vendredi 20 janvier 2006 - par Fred Cavazza

Sites marchands sur Internet : 50 millisecondes pour convaincre

Malcolm Gladwell nous avait ouvert les yeux (sans mauvais jeu de mots) sur la capacité des visiteurs d’un site web à juger un site web en un clignement d’œil (blink, en anglais). D’ailleurs, il a écrit un livre à ce sujet : Blink.

Pour tous les sceptiques, je vous propose de découvrir cette étude, publiée par le magazine Nature qui montre que les utilisateurs d’Internet sont capables de se faire une opinion sur un site web en 50 millisecondes : "Web users judge sites in the blink of an eye".

Et là, vous direz : ce n’est qu’une opinion, si cette première impression n’est pas bonne, nous pourrons toujours corriger cela plus tard. Faux. Comme le disent les frères Eisenberg : les clients achètent en faisant confiance à leurs émotions, et justifient leurs choix avec les informations dont ils disposent. En d’autres termes : nos émotions conditionnent nos achats. Et c’est là que la première impression est déterminante.

C’est dans le lobe frontal que nos émotions sont traitées ; si les personnes ayant subi un traumatisme du lobe frontal sont incapables de prendre une décision, ce n’est pas un hasard. Les émotions que nous ressentons viennent alimenter la partie analytique de notre cerveau qui se charge de traiter la prise de décision. Tout cartésien que vous puissiez être, ce sont vos émotions qui initient une décision d’achat.

Moralité : vous avez 50 millisecondes pour convaincre. Et comme vous n’aurez pas deux occasions de faire une première bonne impression, vous avez tout intérêt à soigner votre page d’accueil, ou vos pages d’entrée.



2 réactions


  • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 20 janvier 2006 19:00

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    50 millisecondes... C’est le temps qu’il faut aussi pour se rappeler qu’on ne peut pas dépenser l’argent qu’on n’a pas.

    Car tous les efforts que peuvent faire les « spécialistes » du marketing (c’est-à-dire des gens qui essayent de tromper les pigeons en leur « mettant l’eau à la bouche ») ne parviendront pas à endetter tous les braves gens.

    Je veux bien que l’acte d’achat soit conditionné EN PARTIE par l’émotion, mais en ce qui me concerne, en tant qu’alterconsommateur, d’autres critères entrent en jeu : la lucidité (se poser la question magique « en ai-je vraiment besoin ? ») et les limites de mon porte-monnaie.

    Evidemment, être alterconsommateur résulte d’une remise en question, d’une rééducation personnelle. Conscient du danger de la publicité, l’alterconsommateur joue à ce jeu passionnant consistant à se déprogrammer, à se déconditionner, pour essayer, au mieux de ses capacités, d’être le seul maître de ses décisions. Et si « je » décide de ne pas acheter, les boniments du marchand n’y changeront rien, ni en 50 millisecondes, ni en 50 minutes...

    Les vendeurs veulent vendre ? OK ! Cela ne signifie pas que les acheteurs veulent acheter ! Cela ne signifie pas non plus que les acheteurs doivent acheter !...


  • rexbelugue (---.---.102.41) 1er août 2006 09:26

    Si vous voulez acheter des cartouches d’encre pour imprimantes, ne commandez pas à Eurotape ou soyez patient : 10 jours ouvrables pour qu’on s’occupe de votre commande. Pour téléphoner, leur répondeur annonce l’ouverture du standard à 8h30 et le premier appel pris en compte par celui-ci 9h05. Il ne faut pas être pressé. Après avoir signalé ces faits à l’hôtesse, la réponse de celle-ci est que tout est normal !!!!!


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