mercredi 5 septembre 2018 - par Fergus

Voyage au cœur de la musique celtique

C’est le musicologue breton Maurice Duhamel qui, dans les années 20, a défini le concept de « musique celtique ». Une musique aux formes variées car elle fédère sous cette bannière les traditions des pays et régions où une langue celte est encore parlée, fut-ce par une minorité de locuteurs. Timide au début, le concept de musique celtique s’est véritablement développé dans les années 70 avec l’émergence au premier plan d’un certain Alain Cochevelou, beaucoup plus connu sous son nom de scène : Alan Stivell...

Stivell, un nom prémonitoire. Il signifie en effet « source » en breton, et le filet qui s’est initialement écoulé de cette source a, grâce aux apports venus des différentes « nations celtiques  », progressivement pris du volume. Au point d’irriguer désormais la planète entière, notamment sous sa forme la plus connue : la musique irlandaise, très largement jouée dans les pays anglophones, et pas seulement pour accompagner les flots de Guinness consommés sans trop de modération chaque 17 mars à l’occasion de la Saint-Patrick.

Certes, la musique celtique préexistait avant Stivell, et en France comme ailleurs dans les pays celtiques, un gros travail de collecte et de restitution de thèmes anciens plus ou moins tombés en désuétude avait été accompli, mais en ordre dispersé : chaque nation constitutive des terroirs celtiques – l’Irlande, l’Écosse, le Pays de Galles, la Cornouailles, l’Île de Man, la Bretagne, la Galice et les Asturies – avait ses propres traditions. En résumé, s’il existait des échanges ici et là, ils restaient limités et ne bénéficiaient que d’une couverture médiatique régionale. Bref, chacun restait chez soi et organisait ses propres festivals musicaux. Et ce n’est véritablement qu’à l’aube des seventies que la musique celtique a pu dépasser le cadre de ses « nations » d’origine pour se faire connaître au monde en bénéficiant du dynamisme impulsé par le mouvement revival qui, outre-Atlantique comme en Europe de l’Ouest, a redonné vie à des expressions musicales menacées d’oubli.

En France, c’est l’année 1972 qui s’est révélée déterminante. Cette année-là sont survenus deux évènements majeurs : pour la première fois, un musicien traditionnel breton – artisan majeur de ce mouvement revival qui avait gagné notre pays – s’est produit dans la célèbre salle parisienne qu’était alors l’Olympia, lieu de passage obligé de tous les grands noms de la chanson française et internationale* ; quelques semaines plus tard, l’on assistait à la création d’un rendez-vous musical qui, en quelques années, est rapidement devenu le lien incontournable de ces musiques jusqu’alors peu connues du grand public hors des nations celtiques : le Festival Interceltique de Lorient.

Ce musicien bretonnant qui s’est produit le 28 février 1972 dans la salle du boulevard des Capucines était évidemment Alan Stivell. Nanti d’une notoriété qu’avait renforcée sa prestation remarquée au concours de chant Celtavision de Killarney (Irlande) en mai 1971, il était venu là donner un concert unique au service d’une langue et d’une culture musicale très peu connues hors de la Bretagne et dont il pressentait, à juste titre, qu’elles pouvaient séduire un public plus large. Organisé à l’initiative de Lucien Morisse, le directeur des programmes d’Europe 1 dans le cadre de l’émission Musicorama, l’évènement a fait le plein en attirant beaucoup de curieux boulevard des Capucines, mais surtout une foule de Bretons venus des départements armoricains et bien sûr de la région parisienne où vivaient de nombreux « expatriés ».

Le concert, donné en direct sur l’antenne d’Europe 1, a été suivi par 1,5 millions d’auditeurs fidèles de Musicorama, une émission où s’étaient déjà produits les grands noms de la chanson, tels Charles Aznavour, Claude François, Johnny Hallyday ou Édith Piaf pour la France, Chuck Berry, Bob Dylan, Led Zeppelin ou les Rolling Stones pour les invités étrangers. En cette froide journée d’hiver, l’ambiance était des plus chaudes – elle était même qualifiée de « délirante » par des témoins –, et cela aussi bien dans la salle de l’Olympia qu’à l’extérieur où l’on dansait en agitant des drapeaux bretons gwen ha du (blanc et noir).

Le concert, avec un Stivell multi-instrumentiste, accompagné notamment par Dan Ar Braz et Gabriel Yacoub, a consisté en un enchaînement de chants et d’instrumentaux traditionnels de Bretagne et d’Irlande. Le public de Musicorama a également découvert en cette occasion deux titres qui ont boosté la notoriété du chanteur et en ont fait le chef de file incontesté de la musique bretonne : la Suite sudarmoricaine, et plus encore Tri Martolod dont le chant, introduit par les accents de la harpe celtique du « barde breton » et soutenu par bombarde, fiddle, dulcimer, guitares, flûte et caisse claire, a très vite accédé aux sommets des hit-parades de l’époque. Un engouement confirmé chez les disquaires : le live du concert est parti comme des petits pains et, à ce jour, totalise plus de 2 millions d’exemplaires vendus. Un record pour un album de musique traditionnelle bretonne !

L’autre évènement de cette année 1972 a été, on l’a vu, la naissance du Festival Interceltique de Lorient, qui a pris la suite du Festival des Cornemuses organisé pour la première fois l’année précédente dans la ville morbihannaise à l’initiative de l’association Bodadeg ar Sonerion (Fédération des sonneurs) et de son président Polig Monjarret dont le rôle dans le renouveau de la musique bretonne a été déterminant. On ne présente plus le « FIL » tant ce festival a acquis depuis cette époque une large notoriété, au point de bénéficier d’une retransmission en direct de sa « grande parade des nations celtes » sur France Télévisions. Basé sur les mêmes objectifs d’échanges culturels avec les autres nations celtes que le Pan Celtic Festival irlandais – également né à la même époque –, le FIL se déroule chaque été depuis 1972 au mois d’août, quelques semaines après son homologue irlandais organisé au printemps. À noter que, contrairement au festival breton, indissociable de Lorient, le PCF ne se tient pas toujours dans la même ville : deux sessions ont même été fort logiquement organisées à Derry, en Irlande du Nord (en 2014 et 2015).

Beaucoup d’eau a coulé depuis cette époque sous les ponts des nations celtes, et les échanges se sont multipliés pour le plus grand plaisir de publics élargis, toujours en quête de nouveautés en filiation des morceaux anciens. Des publics qui retrouvent également avec un grand plaisir les « tubes » du monde celtique, régulièrement enrichis de sonorités nouvelles par les groupes qui se les réapproprient comme l’ont fait leurs aînés avant eux. Il n’est également pas rare que les musiciens aillent plus loin en s’ouvrant à des « métissages » ponctuels, voire à des cultures plus lointaines, à l’image de la prestation du Galicien Carlos Nuñez en duo avec l’Israélienne Noa dans A Lavandeira da Noite.

Comme chacun sait, l’instrument emblématique de la musique celtique est la cornemuse, ou plus exactement les différents instruments qui appartiennent à cette vaste famille, de la cornemuse écossaise à la gaïta asturienne (et galicienne) en passant par les diverses formes du biniou breton (biniou braz, biniou vihan, biniou coz), le bagpipe et le small pipe écossais, sans oublier l’uilleann pipe irlandais, de loin « le plus difficile à maîtriser », affirment les sonneurs. Autre instrument emblématique de cette musique : la harpe celtique, celle-là même qui est indissociable de la personnalité d’Alan Stivell. Indissociable également de la mémoire du compositeur et harpiste aveugle Turlough O’Carolan : près de quatre siècles après sa mort, le poète est devenu LA figure tutélaire de la musique irlandaise, et ses œuvres ont été à de nombreuses reprises adaptées, notamment par le légendaire groupe irlandais The Chieftains, et pas seulement dans The Carolan’s Concerto ou O’Carolan Medley.

Un mot sur les « sonneurs ». En Bretagne, un sonneur est un joueur de biniou (en breton un biniawer) ou de bombarde (en breton un talabarder). On peut entendre les sonneurs traditionnels : soit en couple biniou + bombarde ; soit au sein d’un bagad, accompagnés de caisses claires ; soit dans une kevrenn, autrement dit un ensemble bagad + danseurs. Mais il va de soi que l’on retrouve tous ces musiciens dans de nombreuses formations de musique vivante d’inspiration traditionnelle où, en France comme dans les autres nations celtiques, ils côtoient désormais de nombreux autres instrumentistes pratiquant l’accordéon, le fiddle, la guitare acoustique ou électrique, le banjo, la flûte, la clarinette, la batterie. Sans oublier en Irlande l’incontournable bodhrán et l’emblématique tin whistle, deux instruments que connaissent tous les amateurs de sessions organisées dans ces pubs irlandais qui ont essaimé dans de nombreux pays.

Quant à l’inspiration de la musique celtique, elle est très largement ancrée dans les danses paysannes de lointaine inspiration médiévale : dans les Asturies et en Galice, la muñeira ; en Bretagne, l’an-dro, l’avant-deux, la dérobée, la gavotte, l’hanter-dro, le jabadao, le passe-pied, le pilé-menu, la ridée, le rond (entre autres) ; en Écosse, l’highland fling et le sailor hornpipe ; en Irlande, le hornpipe, la jig et le reel. Encore ne s’agit-il là que de noms génériques : la plupart de ces danses comptent en effet de nombreuses variétés locales. La musique celtique n’est toutefois pas cantonnée aux danses, on la retrouve dans des complaintes, des cantiques et des évocations épiques à la gloire des héros du passé.

Ce tour d’horizon effectué, le mieux pour appréhender la musique celtique est encore de l’écouter sous ses différentes formes. Bonne écoute !

Asturies / Galice :

Luar Na Lubre : Canteixeire Nau

Milladoiro : A Bruxa / Muñeira de Areal

Carlos Nuñez : Aires de Pontevedra / Galician Carol

Susana Seivane : Gaitera Celta

Bretagne :

Ar Skloferien : Gwin ar C’hallaoued

Dan Ar Braz : King of Laois

Diaouled ar Menez : Etienne Riwallan

Djiboudjep : Bainne na Munham suivi de Donkey reel

Gwalarn : Intañvez ar Moraer / Karantez Vro

Youenn Gwernig : Distro ar Gelted / E Kreiz an Noz

Gwendal : Rue du Petit Musc / Benoit

Fanch Kemener & Aldo Ripoche : Duhont’ar ar Menez (Hanter Dro) / Ar Veleien

Denez Prigent : Son Alma Ata

Denez Prigent (avec Mari Boine) : Geotenn ar Marv

Alan Stivell : Ian Morrison Reel / Mná Na Héirann

Tri Yann : Cad E Sin Don Te Sin  / Bro Gozh Ma Zadoú

Cornouailles :

Brenda Wooton : An Tour Dantelezet

Écosse :

Boys of the Lough : Suite de reels

Capercaillie : The Little Cascade

The McCalmans : Wha’ll Be King But Charlie

The Royal Scots Dragoon Guards : Amazing Grace

Van Morrison : Rolling Hills

Wolfstone : Clueless

Irlande :

Clannad : Siúil a Rún

De Danann : I’m leaving Tipperary / Glasgow Lullaby

Loreena McKennitt (Canadienne d’origine irlandaise) : As I Roved Out

Sinéad O’Connor (avec The Chieftains) : The Foggy Dew

Sinéad O’Connor : I’ll Tell Me Ma

Liam O’Flynn : Muñeira de Poio y Muñeira de Ourense

Planxty : Raggle Taggle Gypsy / Follow Me Up To Carlow

The Bothy Band : The Morning StarThe Chieftains : An Poc Ar Buile / Women Of Ireland

The Dubliners : Óró Sé Do Bheatha Bhaile / Eileen Óg / The Louse House At Kilkenny

The Pogues (avec The Dubliners) : The Irish Rover

The Pogues : Waxie’s Dargle / Sally MacLennane

The Wolfe Tones : Paddle Your Own Canoe

Pays de Galles :

Dafydd Iwan : Yma O Hyd

À quelques exceptions près, et notamment Georges Brassens dont tous les récitals ont été donnés à Bobino.

Autres articles sur la chanson et la musique pop-rock-folk :

Lady d’Arbanville, la belle endormie (juillet 2018)

Inoubliable et envoûtante Lili Marlène (décembre 2017)

1966 : un goût de sucettes (novembre 2016)

« Sixteen tons » : 70 ans déjà ! (août 2016)

Ils ont changé sa chanson (mai 2016)

Mary Bolduc, ou la vie quotidienne turlutée (février 2016)

Il y a 40 ans : « A vava inouva » (janvier 2016)

Loreena McKennitt la flamboyante (avril 2014)

Raoul de Godewarsvelde, canteux et capenoule (mars 2014)

Chanson française 1930-1939, ou l’insouciance aveugle (septembre 2013)

Chanson française : de la Grande guerre aux Années folles (novembre 2012)

La chanson française à la Belle Époque (juin 2012)

Musique : balade africaine (janvier 2012)

Véronique Autret vs Carla Bruni (décembre 2011)

Amazing Grace : plus qu’un chant ou une mélodie, un hymne ! (septembre 2011)

Des roses blanches pour Berthe Sylva (mai 2011)

Splendeur et déchéance : Fréhel, 60 ans déjà ! (février 2011)

« Waltzing Matilda » ou l’enfer des Dardanelles (novembre 2009)

Amalia Rodrigues : 10 ans déjà ! (Octobre 2009)



47 réactions


  • Clocel Clocel 5 septembre 2018 18:13
    Des petites bites vos bretons ! smiley


  • troletbuse troletbuse 5 septembre 2018 20:50

    J’aurai préféré un article sur le pipeau de Macronimbus. Mais comme vous en êtes tombé amoureux  smiley


    • Fergus Fergus 5 septembre 2018 22:19

      Bonsoir, troletbuse

      Je ne suis pas porté sur les mecs. Ni sur les personnages politiques de son espèce. Mais je ne désespère pas de l’apprécier un jour, celui où il franchira le portail de l’Elysée pour n’y plus revenir !


  • ticotico ticotico 5 septembre 2018 22:51

    Si j’ai un peu (beaucoup) de mal avec la musique bretonne, la musique irlandaise m’a toujours transporté... et pourtant j’écoute aussi du jazz, du funk, des musiques latines...

    Loin des concours de vitesse souvent en vigueur dans les sessions, voici un petit joyau d’Angelina Carberry
    ...ça commence après une minute de blabla, un style simple direct et lumineux.

    Un truc étonnant avec cette musique, c’est qu’on trouve des groupes locaux qui en jouent à peu près partout dans le monde... Chili, Corée, Normandie, Serbie, Australie (OK, ceux là ils ont des têtes d’irlandais), Bollywood, Japon, Hong Kong, Brésil, Mexique,
    et pour finir une fusion latino-celte (Venezuela + Ecosse)

    A la différence de la musique poitevine ou morvandelle, la celtique est nettement plus universelle...
    un petit mélange celtique/western/punk/métal (intérêt plus ethnologique que musical)

    • Fergus Fergus 5 septembre 2018 23:03

      Bonsoir, ticotico

      Merci pour ces liens ! Je me suis bien amusé en regardant les Indiens et le clip final. Pour ce qui est de Salsa Celtica - des purs Ecossais ! -, c’est un groupe que je connais bien.


  • ticotico ticotico 5 septembre 2018 23:21
    Bonsoir Fergus,

    Merci pour ce sujet qui change des macronneries.

    Petite erreur de notre part (you and me),sur Salsa Celtica, il y au moins un chanteur latino (mais de Cuba) on ne peut avoir son accent si on est né près d’Edinburgh ou de Glasgow

    voilà ce que dit leur site

    Salsa Celtica are an 11 piece band featuring musicians from Scotland, Ireland and Cuba.

    ...et un détail me concernant : je joue aussi de la musique irlandaise

    • Fergus Fergus 5 septembre 2018 23:28

      @ ticotico

      La fait est qu’il y a un « latino » dans les rangs de Salsa Celtica.

      Si je savais jouer d’un instrument - ce qui n’est malheureusement pas le cas -, j’aimerais beaucoup me mêler à des sessions comme il en existe partout en Irlande. J’apprécie tout particulièrement cette ambiance. Peut-être Est-ce votre cas ?


    • ticotico ticotico 6 septembre 2018 00:08

      @Fergus


      Ah, les sessions... surtout dans les pubs de campagne dans l’ouest de l’Irlande... des musiciens réputés y viennent se mêler aux amateurs et donner leur maximum, même pour 50 personnes... une musique qui n’a jamais perdu ses racines et n’a pas été dénaturée par l’industrie...

      Et presque toujours, quand la soirée est bien avancée, il y a quelqu’un dans l’assemblée, souvent une fille qui se lève et envoie une ballade a capella qui déclenche un silence et une émotion magiques...

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 09:18

      Bonjour, ticotico

      Bien d’accord avec vous sur les pubs de campagne : je me souviens de sessions superbes à Clonmel, Eyeries, Kinvarra, Clifden ou Westport (entre autres). Mais également en ville, à Galway et Dublin.

      Quant à O’Connors à Doolin, c’est un incontournable qui attire des gens venus de très loin, et notamment des Etats-Unis ou d’Australie. J’ai parlé de ce célèbre pub de Doolin - et des autres de la localité - dans un article paru il y a un an : Doolin : une nature fascinante et de la musique à gogo !.


  • insomnia 5 septembre 2018 23:35

    @ Fergus,


    Bonsoir, je ne suis pas toujours en accord avec certains de vos articles voire vos commentaires, mais celui-ci me touche et j’apprécie, car je vais vous avouer mon côté chauvin de Galicienne, et entre autre, ayant vécu aussi quelques années en Bretagne, j’ai adoré. Nolwenn est le prénom de ma fille smiley

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 09:30

      Bonjour, insomnia

      J’aime beaucoup les musiques de Galice, et les prestations des Galiciens invités au FIL sont toujours très appréciées. Sans oublier bien sûr l’extraordinaire dynamisme de Carlos Nunez et la chaleur communicative des thèmes galiciens interprétés par Milladoiro.

      Le Bretagne est une région formidable à tous points de vue : une population accueillante et sincère ; une culture et un patrimoine très riches et vivants ; des paysages magnifiques ; un climat agréable. Bref, tout un ensemble de raisons qui nous ont conduits, mon épouse et moi, à nous y installer il y a une vingtaine d’années alors que nous sommes originaires, elle d’Aquitaine, et moi d’Auvergne. smiley

      Nolwenn est un très joli prénom. Pour le plaisir : Nolwenn Leroy au stade de France lorsqu’elle a chanté le

      Bro Gozh Ma Zadou

      .


    • insomnia 6 septembre 2018 11:46

      @Fergus

      Merci à vous, pour m’avoir fait connaître ce bel Hymne Breizh. 

    • vesjem vesjem 8 septembre 2018 09:16
      @Fergus
      là, elle chante un peu faux, tu ne trouves pas ?
      j’aime mieux çà

      https://www.youtube.com/watch?v=6nuQBQ62Jrg

    • vesjem vesjem 8 septembre 2018 09:25
      @vesjem
      ou cette version là :

      https://www.youtube.com/watch?v=pvJJ1ZguqU4

    • Fergus Fergus 8 septembre 2018 11:15

      Bonjour, vesjem

      Pas facile de chanter a capella dans un tel stade ! Compte tenu de la pression, elle ne s’en est pas si mal tiré.

      Pour ce qui est de « E kreiz an noz » par l’incontournable Youenn Gwernig , je l’avais mis en lien dans mon florilège (cf. fin de l’article).

      Très jolie, cette version par Perynn Bleuven bien que, là non plus, la voix ne soit pas parfaitement assurée, ce qui est bien compréhensible de la part d’une chanteuse amateur relativement à Nolwenn Leroy. Merci pour ce lien !


  • BRémy BRémy 6 septembre 2018 00:53
    @ Fergus,
    Alan Stivell est arrivé au bon moment,
    et ça a bien plus à beaucoup (et c’est tant mieux)
    à vrai dire, tout comme un titre de variété.

    mais c’est un peu facile de reprendre des chansons traditionnelles,
    d’en faire des arrangements modernes et d’en tirer les bénéfices ...

    c’est mon point de vue, et je le partage.
    cordialement voisin

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 09:37

      Bonjour, BRémy

      « c’est un peu facile de reprendre des chansons traditionnelles, d’en faire des arrangements modernes et d’en tirer les bénéfices »

      Je pense que vous faites là un mauvais procès.

      D’une part, les airs traditionnels ont besoin de vivre pour ne pas sombrer dans l’oubli, et ils sont de surcroît très demandés par le public.

      D’autre part, je ne connais pas un seul groupe qui se contente de vivre d’un recyclage de musiques plus anciennes : tous alimentent le patrimoine de leur région par de nouvelles créations.

      Quant à en « tirer le bénéfice », n’est-il pas normal que les musiciens puissent vivre de leur art ? On est d’ailleurs avec ce répertoire très loin des gains des stars du showbiz.


  • Trelawney 6 septembre 2018 08:58

    Un article sur la musique celtique qui ne parle même pas de Nolwenn Leroy. C’est à vous dégouter d’être de gauche


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 09:41

      Bonjour, Trelawney

      J’aurais pu mettre Nolwenn Leroy dans la liste, en effet. Mais elle appartient plus au milieu de la chanson qu’à celui de la musique celtique, même si, avec son album « Bretonne », elle a marqué des points.

      Je ne vois pas le rapport entre cette musique et le positionnement politique.


  • ZenZoe ZenZoe 6 septembre 2018 09:30
    Bonjour Fergus,
    Votre article m’a propulsée à Londres dans les années 1970 avec un groupe irlandais oublié, The Chieftains. Ils étaient très connus à l’époque, j’avais un ami qui en était fan et m’emmenait à leurs concerts. L’ambiance était magique, les gens étaient debout et tapaient dans leurs mains en cadence. De biens beaux souvenirs.

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 09:49

      Bonjour, ZenZoe

      The Chieftains est considéré comme le groupe irlandais majeur, et ce n’est pas un hasard si Kubrick a fait appel à cette formation pour la BO du film Barry Lyndon.

      Je leur adjoindrais The Dubliners, et pour leurs prestations folk-rock The Pogues.


  • Armelle Armelle 6 septembre 2018 10:24

    Bonjour Fergus
    Toujours un peu éloignée de cette musique, on m’a traînée (c’est le mot) il y qqes années dans les églises de Rennes, où son organisés (tous les ans je pense) des concerts. J’ai trouvé ça envoûtant !!! les sons de bombardes ; excellent !!!
    En parlant d’envoûtement, grand évènement cette année à Rennes qui verra la venue de « DEAD CAN DANCE », qui sans aucun doute intègrera une pointe de vents bretons dans leurs compositions. Un grand moment à vivre je pense...


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 11:22

      Bonjour, Armelle

      « J’ai trouvé ça envoûtant !!! les sons de bombardes ; excellent !!! »

      Notamment la bombarde en duo avec l’orgue. Un exemple : Peh Trouz zo ar en douar. J’ai assisté à plusieurs concerts de ce type, toujours avec un grand plaisir.

      « Dead Can Dance », je croyais ce groupe disparu jusqu’à ce que je voie leur nom sur la programmation du Liberté en mai 2019. Je serai malheureusement absent à cette période.


    • Armelle Armelle 6 septembre 2018 14:40

      @Fergus
      Ils ont efffectivement fait un break, Lisa Gérard s’étant tournée vers des gens comme Klaus schulze, pour prêter sa voix magique à une musique encore plus "synthétique, et lui, faisant de son côté faisant de petits concerts ça et là...
      En tout cas ravie de les voir à nouveau réunis. Je les ai vus entre autre au théatre antique de Lyon fourvière, un lieu tout à fait approprié et qui a donné lieu à un moment magique...
      Et j’espère que leurs arrangements en mai à Rennes, feront un petit clin d’oeil aux thèmes bretons, ça devrait faire un mélange bien sympa...


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 17:06

      @ Armelle

      J’aurai sans aucun doute des échos de leur prestation rennaise.


  • Radix Radix 6 septembre 2018 12:09
    Bonjour Fergus

    Je me souviens du festival de Killarney où Alan Stivell s’est fait copieusement siffler par le public à cause de ses arrangements modernes.
    Si cette orchestration pouvait être nécessaire en France pour sortir la musique bretonne de l’oubli, en Irlande ce genre de prestation n’était pas nécessaire tant la musique y était vivante.
    Même si, plus tard, des groupes irlandais ont emboité le chemin ouvert...

    Radix


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 13:08

      Bonjour, Radix

      Je suis très surpris car je n’ai pas eu le même écho de Killarney. Je n’y étais pas moi-même, mais des Irlandais m’ont dit qu’ils avaient certes été quelque peu surpris par Stivell, mais que le Breton s’était au contraire taillé un beau succès, au point de gagner le concours Celtavision dans sa catégorie. Les spécialistes de la musique celtique ne disent d’ailleurs pas autre chose, à commencer par JP Pichard, cofondateur du FIL et fin connaisseur des manifestations irlandaises.


    • Radix Radix 6 septembre 2018 13:34

      @Fergus


      Visiblement ce jour là personne n’a vu la même chose, j’y étais avec une amie irlandaise qui a été déçue car elle voulait découvrir la musique traditionnelle bretonne comme je le suppose beaucoup d’irlandais.
      Que le jugement du public est été différent de celui des juges ce n’est pas la première ni la dernière fois que cela arrive.
      Apparemment la suite a donné raison aux juges.

      Radix

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 13:45

      @ Radix

      Peut-être que les Irlandais surpris l’ont été par la rupture avec l’écriture traditionnelle. Je me souviens d’avoir été moi-même étonné par l’accueil mitigé réservé par certains Bretons, très accros à la tradition, à la musique de Gwendal et ses apports jazzy.


  • juluch juluch 6 septembre 2018 13:37

    je recommande le métal celtique histoire de se décrasser les oreilles !!  smiley


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 13:47

      Bonjour, juluch

      J’avoue mal connaître ce genre. Un peu Waylander, mais je n’en suis pas fan.


    • BRémy BRémy 6 septembre 2018 14:28

      @juluch

      humm, les goûts et les couleurs ...
      de mon côté, je suis plutôt fest noz trad smiley

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 16:13

      @ BRémy

      Très sympas, les festou noz, tout particulièrement dans le centre Finistère où se réunissent des vrais fans, capables de reconnaître dès la première mesure d’un morceau à quel type de danse ils ont affaire. Outre la musique instrumentale, c’est également l’occasion d’entendre des chanteurs de Kan ha Diskan dans la tradition des Frères Morvan (lien).


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 6 septembre 2018 20:42

      @juluch

      Bonsoir. Pour ma part trop d’aigus .


    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 20:42

      @ juluch

      Mis à part les cris - je n’en ai jamais compris l’utilité depuis les débuts du hard rock -, c’est plutôt sympa. Merci pour le lien.


    • juluch juluch 6 septembre 2018 23:49

      @Fergus

      Il y a parmi les musiciens du hard rock les meilleurs..... smiley

      suis triste là...

  • Radix Radix 6 septembre 2018 15:43
    Bonjour
    La lecture de cet article m’a remis en mémoire une superbe chanson de Planxty en liaison avec le voyage du Pape en Irlande.
    Comme la chanson est de 1973... Le problème ne date pas d’hier.
    Comme quoi, on peut faire du contemporain avec du traditionnel !


    Radix

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 17:02

      @ Radix

      The « Well Below The Valley » est un grand classique, fréquemment chanté dans les pubs et apprécié par les Irlandais en raison de son caractère tout à la fois poétique, social et tragique. Je ne connaissais pas cette version par Christy Moore solo.


    • Radix Radix 6 septembre 2018 17:13

      @Fergus


      Fréquemment chantée dans les pubs ?

      Alors c’est pas vieux, quand de passage à Galway dans les années 90 j’ai demandé à un groupe de musiciens s’ils pouvaient la chanter ils m’ont répondu qu’ils ne voulaient pas se faire lyncher !

      C’était un sujet brulant !

      Radix

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 18:59

      @ Radix

      En réalité, il existe plusieurs versions - plus ou moins crues - de cette chanson qui préexistait avant Planxty, la plus répandue étant la confrontation de Jésus avec Marie-Madeleine.

      Certaines versions sont relativement courtes et édulcorées ; elle mettent plutôt l’accent sur le refrain poétique ponctué de « O » (Au fond de la vallée, le vert fait pousser les lys juste au milieu des buissons). Ce sont ces versions-là qui sont le plus souvent chantées.


  • Habana Habana 6 septembre 2018 15:47

    Ca me fout de l’urticaire moi la musique Celtique !

    C’est dégueulasse et insupportable comme truc.
    Aucune musicalité ! Je suis comme Blier dans Buffet froid, je désoudrais tous les musiciens !

    • Fergus Fergus 6 septembre 2018 17:04

      Bonjour, Habana

      Personnellement, c’est le « son » cubain qui me fait cet effet ! smiley

      Je plaisante, cela va de soi.


  • vesjem vesjem 8 septembre 2018 21:16
    rien à jeter dans cet ancien album de « bothy band »


    • Fergus Fergus 9 septembre 2018 09:08

      Bonjour, vesjem

      Il va de soi que je n’ai pas omis de citer l’excellent Bothy Band dans mon florilège, avec un lien sur « Morning Star ».


  • vesjem vesjem 9 septembre 2018 13:36

    oui fergus, je prendrai le temps d’écouter ce que ne connais pas dans ta liste ; merci


Réagir