vendredi 13 juillet 2007 - par Voris : compte fermé

« Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ? »

C’est officiel. La lettre que Guy Moquet a écrite à ses parents, peu avant sa mort, sera lue à chaque rentrée scolaire dans tous les lycées de France. Le poème de René Guy Cadou « Les Fusillés de Châteaubriand » aurait pu l’être aussi. Il a été composé en hommage aux 27 fusillés, que le poète a croisés sur sa route le 22 octobre 1941.

Cet article clôt la trilogie consacrée aux poètes bretons. Le 22 octobre 1941, alors qu’il regagnait à bicyclette l’école où il enseignait, l’instituteur René Guy Cadou, a croisé, les camions qui transportaient les 27 otages qui seront fusillés quelques instants plus tard. Il leur a rendu hommage par son célèbre poème Les Fusillés de Châteaubriand. Le poème est aussi dédié à Max Jacob, autre poète breton, dont c’était l’anniversaire le 12 juillet, mort au camp de Drancy en 1944. (Voir ici l’article consacré à Max Jacob)

René Guy Cadou se savait très malade. Il mourut à l’âge de 31 ans (à peine plus âgé que Tristan Corbière, poète breton lui aussi, mort à 30 ans). "Continuez... Le temps qui m’est donné, que l’amour le prolonge", dira-t-il à sa femme Hélène, à ses amis. A Louisfert, ce que l’on a appelé "l’école de Rochefort" sera créée autour du souvenir de ce poète à la vie trop brève. L’école de Rochefort, fondée en 1941 par le poète Jean Bouhier, est, après le surréalisme, l’un des principaux mouvements de la poésie française du XXe siècle. Elle a connu son essor et sa réputation grâce à un groupe de jeunes poètes liés par l’amitié et originaires de l’Ouest de la France, dont principalement René Guy Cadou et Michel Manoll.

Tandis que Guillevic restera associé à la pierre de Carnac (voir article sur Guillevic ici), le végétal tiendra une place importante dans l’oeuvre de Cadou. En témoignent son recueil Hélène ou le Règne végétal, et son célèbre poème Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ? :

Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ?

- Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ?
- Mais l’odeur des lys ! Mais l’odeur des lys !
- Les rives de la Seine ont aussi leurs fleuristes
- Mais pas assez tristes oh ! pas assez tristes !
Je suis malade du vert des feuilles et des chevaux
Des servantes bousculées dans les remises du château
- Mais les rues de Paris ont aussi leurs servantes
- Que le diable tente ! que le diable tente !
Mais moi seul dans la grande nuit mouillée
L’odeur des lys et la campagne agenouillée
Cette amère montée du sol qui m’environne
Le désespoir et le bonheur de ne plaire à personne
- Tu périras d’oubli et dévoré d’orgueil
- Oui mais l’odeur des lys la liberté des feuilles !

Les poèmes de René Guy Cadou se prêtant bien à la musique, ils ont été chantés par Luc Bérimont, qui fut son compagnon de l’école de Rochefort, comme Jacques Douai, ainsi que par Jacques Bertin, Gilles Servat, Julos Beaucarne...

"Mon Dieu ayez pitié de René Guy Cadou, qui ne sait pas que ses vers sont le meilleur de Vous", a écrit Max Jacob. En réponse, René Guy Cadou dédia à Max Jacob son poème Les Fusillés de Châteaubriand (que vous pouvez lire ici.) "Parce que le vent est passé là où ils chantent / Et leur seul regret est que ceux / Qui vont les tuer n’entendent pas / Le bruit énorme des paroles."

La mémoire de notre Histoire passe aussi par la poésie et ce texte mériterait d’être connu de chaque lycéen tout comme la lettre de Guy Moquet à ses parents.

Xavier Grall, Youenn Gwernig :

Difficile de terminer cet hommage aux poètes bretons sans évoquer Xavier Grall, moins connu sans doute des non-Bretons, mais dont la poésie mystique est un souffle lyrique qui magnifie la Bretagne. Xavier Grall est né en 1930 à Landivisiau (29) et mort en 1981 à Quimperlé (29). Il fut aussi journaliste (à La Vie catholique, dont il fut le rédacteur en chef, au journal Le Monde, à l’hebdomadaire Témoignage chrétien, et au mensuel Bretagne).

Défenseur de l’identité bretonne, surtout au moment de la guerre d’Algérie qui ternit l’image de la France dans le coeur du poète, Xavier Grall redevient Breton en quittant Paris en 1973, pour retourner définitivement dans la région de Pont-Aven. Ainsi se clôt la boucle puisque le poème Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ? de Cadou correspond bien à la démarche du retour au pays de ce barde légendaire. Parmi les amis qui le pleurèrent dans la petite église de Nizon, près de Pont-Aven, il y avait Glenmor, Jean-Edern Hallier et Youenn Gwernig. Ce dernier, auteur de La Grande Tribu et poète bien connu en Bretagne, partit vivre longtemps aux Etats-Unis (où il rencontra notamment Jack Kerouac), puis il s’en revint au pays où il mourut, il y a bientôt un an, le 29 août 2006.

"On ne naît pas Breton, on le devient, à l’écoute du vent, du chant de branches, du chant des hommes et de la mer." (Xavier Grall)

- Alors pourquoi n’allez-vous pas à Paris ?

- Parce que la Bretagne est une terre de poésie.



36 réactions


  • L'enfoiré L’enfoiré 13 juillet 2007 12:16

    Salut Taverne,

    Et oui, bonne question « Pourquoi ne pas aller à Paris ? ». Merci, pour tous ces articles des poètes bretons. J’aime ceux qui aiment leur terre, mais si elle n’est pas toujours aussi rose ou bleue.

    « On ne naît pas breton, on le devient, à l’écoute du vent, du chant de branches, du chant des hommes et de la mer »

    >>> Oui, mais il faut parfois naître quelque part. A un endroit qu’on ne choisit pas, évidemment. Quand on apparaît sur un endroit où l’on se sent bien, c’est pour la vie.

    Comme j’en parlais de Bruxelles, malgré tous les problèmes, j’aime ma ville. Ta Bretagne, c’est magnifique en été. En hiver, cela change. Cela devient dur. Marins de toujours qui ne voient plus les pics, les caps, les côtes sauvages comme des endroits idylliques.

    Tout est affaire de vue avec prisme et de coeur. Un Canadien dira la même chose.

    Après les poètes morts dans les conditions terribles, j’espère que tu changeras de registre. Fais nous rencontrer ta région. En poète, tu ne devrais pas avoir beaucoup de problèmes. smiley


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 12:35

      Salut « l’Enfoiré », salut Guy,

      Les poètes bretons morts dans des conditions terribles ? Oui, le pire c’est Saint-Pol Roux, breton d’adoption. Dans la nuit du 22 juin 1940, un soldat allemand ivre sème la terreur dans son manoir de Camaret où io lréside après avoir quitté Paris qu’il n’aimait plus (décidément !), tue la fidèle gouvernante, viole et tue sa fille Divine. Transporté le 14 octobre à l’hôpital de Brest, Saint-Pol-Roux y meurt de chagrin le 18 octobre lorsqu’il apprend que son manoir a été incendié et ses écrits inédits brûlés.


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 12:38

      Sur Saint-Pol Roux, Xavier Grall a écrit « il invente des images éclatantes, des musiques célestes. » Saint-Pol-Roux était dit « Le magnifique » par les autres poètes symbolistes.

      Vous voyez qu’il y a beaucoup à dire sur la poésie en Bretagne. Encore me suis-je limité aux poètes décédés.


  • tvargentine.com lerma 13 juillet 2007 12:20

    Vous pourriez au moins rendre hommage à la grandeur de Nicolas Sarkozy,car il a par ce geste unie la France derrière lui.


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 12:39

      Sarkozy le poète ? smiley smiley smiley !!!


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 12:55

      Rendre hommage à « la grandeur de Nicolas Sarkozy ». Mais il s’en occupe très bien tout seul !


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 15:41

      J’entends bien votre argument, Le Furtif. C’est pourquoi, ne serait-il pas plus judicieux d’enseigner en cours de français le poème de René Guy Cadou que de déclamer dès la rentrée la lettre de Guy Môquet de façon solennelle et patriotique ? (Y ajoutera-t-on la Marseillaise ?)


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 15:44

      « Je n’ai lu que la première phrase de votre article ». Le furtif : la poésie et vous, ça fait deux ?


    • Gasty Gasty 13 juillet 2007 22:59

      @ le furtif Je me souviens du chant des partisans. Quand on est gosse, on ne comprend pas très bien le sens de ces mots très dur ni la raison d’évoquer ce passé inconnu.

      Pour l’anecdote, qui n’a pas défiguré ce chant des partisans par« Ami entend-tu le bruit sourd de mon cul quand il pete », rien de scandaleux la dedans mais un besoin de conjurer ses paroles durs. Les vrais paroles me sont restés et le martyr des partisans, je le garde en mémoire.

      La lettre de Guy Moquet, oui ! c’est une bonne initiative. Les Fusillés de Châteaubriand étant lié à l’évènement suivra probablement.


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 15:58

    Aux lecteurs : dans l’article il faut lire Chateaubriant (avec un « t ») et non pas Chateaubriand. Mea culpa !

    singé : Dupond et Dupont.


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 juillet 2007 19:02

      Et oui, cela vient de « brillantine » bien sûr.

      Donc, tu dis « Chateau brillant » avant deux « l » ? smiley smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 juillet 2007 19:16

      Taverne, Je me suis mis (-1) dans les gencives. J’aime l’humour mais je comprends cela se digère avec précaution. Heureusement, je connais l’auteur. smiley


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 19:30

      T’en fais pas Guy, j’ai le sens de l’humour aussi. Tant que tu ne me parles pas de Dany Briant (avec un « t » ?), ce mauvais faiseur de chansons aux rimes déplorables. Allez pas de polémique, il en faut pour tous les goûts. C’est juste qu’il devrait me laisser composer ses textes ! smiley


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 15:58

    Aux lecteurs : dans l’article il faut lire Chateaubriant (avec un « t ») et non pas Chateaubriand. Mea culpa !

    signé : Dupond et Dupont.


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 16:36

    Informations pratiques sur Guy Cadou :

    La demeure de René Guy Cadou : 3, Rue René Guy Cadou. 44110 Louisfert-en Poésie Contacts et renseignements : 02 40 81 22 64 Courriel : [email protected]

    A voir aux alentours

    - Louisfert-en-Poésie : le village en lui même est évoqué fréquemment dans l’œuvre du poète. Il mérite à lui seul de longues flâneries, poèmes en poche ou en tête... Ne pas manquer de s’arrêter au calvaire, étonnant monument situé à l’extérieur du village.

    - Chateaubriant : Visiter La Carrière des fusillés, endroit consacré à la mémoire des 27 résistants suppliciés par les Nazis sur ce même lieu. René Guy Cadou, témoin du drame, évoque ce lieu dans un des ses poèmes Les fusillés de Chateaubriant.

    - Un peu plus à l’Ouest vers le marais de Grande Brière : Sainte-Reine-de-Bretagne, village natal du poète. La maison qui abrita sa petite enfance -l’ancienne école- est actuellement occupée par la mairie. Non loin de cette dernière un parcours poétique, l’allée du calvaire, rend hommage à l’enfant du pays. Au terme de cette promenade un surprenant calvaire mêle étrangement son écho à celui de Louisfert ...

    Bibliographie : Poésie la vie entière. Œuvres poétiques complètes. René Guy Cadou. Editions Seghers. La maison d’été. Roman. René Guy Cadou. Editions Le Castor Astral. Mon enfance est à tout le monde. René Guy Cadou. Editions Le Castor Astral. Le miroir d’Orphée. René Guy Cadou. Editions Rougerie. Le testament d’Apollinaire. René Guy Cadou. Editions Rougerie. René Guy Cadou. Coll. Poètes d’aujourd’hui. Michel Manoll. Editions Seghers. Le bonheur du jour. Hélène Cadou. Editions Seghers. Cantates des nuits intérieures. Hélène Cadou. Editions Seghers. C’était hier et c’est demain. Hélène Cadou. Le Castor Astral. Témoignage poignant de la vie du poète et d’Hélène à Louisfert.

    Pris sur le site suivant : http://www.terresdecrivains.com/Rene-Guy-CADOU-a-Louisfert-en.html


  • benoit benoit 13 juillet 2007 17:35

    merci pour ce superbe article smiley XD


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 18:37

    Merci Benoît et masuyer.
    C’était l’occasion, en effet, de parler de Youenn Gwernig.
    Quand on s’appelle "La Taverne des poètes, c’est bien la moindre des choses.
    Pour vous, je vais poster un poème superbe de René Guy Cadou.


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 18:42

    JE T’ATTEINDRAI HÉLÈNE

    Je t’atteindrai Hélène
    À travers les prairies
    À travers les matins de gel et de lumière
    Où ton épaule fait son nid

    Tu es de tous les jours
    L’inquiète la dormante
    Sur mes yeux
    Tes deux mains sont des errantes
    À ce front transparent
    On reconnaît l’été
    Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé
    Les herbes les gibiers les fleuves me répondent

    Sans t’avoir jamais vue
    Je t’appelais déjà
    Chaque feuille en tombant
    Me rappelait ton pas
    La vague qui s’ouvrait
    Recréait ton visage
    Et tu étais l’auberge
    Aux portes des villages.

    René Guy Cadou (cueuilli dans « La vie rêvée » (1944)


  • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 18:44

    JE T’ATTEINDRAI HÉLÈNE

    Je t’atteindrai Hélène

    À travers les prairies

    À travers les matins de gel et de lumière

    Où ton épaule fait son nid

    Tu es de tous les jours

    L’inquiète la dormante

    Sur mes yeux

    Tes deux mains sont des errantes

    À ce front transparent

    On reconnaît l’été

    Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé

    Les herbes les gibiers les fleuves me répondent

    Sans t’avoir jamais vue

    Je t’appelais déjà

    Chaque feuille en tombant

    Me rappelait ton pas

    La vague qui s’ouvrait

    Recréait ton visage

    Et tu étais l’auberge

    Aux portes des villages.

    René Guy Cadou (« La vie rêvée », 1944)


  • François-Noel Simoneau 13 juillet 2007 18:52

    Merci, camarade poète, de ne pas oublier Cadou.

    Peu d’autres ont tenté de le sortir de « ce pays mené de biais par les averses et meurtri dans son cœur par le fouet des rouliers... » et qui, hélas, retient parfois un peu trop la parole dont la force, en traversant les terres étrangères, prendrait force plus encore ! et je me prends à penser aux terres de la Drôme dont n’a jamais voulu se détacher Alain Borne...

    Mais, revenant à René-Guy Cadou, j’aimerais certes rappeler que ses amis les plus proches, Jean Bouhier, Roger Toulouse, Michel Manoll, Marcel Béalu, l’ont toujours soutenu. Que Jean Rousselot, dernier à l’avoir aidé à franchir « la barrière de l’octroi », aura beaucoup fait pour le faire connaître, j’en témoigne. Mais après ? Quelques professeurs éclairés, amateurs de poésie, animateurs de revues ... Cadou mérite plus et mieux !

    Christian Moncelet, dans un remarquable ouvrage « René Guy Cadou, Les liens de ce monde » (Ed. Champ Vallon, 1983) présente son œuvre avec la compétence de l’universitaire mais surtout avec la ferveur et la simplicité qui conviennent à cette œuvre toute de tendresse et d’attention au monde. Tu pourrais utilement ajouter le travail de Moncelet à ta bibliographie. De même que la lecture subtile et sensible de quelques poèmes, autrefois enregistrée par Daniel Gélin, mériterait de figurer dans une discographie.

    Je n’ai sans doute pas vu tous les articles que tu as consacrés à la poésie bretonne mais je regretterais que tu n’aies pas évoqué la haute présence de Paol Queinnec dont me restent en mémoire les « Hommes liges des talus en transes » :

    "...j’imagine un pays d’étonnante fureur minérale

    guettant l’odeur des fusils au cœur des capitales

    un pays d’espoir et de rouges-gorges incendiés

    descendant des collines vers les villes étouffées

    -et les fleuves mus par les chaudières du vent se scindent à son approche -

    j’imagine que l’envahissent les arbres

    arbres sauvages aux fruits épais comme des chats huileux arbres dépositaires du tronc des feuilles et de nos racines

    arbres bâtisseurs filtrant les soleils qui bouillonnent par le delta de nos racines

    arbres en ruine sur le terrains vagues grands arbres sillonnés d’oiseaux et de chenilles

    ifs nourris d’ossements et de vent pins jonchés de sève chênes dont on fait chaloupes et goélettes

    et vous chouettes bulbeuses accrochées dans l’espace de leurs branches piverts buvant l’écorce par saccades buses rouges déchiquetant le lichen des béliers en rut

    arbres chauds et poitrinaires qui tendez les naseaux dans les réseaux du vent

    je contemple ce pays bâti de coteaux et de criques

    cerné de climats douçâtres

    traqués de tourbes révolues

    outrepassé de tumeurs pâles et de pustules

    où il n’y a pas de place pour le paysan seigneur des terres immobiles

    pour le prolétaire en usine combattant les négoces et les engrenages féroces... "

    (Paol Quéinnec, « Hommes liges des talus en transes », P.J. Oswald, Honfleur, 1969)


    • La Taverne des Poètes 13 juillet 2007 19:24

      à François-Noel Simoneau : il faut lire les deux autres articles sur les poètes bretons d’hier et de mardi. En tout, j’ai parlé assez amplement de 9 poètes bretons ! Ce qui est quand même pas mal, reconnaissez-le. Après il est des choix cruels à faire pour rester dans l’actualité, ne pas lasser les lecteurs. Evidemment il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé dire mais les commentaires servent aussi à cela. Je remarque qu’au bout du 3ème article, la poésie a enfin fini par émerger en bonne place. La réticence s’explique : la poésie n’a pas tellement sa place dans l’actualité. Pourtant en lisant les biographies des poètes dans ces trois articles, on apprend beaucoup sur le monde d’aujourd’hui et la vie en général...

      Les agoravoxiens seront peut-être plus intéressés par Armand Robin (journaliste rebelle, dénonciateur des médias, connecté à la « toile » de la TSF, pionnier d’Internet en somme, et assassiné peut-être par la police...) mais tous méritent d’être (re)découverts.

      Merci pour vos commentaires.


  • La Taverne des Poètes 14 juillet 2007 14:31

    Une page consacrée à Xavier Grall avec un poème :

    http://www.cg29.fr/article/articleview/1220


  • jamesdu75 jamesdu75 14 juillet 2007 17:56

    Sans vouloir vraiement aller contre l’article.

    On serait pas entrain de redorer le blason du mythes du martyr. C’est vraiement glauques je trouve. On se retrouve dans la même situation que l’Iran (si j’y pense c’est que je viens d’aller voir Persipolis). C’est limite du masochisme de faire entrer dans la tête de la nouvelle génération, le fait qu’on creve tous un jour et si on a pas de chance avec une balle dans la tête.

    Prenez le point de vue d’un ado qui est rentré de vacances :

    Strees, examens, prof chiant, mauvais temps, futur gréve ect.....

    Pour entendre la lettre d’une personne qui s’est fait fusiller et ??????

    Et quoi ensuite, la question est de savoir a quoi ca sert vraiement. Sarko a voulu entendre ce poeme, trés bien. Mais pourquoi diable a 16 ans on est obligé de se le farcir. Quel interêt y a t il a cela ?


  • m3uch4 m3uch4 14 juillet 2007 19:08

    Benoît Poelvoorde est un vrai sosie de Guy Moquet ! smiley


  • moebius 14 juillet 2007 23:44

    Mais pourquoi tout ces poetes résistants ? pourquoi donc ? pourquoi ?


  • moebius 14 juillet 2007 23:57

    ...mais là c’est plutot Bretagne Paris... bon vous avez des chapeaux ronds et....


  • frédéric lyon 15 juillet 2007 00:33

    Ils sont gentils ces petits poètes provinciaux qui sont restés dans leur jus.

    Ils sont un peu comme des Rimbaud qui n’auraient jamais quitté Charleville.


  • frédéric lyon 15 juillet 2007 08:57

    Ou des Chateaubriand qui n’auraient jamais quitté Combourg ?


  • moebius 15 juillet 2007 22:58

    ...imaginons plutot du Rimbeaud à la cantine, mais quel interet ?...non plutot un fusillé, pourquoi ?


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