lundi 5 mai 2014 - par Frozen

Printemps de Bourges 2014 : une édition réussie

Après une soirée d’ouverture avec Stromae, le festival a continué sur sa lancée. Un grand nombre de concerts de qualité étaient programmés cette année et le public a répondu présent. Retour sur quelques concerts qui ont marqué le festival.

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Ambiance Printemps de Bourges – Photo Jean-Philippe Robin – Printemps de Bourges 2014

Début des hostilités le mercredi, et comme les jours suivants, à partir de 12h30 : concours des Inouïs, scènes extérieures gratuites et le Printemps dans la ville qui commence en début d’après midi. Pour trois soirs, un nouveau venu, Plaza Francia (Catherine Ringer avec deux musiciens de Gotan Project) investissent le Théâtre Jacques Cœur. Les trois concerts sont complets, un franc succès pour cette formation atypique. Skip the Use et Shaka Ponk ont marqué le W de leur empreinte. Skip the Use a fait remarquer que c’est au Printemps de Bourges qu’ils doivent d’exister.

Il y avait du rock, jeudi soir au W. Les Girls in Hawaï retrouvaient la scène après 3 ans d’absence. Sont ensuite venus Fauve, qui ont avoué avoir un peu peur d’être sur une si grande scène, devant tant de monde. L’an dernier, ils ont gagné le prix des Inouïs lors d’un concert qui ressemblait plus à un examen, ont-ils dit, les jurés étaient plus nombreux que les spectateurs présents dans la salle. Ils être très fiers de jouer sur la grande scène, à un concert qu’ils "pourraient être allé voir". Puis Détroit, le groupe de Bertrand Cantat et de Pascal Humbert, est arrivé, attendus par leurs fans pour leur première prestation dans un festival. Metronomy a terminé la soirée en présentant leur dernier album, "Love letters". C’était bien joué, un peu trop bien, surtout après la prestation de Détroit qui s’est achevée avec le morceau "Tostaky", attendu et dont l’interprétation a été appréciée du public.

Le lendemain, Emilie Simon jouait pour la troisième fois au Printemps de Bourges, une scène qu’elle aime bien, confiera-t-elle au cours de sa conférence de presse. Elle vient de sortir un nouvel album, "Mue", encore très peu joué en concert. Elle explique que son album se prête bien pour la scène : il y a moins d’électronique, elle sera plus présente pour le public. Album chanté en français, il marque également son retour à Paris, évoquée sur deux chansons. Elle jouera aussi des morceaux des albums précédents. Ils seront quatre sur scène et l’éclairage de ce soir a été spécialement conçu pour ce concert du Printemps de Bourges. Pratiquement en même temps avait lieu la création de l’année du Printemps de Bourges, pour les Tindersticks qui fêtaient leurs 20 ans d’existence avec quelques amis invités. C’était également leur seul concert pour cette année. Ils ont joué dans la cathédrale, inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Lieu inhabituel à l’ambiance particulière, avec des cuivres et des cordes, dans lequel les silences avaient également leur importance. Catherine Ringer et Cascadeur sont venus jouer un morceau chacun.

Depuis 2009, le samedi est synonyme de concerts électro au W et au Palais d’Auron. Il y avait foule à l’intérieur et à l’extérieur du chapiteau. Coté musique, Kavinsky a retenu l’attention des plus réfractaires. A noter également, dans un autre style, un remarquable concert de jazz avec Denai Moore, Melanie de Biasio et Raphael Gualazzi. Le pianiste et chanteur italien de 32 ans a bien voulu répondre à quelques questions avant son concert. De par son attitude sur scène, il est parfois comparé à Jamie Cullum, qu’en pense-t-il ? "C'est un musicien incroyable, je suis honoré de cette comparaison, mais nous sommes différents et chacun d’eux doit s’exprimer à sa manière." Influencé par le jazz, le blues, le rock’n’roll, Raphael Gualazzi se considère plus comme un amoureux du jazz, que comme un musicien de jazz. En concert, il reprend des chansons de jazz des années 40. "C’est pour donner des clefs au public pour qu’il redécouvre cette musique." C’est ce qu’il fera sur scène quelques heures plus tard devant un public conquis.

Enfin, dimanche, dernier concert au W avec Zaho et Tal pour un public composé en majorité d’adolescents et d’enfants, accompagnés de leurs parents.

Les intermittents du spectacle ont également profité de la venue de la Ministre de la Culture, Aurélie Filippetti pour faire entendre leur voix. Ils protestaient contre la nouvelle convention d’assurance chômage qui va réduire certains de leurs droits.

Comme à l’habitude le Printemps de Bourges donne le coup d’envoi des festivals de l’été. Les artistes présents sur le festival sont souvent programmés dans les différents festivals de cet été. Une bonne occasion d’aller les voir.

L’ambiance du festival est à retrouver en photos et en vidéos. Les "directs" de France Inter sont disponibles sur leur site, notamment la retransmission des concerts de Plaza Francia, Winston McAnuff & Fixi, Kavinski, Sarah W Papsun, Breton, Klaxons. France 4 diffusera son émission Monte le son spéciale Printemps de Bourges ce lundi 5 mai en première partie de soirée.



3 réactions


  • mortelune mortelune 6 mai 2014 11:14

    Le printemps de Bourges, le seul printemps ou la CIA ne préparent pas de mauvais coups.


  • philoxera philoxera 6 mai 2014 11:49

    Le printemps de Bourges ce sont nos impots qui partent dans la poche des millionnaires qu’on appelle artistes


  • orage mécanique orage mécanique 6 mai 2014 14:18

    une fois je suis allé au printemps de bourges et je me suis rendu compte que si t’avais pas un sac de billets, tu pouvais rentrer chez toi, alors je suis rentré chez moi.

    C’est pas un festival c’est un endroit ou tu vas voir un concert comme le reste de l’année quoi, sauf qu’il y en a plein en même temps. On dirait que le challenge de Bourges c’est de faire les mêmes concerts que dans les autres villes mais sur 15 jours comme ça, on appelle ça un festival.


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