jeudi 28 mars 2013 - par Pelletier Jean

Véronique Bigo, de l’art au temps…

Véronique Bigo est une des artistes les plus inspirées de sa génération qui en a vu passer de toutes les couleurs. A 66 ans elle s’est construit une belle carrière, une œuvre narrative puissante qui nous raconte l’histoire du temps et des objets qui y passent. Le temps, les objets, deux signes distinctifs de notre société contemporaine. Artiste engagée, elle prend le parti pris de « dire » à travers la modernité ce que le futur porte en lui. A ce titre, elle s’inscrit pleinement dans la deuxième génération de la nouvelle figuration.

Artiste peintre, elle est née en 1946 à Lille. Son engagement vis-à-vis de l’art prend forme très tôt. Elle fait ses études à l’Ecole des Beaux Arts de Lille. Diplômée, elle emporte en 1970 une Bourse qui lui permet de s’installer à Rome. Elle y vivra 16 ans, jusqu’en 1986 où elle s’installera à Paris.

C’est lors de ce long séjour à Rome qu’elle formalisera les bases de sa peinture, qui tout en progressant, seront les constantes de son œuvre. Une toile de lin brut sera le lieu de son inspiration atypique. L‘essentiel est noir, avec des moments de rose, vert ou jaune…l’inspiration puise à la fois sur la ligne des objets et sur leur rapport au temps. L’expression est nettement figurative, tout en liant la figure à son rapport à l’espace, et sa vie… vieillir est « le tempo » majeur de cette artiste.

Aujourd’hui l’artiste s’est installée à Marseille où elle vit et travaille.

Elle poursuit l’œuvre engagée, à la fois autour de la thématique des objets auxquels elle donne une autre vie, c’est un gobelet sur grande toile, soumis au jeu cruel de la lumière et des ombres, un sac à main qui vire au passé agrémenté de vert, de rose et de bleu, passé au radar de contrôle d’un aéroport… une vie, un mouvement. Mais Véronique Bigo reste présente sur le front de l’architecture. Elle participe à divers projets d’aménagement urbains : bureaux, usines, aéroports et même appartements. Elle conçoit et réalise du mobilier et des objets.

Véronique Bigo est passée à l’enseignement, après des passages aux écoles d’architecture de Saint Etienne et de Toulouse, elle enseigne aujourd’hui à l’Ecole d’Architecture de Paris La Villette en Arts plastiques et visuels

Sa carrière démarre en 1974 avec sa participation au 25ième salon de la jeune Peinture. Elle se poursuit avec de nombreuses expositions personnelles et collectives. En 1986, à l’Institut français de Florence et de Rome. En 1997 au MAMAC, musée d’art contemporain de Nice et en 1998 au center Culturel de la ville d’Athènes avec Parcours, « 20 lieux – 20 métaphores (hier et aujourd’hui) ». En 2011 avec sa rétrospective à la Villa Tamaris Center d’art (La Seyne/mer) …

Elle joint son aventure personnel à d’autres : ce sera en 1977 « Mythologies quotidiennes 2 » au musée d’Art Moderne de Paris, en 1982 « Mes Pierres mystérieuses », Musée des Beaux Arts de Lille, en 1985 « Tracé de Mémoire » FRAC de Champagne Ardennes, en 1994/1995 « La femme, 40 ans de séduction », exposition itinérante et en 2010 c’est sa participation à l’Exposition Universelle de Shanghai, au pavillon de la France.

Ses œuvres seront achetées par de nombreuses institutions et musées : le Centre national Georges Pompidou (1982), le Musée de la Poste (1990), l’Assemblée nationale (1991), la Ville d’Aix en Provence (1993), mais aussi la Banque Paribas, Schlumberger, le groupe Bonduelle, la Banque Crédit Agricole, le Carlton…

Par son intense activité artistique et un imaginaire en perpétuel mouvement qu’elle a su insuffler à son travail, elle rejoint les plus grands : Gérard Fromanger, Valerio, Adami, Henri Cueco, Erro…



4 réactions


  • La mouche du coche La mouche du coche 28 mars 2013 14:14

    Cela ne vous inquiète pas pour sa qualité que cette « artiste » soit achetée par le système capitaliste ultra-libéral ? Cela sent pour moi la viande de cheval à plein nez.  smiley 


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 28 mars 2013 14:47

    Mais c’est irrépressible chez vous... cela relève du toc, rien en trouve grâce à vos yeux. Mais dans quel enfer vivaez-vous ?

    http://jmpelletier52.over-blog.com/

     


    • La mouche du coche La mouche du coche 28 mars 2013 20:38

      Cépafo. smiley Peut-être parce que j’ai l’impression en vous lisant de me voir moi il y a 10 ans. J’aimais tout ce qui est « nouveau ». Je m’emballais dès qu’un truc me semblait inattendu. Je ne comprenais pas alors que la nouveauté véritable est à l’opposé de ce que les médias nous présentent comme nouveau. Aujourd’hui je vérifie avant de m’extasier si cette chose est à la fois bonne et belle. (ce qui est un peu le cas ici. Son tableau n’est pas vilain. Il est même un peu soigné si on le compare aux cochonneries ambiantes de l’art moderne, mais enfin, ce n’est quand même pas un Rembrandt)

      Allez cordialement tout de même. Je vois que vous faites des efforts. smiley


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 29 mars 2013 09:52

      ah mais voilà un langage que je comprend mieux, un dialogue s’engage... oui c’est vraiment j’ai de l’enthousiasme à revendre et surtout de la curiosité, c’est ce que j’essaye.

      en ce moment je fais le tour de personnes dont j’ai partagé un moment de vie et j’écris, c’est une ballade dans la politique, l’art et la littérature... le monde est vaste et il y a de tout...

      Bien à vous smiley

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