Alors que le gouvernement français vient d’annoncer un taux de chômage de 8,4%, Eurostat, l’office européen des statistiques, conteste déjà ces chiffres en tablant plutôt sur un taux de 8,8% en février. Certains affirment que les statistiques nationales seraient biaisées par le durcissement des critères de comptabilisation, ceci ayant évidemment pour but, à moins d’un mois des élections, de redorer le bilan du gouvernement sortant en matière d’emploi...
Le nombre de chômeurs qui est connue à l’unité près (il suffit de compter les bénéficiaires de l’ANPE). C’est la population active qui n’est pas connue de manière exacte. La divergence entre INSEE et EuroStat vient de l’estimation de la population active. Tous les ans on fait une enquête sur 30.000 personnes environ. Pour rafraichir les données d’un mois sur l’autre, on utilise des mini-enquêtes sur un plus petit nombre de personnes, qui sont moins précises. D’où le saut de 8.4% à 8.8%, selon qu’on intègre ou pas les données de la dernière enquête annuelle.
Cela dit la majorité des Français ont l’air de penser que les chiffres sont bidonnés.