mardi 13 juin 2006 - par philippe tastet

Un encadrement militaire pour les jeunes délinquants.

L’idée de Ségolène Royal de confier les jeunes délinquants à un encadrement militaire n’est pas nouvelle. Sous le nom de JET (Jeunes en équipes de travail), la formule a même existé pendant dix-sept ans, jusqu’en 2003, avec un succès mitigé. Créés par la droite en 1986, maintenus par la gauche, les JET ont finalement été supprimés par Michèle Alliot-Marie. « Nous avons été victimes de deux très fortes oppositions : celle des éducateurs du ministère de la Justice, qui estimaient que ce n’était pas à des militaires de s’occuper de délinquants, et celle de l’Armée de terre, qui pensait, elle aussi, que ce n’était pas son boulot », assure l’amiral Maurice Girard, dernier président de JET.



3 réactions


  • Emmanuel Auray (---.---.139.193) 13 juin 2006 19:01

    Au delà de la pertinence de la proposition de Ségolène Royal, on ne peut manquer de s’interroger sur sa sincérité et en particulier, de se demander si elle n’adopte pas ici la technique de communication de Nicolas Sarkosy, (elle-même reprise de J-M Le Pen) qui consiste à choquer afin de faire parler d’elle (le « buzz »...). Son écho dans les médias ainsi que ses résultats dans les sondages semble répondre par l’affirmative. Si c’était le cas, on assisterait à l’installation d’une démocratie où la notoriété médiatique évacue l’ancrage partisan après avoir éliminé tout débat d’idée...


  • (---.---.63.161) 13 juin 2006 19:18

    L’armée : alibi fourre tout. Traitement des symptômes mais pas éradication de la maladie qui ronge nos sociétés.

    Bref, elle n’a rien à part reprendre tous les vieux poncifs éltalés ça et là durant ces dernières années. Continuité dans e changement ou changement dans la continuité.


  • Marsiho Marsiho 14 juin 2006 08:03

    J’ai eu l’occasion de parler de ce sujet avec un officier recruteur il y a peu. Effectivement, il m’a parlé des JET (plutôt réussi à ses yeux), mais par rapport aux propos de Royale, il déclarait également ne pas être maton et ne pas vouloir le devenir. Il se demandait également si cela viendrait en déduction des financements des missions actuelles (et oui, ROyale, comme les autres, n’explique pas comment elle compte financer son programme)...


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