les générations futures !

    Radix


  • taz 11 septembre 2008 14:21

    Bon article,
    je me suis bien marré


  • LE CHAT LE CHAT 11 septembre 2008 14:54

    on aurait du faire emballer le tout par Christo !


    • sisyphe sisyphe 11 septembre 2008 15:44

      Christo est un artiste contemporain majeur. 
      Ses "emballements" sont de véritables oeuvres d’art, très spectaculaires. 
      Je vivais à Paris à l’époque du Pont Neuf emballé : c’était féerique, et tous les gens venaient s’y promener, parler, échanger. 

      De plus, Christo produit toutes ses oeuvres A SES FRAIS ; il ne retire de bénéfices que sur les produits dérivés (dessins, photos, images..). 
      Ses oeuvres sont véritablement artistiques en ce sens qu’elles permettent un regard tout à fait différent et nouveau sur l’environnement, les batiments, la nature...


  • LE CHAT LE CHAT 11 septembre 2008 15:35

    au prix de la ferraille , les municipalité qui ont mis des oeuvres de calder pour faire la déco ont interêt à se méfier ! les recycleurs pro vont passer ! smiley


    • sisyphe sisyphe 11 septembre 2008 15:40

      Pas d’accord sur Calder !
      C’est un vrai artiste, qui a pratiquement "inventé" les mobiles ; forme d’art originale, et dont les oeuvres sont pleines d’humour et de délicatesse. 
      Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain..


  • sisyphe sisyphe 11 septembre 2008 15:38

    Merci d’avoir traité de ce sujet (délicat) sur le mode de l’humour et de l’ironie ; c’est encore le meilleur moyen d’en parler, si on ne veut pas s’énerver..

    Ce qui est hallucinant, c’est (entendu hier soir à la TV) que Jeff Koons, ce clown pas rigolo, est devenu l’artiste le plus cher du monde. 
    Quand on voit les daubes kitch qu’il produit depuis des années (notamment ses statuettes kitch avec la Ciccolina), on ne peut qu’être stupéfait. 
    Ce mec est un petit plasticien sans aucun talent, ne faisant que reproduire les symboles standard et mauvais goût de la décadence contemporaine : sorte de reproduction des bazars baroques où on trouve tout à 100 balles (pour les anciens) : petits mickeys, lapins de mauvais dessins animés, figurines en platre de saints ou de vierges, etc....

    Il est carrément honteux , que ce genre de tacheron laborieux devienne un artiste, de plus exposé à Versailles : c’est suffisamment dire comment le marché de l’art (notamment contmporain, mais pas que..) a atteint une décadence totale, où plus rien n’est jugé qu’à l’aune du show-biz, du faux snobisme, du tape-à-loeil, du clinquant, et des paillettes de la jet-set.

    Une honte surtout pour tous les vrais artistes qui galèrent pour survivre de leur art.


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 15:44

      Mieux vaut en rire celà nous ouvre les chakras.


    • abelard 11 septembre 2008 16:34

      Cher Sisyphe...

      Il n’y a pas à s’étonner comme vous le faites : si koons est exposé à Versailles c’est uniquement parce que ses oeuvres se vendent à un prix démentiel. C’est d’ailleurs son unique talent, vérifier que sa côte monte et racheter ses "expulsions" pour faire monter les prix, ce n’est pas un ancien trader pour rien...
      La valeur des oeuvres "contemporaines" ne se mesurent qu’à cet étalon (sans aucun rapport avec la qualité, la sincérité, la vision, l’habileté, la pertinence etc...). Un artiste qui vend cher a du talent, les autres non.
      Le Monde Diplomatique, dans son édition de juillet 08, a publié un excellent artiste à ce sujet.

      En ce qui me concerne, je garde un souvenir ému de ma visite du Palazzo Grassi de Venise il y a deux ans, lorsque François Pinault y exposait sa merveilleuse collection d’art contemporain. (celle qui devait à l’origine faire le bonheur de Billancourt et dont la majorité des commentateurs médiatisés a déploré avec des torrents de larmes la fuite en Italie)

      ... L’endroit était désert... Un musée vénitien dépourvu de horde de touristes est déjà tout à fait surprenant, mais loin de la stupéfaction de la préposée guichetière lorsque je lui ai demandé deux billets d’entrée.

      Pour le reste...

      Le Palazzo Grassi est splendide : construit entre 17748 et 1772 par Giorgio Massari, il est un des fleurons du Grand Canal. Harmonie de l’architecture, beauté des plafonds, rien ne manque à l’éblouissement.

      On peut simplement déplorer l’absence de conscience professionnelle des femmes de ménages. Dans le hall, par exemple, un ballon en forme de coeur gagné par l’arrière petit-fils de Gargantua à la foire du trône gâche la beauté du lieu. De même au premier étage, une vache nommée Hirst et découpée en morceaux laisse penser que des Gi’s déboussolés de retour d’Irak y ont abandonné leur provision de corned beef. De même on trouve au détour des couloirs des lots de kooneries en tous genres issus des petites boîtes "plaisir d’offir, joie de recevoir" de la fête à Neuneu...
      Je n’ai finalement retenu qu’une chose de la visite, le nom du "commissaire" à qui l’on devait ce foutage de gueule intégral : Jean-Jacques Aillagon.

      Un doute m’étreint subitement : serait-il de la même famille que le Jean-Jacques Aillagon responsable de la tartufferie versaillaise ?


      PS : Pinault a finalement trouvé le Grassi trop petit pour la magnificence de son ego contemporain. Il a racheté la "pointe de la douane", toujours à Venise, et s’apprête à y déposer ses féces. Le nouveau petit coin ouvrira en juin 2009. Une bonne nouvelle pour ceux qui, visitant Venise, chercheraient un endroit dépeuplé pour se reposer de l’agitation de la Sérénissime.


    • abelard 11 septembre 2008 16:51

      Cher Sisyphe...

      Il n’y a pas à s’étonner comme vous le faites : si koons est exposé à Versailles c’est uniquement parce que ses oeuvres se vendent à un prix démentiel. C’est d’ailleurs son unique talent, vérifier que sa côte monte et racheter ses "expulsions" pour faire monter les prix, ce n’est pas un ancien trader pour rien...
      La valeur des oeuvres "contemporaines" ne se mesurent qu’à cet étalon (sans aucun rapport avec la qualité, la sincérité, la vision, l’habileté, la pertinence etc...). Un artiste qui vend cher a du talent, les autres non.
      Le Monde Diplomatique, dans son édition de juillet 08, a publié un excellent article à ce sujet.

      En ce qui me concerne, je garde un souvenir ému de ma visite du Palazzo Grassi de Venise il y a deux ans, lorsque François Pinault y exposait sa merveilleuse collection d’art contemporain. (celle qui devait à l’origine faire le bonheur de Billancourt et dont la majorité des commentateurs médiatisés a déploré avec des torrents de larmes la fuite en Italie)

      ... L’endroit était désert... Un musée vénitien dépourvu de horde de touristes est déjà tout à fait surprenant, mais loin de la stupéfaction de la préposée guichetière lorsque je lui ai demandé deux billets d’entrée.

      Pour le reste...

      Le Palazzo Grassi est splendide : construit entre 17748 et 1772 par Giorgio Massari, il est un des fleurons du Grand Canal. Harmonie de l’architecture, beauté des plafonds, rien ne manque à l’éblouissement.

      On peut simplement déplorer l’absence de conscience professionnelle des femmes de ménages. Dans le hall, par exemple, un ballon en forme de coeur gagné par l’arrière petit-fils de Gargantua à la foire du trône gâche la beauté du lieu. De même au premier étage, une vache nommée Hirst et découpée en morceaux laisse penser que des Gi’s déboussolés de retour d’Irak y ont abandonné leur provision de corned beef. De même on trouve au détour des couloirs des lots de kooneries en tous genres issus des petites boîtes "plaisir d’offir, joie de recevoir" de la fête à Neuneu...
      Je n’ai finalement retenu qu’une chose de la visite, le nom du "commissaire" à qui l’on devait ce foutage de gueule intégral : Jean-Jacques Aillagon.

      Un doute m’étreint subitement : serait-il de la même famille que le Jean-Jacques Aillagon responsable de la tartufferie versaillaise ?


      PS : Pinault a finalement trouvé le Grassi trop petit pour la magnificence de son ego contemporain. Il a racheté la "pointe de la douane", toujours à Venise, et s’apprête à y déposer ses féces. Le nouveau petit coin ouvrira en juin 2009. Une bonne nouvelle pour ceux qui, visitant Venise, chercheraient un endroit dépeuplé pour se reposer de l’agitation de la Sérénissime.


    • Ornithorynque Ornithorynque 11 septembre 2008 22:06

      Pour François Pinault, douane de mer ou Plazzo Grassi ne sont que deux têtes de gondoles où exposer la marchandise...


  • el bourrico 11 septembre 2008 16:20

    Tiens, je me sens moins seul tout à coup.
    Je n’ai jamais rien compris à ce genre d’art, ça ne me parle pas... je suis un plouc !


    en prison les chargés de la culture !!

    Oui, avec toi c’est tout le monde en prison, ou dans des camps, ou au bout d’une corde, voir une balle dans la nuque avec facture envoyée à la famille.
    Bon, t’es un facho de la pire espèce, je le sais, donc faut pas trop t’en demander, je sais comment les parasites de ton espèce traitent les problèmes qu’ils rencontrent. T’as du te trouver heureux de voir que n’étais pas le seul plouc à rien piger en matière d’art.
    Au fait, t’as cicatrisé du ramonage au gourdin ?




  • Gargamel Gargamel 11 septembre 2008 17:03

    Très drôle cet article et très bien vu, bien joué !


  • Savinien 11 septembre 2008 22:02

    Koons fait bien tourner son "affaire", il serait donc logique que ce "bizeness artiste" plaise à moult individus fréquentant avox et tenant le ramassage de biffetons pour un critère ultime d’humanisation. Je ne comprend pas l’extrème discrétion que manifeste nos "libéraux" sur cette question. L’art est un marché plein d’avenir et créer une boite dans ce domaine doit être bien plus rigolo que s’emmerder à faire fortune dans la retape d’appart ou la vente d’articles de jardinage... Et je ne cause même pas des histoires de cul et de quêquêtte : sur ces questions la supériorité des arts est écrasante ! Ainsi le type qui dirige une équipe de danseurs et de danseuses, il pourra s’offrir des accomplissements érotiques de haute tenue, tandis que le malheureux boss qui n’a sous la main qu’un staff de caissières de Prisunic, hé bien.... Non, ne désespérons pas le management !


  • Marc Bruxman 11 septembre 2008 22:38

    Je n’ai pas encore vu l’expo (mais je compte bien m’y rendre) et donc je n’ai pas encore d’avis sur les oeuvres. 

    Mais le texte est bien écrit et m’a fait rire :)

    Après l’art contemporain des fois y’a du très bon et des fois du tout pourri. J’attends donc de voir avant de me prononcer. 


  • A. Nonyme Trash Titi 11 septembre 2008 22:47

    Votre article m’a bien fait marrer, bien écrit, bien ponctué.

    Mais j’avoue que le "Dog Balloon" qui illustre votre article me fait bien marrer aussi ! De là à dire que c’est de l’art, vaste débat ! Exposé à Versaille, c’est à la fois de la pure provoc et et plan de com’ bien senti : TV, Radio, Presse, AV... Tout le monde en parle. De ce point de vue, cette expo qui fait le désespoir des visiteurs traditionnels du château est une vraie réussite !


  • Savinien 11 septembre 2008 23:30

    Avis aux mécènes :
    Koons fait bien tourner son "affaire", il serait donc logique que ce "bizeness artiste" plaise à moult individus fréquentant avox et tenant le ramassage de biffetons pour un critère ultime d’humanisation. Je ne comprend pas l’extrème discrétion que manifeste nos "libéraux" sur cette question. L’art est un marché plein d’avenir et créer une boite dans ce domaine doit être bien plus rigolo que s’emmerder à faire fortune dans la retape d’appart ou la vente d’articles de jardinage... Et je ne cause même pas des histoires de cul et de quêquêtte : sur ces questions la supériorité des arts est écrasante ! Ainsi le type qui dirige une équipe de danseurs et de danseuses, il pourra s’offrir des accomplissements érotiques de haute tenue, tandis que le malheureux boss qui n’a sous la main qu’un staff de caissières de Prisunic, hé bien.... Non, ne désespérons pas le management !


    • Savinien 11 septembre 2008 23:36

      merde un doublet ! mon commentaire avait disparu et je le refait...et quoi ? je retrouve ma première mouture... Franchement, je trouve ce site de plus en plus pénible question bug... Je m’excuse pour ceux que ma prose indiposerait de la voir en double exemplaire....


  • Lapa Lapa 12 septembre 2008 01:11

    connaissez-vous également l’histoire du perroquet de la ville de paris ?

    http://philippemuray.e-monsite.com/rubrique,rubrique,1079572.html

    édifiant.


    • Ornithorynque Ornithorynque 12 septembre 2008 09:30

      "Les Koons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait."

      Les érudits auront reconnu le critique d’art.


  • garibaldi15 12 septembre 2008 04:33

    LE CHAT : pas d’accord non plus sur votre jugement concernant Calder. Cette homme était un authentique artiste, un vrai poète, et certainement pas motivé par l’argent. Connaisez-vous le cirque de Calder ? C’était un homme marrant, rigolard, ne se prenant pas au sérieux. Un géant qui pouvait fabriquer aussi des structures légéres avec 2 fois rien, comme ces enfants africains qui se fabriquent un camion ou un avion avec quelques morceaux de boîtes de conserve. Un enfant.


    • garibaldi15 12 septembre 2008 04:46

      @ A L’AUTEUR :

      Je fais une copie de vôtre désopilant article. Merci, merci, merci.

      Cependant, je voudrais vous inviter à voir les choses sous un autre angle. Un artiste est toujours témoin de son temps. Ceux qu’on expose à Versailles ne sont-ils pas les témoins de la beauferie de notre pseudo ’’élite’’ actuelle, et ne l’ont-ils pas marquée à jamais !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 


    • Ornithorynque Ornithorynque 12 septembre 2008 09:33

      C’est très exact.

      C’est pour celà qu’il faut rire. Notre rire est plus dévastateur que tout !

      Ils le craignent. Ils on raison. Il faut juste qu’un jour l’innocent dise "le roi est nu" de manière imparable pour que l’éclat de rire général fasse sécrouler l’édifice d’argent.

      Ca fera un peu de bruit en tombant, c’est tout.





  • JJ il muratore JJ il muratore 24 septembre 2008 17:55

    Enfin ! Lard Con temporain est enfin décrit avec exactitude. Son cynisme arrogant révélé.
    Une petite anecdote si vous le permettez : il y a quelques années je me suis offert une cerise. Chuis allé à Beaubourg ! Si si ! et là, stupéfaction ! je découvre dans la partie réservée à Lard con temporain une oeuvre mythique (du moins dans le contexte de l’Histoire de l’Art) Il s’agissait de ’carré noir sur fond noir’ puis de ’carré blanc sur fond blanc’ de Malévitch (période révolutionnaire en Urss avec combat contre l’art bourgeois vers1920 et quelque) Stupeur et mystification ! ce n’était pas des Malévich (qui eût le bon goût et l’intelligence de se suicider après avoir commis ces deux carrés monochromes) mais d’un obscure artiste contemporain d’outre Rhin. Alors de deux choses l’une : ou bien les "salariés du ministère de la Culture’ sont des ignorants, des gogos qui font joujou avec nos sous, ou bien c’est encore plus tordu que cela : ils trouvent génial, révolutionnaire, l’idée follement de gôche de cet artiste teuton de refaire à l’identique ce qui fût fait il y a plus de 80 ans dans une période mythique. Ce radotage culturel a du coûter quand même quelques dizaines voire centaines de milliers d’€. Mais comme on dit "quand on aime on ne compte pas’ surtout si c’est l’autre qui paye.
    Bien à vous et merci encore !


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