mercredi 8 octobre 2008 - par muzard marie

Quand Laurence Parisot rappelle les règles du jeu du pouvoir chez les chimpanzés !

Coup de théâtre, hier matin, la patronne des patrons, Laurence Parisot a tapé du poing pour fixer les nouvelles règles du jeu de rétribution des dirigeants. Son code de gouvernance interdit notamment les « parachutes dorés » qui permettaient aux dirigeants de poursuivre leur route sans perdre une plume, en cas de chute de leur groupe. Quelques jours avant notre président, Nicolas Sarkozy, s’était lui aussi insurgé contre le comportement irresponsable et abusif de certains patrons. Ces coups de gueule pour imposer un nouveau code de conduite plus acceptable annoncent-t-il une réelle avancée de notre civilisation humaine aspirant toujours plus à l’égalité entre ses membres ? Pas sûr !

 
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On se contente de redécouvrir des règles du jeu primates qui ont été quelque peu bafouées chez les humains.

Tout d’abord, chez les singes, les chefs doivent mériter leurs privilèges. Pour avoir un accès prioritaire aux femelles, aux ressources alimentaires, et aux places à l’ombre… ils doivent se comporter en chef et en particulier démontrer leur capacité de courage et de prise de risque. Selon la primatologue Jane Goodall, un chef chimpanzé est d’abord un singe curieux et courageux. C’est au chef qu’il appartient d’explorer de nouveaux territoires, de nouvelles techniques pour s’alimenter et chasser. Ainsi, c’est le chef singe du groupe qui a testé un mécanisme nouveau pour se procurer des bananes qu’il avait mis à la disposition du groupe. Le statut de chef est risqué, parce que certaines de ses missions sont périlleuses, notamment dans la défense de la tribu face aux prédateurs. Mais aussi parce que la position de chef est très convoitée, certains membres n’hésitent pas à créer des coalitions et parfois assassiner le chef gênant ! Le taux de mortalité chez les chefs singes est plus élevé que la moyenne. C’est pourquoi, ils bénéficient de privilèges. Nos cousins, eux aussi, ont besoin d’être motivés.

Dans l’entreprise, certains dirigeants semblent avoir oublié que leurs privilèges étaient conditionnés par un certain nombre de devoirs et que le pouvoir se conjuguait avec le risque.

S’ils jouissent volontiers d’un bureau au dernier étage, avec moquette épaisse et canapé design, d’une voiture avec chauffeur, d’une femme top model et d’un salaire conséquent, ils refusent les aléas de la vie de chef. Ils semblent allergiques à toute prise de risque à titre personnel. A peine arrivés à la tête d’une entreprise, même si celle-ci jouit d’une santé enviable, ils négocient leur sortie, leur fameux parachute qui leur permettra de conserver leur train de vie quelle que soit l’évolution de l’entreprise y compris si celle-ci périclite…

Autre règle du monde primate avec laquelle nous sommes en rupture :

plus les primates sont évolués, moins l’écart entre le train de vie des chefs et des subordonnés est grand.

Chez les macaques, la vie des subordonnés est rude. Les dominants s’accaparent toutes les ressources du groupe, femelles, nourriture. Et qu’un subordonné s’avise à les défier, c’est sa vie qui est en jeu.

Chez les chimpanzés, les dominants exercent surtout leur droit de priorité à la nourriture, en période de pénurie. Et même dans ce cas, ils se serrent un peu la ceinture, en solidarité avec leurs subordonnés. Ils ne peuvent pas s’accaparer toutes les richesses de la tribu. Ainsi ils ne s’approprient pas toutes les baies cueillies par un subalterne ; ils n’en prélèvent qu’une partie. Ils ne peuvent pas non plus revendiquer le bébé babouin chassé par un subordonné, celui-ci pourra déguster son trophée en toute quiétude. Moyennant quoi la mortalité chez les subordonnés chimpanzés est plus faible que chez les macaques.

Dans l’entreprise, il semblerait que certains chefs se conduisent en vrais macaques, puisque l’écart de train de vie entre les salariés et leurs dirigeants est très important et qu’il se creuse en situation de crise. Dans ces périodes difficiles, le chef atterrit en douceur avec son parachute alors que ses salariés prennent le choc de plein fouet.

Est-ce qu’un code de bonne conduite suffira à réduire l’injustice sociale ? Ou est-ce que celui-ci sera contourné comme c’est souvent le cas chez les humains ?



17 réactions


  • Yvance77 8 octobre 2008 12:22

    Bonjour,

    Tous - je dis bien tous - ces grands capitaines (sic) d’industrie ont fait la même école "la serial killeuse" et sont sortis major de décapitation du tissu social, après avoir fait une thèse sur "la meilleure rentabilité" au mépris des hommes.

    Comment voulez-vous ensuite que ces individus puissent être suivis par la majorité ? Ils n’ont aucune noblesse.

    Qui peut dire je me reconnais en un Carlos Goshn, c’est mon icône. Faut être le dernier des crétins (type lerna, lyon) pour avoir son poster dans sa chambre à coucher !

    Zou je file au zoo, il semble que c’est là ou l’on trouve un supplément d’humanité et d’âme.

    A peluche


  • morice morice 8 octobre 2008 12:49

     guenon, guenon...


  • alex75 8 octobre 2008 13:27

     La société néolibérale, c’est "la société du mépris".

    Nous sommes dirigés par des "dominants" qui ont réussi en manipulant les médias à faire accepter et même aimer ce système par les dominés. Les dominés préfèrent leur écran plat aux manifs, un phénomène totalement nouveaux dans nos groupes sociaux hiérarchisés.
     Le super-dominant distribuent de temps en temps des jouets, médailles, colifichets et breloques (primes misérables, pseudo-promotion, décorations officielles, diplômes bidon vendus par les "grandes écoles", voitures polluantes, femelles chirurgiquées, Rolex clinquantes).
     Ça fonctionne bien, car le cerveau des dominés est endommagé par les particules fines de diesel et toutes les cochonneries que les dominants mettent dans la nourriture bon marché des dominés.
    Ensuite, lorsqu’ils sont un peu âgés, les dominés ont un cancer ou un Alzheimer et sont sortis du groupe sans faire d’histoires. Un super système qui fonctionne vraiment bien.


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 8 octobre 2008 13:36

    Ouais. Si je vous suis bien, il faudrait aligner les moeurs managériales sur les moeurs des chimpanzés. Pourquoi pas ? Mais le nouveau Code des Bons Usages ou dela Bonne Gouvernance, ou de je ne sais plus quel autre titre ronflant, encore faudait-il l’appliquer et surveiller son application. Ce que j’en ai compris, de cette mirifique proposition de Parisot et de sa bande, c’est "laissez-nous faire croire qu’on fait la police chez nous, ne surveillez rien de ce que l’on fait, on vous dira plus tard que le ménage a été fait, et on n’aura rien changé". Encore un jeu de comm’ pour améliorer l’excellence et ne rien faire.

    Vous trouvez que j’éxagère ? Tenez, quelles sont les sanctions en cas de non-respect de ce code de Machinchouette ? 


    • RilaX RilaX 8 octobre 2008 14:14

      Entierrement d’accord vilain petit canard !

      Elle a beau jeu de denoncer ces vilains patrons, et de claironner a qui mieux mieux qu’elle va faire le menage. Mais en fait, ce n’est que du vents, que de la comm.


  • Emile Red Emile Red 8 octobre 2008 14:21

    Je ne suis pas sûr que la mère Parisot accepterait de vivre comme une femelle bonobo.
    Celle qui dit beaucoup de choses, dont on parle beaucoup mais qui à l’instar de son ami à rollex et pied orthopédiqués, ne fait rien pour améliorer un autre sort que le sien.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 9 octobre 2008 14:24

      Parisot en bonobo !!! Ah, génial !!! J’imagine les négocations avec les syndicats : allez Bernard, une pt’it plan sexe, pour faire passer l’augmentation ridicule du SMIC ? Et avec les élections professionnnelles !! Allez une petite p... et tu votes pour moi ? Ah vous allez me faire regretter de n’être pas un bonobo !


  • lowlow007 lowlow007 8 octobre 2008 16:32

    elle a tapé du poing sur la table ? pas trop fort , j’éspère...


  • antitall antitall 8 octobre 2008 18:08

    C’est maintenant que l’on s’inquiète ?.....il fallait y penser plus tôt,à mettre de l’ordre chez la planète des singes,ça ressemble à de la gesticulation de femelle babouin à cul rouge......elle est pitoyable de mauvaise foi....article sans intérét,je moinsse....zap, aux chiottes !et merci pour la censure !!


  • Atlantis Atlantis 8 octobre 2008 19:00

    démonstration complètement foireuse : le chef des chefs (=patron du medef) devrait tirer en premier les conséquences de la situation qu’elle a produite. Or là on a aucune privation/sanction, aucune prise de risque. bien tenté la démonstration, faudra y revenir ...


  • Webes Webes 8 octobre 2008 19:04

    Parisot, Parisot et "Ces coups de gueule pour imposer un nouveau code de conduite plus acceptable" hummmm ca me dit quelque chose ca !!!!!! Ah oui, c est l animal qui a plante la societe "Optimum" de son papa en meme temps quelle touchait un ticket a l IFOP, au conseil d administration d Havas, au conseil d administration de Michelin et d EuroDisney.


  • chmoll chmoll 8 octobre 2008 19:50

    ben ouié tiens un code de bonne conduite,les 2 rigolos

    une loi c mieux nan ? ça rigole plus là


  • furio furio 8 octobre 2008 20:51

    La parisot est la représente des gourous qui vampirisent les sociétés. ELLE est particulièrement mal placée pour faire la morale ! A la lanterne, la salope ! Au fait elle a retrouvé les bénéficiaires des millions en espèce de l’UIMM ?


    • furio furio 8 octobre 2008 20:58

      anti tall, on vous aime ! ça me fait penser que j’ai pas eu loisir d’aller chez le libraire acheter mon "Siné Hebdo" j’espère qu’il en reste encore. Vous me faites penser à ce canard ! A+
      ps : vous avez niqué le tall et sa tronche de pus ?


  • Bobby Bobby 8 octobre 2008 23:26

    Cher Monsieur Guillotin, vous aviez inventé un outil, une méthode qui firent leurs preuves en leur temps... vous avez poussé le patriotisme jusqu’a essayer vous-même cette moderne amélioration du sort des fumistes.

    Que j’aimerais que votre zèle soit une véritable ligne de conduite pour les dirigeant d’aujourd’hui et qu’ils restituent volontairement de leur plein gré au peuple le pouvoir qu’ils leur ont volé.

    J’ai là, le sentiment d’être, moi aussi, un peu... raccourcis !



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