jeudi 8 septembre 2011 - par Fergus

Sorciers, elfes, lutins, trolls et fées dans la musique classique

Les compositeurs de musique classique, à l’instar des peintres et des auteurs dramatiques, ont très longtemps été inspirés, en marge des incontournables thèmes religieux imposés par la toute-puissante Église, par les sujets mythologiques issus des traditions grecque et romaine. Mais pas seulement par eux : les compositeurs ont aussi très largement puisé leur inspiration depuis le 17e siècle dans de nombreux autres contes et légendes peuplés de lutins, d’elfes, de trolls ou de fées. Sans oublier bien sûr les sorcières et les sorciers, leurs maléfices et leurs sabbats...

 (Cliquer sur le nom de l’œuvre pour l’écouter) 

 Tout, ou presque, commence à la période baroque. Certes, ce n’est pas à ce moment que s’est formé le goût pour les personnages fantastiques appartenant aux contes et légendes : ce goût préexistait déjà dans la musique médiévale et celle de la Renaissance, soit sous la forme de chants, soit sous celle de pièces instrumentales, à l’image du magnifique Menuet des vièles (et non des « vieilles » comme on l’écrit parfois) où l’on se laisse prendre au thème obsédant d’une danse de sabbat. Mais si les références au fantastique n’étaient pas nouvelles à l’aube du Baroque, c’est bel et bien à cette époque que sont nées les premières œuvres d’envergure directement inspirées par les contes et légendes.

 Incontestablement, le grand maître en la matière a été le génial Henry Purcell dont les œuvres de scène profanes sont émaillées d’esprits, de sirènes ou de magiciens, la palme dans le genre revenant au peuple enchanté du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, mis en scène par Henry Purcell sous le titre La reine des fées. Malgré les qualités de ce semi-opéra (ou masque), il ne s’agit toutefois pas là de l’œuvre maîtresse de Purcell, pas plus que ne le sont La reine indienne et ses esprits des airs ou Le roi Arthur avec ses sirènes et son Génie du Froid. Incontestablement, ce premier rang revient, si l’on en croit les musicologues, aux amours de Didon et Énée que tentent de contrarier de maléfiques sorcières et une magicienne manipulatrice.

 Les personnages fantastiques de Shakespeare connaissent d’ailleurs un tel succès qu’on les retrouve également dans de nombreuses œuvres de composition dans les décennies suivantes. C’est notamment le cas dans une musique de scène de Félix Mendelssohn, également intitulée Le Songe d’une nuit d’été, comme la pièce du génial dramaturge. Outre Obéron, le roi des fées, et Titania, la reine, on y croise le lutin Puck et une foule de sylphes et autres petits habitants mystérieux des landes et des forêts. Toujours en Allemagne, impossible de passer sous silence les aventures d’Obéron dans le rôle central de l’opéra éponyme le plus célèbre (avec le Freischutz) de Carl Maria von Weber. Sous-titré Le serment du roi des Elfes, ce spectaculaire opus est également tiré de l’œuvre du célèbre auteur dramatique de Stratford. Beaucoup plus contemporain, le Songe d’une nuit d’été de Benjamin Britten s’inscrit dans cette fascination pour l’œuvre shakespearienne.

 Une nuit de sabbat

 Si, parmi les personnages médiévaux, La belle Mélusine, séduisante fée encore très populaire en Bretagne, s’est invitée dans l’œuvre de Mendelssohn sous la forme d’une ouverture pour orchestre, ce sont les légendes de la Table Ronde qui cristallisent le plus l’intérêt des compositeurs, de Purcell à Britten, encore lui, auteur d’une ouverture pour orchestre intitulée Le Roi Arthur ou Isaac Albeniz dont l’opéra Merlin met en scène, outre le célèbre enchanteur, de nombreux gnomes et une inquiétante sorcière.

 La musique classique contemporaine est d’ailleurs riche en références au fantastique. Qui ne connaît par exemple Une nuit sur le Mont Chauve ? Inspiré à Modeste Moussorgski par une nouvelle de Nicolas Gogol, ce superbe poème symphonique aux couleurs inquiétantes met en scène un sabbat de sorcières et de revenants. L’un de ses thèmes, repris en 1940 par Walt Disney dans le film d’animation Fantasia, a été largement popularisé par le cinéma.

 Sorciers et sorcières sont également présents dans Le songe d’une nuit de sabbat d’Hector Berlioz. Final de la Symphonie fantastique, cette ronde endiablée transcrit dans la musique les frayeurs du compositeur dont l’œuvre la plus réputée est, dit-on, largement autobiographique. Bien qu’elle ne mette pas en scène des sorcières mais uniquement des revenants, on ne peut, dans un genre proche, passer sous silence la formidable Danse macabre de Camille Saint-Saëns où, sitôt les douze coups de minuit sonnés par la harpe dans la tranquillité nocturne, le violon introduit d’un archet grinçant la macabre sarabande...

 Retour au film Fantasia dans lequel on découvre également deux autres personnages qui appartiennent eux aussi au monde de la sorcellerie : un maître et son présomptueux apprenti. C’est à Paul Dukas que l’on doit cette œuvre, L’apprenti sorcier, dont le crescendo obsédant connut une notoriété planétaire grâce à aux déboires de l’infortuné Mickey confronté à des balais magiques toujours plus nombreux. Le ballet-pantomime L’amour sorcier de Manuel de Falla met quant à lui en scène non pas un sorcier mais un fantôme, celui d’un ancien amant, qui vient hanter une Gitane ; elle finira par rompre le maléfice en détournant l’attention du revenant vers une autre femme. Le thème le plus célèbre en est La danse du feu.

 La danse de la fée Dragée

 De l’ardeur des tempéraments ibériques à la supposée froideur des Scandinaves, petit détour par le grand Nord pour aller à la rencontre de personnages pas si flegmatiques que cela : ceux qui peuplent la forêt scandinave dans le magnifique opéra Peer Gynt, inspiré au Norvégien Edvard Grieg par une pièce d’Henrik Ibsen. Trolls, lutins et gnomes tiennent une place prépondérante dans les aventures de ce présomptueux jeune homme. L’un des moments les plus appréciés de l’opéra en est le fameux thème intitulé Dans la caverne du Roi des montagnes (le roi des Trolls), un thème souvent repris, y compris dans la publicité.

 Les personnages fantastiques ne manquent évidemment pas dans Casse-Noisette autour de son héroïne, la petite Clara. Inspiré à Piotr Ilitch Tchaïkovski par un conte d’ETA Hoffmann, ce ballet met notamment en scène le Prince Orgeat et la Fée Dragée dont la danse, universellement connue, a également été utilisée dans le film Fantasia ainsi que dans la publicité. D’autres ballets développent des arguments aux aussi puisés dans un univers mythique. C’est notamment le cas de Giselle d’Adolphe Adam. Sous les gracieuses évolutions des danseuses se cachent de jeunes fiancées prématurément décédées, les wilis ; mi nymphes-mi vampires, ces créatures frustrées harcèlent leurs fiancés pour les entraîner dans la mort.

 Impossible dans cette évocation des œuvres musicales fantastiques de passer sous silence le Singspiel La flûte enchantée créé par le génial Wolfgang Amadeus Mozart à la demande de son ami le directeur de théâtre et librettiste Emanuel Schikaneder, franc-maçon comme lui. Ni gnomes, ni sylphes, ni lutins dans cette œuvre majeure au contenu philosophique doublé d’une symbolique maçonnique omniprésente, mais une inquiétante Reine de la Nuit dont le formidable aria est universellement connu.

 Impossible également de ne pas citer Richard Wagner dont la majeure partie de l’œuvre d’opéra, outre Les Fées ou Tristan et Yseut, est construite sur le fantastique. C’est notamment le cas de la fameuse tétralogie L’anneau des Nibelungen*. Inspirée de la légende germanique, on y découvre le héros Siegfried et les Walkyries, mais également les Dieux, réunis autour du terrible Wotan, les géants, les ondines, ainsi que les nains des ténèbres, maîtres de convoitées richesses minières...

 Impossible surtout de citer toutes les partitions faisant référence aux diverses légendes et aux multiples créatures fantastiques : il en existe... des centaines, voire des milliers. Un répertoire impressionnant dont la majorité des œuvres est tombée dans l’oubli. Beaucoup subsistent néanmoins, outre les titres évoqués ci-dessus. Á chacun de les découvrir dans les bacs des médiathèques...

 

* En réalité une ouverture, L’or du Rhin, suivie d’une trilogie : La Walkyrie, Siegfried, Le crépuscule des Dieux

 

Précédents articles sur la musique classique :

Musique : de Sones de Mariachis à Huapango

La musique classique dans la publicité

L’injuste destin de Fanny Mendelssohn

« Les Adieux » ou la musique au service des revendications

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Le Nègre des Lumières



47 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 8 septembre 2011 12:47

    salut Fergus , très intéressant , ça nous change de tous ces nartics sur DSK !

    moi , j’aime les trolls qui font de la musique ! smiley


    • Fergus Fergus 8 septembre 2011 13:55

      Salut, Le Chat.

      Tu as raison, pour DSK il est temps de tourner la page.
      Les « trolls qui font de la musique » j’aime bien aussi, de temps en temps. Mais je dois reconnaître que si j’apprécie certaines facettes du hard-rock, le heavy metal n’est pas trop mon truc, moins du fait de la musique qu’à cause des hurlements des chanteurs. Ma limite, c’est plutôt le genre Black Sabbath ou Mötörhead, groupes que j’aime bien écouter entre deux CD... classiques, ou intercalés entre du blues et du reggae, genre sque j’aime tout particulièrement.

      Bonne journée.


  • zadig 8 septembre 2011 13:29

    Bonjour Fergus,

    J’ai compris le pourquoi de cet article.
    Depuis peu une odeur de soufre flotte dans les fils d’Agoravox.
    Pour me protéger je consulte sans relâche le grand et le petit Albert.
    Je cherche la formule pour transformer en aimables lutines
    les féroces succubes qui hantent ces lieux.
    (les diables viennent aussi faire leurs emplettes)
    Dans mon bassin la féroce Mélusine (une superbe couleuvre à collier)
    gobe tout cru mes petits têtards alytes.
    Courage, je vais trouver la formule.

    Diaboliques salutations


    • Fergus Fergus 8 septembre 2011 13:58

      Bonjour, Zadig

      Je vois que mon secret est percé.
       
      A propos de manipulations magiques, notons tout de même que le roi des alchimistes se nomme... Sarkozy. Après tout, il est le premier à avoir réussi le tour de force de transfomer l’or en plomb ! 

      Salutations non moins diaboliques.


  • Taverne Taverne 8 septembre 2011 13:48

    Salut Fergus. J’ai plussé ce matin mais je n’ai rien à ajouter. C’est parfait. La fée Mélusine c’est pas celle qui a fermé l’usine ? Et le lutin, c’est pas celui qui s’en moque à l’Elysée ? Je rigole. Allez je me sauve à tire-d’elfe...


    • Fergus Fergus 8 septembre 2011 14:01

      Salut, Paul.

      Tu oublies de mentionner les trolls qui constituent le gros des troupes de l’UMP. 

      Bonne journée.


    • Fergus Fergus 8 septembre 2011 22:50

      Bonsoir, Andromède.

      Content de vous avoir intéressé avec cet article. Pour ce qui est des liens musicaux, ils ne sont malheureusement pas tous d’excellente qualité car j’ai dû faire avec les vidéos disponibles sur le net.

      Frescobaldi, voilà un musicien bien peu connu du public, et c’est bien dommage. Au delà de ses oeuvres, il ne faut pas oublier qu’il a eu de surcroît l’immense mérite de former l’organiste allemand Froberger, et ce n’est pas là la moindre de ses qualités.

      Cordialement.


    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 08:36

      Amusant : j’ai découvert hier par hasard qu’il y avait un récital de clavecin au Parlement de Bretagne, avec au programme, outre Couperin, des oeuvres de... Frescobaldi et Froberger. Superbe !


  • zadig 9 septembre 2011 07:20

    Bonjour Fergus,

    J’ai relu avec attention votre article.
    Votre culture musicale est impressionnante.

    Pour ma part mes connaissances musicales sont correctes sans plus.
    Mes goûts ont évolués au cours de ma vie (et cela continu)
    Jeune, j’aimais le genre flamboyant.
     .Wagner
     .Les compositeurs russes (le groupe des cinq )
     Pendant longtemps La Grande Pâque Russe, (Rimski-Korsakov)
     a été mon morceau préféré
     
    Ensuite, je suis passé à Bach (j’adorais les cantates )

    Après, est venu le temps de l’opéra
     .Carmen je connais presque par coeur les paroles
    . Et pleins d’autres
    . Avec une mention spéciale pour Maria Callas, sublime dans la Norma

    Actuellement je m’intéresse surtout à la musique qui nous entoure :
    Les oiseaux,les insectes,les petits mammifères,etc

    Le détail pour une prochaine fois

    Musicales salutations


    • Fergus Fergus 9 septembre 2011 09:08

      Bonjour, Zadig.

      En réalité, je ne connaissais rien à la musique classique avant l’âge de 21 ou 22 ans, exceptés « La petite musique de nuit », « Les quatre saisons » ou quelques valses des Strauss. Ce n’était pas dans la culture de ma famille. Je ne connaissais d’ailleurs pas grand chose en musique dans la plupart des genres.

      Mais j’habitais à Paris et j’avais l’accès à toutes les médiathèques de la ville moyennant une cotisation annuelle dérisoire. C’est alors que je me suis mis, durant de longues années, à explorer toutes les musiques (classique, jazz, blues, pop, rock, ska, reggae, cajun, et de multiples traditions nationales et régionales). Au total, j’ai écouté des milliers de vinyls puis de compacts, en affinant progressivement ma connaissance des répertoires et mes goûts. En me constituant également une discothèque de mes oeuvres préférées, soit sous la forme de disques du commerce (parfois commandés jusqu’aux Etats-Unis), soit de K7 et de CD enregistrés par mes soins.
       
      C’est pourquoi je recommande à tous ceux qui en ont la possibilité, notamment dans les grandes villes, de ne pas hésiter à effectuer le même type de démarche, avec à la clé de formidables rencontres avec la musique qui parle à chacun de nous en fonction de ses propres goûts.

      Les « musiques de la nature » sont également une inépuisable source de plaisir, et vous avez bien raison d’en écoputer les concerts. Des concerts parfois très spectaculaires dans les forêts tropicales. Mais l’écoute des sons bien de chez nous est déjà formidable tant les cris et les chants sont variés.

      Cordiales salutations.


  • Stupeur Stupeur 10 septembre 2011 21:36

    Bonjour Fergus
    Magnifique !
    Tout ce que j’aime...
    Peer Gynt, Nutcracker, La Danse macabre, c’est trop, c’est trop beau........
    Je reviendrai demain pour essayer de tout écouter et regarder, si les wilis me laissent en paix. Elles sont coriaces ces bougresses ! 
     (¯`*•.¸ ♫♪ ¤ ♫♪ ¸.•*´¯) 
     

    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 08:40

      Bonjour, Stupeur, et merci pour ce commentaire.

      Le répertoire est en effet très riche, et de nature à combler tous les goûts. Pour ce qui est des Willis, pas de risque pour toi : seuls sont concernés les fiancés.

      Cordialement.


    • Stupeur Stupeur 11 septembre 2011 13:54

      Comme tu parles des sylphes - ou sylphides - dans l’article, j’ai creusé un peu le sujet. 
      La page wikipédia vaut le détour. J’en mets quelques extraits : 

      « Les sylphes ou sylphides sont des créatures imaginaires issues de la tradition occidentale. Elles sont décrites comme des élémentaires de l’air par Paracelse. Le terme vient du latin sylphus qui signifie génie. Les sylphes proviennent des mythologies gauloise, celte et germanique. »
       
      « Les sylphes et sylphides sont un symbole de beauté, de subtilité et d’aspiration spirituelle. Esprits élémentaires de l’air, ils se situent à mi-chemin entre les anges et les elfes.
      Paracelse compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l’Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l’Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l’air, mais qui vivent sur la terre. » 

      « Les sylphes ont pour compagnes et filles, les sylphides. D’apparence diaphane, ils sont grands, minces et dotés d’une merveilleuse beauté.
      Bienveillant aux êtres humains et dociles, ils inspirent les artistes et les êtres versés dans la spiritualité. Pour passer le temps, ils sculptent les nuages pour leur donner des formes familières.
      Les sylphes et surtout les sylphides prennent souvent forme humaine pour approcher les Hommes et se faire aimer d’eux. Mais les gracieuses sylphides ne supportent pas les grossièretés, ni les mauvaises manières, si bien que si l’être humain avec qui elles vivent devient grossier, elles le quittent tout de suite. » 

      Il y a de quoi en faire un superbe ballet n’est-ce pas ?


    • Stupeur Stupeur 11 septembre 2011 14:04

      Un ballet ? Suffisait de demander...
      «  Les Sylphides est un ballet en un acte de Michel Fokine, avec des décors et costumes d’Alexandre Benois, créé à Paris pour les Ballets russes le 2 juin 1909 au Théâtre du Châtelet. »

      «  La musique provient d’œuvres pour piano de Chopin orchestrés, entre autres, par Glazounov. Pour le final, Stravinsky orchestra le Nocturne en la bémol majeur et la Grande Valse brillante. » 

      Vidéos : 

      Les Sylphides (Ballet du Kirov - 1991) : Altynai Asylmuratova & Konstantin Zaklinsky, avec Yelena Pankova & Anna Polikarpova

      Les Sylphides - Valse : Mikhail Baryshnikov & Marianna Tcherkassky 
       
      ******************* smiley ******************* 
       

    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 14:24

      @ Stupeur.

      Un grand merci pour ces précisions sur les Sylphides et surtout pour les vidéos de ces grands artistes.

      Bonne journée.


    • EricB 10 novembre 2011 16:01

      Les danseuses Willis (et autres Sylphides) sont assez connues, mais les willis lyriques beaucoup moins. Enfin, il n’y en a pas 50 000 non plus. L’opéra que Puccini a composé sur le sujet (Le Villi), son premier d’une belle série, n’est certes pas son chef-d’oeuvre, mais dégage déja un parfum de génie.

      Prélude
      Air « se come voi... »
      La Tregenda (interlude symphonique)


    • Fergus Fergus 10 novembre 2011 16:45

      Merci pour ces liens, Eric B.

      J’ai bien aimé la voix aux accents quelque peu mélancoliques de Leontyne Price et le dynamisme de La Tregenda.

      Bonne fin d’après-midi.


  • Stupeur Stupeur 10 septembre 2011 21:40

    Oups !
    J’allais oublier ma Giselle préférée => Polina 
     

  • Stupeur Stupeur 10 septembre 2011 21:45

    Oups bis ! 
    Tout à fait autre chose. Quoique...
    Qu’est-ce tu penses de cet oiseau ?
    Sorcière, troll, lutin, elfe ou fée ? 
     

    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 08:44

      @ Stupeur.

      Je ne connaissais pas cet oiseau-là. Et il vaut la peine d’être présenté au plus grand nombre. Superbe voix, belle mélodie, jeu sensible. Merci pour ce nouveau lien.


    • Stupeur Stupeur 11 septembre 2011 13:39

      En plus elle n’a que 15 ans...
      Elle a frappé fort dès l’âge de 12 ans en reprenant Skinny Love de Bon Iver. 
      Et Bon Iver c’est pas vilain non plus : Calgary 
       

  • Stupeur Stupeur 10 septembre 2011 21:50

    Ok, ok, j’arrête de faire ma trolleuse.
    ¸♥¸.°.¸♥¸.°.¸♥¸ 
     

    • Ariane Walter Ariane Walter 11 septembre 2011 22:45

      Attends, Stupeur,

      Pour une fois que ce mot est agréable à mon oreille, continue.


    • Stupeur Stupeur 11 septembre 2011 23:29

      Ariane, finalement je ne vais pas courir le risque d’être mise dans le même panier que les trolls moisis qui te poursuivent la bave aux lèvres...
      Donc, en ce 11 septembre 2011, je m’auto-destitue de mon titre de troll et je postule à l’instant même pour devenir sylphide. 
      Je me sens déjà toute légère... ♥ smiley ♥ 
       
       

  • Georges Yang 11 septembre 2011 04:33

    Merci Fergus pour ce rappel
    Personnellement, ce que je préfère, c’est la Symphonie Fantastique de Berlioz, pour moi, le plus grand musicien français de tous les temps, un passionnel à la vie exaltée aussi intéressante que son œuvre (son requiem vaut celui de Mozart)
    Attention cependant , en citant Wagner, vous prenez le risque de vous faire traiter de séide de l’antisémitisme par des fous furieux


    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 08:51

      Bonjour, Georges.

      Merci pour ce commentaire.

      Berlioz est assurément un grand compositeur. Pour autant, je me garderai bien d’établir une hiérarchie entre lui et les autres Français, de Rameau à Ravel en passant par Devienne, Leclair, Gossec (Wallon) ou Lalo. Ce qui est sûr est qu’il a, avec sa Symphonie et son Requiem, écrit effectivement 2 oeuvres majeures.

      Pour ce qui est du Requiem, je préfère quand même celui de Mozart à ceux de Berlioz et Verdi. Ne serait-ce que pour la magnifique utilisation des 4 solistes.

      Cordiales salutations.


  • Surya Surya 11 septembre 2011 11:13

    Bonjour Fergus,

    Merci de nous offrir un nouvel article absolument passionnant. Merci également d’y consacrer tout ce temps de recherche d’oeuvres sur Internet. Je les écoute petit à petit, en lisant ou relisant l’article, ou tout en faisant autre chose. Je vais créer dans mes « Favoris » un dossier spécial pour vos articles sur la musique classique dans lequel je regrouperai les articles que vous avez mis en lien à la fin de celui ci.
    Cordialement,


    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 11:39

      Bonjour, Surya.

      Merci pour votre fidélité et pour ces liens. C’est un plaisir pour moi d’écrire ce type d’articles et d’aider à faire connaître à quelques lecteurs des oeuvres ou des personnages qu’ils n’ont pas rencontrés auparavant. J’ai d’autres projets sur la musique classique, notamment sur les grands concertos du répertoire, instrument par instrument.

      Cordiales salutations.


    • Surya Surya 11 septembre 2011 12:31

      Je ne manquerai pas de lire vos prochains articles smiley


  • tuffgong56 tuffgong56 11 septembre 2011 13:47

    Très bon article, intéressant. La musique classique m’évoque le rêve et la part mystique de l’être humain.
    Je me permet de rajouter un compositeur de génie, Antonin Dvoràk qui a composé certains poèmes symphoniques tels que l’ Ondin, La sorcière de midi, Le rouet d’or et le Pigeon des bois. Compositeur aussi de la magnifique Symphonie du Nouveaux Monde.
    http://www.youtube.com/watch?v=swFjwZiLg34


    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 13:58

      Bonjour, Tuffgong.

      Vous avez mille fois d’ajouter Dvorak aux compositeurs cités dans cet article. D’une part en raison de ses incursions dans le monde fantastique par le biais du poème symphonique. D’autre part pour la grande qualité de ses oeuvres, qu’il s’agisse effectivement de l’incontournable symphonie du Nouveau Monde (n°9) mais également des symphonies 7 et 8, des superbes concertos pour violon et pour violoncelle, sans oublier quelques très beaux morceaux de musique de chambre.


    • EricB 10 novembre 2011 01:15

      ... et son chef-d’oeuvre lyrique Rusalka, qui réexplore l’éternel mythe central-européen de l’ondine, auquel tant d’autres compositeurs romantiques se sont frottés (ETA Hoffmann, Wagner et ses Filles du Rhin...)

      Extrait 1 (début de l’opéra)
      Extrait 2 (trés célébre « Air à la lune »)


    • Fergus Fergus 10 novembre 2011 11:39

      @ Eric B.

      Vous avez mille fois raison de citer Rusalka, une impardonnable omission de ma part.
      Merci pour les liens.

      Bonne journée.


  • Ariane Walter Ariane Walter 11 septembre 2011 22:50

    Bonsoir Fergus,

    ici le soldat Walter du front de la guerre des complots !
    J’échappe aux mitraillades et aux bombardements , à l’affrontement violent des pour et des contre pour me reposer un peu dans cet antre de paix et de beauté !
    Ah ! La véritable paix, c’est la musique qui nous fait rêve, ressentir, vivre !!
    Comme d’habitude, je découvre grâce à vous bien des choses que j’ignorais et je vous remercie , abandonnant parfois notre monde politique puant, de venir conduire nos âmes vers l’éapnouissement que nous offre la beauté !

    Merci maestro !


    • Fergus Fergus 11 septembre 2011 23:07

      Bonsoir, Ariane.

      Echapper aux polémiques, fût-ce momentanément, est une nécessité pour notre équilibre. Et la musique s’y prête admirablement tant elle est riche de diversité et peut, de ce fait, répondre aux attentes de chacun.

      Content que vous ayez pu découvrir dans ces liens des oeuvres méconnues. Cela dit, le répertoire est si vaste que nous n’en connaîtrons jamais qu’une infime partie, et c’est très bien ainsi car cela encourage à aller toujours plus loin dans l’exploration...

      Cordialement.


  • aloha aloha 11 septembre 2011 23:18

    Cher Fergus


    Quel plaisir de revenir sur Av et de tomber sur un de tes si complets articles !

    Merci, merci, merci pour la « Nuit sur le mont chauve » qui a bercé (je ne suis pas certaine que ce soit le bon terme !) mon enfance, pour Peer Gynt extraordinaire épopée musicale, pour le rappel de « Fantasia » qui a sans aucun doute contribué à éveiller des milliers d’enfants - et de plus grands - à la musique classique. Voici pour mes préférés...

    Bien vu de la part de Tuffgong56 pour son rappel de Dvoràk, compositeur de génie.

    J’y ajoute un extrait de « Pelléas et Mélissande » (le morceau que j’aime tout particulièrement dans cette oeuvre) de Sibelius, qui est, incontestablement, également un grand maître en matière de magie musicale lorsque l’on évoque les légendes et leur monde étrange...

    Merci mille fois encore de la qualité de tes articles quel qu’en soit le sujet et merci de cette faculté que tu as toujours eu de transmettre et partager ce qui mérite de l’être.

    Bien amicalement.

    Gül



    • Fergus Fergus 12 septembre 2011 08:56

      Bonjour, Gül.

      Ravi de te revoir sur ce site, et merci pour ton commentaire.

      Merci également d’avoir fait référence à Pelleas et Mélisande et à son auteur, Sibelius, l’autre grand compositeur scandinave avec Grieg. Je ne doutais d’ailleurs pas des lecteurs avisés ou mélomanes mettraient en avant, à juste titre, des oeuvres non évoquées dans mon article. Cela fait partie du jeu et alimente l’interactivité.

      Amicalement,
      Fergus


  • Antoine 12 septembre 2011 01:06

     Bravo Fergus, je vous préfère dans ce domaine même si vous ne faites que survoler (le plus curieux est que certains semblent découvrir). Cela dit, l’art musical reste toujours délicat à aborder puisqu’il fait tomber dans l’éternel travers des articles et émissions à ce propos et qui consiste à n’aborder que le sujet, par définition secondaire voire inexistant, des oeuvres.


    • aloha aloha 12 septembre 2011 01:17

      Antoine,


      Vous avez en partie raison dans le fait de n’extraire, finalement, qu’une bribe d’une oeuvre dans sa totalité. 

      Et pourtant, c’est grâce à cette forme de « vulgarisation » ou, comment dire, de tri péremptoire dans l’ensemble de cete oeuvre qu’il sera possible d’amener ceux, qui n’avaient, a priori, pas de raison de l’écouter, à le faire.

      Ce peut être un chemin pour tomber dedans ! Dedans l’« Oeuvre », ou les « Oeuvres »... Si je puis dire. smiley

      Je veux dire que peu importe le moyen d’y parvenir, la musique dite « classique » est affreusement délaissée. Les moyens qui permettent de la (re-)découvrir, sont bienvenus. Et, NON, je vous rassure, je ne parle ni de Richard Cledermann, ni d’André Rieu !!!! smiley smiley

    • Antoine 12 septembre 2011 01:28

       Le sujet n’est pas une bribe, tout au plus un prétexte du moins dans les grandes oeuvres qui ne sont finalement que de la musique pure. Quant à Rieu (contrairement à l’autre, le pianiste du pauvre), il n’est pas si mauvais violoniste et chef d’orchestre, du moins autrefois quand son problème principal n’était pas de figurer en tête de gondole ! Pour le reste, d’accord, pourvu que ces chemins mènent à l’essentiel...


    • aloha aloha 12 septembre 2011 01:45

      Antoine,


      Vous avez raison ! smiley Le sujet n’est pas une bribe, effectivement.

      C’est une erreur de ma part d’avoir utilisé ce mot.

      J’entendais par là, un extrait d’une oeuvre, qui n’en donne pas toute la densité, toute l’histoire, tout le suivi et donc, toute l’émotion.

      Mais il est difficile, sans doute, de s’exprimer avec des mots, quand tout est dans l’écoute que l’oreille transmet au reste du corps pour le faire vibrer jusqu’à, parfois, presque l’extase quand les notes et leur harmonie correspondent si bien à un ressenti personnel...

      C’est...Comment dire ? Justement ! Trop...Personnel smiley Au-delà même du talent.

      Quant à A. Rieu vous voulez bien ? Oublions le bonhomme... Il m’attriste... smiley

    • Antoine 12 septembre 2011 02:13

       Pas d’injustice s’il vous plait ! Rieu a réalisé autrefois quelques enregistrements respectables ainsi d’ailleurs que son père, lui-même chef d’orchestre (qui a enregistré par exemple des symphonies d’Yves Ramette) mais je vous concède qu’il est tout à fait possible de se passer de ses services et de ses savonnettes encombrant les rayons.


    • aloha aloha 12 septembre 2011 02:17

      Navrée...


      Jamais rien entendu de Rieu avant de subir sa « daube commerciale » lors de certaines pubs qui m’ont très vite permis de savoir quoi ne pas en faire... smiley


    • Fergus Fergus 12 septembre 2011 09:04

      Merci de votre, Antoine.

      La nature d’AgoraVox et le format des articles ne permettent pas de se livrer à des analyses plus complètes d’un genre musical ou à des inventaires plus étoffés. Mon but, dans les articles que je consacre à la musique classique, n’est d’ailleurs pas là, ceux-ci ont pour objet soit de remettre en mémoire tel compositeur ou telle oeuvre à des personnes qui les connaissent, soit de les faire découvrir, fût-ce imparfaitement par le biais d’un extrait, à des béotiens. Cela va d’ailleurs dans le sens de ma conclusion : inciter les lecteurs peu familiers de la musique classique à se rendre dans les médiathèques pour en explorer le contenu.

      Qui plus est, je ne suis nullement musicologue, et il serait présomptueux de ma part de prétendre à donner des leçons en matière de musique. 

      Bonne journée.


    • Fergus Fergus 12 septembre 2011 10:43

      Bonjour, Andromède.

      Merci pour votre commentaire. Ma démarche s’inscrit exactement dans ce que vous décrivez : tenter d’amener, à mon modeste niveau, de nouveaux adeptes à la musique classique.


    • Antoine 12 septembre 2011 22:55

       Bon alors, pour ceux qui veulent trouver là où on parle musique-musique, quelques bonnes adresses sur le net : « carnet sur sol », « Classics Today France », « Classicinfo disque », « Resmusica », « La scena musicale », « altamusica.com ».


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