lundi 27 juillet 2015 - par Fergus

Un duel légendaire : Du Guesclin contre Cantorbery

Nous sommes en février 1357, en pleine Guerre de Cent ans. Une foule immense a envahi le cœur de la cité médiévale de Dinan. Sur la place du marché, un champ clos a été délimité : seuls en lice, Bertrand Du Guesclin et Thomas de Cantorbery vont s’affronter en combat singulier...

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Protégée par ses remparts, la ville de Dinan*, assiégée depuis de longs mois par les troupes anglaises du duc de Lancaster – fils du roi Édouard III –, est défendue par Bertrand Du Guesclin, chef militaire du gouverneur Guillaume de Penhoët. La situation est dure, tant pour les assiégés que pour les assaillants. Ces derniers en viennent même – un paradoxe pour des assiégeants – à manquer de vivres, les hommes de Du Guesclin ayant réussi à intercepter sur la Rance des navires venus de Saint-Malo pour ravitailler les troupes anglaises. En ce mois de février, les chefs des deux camps adverses, soucieux de ménager la vie de leurs hommes, ont conclu une trêve de 15 jours, en laissant la liberté à chacun d’aller à sa guise : les assiégeants en ville, et les assiégés dans les campagnes environnantes.

Profitant de ces conditions libérales, le jeune frère de Bertrand, Olivier Du Guesclin, sort de Dinan pour se promener, seul et sans arme, hors des murs de la ville. Mal lui en prend : identifié par Thomas de Cantorbery – frère du très puissant archevêque –, il est capturé par le chevalier anglais et quatre de ses écuyers, tous armés, au mépris des conditions de la trêve. En l’occurrence, Cantorbery, peu regardant sur les règles de la chevalerie et de la guerre, a saisi l’occasion d’assouvir la haine viscérale qu’il voue au redoutable Bertrand Du Guesclin en exigeant une rançon exorbitante de 1000 florins contre la libération de son frère Olivier.

Comme on peut l’imaginer, la colère du bouillant Breton est à la hauteur de la somme astronomique réclamée et de l’infamie commise par Thomas de Cantorbery. Sitôt informé, Du Guesclin se rend dans le camp anglais pour en appeler à l’arbitrage du duc de Lancaster. Profondément choqué par le comportement de Cantorbery, le duc exige de celui-ci la libération immédiate d’Olivier. Sourd à la colère du duc de Lancaster, le hautain Cantorbery jette un gantelet de métal au sol en guise de refus. Du Guesclin ayant relevé le gant, il est acté que l’affaire sera réglée en duel entre les deux hommes.

 

Sous les yeux de Tiphaine

Le combat singulier devant opposer Du Guesclin à Cantorbery est organisé dans la ville de Dinan, à proximité du château, sur la place où se tient habituellement le marché**.

Lorsque les deux hommes pénètrent sur le champ clos, une foule considérable se presse autour de la lice. Parmi les personnalités présentes dans les tribunes dressées pour la circonstance en ce jour de février 1357 figure – outre le duc de Lancaster, Guillaume de Penhoët, et la fine fleur de la noblesse des deux camps – une séduisante jeune femme connue dans la ville pour son bel esprit et son penchant marqué pour l’astrologie. Joliment dénommée Tiphaine Raguenel, cette fille de Jeanne de Dinan et de Robin Raguenel, l’un des héros bretons du Combat des Trente, a d’ores et déjà, en différentes circonstances, impressionné la population par la justesse de ses prédictions. Or, Tiphaine a vu dans les astres un aigle noir étripant un léopard. Incontestablement un signe, à ses yeux, de la victoire de Du Guesclin, l’aigle noir figurant sur le blason du fougueux Breton, alors que le léopard illustre les armes d’Angleterre. Les faits donneront ils raison à Tiphaine ? Du Guesclin ne croit guère à ce genre de « chimères », et n’ajoute pas foi aux prévisions de cette belle jeune fille dont on dit qu’elle est en secret très admirative de sa personne. Bertrand n’en accepte pas moins le ruban bleu qui orne le cou de Tiphaine et le noue à son épée.

Le signal donné, les deux combattants, chacun armé d’une lance à une extrémité de la lice, éperonnent leur cheval pour fondre sur l’adversaire. Le choc est terrible, et les lances détruites. Dès lors, c’est à l’épée que Du Guesclin et Cantorbery s’affrontent, jusqu’au moment où le Breton réussit à désarmer l’Anglais qui, prudemment, se retire à la limite du champ clos. Chose étonnante, Du Guesclin descend de sa monture, se saisit de l’épée de Cantorbery, tombée à terre, et la jette hors de la lice. Puis il se débarrasse avec célérité de ses genouillères et jambières de métal pour gagner en mobilité. Voyant cela, l’Anglais précipite son cheval sur le Breton dans l’espoir de le piétiner. Sans succès : Du Guesclin esquive la charge et transperce le ventre de la monture jusqu’à la garde de sa propre épée. Mortellement blessé, l’animal se cabre puis s’effondre au sol en entraînant Cantorbery, alourdi par son armure, dans sa chute. Aussitôt, Du Guesclin se précipite sur l’Anglais, lève le heaume de Cantorbery et lui met sa dague sur la gorge en le conjurant d’avouer sa vilenie...

 

L’humiliation de Cantorbery

L’Anglais ayant refusé de reconnaître sa faute, Du Guesclin, furieux, lui assène alors de violents coups du pommeau de sa dague sur le visage. On n’ose imaginer l’aspect du nez, des pommettes et de la dentition. Et, de fait, sans l’intervention des compagnons du duc de Lancaster, à la demande de Guillaume de Penhoët, soucieux de sauvegarder la vie du chevalier anglais, Cantorbery aurait assurément péri sous les coups du Breton. La vie sauve, mais en piteux état, il est débarrassé de son armure par ses écuyers, et c’est porté en chemise sur une claie de bois qu’il quitte le champ clos tandis que Du Guesclin sort de la lice au son des trompettes et des acclamations de la foule. Vaincu par Du Guesclin, Cantorbery est contraint de libérer Olivier en lui cédant de surcroît son harnais et son armure comme le veut l’usage. L’humiliation est cinglante pour Thomas de Cantorbery, et le triomphe d’autant plus grand pour Du Guesclin que le duc de Lancaster accepte de participer au banquet organisé pour célébrer la victoire de Bertrand. Comble de félicité pour les habitants de Dinan : dès le lendemain, le duc reçoit du roi d’Angleterre l’ordre de lever le siège de la ville.

Ainsi se conclut cet épisode fameux. Mais il donne lieu à un prolongement inattendu : Tiphaine Raguenel – surnommée « La Fée » par le bon peuple de Dinan pour ses soins bénévoles aux malades – est définitivement tombée sous le « charme » de Du Guesclin. L’homme est pourtant l’un des plus laids officiers que la Bretagne ait engendrés, au point que ses parents eux-mêmes l’ont délaissé durant son enfance, au bénéfice du reste de la fratrie. Or, le charme est manifestement partagé entre la jeune femme cultivée et le rude soldat illettré. À tel point que Bertrand, entre deux campagnes de guerre, se rend à plusieurs reprises au château familial de La Bellière*** où vit Tiphaine. Six ans plus tard, en 1363, le rugueux combattant, et futur Connétable de France, épouse la belle érudite.

Cette histoire a donné lieu, au fil du temps, à différents récits, et notamment celui, très détaillé, du chevalier de Fréminville dans son Histoire de Du Guesclin (1841). La plupart de ces récits divergent, ici sur les conditions de la trêve ou les circonstances de l’enlèvement d’Olivier, là sur le déroulement du combat singulier entre Du Guesclin et Cantorbery, ailleurs sur la relation entre le disgracieux Bertrand et la belle Tiphaine. Mais il s’agit de détails sans grande importance qui ne remettent pas en cause le fond de cet épisode véridique de la Guerre de Cent ans. Et chacun en est convaincu : lorsque l’histoire est belle, peu importe qu’elle soit, en quelques-uns de ses aspects, un chatoyant reflet de la réalité.  

 

Dinan, présentée à juste titre comme « La perle des Côtes d’Armor » par le Comité départemental du Tourisme, a conservé 2,7 km de remparts et plusieurs portes fortifiées. La ville compte en outre, dans les rues du centre historique et dans la spectaculaire descente vers le port sur la Rance, de très nombreuses maisons médiévales à pans de bois.

** En 2015, le marché s’y tient toujours, sur une grande esplanade formée de deux places contigües : la place du Champ-clos et la place Du Guesclin. Sur cette dernière trône une statue équestre du valeureux combattant breton. Elle est due au talent du sculpteur Emmanuel Frémiet à qui l’on doit également la statue de l’archange du Mont Saint-Michel.

*** C’est à La Bellière, dont les propriétaires portaient le titre de vicomtes, que la paroisse et la commune de La Vicomté-sur-Rance doivent leur nom.

À lire également, un autre épisode méconnu de la Guerre de Cent Ans : Un affrontement mémorable : le Combat des Trente

 

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Statue équestre de Du Guesclin à Dinan

 



18 réactions


  • BABAYAYA BABAYAYA 27 juillet 2015 10:28

    Bonjour Fergus, 


    merci pour ce récit .... étant dinardais d’origine, je vous laisse imaginer le nombre de fois ou j’ai du me creuser la tête pour trouver une place sur le parking dudit Bertrand....
    et puis à Dinan qui n’a pas monté le Jerzual a pied ne l’a pas visité... ;- )
    Bonne journée

    • Fergus Fergus 27 juillet 2015 11:05

      Bonjour, BABAYAYA

      Merci à vous pour ce commentaire.

      Difficile, en effet, de trouver un espace de stationnement pour se garer en été sur les places Du Guesclin et du Champ Clos. Le reste de l’année, c’est plus facile. Pour ma part, pas de problème : j’habite à 10’ à pieds de Dinan intra-muros.

      « à Dinan qui n’a pas monté le Jerzual a pied ne l’a pas visité »

      100 % d’accord, la montée du port jusqu’au cœur de la vieille ville est incontournable, de même que la promenade sur le rempart entre la rue Michel et la rue de Saint-Malo.


  • ZEN ZEN 27 juillet 2015 10:56

    Bonjour Fregus

    Le combat continue...sur la route du Tour
    Perfide Albion !


    • Fergus Fergus 27 juillet 2015 11:19

      Salut, ZEN

      Le Tour de France qui, rappelons-le, est passé l’an dernier au cœur de Dinan, sous le regard, non seulement de nos compatriotes, mais également de nombreux touristes étrangers, dont pas mal d’Anglais, depuis toujours très attirés par cette bonne ville. Et cela, malgré l’affront fait autrefois à Cantorbéry qui, il faut bien le dire, l’avait bien cherché.

      L’intérêt des Anglais pour cette ville d’Art, d’Histoire et de Patrimoine ne s’est d’ailleurs jamais démenti, et ce n’est pas un hasard si l’un des plus attirants espaces verts de Dinan - situé en haut des remparts avec vue sur le port et la Rance au chevet de la superbe basilique Saint-Sauveur - porte le nom de « Jardin anglais ».

      Pour ce qui est de Froome, attendons les résultats des analyses qui seront faites dans 3 à 5 ans avant d’être certains qu’il a remporté le Tour...

      Bonne journée à toi.


  • Herlock Sholmes Herlock Sholmes 27 juillet 2015 15:04
    Moins connu, les aventures de Du Guesclin alias « Beltran Claquin » en Espagne, où il continua le combat contre les Anglais, dans une guerre de trône royal, où il prit maîtresse et eut des bâtards, futurs marquis, et des terres (Comté de Borja) :

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1981_num_88_4_3060


    • « ...Dona de Soria, dame de la cour de la reine Jeanne (épouse de Henri II de Castille), fut le grand amour du connétable Bertrand Du Guesclin, à qui elle donna sa seule descendance connue. Leur fils Olivier du Guesclin est l’ancêtre des marquis de Fuentès.... »

    • Fergus Fergus 27 juillet 2015 15:44

      Bonjour, Herlock Sholmes

      Don Beltrán Claquin - tel que Duguesclin est nommé dans les textes espagnols - a effectivement combattu durant près de deux ans en divers lieux d’Espagne, et c’est à ce titre qu’il fut nommé Connétable de Castille. Ses faits de guerre au-delà des Pyrénées sont toutefois, comme vous le soulignez, nettement moins connus que ses combats en France, notamment dans le cadre de la guerre de Succession de Bretagne.

      Dona Soria a-t-elle été le seul véritable amour de Du Guesclin ? C’est possible, mais il semble que Bertrand soit resté très attaché à Tiphaine après sa mort, au point que c’est à contrecœur - et sur ordre du roi - qu’il a épousé en secondes noces Jeanne de Laval-Tinténiac.


  • jerome 27 juillet 2015 17:01

    Merci Fergus pour ce bel article . L ’ admirable dans cette histoire , n ’ est-ce pas
    le sens de l ’ honneur inoxydable de ces preux chevaliers ? Sauf l ’ Anglais , mais
    cela semble inné chez eux : )
    Ah si nos « zélites  » pouvaient s ’ en imprégner ... mais je rêve , j ’ hallucine , pardon !

    J ’ ignorais que vous êtes Dinandais ( ? ) ; c ’ est une ville que j ’ arpente souvent
    quand je villégiature à St. Suliac Y a-t-il toujours des « dinandiers » dans cette ville
    médiévale , ou est-ce une profession disparue ?

    Bonne journée et merde au Roi d ’ Angleterre  : )


    • Fergus Fergus 27 juillet 2015 19:56

      Bonjour, jerome

      Il y avait incontestablement un sens de l’honneur qui présidait aux combats mettant aux prises les nobles de chaque camp. A quelques rares exceptions, cela fut vrai durant toute la Guerre de Cent ans. Jusqu’à Azincourt en 1415 : rompant avec les règles de la guerre, Henri V fit massacrer tous les prisonniers français !

      Non pas dinandais (ce sont les habitants de la jolie ville de Dinant en Belgique), mais dinannais. Les dinandiers sont, quant à eux, devenus rares, et c’était là encore une spécialité artisanale de Dinant.

      Très joli également, Saint-Suliac, et chargé d’une riche histoire maritime.


  • alinea alinea 27 juillet 2015 22:08

    C’était le bon temps !! Je note toutefois que la trêve n’était pas forcément plus respectée qu’aujourd’hui.
    Aujourd’hui il n’y a plus de noms, plus de preux chevaliers, plus de belles histoires sur de sombres décors !
    Dinan, c’est pas là qu’il y a eu une belle tempête.. il y a deux ans ??
    En tout cas Fergus, tu aurais fait une belle carrière dans les offices de tourisme de Bretagne !! smiley mais je parle de tourisme, je voulais dire « voyages »...


    • Fergus Fergus 27 juillet 2015 22:35

      Bonsoir, alinea

      Les guerres étaient tellement nombreuses au Moyen Age qu’il a pu y avoir, ici et là, des ruptures de trêves, mais dans l’ensemble, les conditions étaient respectées. Cela dit, cette époque de « preux chevaliers » mais aussi de « gentes dames », si présents dans les récits plus ou moins légendaires de l’amour courtois, font encore rêver de nos jours, au point que l’heroic fantasy se nourrit assez largement de ce genre d’univers.

      Je n’ai pas gardé le souvenir d’une tempête à Dinan il y a 2 ans, seulement des habituels coups de vent hivernaux.

      J’aime bien écrire sur la Bretagne, en effet, mais aussi sur des destinations étrangères, et évidemment sur l’Auvergne et la Lozère, comme tu as pu t’en rendre compte. Ecrire de tels articles est d’ailleurs pour moi, au delà du désir d’attirer l’attention sur des lieux que j’aime ou des évènements que j’apprécie, une manière de fixer mes souvenirs ou de mettre en scène mes propres projets.

      Merci à toi d’être venue tenir compagnie à Bertrand et Tiphaine. Quant à Cantorbéry, il est de nos jours très apprécié à Dinan, mais sous la forme d’un restaurant qui porte son nom : l’un des meilleurs de la ville !


  • Herlock Sholmes Herlock Sholmes 28 juillet 2015 20:07
    Trouvé une lignée descendante de Bertrand V du Guesclin :

    http://www.heraldaria.com/phorum5/read.php?3,11219,11219

    • Fergus Fergus 28 juillet 2015 22:28

      Bonsoir, Herlock Sholmes

      Voilà un lien très intéressant. J’ignorais que Du Guesclin eût une possible descendance espagnole. Cette source semble à cet égard plutôt sérieuse. Une piste à creuser pour les spécialistes du Connétable...


  • arcadius arcadius 29 juillet 2015 07:53

    Salut

    savoureux,

    merci Fergus, on croit rêver : d’un temps où les mot Honneur, Fierté, Dignité signifiaient quelquechose


    • Fergus Fergus 29 juillet 2015 09:32

      Bonjour, arcadius

      Les codes d’honneur de la chevalerie ont bien existé. Tout cela a par la suite volé en éclats.

      Cela dit, les intrigues de cour et les machinations les plus sordides ont également eu lieu au Moyen Age dans les sphères du pouvoir. A cet égard, la saga des Rois maudits de Druon est parfaitement explicite. De même que l’histoire de la famille Borgia.


  • arcadius arcadius 29 juillet 2015 08:01

    moralité :

    faut pas emmerder le breton.....

    surtout si t’es rosbiff.....


    • Fergus Fergus 29 juillet 2015 09:41

      @ arcadius

      Pas si simple !

      Comme je l’ai évoqué dans l’article consacré au Combat des Trente, il y avait une guerre dans la guerre : celle de la Succession de Bretagne (la conquête du trône ducal vacant) au cœur même de la Guerre de Cent ans. Or, dans cette Guerre de Succession, deux camps s’affrontaient : celui de Charles de Blois, composé de troupes franco-bretonnes, et celui de Jean de Montfort, composé de troupes anglo-bretonnes. Bref, il y avait des Bretons des deux côtés. Et c’était le cas lors du siège de Dinan. D’où la possibilité offerte aux uns et aux autres de se déplacer dans et hors la ville lors de la trêve afin de visiter parents ou amis.

      Bonne journée.


    • ARMINIUS ARMINIUS 3 août 2015 08:42

      @Fergus
      J’ai lu votre excellent récit à mon retour d’Auray où prit fin cette guerre de succession de Bretagne : là ce sont les Anglo-Bretons qui l’ont emporté aux dépens des Franco- Bretons. Suite aux consignes de « pas de quartier » le représentant du roi de France, Charles de Blois, blessé, y fut achevé par un soldat anglais.
      En affrontement direct ( ce qu’il détestait) Du Guesclin y fut aussi fait prisonnier et les Anglois gardèrent pied en Bretagne...la seule gagnante fut la Bretagne pour un temps réunifiée.


    • Fergus Fergus 3 août 2015 09:06

      Bonjour, ARMINIUS

      Merci pour ce commentaire, et notamment pour ce résumé de l’issue de cette guerre des Bretons, dite Guerre de Succession, ou Guerre des Deux Jeanne, dans la Guerre de Cent ans.

      C’est en effet - rappelons-le pour les lecteurs peu familiers de l’histoire de la Bretagne - Jean de Montfort, fils de Jeanne de Flandre, qui a conquis finalement le duché, décision actée par le Traité de Guérande (1365) après la bataille d’Auray (1364). Mais il faudra attendre le second Traité de Guérande (1381) pour que Jean de Montfort, devenu duc de Bretagne, se rapproche de la couronne de France en mettant fin à son alliance avec les Anglais.


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