vendredi 9 mai 2008 - par Abolab

Quoi de neuf au cinéma ?

Revue du mois de mai. Deux univers s’affrontent dans nos salles de cinéma en ce mois de mai, celui d’"Impy le petit dinosaure" qui parle, et celui de "Ken Le Survivant, le Retour". Le choix s’annonce difficile pour certains, mais, en ce qui concerne le rédacteur, le débat est déjà clos : sous le signe de l’Etoile du Nord, le cinéma du XXIe siècle sera asiatique ou ne sera pas.

Les grosses productions américaines

Comme tous les mois, débarquent dans les salles quelques grosses cylindrées américaines, non sans quelque intérêt anthropologique : la romance comico-american-way-of-life de service avec Jackpot de Tom Vaughan, avec Cameron Diaz et Ashton Kutcher, sortie le 7 mai. Cleaner, un thriller de Renny Harlin avec Samuel L. Jackson, Eva Mendes et Ed Harris avec un budget de 25 millions de dollars (sortie le 14 mai), la comédie tirée de la série (et par les cheveux) Sex and the City dotée d’un budget de 65 millions de dollars et en tête des grosses productions hollywoodiennes : Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg avec Harisson Ford, Karen Allen et Cate Blanchett, 4e opus du héros vieillissant, avec un scénario doté de 185 000 000 dollars.


Les films d’horreur

Toujours plus loin dans le gore, les redites, l’absurdité qui fait peur puis qui fait rire ou qui fait rire puis fait peur : Teeth de Michell Lichtenstein (Amérique) ou l’histoire d’une adolescente américaine au sexe carnivore... Rise de Sebastian Guttierez avec Lucy Liu transformée en vampire... une sorte de Blade féminin, sans arts martiaux, mais en plus gore.

Les films français

Diversité et hétéroclisme pour le cinéma français, toujours un peu transparent. Une comédie romantique : Tu peux garder un secret d’Alexandre Arcady, un film tourné avec un téléphone portable : J’aimerai partager le printemps avec quelqu’un de Joseph Morder, Enfances de Yann Le Gal, Ismael Ferroukhi, Corinne Garfin...., six courts métrages sur le thème des enfants, sortie le 14 mai, un documentaire de Serge Avédikian, Nous avons bu la même eau, sortie le 14 mai, On the Rumba River de Jacques Sarasin sortie le 14 mai, et de la grosse productions lourde (c’est tendance), avec tête d’affiches : Nés en 68 (attention : 2 h 53 !) d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, avec Laëtitia Casta, Yannick Renier et Yann Tregouët, Un conte de Noël (attention 2 h 30 !) d’Arnaud Depleschin avec Catherine Deneuve, et de plus petites productions comme Avoue que tu mens de Serge Roullet, comédie dramatique, et, enfin, Le Réveil des Golems, film fantastique d’Armand Geiger.


Les comiques

Du côté des films comiques, les Etats-Unis prennent encore le large avec des productions aux scénarios bétons et des acteurs spécialisés dans le domaine : Drillbit Taylor : garde du corps de Steven Brill (Etats-Unis) avec Owen Wilson et Troy Gentile. Semi-pro de Kent Alterman (Etats-Unis) ou un peu de sport et de bêtise dans un monde de brutes : pour les farceurs qui aiment le basket. Enfin, Le Journal d’une baby-sitter de Robert Pulcini et Shari Springer Berman (Etats-Unis), avec Scarlett Johansson, un film pour les plus jeunes.


Les ovnis du mois

Parmi les ovnis du mois, on peut signaler Wonderful Town un film d’Aditya Assarat (Thaïlande), Agnus Dei, de Lucia Cedron (France-Argentine), Si loin, de Tania Hermida (Equateur), Loin de Sunset Boulevard par Igor Minaev (France-Russie), Moi qui ai servi le roi d’Angleterre, de Jiri Menzel (Tchécoslovaquie), Et puis les touristes de Robert Thaleim (Allemagne,Royaume-Uni, Pologne), Sous les bombes, de Philippe Aractingi (Liban), sortie le 14 mai, Haïti chérie de Claudio del Punta (Italie), Française de Souad El-Bouhati (France-Maroc), Trop jeunes pour mourir de Park Jin-Pyo (Corée du Sud), et enfin, Soap de Pernille Fisher Christensen (Suède-Danemark).


Les films politiques du mois

Le film politique du mois est sans contexte, Gal de Miguel Courtois (Espagne) décrivant les mouvements terroriste et anti-terroriste et leurs ramifications politiques en Espagne dans les années 80, avec José Garcia dans son propre rôle de journaliste. Cette affaire a révélé que de hauts responsables espagnols, notamment dans les ministères, étaient impliqués dans des actions terroristes du Groupe de libération antiterroriste GAL. Deux autres films sont à noter dans cette catégorie : Grace is Gone de James C. Strouse (Etats-Unis) avec John Cusak est un drame familial américain sous fond de guerre d’Irak, et enfin Bataille à Seattle de Stuart Townsend (Etats-Unis) avec Michelle Rodriguez, Charlize theron, Martin Henderson, Ray Liotta... qui revient sur les manifestations en marge de la réunion de l’OMC à Seattle en novembre 1999.


L’imposture du mois

Certes, le rédacteur n’a vu aucun film de cette revue du cinéma, mais cela ne l’empêche pas de donner des avis sur la qualité ou l’orientation idéologique des productions cinématographiques, grâce à leur bande-annonce. Aussi, l’imposture du mois est sans aucun doute le film de Stuart Townsend sur la bataille de Los-Angeles, revisitée façon hollywoodienne : Bataille à Seattle, ou comment faire entrer dans la culture marchande des événements liés à une critique de la mondialisation et de cette même culture marchande. La palme de la plus grande imposture cinématographique du mois revient donc à cette production :



Le match du mois : Impy VS Ken Le Survivant

Pour conclure, le match du mois : il oppose Les Aventures d’Impy le dinosaure de Holger Tappe et Reinhard Klooss (Allemagne), sortie le 7 mai, et Hokuto No Ken (L’ère de Raoh) de Takahiro Imamura (Japon), dont la sortie en salle est prévue le 14 mai.

Impy le petit dinosaure ne semble pas faire le poids face à Ken le survivant, personnage mythique du manga japonais, dont les épisodes ont été largement censurés et les doublages manipulés lors de la diffusion de la série en France il y a quelques années. Espérons que la version française de Hokuto No Ken, premier volet de la trilogie ne sera pas malmenée par les traducteurs, et que l’esthétique japonaise de ce dessin animé sera restituée jusque dans ses paroles, car la traduction japonaise-française semble bien être la seule faiblesse de Hokuto No Ken face aux Aventures d’Impy le dinosaure, quand bien même la violence de ce premier film ne s’adresse pas au même public que les aventures imaginaires du petit impydocus. Aussi, la tendance à judéo-chrétienniser les paroles dans les traductions des films japonais dénature souvent la portée originale des œuvres, ce qui peut être également dommageable.

A vous de choisir...

Etant donné qu’Impy va également bénéficier d’une plus grande couverture dans les salles de cinéma que son rival direct de ce mois, voici pour conclure, en exclusivité, les neuf premières minutes de Hokuto No Ken, premier volet de la trilogie de Ken Le Survivant, à qui je laisserai le dernier mot : "tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort ! "



4 réactions


  • Sébastien Sébastien 9 mai 2008 11:39

    Je vais me jeter sur Ken le Survivant. J’ai vu tous les mangas et je suis fan du tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort ! "


  • chmoll chmoll 9 mai 2008 12:22

    tous les films français qui sortent,soit en salle soit à la TV,sur les emballages CD ou cassettes vidéo

    y a un p’tit encart d’affiché,qui dit attention risque de somnolence


  • Abolab 9 mai 2008 21:35

    Désolé pour la boulette : José Garcia ne joue évidemment pas son propre rôle, mais le rôle du journaliste ayant révéler cette affaire d’état espagnol du GAL

    A lire sur la question :


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