mercredi 27 janvier 2010 - par wrath

Pourquoi si peu d’écrivains tiennent-ils un blog ?

IMacAlu Pierre Assouline souligne à juste titre que bien peu d’écrivains tiennent un blog : “Les écrivains blogueurs sont plus rares qu’on ne le croit. Pour deux raisons : bon nombre d’entre eux n’ont aucune accointance avec la machine et l’univers qui se trouve au bout, et ceux qui y sont connectés comprennent vite que la tenue d’un blog représente une régularité et, partant, une somme de travail pour lesquelles ils ne sont pas prêts à sacrifier chaque jour quelques heures de leur temps d’écriture.“

La première raison est complètement bidon. Le mythe de l’écrivain technophobe est tout simplement absurde : vous connaissez beaucoup d’écrivains et de wannabes qui ne tapent pas eux-même leur texte ? On n’est plus au temps des moines copistes, et plus personne n’envoie de véritables “manuscrits” aux éditeurs. De là, une affinité avec la machine et avec Internet.

Reste à savoir pourquoi si peu d’écrivains tiennent un blog. Même Philippe Jaenada n’en a pas (et dieu sait qu’il passe du temps sur internet !)

Mon hypothèse est que la plupart des écrivains français sont mal à l’aise dans l’arène publique. Si vous voulez tenir un blog, un vrai, il faut accepter les critiques. Même François Bon essuie des coups, c’est dire ! Vous allez me répondre qu’un écrivain accepte forcément les réactions du public, puisqu’il a choisi d’être publié. Eh bien non, pas forcément. Il est bien plus confortable de produire un petit navet une fois tous les deux ans puis de se rendre dans les soirées littéraires où tout le monde dit du bien de votre livre...

Sce de l’image



8 réactions


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 27 janvier 2010 10:57

    Bonjour,

    Il m’est d’avis que vous avez pointé la juste explication d’une moindre présence et alimentation du ouèbe des grandes plumes francophones. La plupart se contentant d’un site vitrine, ou pire, de renvoyer vers leur éditeur et l’interface de vente en ligne de leurs oeuvres ! Pas très intéractif tout cela...

    Pourtant Internet est un espace de communication où l’oeuvre peut vivre entre son créateur et ses lecteurs, et non rester en vase clos. Les scribes ont été obligés de composer avec l’introduction de l’imprimerie, les écrivains devront faire de même, et ce n’est pas pour cela que leur talent disparaîtra...

    Cordialement


  • Bardamu 27 janvier 2010 11:06

    Un écrivain, un vrai, ça écrit... et ne discutaille pas, ne caquette pas !... tendance actuelle d’une littérature se féminisant !
    Sinon, on appelle pareil animal si peu littéraire... une poule !

    Assouline, quant à lui, est bien le roi des tartufes, le coq en cette -si basse- cour !


    • Traroth Traroth 28 janvier 2010 12:04

      « tendance actuelle d’une littérature se féminisant » : Remarque consternante de bêtise...


    • Bardamu 27 janvier 2010 13:21

      Exactement !
      Ecrire ne se partage guère... que par une ultérieure... lecture !


  • Kelson 27 janvier 2010 11:45

    Prière de me faire signe lorsque Assouline publiera un avis éclairé sur un sujet touchant Internet.


  • Halman Halman 27 janvier 2010 15:23

  • khayyam 1er khayyam 1er 27 janvier 2010 23:35

    Ou peut être qu’ils n’ont pas envie de passer pour des nuls en se retrouvant au fond du classement de google qui ne peut juger de la qualité littéraire des blogs ni tu talent de l’auteur. Ceux qui reçoivent les plus de visiteurs sur leur blog sont des informaticiens féru de référencement internet. Le blog d’amin maalouf aura moins de visiteurs que celui de lola.


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