vendredi 30 janvier 2009 - par L’enfoiré

Drame de l’imaginaire ?

L’imaginaire nous permet de nous évader des réalités qui nous entourent. Le drame de Termonde serait-il son côté noir ?

Drame de l'imaginaire.jpg Rappel des faits.

Vendredi 23 janvier, Kim De Gelder, un jeune de 20 ans prend sa bicyclette, quitte son domicile où il vivait seul. Il pédale 20 kilomètres pour rejoindre Termonde. Grimé, d’après quelques témoins en Joker de Batman, il se rend à une crèche qu’il observe pour y pénétrer. Il y entre par une porte dérobée, qu’il a repérée. Pas d’hésitations. Comme un automate, il commence un carnage en tuant deux bébés avec un couteau, en blessant cruellement d’autres et tuant une puéricultrice qui voulait s’interposer. Tuer un maximum d’enfants. Ses crimes effectués, il enfourche sa bicyclette et repart. Il sera rattrapé et incarcéré un peu plus tard. Le cauchemar a commencé. Une liste d’autres crèches sera trouvée dans ses bagages. Un meurtre d’une vieille dame, une semaine plus tôt, viendra naturellement, plus tard, à l’esprit des enquêteurs vu la similitude de l’arme utilisée. Massacre des innocents dans la crèche "Le pays des fables".

Le drame que nous venons de vivre à Termonde est inimaginable et terrible.

Il va traumatiser la ville de Termonde qui n’avait jamais rien connu d’autre que le calme d’un ville de province. C’est le choc et l’incompréhension.

Le pays en est ému et bouleversé. La population, les autorités se sont rendus sur place pour soutenir les victimes et les parents. Des témoignages de sympathie affluent. Une marche blanche dimanche. Nous sommes une semaine plus tard. Les questions sont là. Comment peut-on arriver à de telles extrémités ?

Les psychiatres et les psychologues ont été interrogés. Psychotique, schizophrénie, psychisme sont les mots avancés jusque maintenant. Chômeur, il avait claqué la porte en octobre pour prendre parti d’un nouvel ami licencié. Il vivait seul, timide et n’avait pas d’antécédents agressifs selon les voisins. Personne pour penser à un tels risques. Seul des rires intempestifs pour faire penser à l’étrangeté.

A l’heure où j’écris ces lignes, il n’est toujours pas fait mention des mobiles de son acte. Le présumé coupable reste dans son mutisme devant les interrogateurs policiers et dévoile, seulement, à son avocat, qu’il ne se rappelle pas des heures qui ont entouré les faits. En plus, il avoue que son geste doit être puni s’il avait existé. Le trou noir ?

Y a-t-il, d’ailleurs, un mobile et pas plutôt un passé trop lourd de solitude ? Assassin par procuration en pleine schizophrénie ? Double personnalité de son jeune assassin avec trop d’imagination qui s’est transformé en personnage de cinéma en hommage au Joker de Batman, semble-t-il. Difficile de rester objectif devant de tels faits et de les comprendre.

Sur Facebook, un groupe de soutien du jeune homme avait été ouvert et puis fermé, car ce n’est pas sous cette forme que l’on fera avancer l’enquête dans un drame pareil même s’il peut y avoir une bonne intention. Pas question, ici, d’apporter un soutien mais de tenter d’ébaucher la gestation de cet acte odieux pour orienter ensuite la correction du problème.

Aujourd’hui les psys tentent toujours d’expliquer. Psychotique est le diagnostique générique. Paris Match interrogeait le pédopsychiatre, Jean-Yves Hayer. Ses hypothèses : une déviance du type « tueur de campus ». Jeune homme négativiste qui cherche à exister dans l’exceptionnel qui pourrait très bien ne pas se souvenir de ses actes dans ses périodes de lucidité. Trouble majeur de la personnalité, dysfonctionnement de l’éducation, société du désespoir. Heureusement très rare (2-3%) des psychoses schizophréniques.

Tête déboussolée et déracinée d’un adolescent ? On apprend plus tard que les parents, relativement aisés, ont déjà eu des problèmes cinq ans plus tôt avec leur fils et ont voulu l’interner. Les trois psychiatres de l’époque ne s’étaient pas mis d’accord et n’auraient pas jugé bon de recourir à l’internement dans un asile psychiatrique pour la jeunesse. Il vivait dans un petit appartement payé par ses parents.

On frissonne encore à l’idée de ce qu’aurait été le drame dans un pays qui accepte la vente libre des armes à feu.

Folie programmée et préméditée car un ensemble de pièces à conviction le prouve : deux couteaux, une hache, un pistolet fictif, un gilet pare-balles, d’autres adresses de crèches, faisaient partie de l’arsenal caché dans le sac à dos de ce "Terminator" d’occasions. Les suppositions commencent.

La piste du personnage de cinéma qu’il a voulu jouer, une personnalité funeste. L’acteur de théâtre en connaît les plaisirs et les limites. Il le fait pour son public, dans un partage des rôles pour transmettre le rêve. Le rideau tombé, tout redevient comme avant.

Le Joker de Batman n’est qu’un personnage comme bien d’autres. Apparemment, pas pour ce jeune. L’imaginaire mène à tout à condition d’en sortir.

L’isolement, un mal être non maîtrisé, une revanche contre l’existence, un esprit livré à lui-même qui souffre de grandes faiblesses et qui ne parvient plus à freiner ses instincts qu’en prenant le chapeau d’un personnage de bande dessinée ? Les images, par leur réalisme ou leur exagération, parlent aux phantasmes. Discuter ce qu’on voit et ressent pour remettre les pendules à l’heure peut être le parachute.

Notre époque banalise la violence et laisse les faibles sans retour vers le réel. Aveux de dire que "la réalité dépasse souvent la fiction".

Le cinéma, la télévision ont tellement l’habitude de mélanger le bien et le mal en séquences non discontinues. La peur qui est très présente dans nos civilisations, y ajouter le sel et le poivre au suspense. Les jeux vidéo peuvent être un moyen de « liquider » les pulsions agressives, morbides ou les emphaser.

Les témoignages continuent d’arriver, durs, insoutenables. Miracle pour les parents d’autres bébés.

L’interdiction, appliquée aux tout jeunes dans la vision de films selon l’âge du spectateur, observée ou non, est un garde-fou. L’enfant est aussi un consommateur, la censure devient trop souple dans les âges. La mention "-10" semble, souvent, très peu ajustée aux risques. La protection de l’esprit en formation est pourtant à ce prix. Ici, ce n’est même plus le cas à avancer.

La présence effective de garde-fous de la société et des parents restent les seuls moyens pour reprendre pied dans le monde du réel, éludant, du même coup, la passivité et la solitude. Que des contacts virils de réflexions existent, dans le réel de la vie ou le virtuel d’Internet, n’est pas le problème. C’est son absence qui l’est. La solitude détruit progressivement les seuls repères du réel pour devenir le masque de la guerre et de la criminalité.

Catastrophes humaines, traumatismes devant cette incompréhensible réalité. Dans cette affaire grave, où le rêve est devenu cauchemar, si la culpabilité est affirmée, ce sera naturellement "crime et châtiment".

Vu le malheur des innocences brisées qu’il génère et son caractère insolite, il faudra se demander : comment on aurait pu l’éviter, tout d’abord. Et puis, comment on fera en sorte pour qu’il ne se reproduise pas.
La crèche du drame ne sera plus utilisée en tant que telle. "La sécurité biométrique entre dans les crèches" est la première action de précaution. Remonter à l’origine du mal sera plus difficile.

En attendant, être solidaire et soutenir les parents dans leur douleur.

 

L’enfoiré,



27 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 30 janvier 2009 12:11

    être solidaire et soutenir les parents dans leur douleur. je crois qu’il n’y a plus que ça à faire , tant ce type d’évenement est imprévisible , on ne peut guère s’en prémunir . si les parents peuvent filtrer ( et encore ) ce que voient leurs enfants , une fois majeur rien ne peut plus contrôler leurs hobbies , à part si ils sont pédophiles ou néonazis parce qu’il y a une surveillance renforcée des autorités là dessus , mais le reste est libre .....


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 13:02

      Salut LeChat,

       Il ne faut pas rester totalement sans voix ou sans voies devant un tel événement.
       L’article que j’ai lu dans le Paris Match, interview du pédopsychiatre, parlait que le problème pourrait même se chercher dans les gènes dans des générations qui ne seraient pas au niveau juste supérieur.
       Là, nous sommes partis dans la généalogie et la génétique. 


  • Sandro Ferretti SANDRO 30 janvier 2009 12:13

    Oui, ce dossier et curieux, et tranche avec les traditionnelles tueries des psychotiques dans les écoles et lycées (cf. USA et Finlande) , qui aiment le "cérémonial" de leur fin, mais sesuicident généralement à la fin.

    La préméditation, les repérages, le gilet-parre balles- qui sous-entend que l’auteur tenait à sa peau-, la liste d’autres "objectifs-crèches" qu’il avait sur lui et projettait de "visiter", tout cela est étrange et dénote avec les tableaux habituels des faits divers de "psy".

    Et puis pourquoi une crèche, des nourissons ?
    C’est rare et bizzarre. Un problème avec des enfants, ses parents ayant travaillé dans une crèche ?. La cible est évidement horrible, mais surtout étrange. Qui peut avoir "un compte à régler" avec le statut d’enfant de 6-8 mois ?Qui voulait-il tuer à travers ces bambins ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 12:39

    Salut voisin Sandro,

     Oui, bizarre, troublant même. Rambo, à la solde d’un Dark Vador.
     J’ai hésité très fort avec cet article. Comment le prendre pour ne pas choquer et pour chercher à comprendre en même temps.
     Serial killer adolescent de bébés, c’est nouveau. Si cela n’avait pas exister, il ne faudrait certainement pas l’inventer.
     Double personnalité dont une existe dans l’absurdie.
     Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la "technologie" du cerveau.


  • Alpo47 Alpo47 30 janvier 2009 13:17

    Un drame, comme il en arrive de temps à autre... Hélas, mais il en est ainsi depuis toujours et, malgré tous nos efforts, il y aura encore.
    Mon empathie va d’abord vers les familles des victimes.

    Mais, ce qui me choque, c’est que l’auteur conclue en préconisant un "remède" qui va dans le sens d’un meilleur controle des individus : la sécurité biométrique. Il est pour moi évident, (je ne suis pas un expert) qu’ormis les entreprises très sécurisées, celle ci ne servira à rien pour ce qui est des crèches, qui ne sont pas destinées à devenir des "blockhauss"...
    Non, c’est juste un pas de plus, dans une société de "controle total des individus" et ne correspond pas à celle que je peux avoir d’une société où il ferait bon vivre.

    Autrement dit, et comme le fait notre gouvernement actuel, profiter d’un fait de société pour imposer une solution liberticide. 


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 14:02

      Alpo47,

      " l’auteur conclue en préconisant un "remède" qui va dans le sens d’un meilleur controle des individus : la sécurité biométrique."

      >>> Là, c’est un procès d’intention. Vous ne me connaissez pas. Ma recherche d’objectivité va jusqu’à citer tout ce qui a trait avec un sujet donné. J’ai lu cela. Je me devais de le citer sans donner mon avis. Merci de donner le vôtre. Un autre de mes derniers articles en parlait dans ce sens. Ce que je préconisais est la recherche des origines réelles du mal. Comme c’est une histoire qui a créé énormément d’émois dans la population belge, je viens de lire un article intéressant dans le Vif L’Express qui me semblait le plus complet sur le sujet. 
      J’espère que vous en savez un peu plus.  smiley


    • Alpo47 Alpo47 30 janvier 2009 14:43

      Non, je n’en sais pas plus, simplement je "pars au quart de tour", lorsqu’on propose des cartes ou passeports biométriques, des caméras partout ... et autres moyens de surveillance, d’abord des personnes à risque, puis, progressivement, de tout le monde.
      Ce n’était donc pas une attaque personnelle, mais une objection à un pas supplémentaire vers la société de "controle total".

      Quand totalement sécuriser les crèches, ou en tout cas bien plus qu’actuellement, je ne vois que deux moyens : les "bunkeriser" ou les supprimer. Aucun ne me convient.

      Nous devons accepter, même si c’est tragique et qu’il est normal de tout faire pour le réduire, le fait qu’il y aura toujours des pervers, des délinquants, des crimes, des marginaux... Sinon, nous aurons une société "orwellienne" ou celle du film "Minority Report"...


  • Tonton Tall 30 janvier 2009 14:05

    Salut l’enfoiré

    ti dis à la fin :
    il faudra se demander : comment on aurait pu l’éviter, tout d’abord. Et puis, comment on fera en sorte pour qu’il ne se reproduise pas

    Honnêtement, je ne vois aucune réponse à ça.
    On ne peut pas transformer tous les lieux du monde où il y a des gosses ou des seniors en bunkers.
    Quant à la prévention psy, elle me semble impossible ici....
    C’est trop fou... ce type fait partie du 0,0 ...01 % des stats.
    Et on pourrait même l’écarteler sur la grand-place que ça n’y changerait rien. La dissuasion n’a pas de prise sur des cas pareils

    Si j’étais le parent d’un des enfants tués, et qu’un jour, ce type devait être libéré, je le buterais pour me soulager un peu, mais ça ne changerait rien à la question préventive.


    • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 14:09


       tu es un criminel en puissance Tall smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 14:13

      Salut Tonton,

       Je crois que j’ai déjà répondu plus haut, mais si ce n’est pas clair, je reviendrai. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 14:19

      Tall,

       Tous les bunkers du monde ne permettent pas d’effacer les problèmes. Le dernier film de Tom Cruise devrait confirmer cette idée. Quand les gens veulent percer les barrières, il n’y a pas de solution. Une fois, à l’intérieur des murs, c’est foutu.
       Donc, les solutions sont à chercher ailleurs.
       Vouloir "Vider la mer avec une cuillère" comme on me le souffle en parallèle, est une question de choisir la bonne cuillère.
       


    • Tonton Tall 30 janvier 2009 14:25

      fouad
      t’es pas obligé de te mettre devant lui non plus.... smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 14:24

    Tall,

     Tu as un peu le même parcours que moi du moins par l’esprit de la raison.
     Peux-tu rester sur une énigme ?
     Peux-tu devant un "bug" rester sans bouger et te poser les bonnes questions du pourquoi il existe, quitte à remonter très haut dans la boucle ?  smiley


    • Tonton Tall 30 janvier 2009 14:37

      Ah, devant un bug, jamais !!!!! Plutôt mourir !!!!! smiley

      Mais ici.... à part une psy éminemment + évoluée que celle d’aujourd’hui ( pas difficile, on n’est à peu près nulle part ) et des moyens d’observation/prévention genre big brother avec super-IA et une web-cam dans la chambre de tout le monde.... je ne vois pas ...

      Parce contrairement à l’ordi, où l’on voir clairement tout ce qu’il y a sous le capot, avec le cerveau, on ne voit pas...
      Et je ne te parle pas des problème d’éthique pour peu qu’on pourrait y aller voir un jour
      Il y a eu un film S-F d’ailleurs là-dessus, avec des flics qui intervenaient avant que l’assassin ne passe à l’acte. Mais je ne me souviens plus du détail.


    • Alpo47 Alpo47 30 janvier 2009 14:44

      Minority Report, avec Tom Cruise.


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 15:34

      Alpo47,

       Je pensais plus à Valkyrie.


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 15:40

      Tall,

      Les psys éminemment + évolués.

      >>> Là, tu touches à une partie du problème.

      Quand il y a 5 ans, on a remarqué un « problème », il aurait fallu prendre des dispositions qui n’étaient pas nécessairement l’internement.

      Quand on remarque un gosse trop intraverti, que faut-il faire ?

      Les films prennent tous les sujets, si tu trouves reviens j’irai voir.

      Autre réaction : Dans le Vif L’Express, il est dit que les médecins psys sont confrontés à une diminution des potentiels aussi. Voilà, quelques pistes.

      Les choses humaines ne sont pas aussi "obscures" que l’on voudrait faire croire.


    • Tonton Tall 30 janvier 2009 18:04

      Un truc tout con, tiens... on devrait remplacer l’ancien service militaire obligatoire par un service semblable, mais avec job plutôt humanitaire ( sous autorité militaire )
      Car l’armée avait quand même l’avantage de repérer et récupérer pas mal de jeunes déscolarisés ou paumés pour des raisons diverses. On y apprenait à lire aux analphabètes notamment.
      Va savoir si le service militaire de ce jeune type n’aurait pas changé les choses...


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 18:09

      Tonton,

       Excellente idée.
       J’ai fait un an milicien. Je ne regrette rien. Le torchon et serviette, disons que là, j’ai pas fait beaucoup de progrès. L’intérêt fut ailleurs.  smiley


  • K K 30 janvier 2009 17:48

    Excellent texte qui evite avec elegance tous les pieges lies aux difficultes de commenter un tel drame sans tomber dans le sensationnel de la presse caniveau.

    Connaitrons- nous un jour les raisons de cette tuerie ? Peut etre puisque le tueur est encore vivant. C’est rarement le cas dans les tueries des ecoles US et autres.

    Comme Tall, je pense que si c’est le cerveau qui est defectueux, ce sera difficile de vraiment trouver. Un bug lie au logiciel (conditionnement) peut se corriger, mais dans le cas d’une piece defectueuse on remplace et la je ne vois pas comment remplacer un cerveau.

    On sait encore peu de choses, esperons que les experts vont elucider ce mystere et que cela sera profitable a tous.


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 janvier 2009 17:56

      Salut K,

       Le cerveau, absolument. C’est un peu le défit du 21ème siècle.
       Mon article suivant, si on lui prette vie, en parlera par une autre voie de traverse. smiley


  • joelim joelim 30 janvier 2009 21:28

     Je vois un possible mobile à ce crime affreux, l’enchaînement "logique" suivant :


    — la détestation de l’humanité (par exemple sa supposée hypocrisie, ou bien à cause de sa propre condition humaine, sentiment de persécution, etc.)

    — engendrant une volonté/pulsion de punir cette humanité, de façon globale (ce qui est proprement fou), en s’en prenant à ce qu’elle a de plus cher...

    On peut avoir envie de massacrer son voisin, par exemple parce que son chien aboit toute la journée, mais on se retient car on a le sens des réalités et de ses conséquences. Lui hélas n’en avait pas.


  • jakback jakback 30 janvier 2009 22:40

    Drame de l’imaginaire, poussons la logique jusqu’au bout, il a peut être tué dans l’oeuf un futur dictateur sanguinaire.Tout est dans tout.


  • Dabornepanuire 30 janvier 2009 22:56

    BONJOUR,
    Il n’est évidemment pas possible d’avoir une opinion bien tranchée dans un cas dont on ne connait que quelques bribes.
    On peut dire que le dérapage d’un cerveau peut être dû à des causes génétiques ou bien environnementales, ou bien réparties entre ces deux possibilités. Le plus souvent, sans en avoir la preuve, on peut soupçonner une dotation génétique marquée par une moindre solidité "quelque part", et des conditions familiales et autres qui par le stress intense répété, les détresses profondes telles qu’elles se produisent souvent chez les bébés et jeunes enfants depuis plusieurs générations, provoquent ensemble en s’additionnant une zone du cerveau qui se charge d’affects négatifs à l’encontre des Autres.
    La génétique peut être seule suffisante et l’environnement ausi pour dévoyer un cerveau.
    La prévention est possible par un maternage/éducation sans violence, précaution élémentaire mais qui n’a pas bonne presse à l’heure où l’enfant abîmé par son entourage est appelé un enfant roi justiciable d’une éducation plus "ferme" (on ne dit plus "plus de coups de pieds au cul").


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2009 08:43

      Dabornepasnuire,

       Merci pour ce ce commentaire. Avec votre pseudo, je suis sûr qu’il vient bien à propos.
       Comme il était dit plus haut, l’assassin est cette fois vivant après les faits. Le sortir de son mutisme pourrait expliquer un peu plus pour éclairer ses pulsions.
       De la génétique, on sait encore si peu.
       Le pédopsychiatre disait que les "germes" peuvent remonter à plusieurs générations.

       La prévention serait peut-être de savoir jusqu’où aller ou accepter trop loin avec sa projéniture. 
       On n’apprend pas à être parent ou enfant. On le vit.
       Ici, ce jeune homme était l’ainé d’un frère et d’une soeur.
       Assistant en pharmacie, il vivait dans un appartement payé par ses parents. Appartement qu’il avait très peu meublé. Une télé.
       Ses collègues avaient remarqué des attitudes bizarres. Il riait parfois seul et sans raison dans son monde à lui. La vidéo l’intéressait. Voilà, un peu le topo que j’ai lu sur la question.
       Pour raison de temps et de facilité, les familles vivent de plus en plus dissociées sans discussions.
       Alors si en plus cette situation se poursuit avec les candidats "copains"...
       


  • Sébastien Sébastien 31 janvier 2009 10:59

    J’ai toujours du mal avec ceux, psys en tete, qui cherchent a comprendre ce genre de comportements parce que je ne sais pas s’il y a grand chose a comprendre. Les psys sont pris dans un cercle vicieux. Il faut qu’ils donnent une explication a tout ou ce serait la preuve de leur incompetence. Difficile de voir un psy qui dirait qu’il ne sait pas.

    Bref drame de l’imaginaire ? Non, drame bien reel. Les memes causes (solitude par exemple) ne produisent pas les memes effets. On en pourra pas prevoir ce genre de pulsions qui ne repond a aucune logique. Ces drames se reproduiront malheureusement et personne n’y peut rien.


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2009 13:03

      Sébastien,

      Je ne peux lire un « A propos » en ce qui vous concerne, mais je peux deviner l’ « environnement » en fonction de vos commentaires ailleurs.

      Je ne suis évidement pas d’accord avec ce point de vue.

      Je suis très scientifique de conception. Je sais ce qu’est l’infini et ce à quoi, il faut tendre.

      Ce qu’on ne comprend pas aujourd’hui, on le comprendra demain.

      Les psys ne sont qu’à l’orée du bois pour ce qui est des « résultats » du cerveau et ce qui entame ses perceptions. Il n’y a rien de vicieux dans la recherche.

      « Le "savant qui ne sait pas" est une espèce impopulaire et peu crédible, l’honnêteté intellectuelle passant facilement pour de l’incompétence. » disait Pierre Joliot.

      « Drame du réel », absolument, mais ce réel ne vient pas du saint esprit.

      Il a un départ, une continuation et une fin.

      Bien sûr les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.

      C’est la même chose pour un crash d’avion, on prévoit le plus de prévisible, mais il y a des paramètres ou dans ensembles de défauts qui ne l’ont pas été.

      Cela fait partie des tests avec correction à la clé.

      Pas de logique dans l’humain ? Pas sûr.

      Tout le monde y peut quand on constate qu’il y a des extrêmes qui ont été franchis.

      Les responsabilités, je ne cherche pas une tierce personne pour me les affliger, je le corrige mes erreurs et je ferme la prenthèse.


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