lundi 7 novembre 2011 - par Catherine Segurane

Un silence d’Etat : les disparus civils européens de la guerre d’Algerie

Il fallait un historien de gauche pour qu'il ait quelque chance d'être relayé et cru : Jean-Jacques Jordi l'est. Durant quatre ans, il a pu, par autorisation spéciale, fouiller les archives secrètes de la guerre d'Algérie. Il en a tiré un livre :  Un silence d'Etat, les disparus civils européens de la guerre d'Algérie 

Pourtant spécialiste de la question, il est stupéfait : "Jamais je n'aurais imaginé découvrir de tels faits".

L'on savait, certes, qu'i y avait eu de nombreuses exactions contre la population de souche européenne et les harkis à l'indépendance, et en particulier de nombreux enlèvements. Mais on ne savait pas que des Européens séquestrés avaient été saignés à mort pour servir de "donneurs de sang" à des terroristes du FLN.

Et l'on imaginait encore moins que le FLN recevait des listes de personnes à enlever en provenance d'agents de la France. De Gaulle, après l'indépendance, avait décidé que la guerre au FLN était terminée et que la guerre à l'OAS commençait : ce n'était pas un vain mot.

La figure du Général de Gaulle, quelque grand Français qu'il ait pu être à d'autres époques, en ressort fort diminuée, voire flétrie d'une tâche de boue et de sang.

Il reste aujourd'hui près de 4000 disparus dont les corps n'ont jamais été retrouvés. La plupart des personnes enlevées sont néanmoins retrouvées assassinées.

UN LIVRE CHOC

C'est un véritable livre-choc, tant par les faits révélés que par les documents, dont certains reproduits par Valeurs Actuelles avec leur en-tête, leur signature et leurs tampons.

Exemple :

"Objet : Hôpital FLN - D'après des renseignements d'origine civile et privée recueillis le 22 mai 1962 à Alger, l'adjudant Gagnaire et le sergent Torrès, du 21 ème RT, portés déserteurs à compter du 20 mai 1962, se trouveraient dans un hôpital FLN situé rue de l'Usine à Alger en limite du quartier Belcourt. Cet hôpital, grande batisse disposant d'une cour intérieure, se situe à gauche dans la rue de l'Usine en tournant le dos au boulevard Bru, et près des escaliers terminant la rue de l'Usine à l'autre extrémité. Une quarantaine d'Européens seraient déquestrés au même endroit, jouant le rôle de donneurs de sang."

Le 21 avril 1962, des gendarmes d'Oran en patrouille découvrent "quatre Européens entièrement dévêtus, la peau collée aux os, et complètement vidées de leur sang. Ces personnes n'ont pas été égorgées, mais vidées de leur sang de manière chirurgicale."

Cette "collecte de sang" se déroule parfois avec la complicité de "médecins français" acquis à l'indépendance, dont aucun ne sera inquiété à leur retour en France.

Autre exemple :

"D'après des renseignements récents (13 septembre), Mademoiselle Claude P..., institutrice à Inckermann, enlevée le 23 avril 1962 par un élément du FLN, après avoir été à Paul-Robert, serait en ce moment dans un centre de repos du FLN situé en bord de mer près de Ténès. Je vous serais obligé des renseignements que vous pourriez me faire parvenir concernant le lieu de détention de détention de Melle P...."

Parmi les victimes enfermées dans des maisons closes, l'une, Mme V..., parvient à s'enfuir et à gagner Nîmes. Son témoignage, cité par maintes associations de rapatriés, sera inlassablement étouffé par les autorités.

UNE POLITIQUE DELIBEREE DU POUVOIR ALGERIEN

Depuis le 5 juillet 1962, date de l'indépendance, l'Algérie est un pays souverain, et elle est responsable de ce qui se produit sur son sol. ne l'oublions pas. Tout à l'heure, nous soulignerons la responsabilité du gouvernement français de l'époque : cela ne retire rien à la responsabilité du FLN pendant la guerre, puis du gouvernement algérien ensuite.

Aucune des plaintes d'Européens pour les exactions, les viols, les meurtres, n'est suivie ; aucune enquête n'est menée à terme ; aucun coupable n'est poursuivi.

Le livre cite même des cas de tortionnaires particulièrement proches des autorités algériennes.

Le premier document traitant d'enlèvements trouvé par les auteurs date de 1957 et témoigne de la volonté des rebelles (ce mot est approprié à cette date) du FLN de créer un climat de terreur. 

Le "Cessez le feu" du 19 mars 1962 donne une nouvelle impulsion aux enlèvements : ce n'est pas encore l'indépendance mais presque, et les autorités françaises ont l'ordre de ne pas intervenir :

Par exemple, le 13 mai 1962, cinq fedayines armés s'emparent d'un employé du cinéma Le Rex qui se débat. Une patrouille intervient. Il est relâché, mais ses agresseurs ne sont pas arrêtés, et il est à nouveau enlevé le lendemain sous les yeux d'une patrouille qui ne fait rien. Des témoins protestent. Le chef de patrouille répond que les instructions sont de ne pas interveni.

Mais c'est après l'indépendance (5 juillet 1962) que les enlèvements d'Européens atteignent leur point culminant. C'est maintenant par familles entières qu'ils disparaissent.

L'instauration de ce climat de terreur avoué a pour but de faire partir les Français de souche européenne, dont le nouveau gouvernement algérien estime qu'elles n'ont pas leur place en Algérie, même quand leurs ancêtres y sont tous nés depuis 1850.

ROLE DES AUTORITES FRANCAISES

On savait déjà que les autorités françaises avaient montré une grande passivité devant ces exactions, et l'on attend toujours qu'elles demandent officiellement au gouvernement algérien des nouvelles des personnes disparues, qui sont pour beaucoup d'entre elles connues de façon nominative..

Mais on reste pantois devant certaines révélations du livre de Jordi.

Ainsi, nous apprenons le cas de ce Français enlevé, torturé et battu. Il parvient à s'enfuir et à se réfugier dans un cantonnement de gendarmes mobiles. Mais les inspecteurs algériens le récupèrent sans que les gendarmes s'y opposent.

Plus grave : il y a une politique systématique des autorités françaises d'aider le nouveau gouvernement algérien à "lutter contre l'OAS" ; bien entendu, pour être considéré comme membre de l'OAS, aucune preuve juridique n'est requise, et ce terme finit par être utilisé de la façon la plus large pour disqualifier et justifier les exactions.

On apprend que 300 "barbouzes" (mercenaires) sont payés sur des fonds de la Délégation générale du gouvernement en Algérie par le biais d'une société fictive. Ils travaillent en étroite collaboration avec les responsables FLN.

Il existe également une "mission C" (pour "choc) que le gouvernement connait parfaitement, puisqu'on peut lire, dans une note adressée à un ministre que "la mission C accomplit pleinement sa mission."

Par l'intermédiaire des barbouzes, la mission C transmet au FLN des listes de membres supposés de l'OAS, et collabore avec lui autant que les objectifs convergent.

Elle procède aussi directement à des arrestations et des tortures d'Européens, comme le révèle un rapport :

"Ainsi, le CICR entre en possession d'un rapport de l'hôpital de Mustapha, qui reçoit les Européens passés par la caserne des Tagarins, où se trouve la mission C. Le rapport fait état de fractures de la boîte cranienne, de lésions anorectales consécutives à un empalement, de fractures de la colonne vertébrale, d'hématuries, de contusions multiples."

 

REFERENCES :

Jean-Jacques Jordi - Un silence d'Etat, les disparus civils européens de la guerre d'Algérie - Editions Soteca Belin.

Valeurs actuelles - numéro 3910 du 3 au 9 novembre 2011 - larges extraits.



59 réactions


  • armand 7 novembre 2011 10:43

    Sur que l’on a pas fini d’en découvrir sur le colonialisme...


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 10:59

      On n’a surtout pas fini d’en découvrir sur les méfaits commis au nom de l’anti-colonialisme.


      Ce genre de mot magique, qui classe d’emblée dans le Camp des Saints celui qui se l’applique et diabolise d’emblée ses victimes, permet d’assassiner et de torturer en toute bonne conscience dans un Enfer pavé de bonnes intentions affichées.


    • armand 7 novembre 2011 11:01

      Oui mais vous savez, en politique comme en mécanique, il y a le grand principe de « action= réaction » ; si tu fais quelque chose de mal tot ou tard il y aura réaction


    • latortue latortue 7 novembre 2011 14:16

      ce qui a de triste c’est que l’histoire ne donne pas de leçon ,on continue a le faire sous prétexte de démocratie , en Côte d’Ivoire combien de mort mystère du moins officiellement ,en Libye combien de mort ,la connerie humaine n’a pas de limite surtout celle de nos dirigeants, ils sont prêt a tout pour assouvir leur besoin de notoriété , leur cupidité, et leur fauteuil doré , même de paupériser leur propre peuple .


    • Mylène 20 novembre 2011 06:18

      @ l’auteure, 


      d’après vous qui avait élevé Ben Bella au niveau de Héros et l’a sciemment placé à la tète de ce pays ? 
      Qui a éliminé les vrais indépendantistes ? si ce n’est ce même ben bella et boumédienne ? 
      Pourquoi les accords de l’après guerre d’Algérie se sont concluent par des accords militaires et non des accords diplomatiques.
      Qui était garde des sceaux et a fait exécuter des indépendantistes si ce n’est l’ambitieux Mitterrand ? 
      Qui a laissé les harki sans armes, ni soutien entre les mains de leurs assassins ? 
      Encore les communistes français qui les comparaient a des collabos...
      Qui a fait perdurer cette sale guerre, à part les communistes ? 
      Qui organisait des pogroms dans les quartiers juifs d’Algérie, a part l’extrême droite et l’extrême gauche française, à travers notamment la presse de référence fasciste « tam tam »... 
      Qui a tout perdu dans l’exil de 62, les petites gens, pieds noirs et juifs confondus ou les familles riches qui exploitaient les vignobles que le sieur Lepen protégeait du fisc ? 
      Oui il y a eu beaucoup de disparus, mais çà fait des années qu’on le cri haut et fort mais que personne ne veut entendre, tout comme le massacre du 17 octobre 61 organisé par papon, encore ministre du budget dans les années 90 sous VGE... 
      Et pour cloturer, Le ministère de la défense a annoncé, jeudi 17 novembre 2011, que les cendres du général Marcel Bigeard allaient être transférées à l’Hôtel des Invalides à Paris, où reposent les gloires de l’armée française.... En France on a commencé avec le mélange des genres il y a tellement longtemps qu’on ne sait plus s’en passer !!! TOUT un programme, mais lorsqu’on sait par exemple que la « colonisation française et la guerre d’Algérie », ne sont même pas au programme scolaire en histoire, faut pas s’étonner des surprises qu’on peut apprendre.... perso, j’ai pu apprendre parce qu’il fut un temps où on dispensait quand même de cours d’histoire intègres en études sup ! je plains la génération actuelle qui ignore toutes ces tragédies, on est bien dans la guerre des mémoires en fait .... 

  • wesson wesson 7 novembre 2011 10:53

    bonjour l’auteur,

    « Il fallait un historien de gauche pour qu’il ait quelque chance d’être relayé et cru »

    Vous savez, ce n’est pas difficile de se retrouver à votre Gauche...


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 7 novembre 2011 11:01

    Si c’est vrai, c’est grave. Mais quelle est la validité de ces allégations et des « documents » produits ?Il est quand- même curieux que ce bouquin ne soit relayé que par « Valeurs actuelles » dont les sympathies d’extrême-droite sont bien connues. Quand ce journal fera-t-il la promo d’un livre dénonçant les crimes de l’OAS ?


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 11:34

      L’auteur du livre est historien.


      Il a eu accès à des archives.

      Il en a scanné qui sont dans son livre et, pour certains, reproduits dans Valeurs actuelles.


    • non666 non666 7 novembre 2011 14:23

      Valeurs actuelles appartient au groupe Dassault (ex-Bloch).

      S’il sert les valeurs « d’extreme-droite » , c’est celles de l’extreme droite israelienne, pas la notre. Le groupe Dassault a , en efft , livré des Mirages en pieces detachées vers israel malgrès que ce pays ait été placé sous embargo militaire.
      Servir les interets d’une puissance etrangère hostile n’est pas vraiment la marque des patriotes authentiquement français.

      De plus si la source est le renseignement français et les pieces de l’epoque declassifiées, c’est vérifiable si vous voulez vous en donner la peine.
      Votre député ou votre senateur pourrait vous les procurer , par exemple.

      Vous ais je deja parlé de Georges Boudarel ?
      Apres avoir été eduqué au paradis du bon gout et de la civilisation , la France, il a servi les viet-minh et a Torturé des français dans les camps, apres dien Bien phu.
      Dechirant sa carte d’identité française et militant pour un viet nam sans les blancs (sic !) , il a fini par revenir chez nous, la queue entre les jambes poour etre prof a Nanterre... ou il aé refoutu le bordel en 1968.
      C’est ça la France de la collaboration : on acceuille ceux qui nous chient dessus et on rejete les Harkis qui ont servi loyalement notre pays.
      Cela n’aurait jamais été possible sans la complicité de la Gauche moralisatrice et sa hiererchie tres particulière du bien et du mal.


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 14:43

      Oui, je connais l’affaire Boudarel, un vrai scandale.


    • Massaliote 7 novembre 2011 16:10

      Parmi les scandales de nos politicards vendus aux intérêts étrangers, une anecdote récente : Gaudin, notre maire-dhimmi a reçu récemmment avec tous les honneurs dus à une telle personnalité Zohra Drift la poseuse de bombe du Milk Bar. Une « héroîne » selon la plupart des merdias, une « porteuse de feu », traduire en bon français une semeuse de mort, une terroriste non repentie qui a le sang de victimes innocentes sur les mains et squatte régulièrement nos plateaux télé.
      Ceci dit, Jordi a un certain courage, pour un homme de gauche, de briser l’omerta. Depuis des décennies, beaucoup se battent pour être entendu, en vain.


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 17:01

      J’ai appris cela.


      C’est incroyable !


    • non666 non666 7 novembre 2011 14:32

      C’est simple Perseus, c’est parce que l’opinion pro-FN est une opinion aussi respectable que l’opinion pro-PS ou Pro-UMP ou celle de n’importe quel autre parti partisan du nouvel ordre mondial (autre que l’UMP ou le PS, je veux dire)
      Ici, on tolère meme l’existence de gens qui defendent ouvertement les etats unis, Israel ou la VO du 11 septembre : c’est dire si nous sommes tolerants avec les cons et les traitres !

      Non seulement ils ont l’accès a tous les médias main stream mais en polus, ils viennent meme ici, vendre leur soupe !
      Alors pour une catherine nous avons moult Armand, Perseus et une multitude de pseudos a durée de vie limitée. D’un autre coté, personne n’est obligé de venir lire sa prose, hein, ni celle d’aucun autre auteur d’Agoravox.
      Ceci dit heureusement que tu nous previens qu’elle est de droite , voire nationaliste, (comme moi !) personne ne l’aurait deviné, sans ton interessante contribution : Merci !


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 14:45

      « Ceci dit heureusement que tu nous previens qu’elle est de droite , voire nationaliste, (comme moi !) personne ne l’aurait deviné, sans ton interessante contribution : Merci ! »

      ___

      Moi non plus, je n’aurais pas deviné, vu que je suis laïque et féministe. Mais si c’est là être de droite .... on en apprend tous les jours, y compris sur soi-même.


  • HerveM HerveM 7 novembre 2011 11:17

    Non mais c’est quoi ce site ou y’a rien que des racistes qui aiment pas les pieds noirs ?
    On parle de souffrance, de torture, de déracinement de tout un petit peuple de gauche (90% de cocos à Bab el oued !) et voilà les gôgôchiste d’aujourd’hui qui nous chient dessus comme si on était des monstres !

    Pour rappel, ce sont vos ancêtres idéologiques de la gauchiasse maçonnique qui ont colonisé les « sauvages » et ce sont mes ancêtres qui sont venu se faire trouer la peau en Europe en 44 pour que les votres arrêtent de se soumettre aux teutons.
    A croire que vous êtes pas heureux de pouvoir aller à McDo....


  • Laurent Dandrieu 7 novembre 2011 11:38

    L’article de Valeurs actuelles ets consultable ici : http://www.valeursactuelles.com/dossier-actualite


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 11:47

      L’article (ou plutôt le dossier composé de plusieurs articles) de Valeurs Actuelles édition papier est plus riche, en particulier en documents d’archives scannés.


       

  • jakback jakback 7 novembre 2011 12:07

    Bravo pour le travail effectué par JJ Jordy, dommage que la loi lui interdise de se pencher sur la deuxième guerre mondiale.


    • armand 7 novembre 2011 12:27

      effectivement Perseus, en chaerchant mes olives je suis tombé sur cet excellent livre qui traite d’une autre forme d’occupation. Catherine en fera surement un prochain article ?
      Noel est proche smiley


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 12:41

      Tu as raison, Perséus, le négationnisme est proscrit.


      Ce doit être pour ça que Avox a effacé un message d’un de tes copains qui, avec un « humour » qu’il est un des seuls à trouver drôle, assimilait la demande de reconnaissance des Pieds-Noirs et celle des victimes de la Shoah, et les couvrait de merde d’un même souffle et dans la même ironie qu’il devait trouver drôle (à défaut qu’elle amuse les autres).

      Comme quoi, la modération d’Agoravox marche, au moins dans les cas extrèmes.

      Sinon, pour bien faire, il faudrait qu’elle supprime tous les messages d’injures de toi et tes copains, mais là, y aurait du boulot....

      En même temps, ces messages, je ne les signale même pas (sauf exception : je signale quand même les souhaits de mort et j’obtiens en général leur suppression), car je préfère que le lecteur vous voie sans masque.
       

    • jakback jakback 7 novembre 2011 14:26

      Faire l’âne pour avoir du son. Le livre de JJ Jordy serait considéré comme révisionniste , pour la période 39/45.

      D’ailleurs ce livre est révisionniste au sens noble du terme, il revisite un pan important de notre histoire, en lui apportant un éclairage nouveau pour le grand public, celui que l’on désinformes depuis des décennies.

    • HerveM HerveM 7 novembre 2011 15:34

      @ l’auteur

      Mon commentaire a été supprimé uniquement car vous l’avez signalé comme étant abusif.
      Le parallèle que j’ai voulu établir entre différentes formes de victimisation avait pour but de rappeler que celle ci ne sert qu’à diviser les peuples en sucitant chez les enfants des victimes de la haine à l’égard des enfant des bourreaux.

      Sur la forme, j’avoue avoir atteind la limite de ce qu’un esprit formaté peut endurer.

      PS : j’crois pas que perseus ait envie d’être mon copain. Et vice et versa....


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 7 novembre 2011 12:36


    Article a vomir, qui, une fois de plus, tend à justifier, relativiser, nier... le Crime Colonial français.

    Honte éternelle à la France !

    Honte ! Honte ! Honte !


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 13:41

      je suis fière de l’oeuvre colonisatrice de la France qui, en Algérie, a :


      - éradiqué des nids de pirates parmi les pires qui soient
      - éradiqué l’esclavage
      - éradiqué la peste et d’autres maladies
      - éradiqué (au moins aux époques où elle était assez forte pour cela) les supplices et tortures atroces qui existaient avant la colonisation
      - multiplié de façon exponentielle les chiffres de la population
      - transformé des marais en plaines fertiles
      - créé des ports, des écoles, des hopitaux, des services publics
      - développé l’instruction
      -trouvé du pétrole

      et tant d’autres bienfaits ...


    • HerveM HerveM 7 novembre 2011 14:44

      @Alexis_Barecq

      Honte à qui vous voulez mais pas à la France dont le petit peuple n’a que très modestement, voir pas du tout, profité de ce que la colonisation a apporté en terme de richesses et a perdu énormément en terme d’hommes et de cohésion nationale.
      A la limite, honte à Jules Ferry d’avoir sciemment détruit des civilisations pluri centenaires en leur imposant notre modèle maçonnico-républicain.


    • Aafrit Aafrit 7 novembre 2011 16:33

      Elle est débile cette dame.
      Vous voulez que je vous sorte les milliers et les milliers de passages des gens honnêtes, français, soit dit au passage, qui racontent les horreurs de cette époque ?
      Les enfumades, les massacres, les génocides, les horreurs, rien que de les lire, vous avez le coeur qui décolle, et la dame là nous énumèrre les biens faits de la colonisation.
      Quelle pauvre tâche !
      Ce qui a été construit, c’était pour les criminels, vos amis, et nullement pour les pauvres gens indigènes traités alors comme des bétails, et cette débile nous parle de bienfaits de la colonisation !
      Quelle torpide !
      Elle nous parle de vils pirates, une justification des plus grossières, et si c’était vrai, que tort auraient-ils commis ces paysans du Dahra et les femmes, enfants et vieux des ouffia et les pauvres gens du Constatinois pour être assassiné de la sorte ?Eux aussi des pirates ? Quel rapport pourrait-il être trouvé par un sot de votre espèce liant les paysans indigènes des nids de pirates multinationaux, y compris des français ?Hein
      Le pétrole ? : de nombreux pays n’ont pas attendu votre France pour découvrir du pétrole, et encore moins de bâtir ce qu’il fallait bâtir.Un argument débile comme l’auteure.

      Personne ne conteste une souffrance dans le camp des colons.Mais faut il encore rappeler que ce ne sont pas les algériens qui ont envahi la France.

      Donc, c’est à la France d’assumer en premier son passé lourd.Un grand pas sera franchi pour dénouer les choses, éffacer les peines et dissiper les malentendus et les tensions qui, récupérés par des lâches d’ici et de là-bas, pour faire valloir leur connerie ou pour servir leur idéologie et attiser encore plus de haine.Toujours sur le dos des pauvres gens.

      Mais avec des gens comme vous, l’auteure et autres criminels, le chemin est encore plus long.


      Plus criminelle que vos proses et vos idées, vous mourrez !
      Mais continuez à nous montrer de quoi vous êtes capables, vous les extrémistes.

      Quelle lâche peccadille !


    • Aafrit Aafrit 7 novembre 2011 16:45

      Quelques torsions syntaxiques, et des « s » qui manquent mais c’est compréhensible. Désolé !


    • Massaliote 7 novembre 2011 17:16

      @Alexis_Barecq

      HONTE AUX TRAITRES ET AUX COLLABOS


    • baska 8 novembre 2011 00:13

      « je suis fière de l’oeuvre colonisatrice de la France », le contraire m’aurait étonné. Il n’y a que les fachos frontistes qui trouvent des aspects positifs dans la « honte du XXe siècle », le colonialisme. Oeuvre civilisatrice dites-vous, c’était pour « éduquer et amener la culture aux sauvages » pour reprendre la déclaration de finkelkraut, l’ami de l’apartheid ? Qui se ressemble s’assemble !

      L’oas était proche de l’entité sioniste :

      « Pour nous les Israéliens ont autant que les Français d’Algérie le droit de rester dans un pays qu’ils ont conquis par leur travail, qu’ils ont fait de toutes pièces et qui est le leur, ni moins, ni plus. Devant les faits, il n’est plus possible de se nourrir d’illusions. Il n’est qu’une seule alternative (sic) ou une reconquête globale de l’Afrique, ou admettre à terme la disparition de l’Etat d’Israël. Cela dit, nous, combattants de l’O.A.S., saluons fraternellement les soldats d’Israël, les seuls avec nous à défendre depuis de longues années une civilisation qui nous est commune. » Source France-Presse Action, le bulletin de l’O.A.S.


    • Fred974 17 novembre 2011 09:02

      « Mais faut il encore rappeler que ce ne sont pas les algériens qui ont envahi la France. »

      Non ...c’est maintenant qu’ils l’envahissent ! Vous allez très bientôt pouvoir mettre toutes vos généreuses idées en application !


    • non666 non666 7 novembre 2011 14:39

      « coloniser un pays c’est l’envahir, vous etes fier d’avoir envahi des pays ?? »
      +
      « bref vos colonisés ils en ont tous eu raz le cul de la présence de ceux que vous présentez comme un bienfait, à croire que vos bienfaits ne profitaient pas forcement à tous !! »

      Ce qui est super avec vos phrases, c’est qu’elles sont parfaitement reversibles.
      Nous sommes 40 millions de gaulois , dans ce pays, a penser exactement la meme chose...
      Que nous aimerions un referendum pour que nos visiteurs s’en aillent !
      C’est cool d’etre admiré , visité par tous les Errants , les mal nourris, les peuples sans terres du monde, mais nous, cela ne nous enchante pas.
      Au revoir !





    • titi titi 7 novembre 2011 23:08

      « coloniser un pays c’est l’envahir, vous etes fier d’avoir envahi des pays ?? »

       

      C’est là ou vous faites erreur.
      Les « pays » colonisés n’en étaient pas. Ce sont des « territoires » colonisés.

      Qu’est ce que cela change ? Ca change que la « décolonisation » a fait naitre des entités qui n’ont aucune réalité en tant que nation.

      Finalement la décolonisation n’est terminée qu’en un endroit : la Somalie où l’on retrouve le système politique qui prévalait avant l’arrivée des européens... le vide et la politique de la machette.

      « d’avoir exploité tout un peuple pour vos seuls interets, d’avoir volé ses richesses. »
      Turlututu...
      Encore un poncif de la littérature de gauche !!!
      Si je prend l’exemple de l’Algérie, la « richesse » de l’Algérie colonisée, c’était l’agriculture et en particulier le vin. Ce qui d’ailleurs provoqua des émeutes dans le Langudoc puisque le vin Algérien était vendu en metropole moins cher que le vin de métropole (de la délocalisation avant l’heure). Or cette « culture » n’était pas indigène.
      Le pétrole Algérien a été découvert par les francais juste avant qu’ils ne partent : ils n’ont donc pas eu l’occation de l’exploiter pour eux mêmes.

      Au passage, et concernant le vin, les vignes ont été arrachés par la FLN... bah oui le FLN avait endossé le cache sexe du socialisme mais il a fait arraché les vignes au nom de l’Islam.... une pensée pour les traitres communistes qui ont soutenu le FLN et qui on du l’avoir bien profond...


  • Serpico Serpico 7 novembre 2011 14:08

    Admettons que ce soit vrai.

    Résumons : pendant 132 ans, tout ce que raconte Segurane a été infligé aux « indigènes » à la puissance 1000. Quand tout est fini, on s’indigne que les moins que rien d’hier pètent un câble.

    Torturer, ce n’est pas bien. Tuer ce n’est pas bien. Mais feindre la surprise après 132 ans de saloperies, c’est incroyable de mauvaise foi.

    Mais à quoi ce Jordi s’attendait-il ? à des remerciements et à des fleurs ?

    Et ces colons qui viennent aujourd’hui nous raconter qu’ils étaient des humbles, des gentils, proches des arabes...il faut arrêter les conneries.


    • Serpico Serpico 7 novembre 2011 20:31

      Marc Gelone

      Votre mauvaise foi et votre suffisance de beauf satisfait de ses petites « réflexions » débiles sont épuisantes.

      « Ca les quand même pas empêcher de passer de 3 à 11 millions d’habitants »

      On sent comme un regret...

      Mais bon, à l’indépendance, les algériens étaient 9 millions. Il y avait dans les années 50, 1 million d’européens (pas que des français). Les algériens constituaient le 2° collège : les voix de 1 million d’européens valaient les 9 millions d’arabes.

      Dans votre tête, vous les voyez toujours dans le 2° collège.

      Pour en revenir à vos chiffres idiots (parce qu’il faut une bonne dose de stupidité pour balancer des chiffres aussi approximatifs en les sortant de l’Histoire) :

      Les algériens étaient entre 3 et 5 millions en 1830. Ils se sont HISSÉS au même chiffre en 1890.

      C’est clair : entre 1830 et 1890, les massacres ont « nettoyé » le pays. Alors, de grâce, retournez à l’école et ne venez pas nous emmerder avec des trucs qu’on peut démonter en deux temps trois mouvements.


    • Serpico Serpico 7 novembre 2011 20:38

      Alexis de Tocqueville :

      "Pour ma part, j’ai rapporté d’Afrique la notion affligeante qu’en ce moment nous faisons la guerre d’une manière beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. C’est, quant à présent, de leur côté que la civilisation se rencontre.
      Cette manière de mener la guerre me paraît aussi inintelligente qu’elle est cruelle
      (...).
      D’une autre part, j’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûlât les moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants.
      Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles
      tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre.
      Et, s’il faut dire ma pensée, ces actes ne me révoltent pas plus ni même autant que plusieurs autres que le droit de la guerre autorise évidemment et qui ont lieu dans toutes les guerres d’Europe. En quoi est-il plus odieux de brûler les moissons et de faire prisonniers les femmes et les enfants que de bombarder la population inoffensive d’une ville assiégée ou de s’emparer en mer des vaisseaux marchands appartenant aux sujets d’une puissance ennemie ?« 

      La conviction du »civilisé" : même dans le meurtre, il se trouve admirable.

      Eh bien, quand on boit, on paie.


  • alain_àààé 7 novembre 2011 15:59

    je suis d accord avec l auteur qui a eu accés aux documents sur la période de la guerre algerienne toute fois lors de l article de la manifestation de 1962 d algériens dans PARIS j avais fait un commentaire comme quoi alors que j étais collegiens de voir des reglements de compte fait par des agents du F L N sur des personnes francaises ou algériennes qui étaient égorges ou mitrailles dans des H L M ou dans la rue devant des gens et la police ne faisait que compter les morts.je voudrais ajouté que l on devrait parler des gens qui on travaillé pour le FLN pendant la guerre en transportant des armes et de l argent dit de « gauche »dont quelque personnes sont encore et pour certains on eu des ministeres sous MITTEREND


    • titi titi 7 novembre 2011 23:13

      « pendant la guerre en transportant des armes et de l argent »

      Merci pour ce rappel...

      Comment appelle-t-on des gens qui fournissent de l’argent et des armes à d’autres gens qui portent les armes contre leurs propres concitoyens et les assassinent ?
      Tout simplement des traitres... traitres qui n’entrent pas dans le cadre des accords d’Evian et qui n’ont cependant toujours pas été jugés.


    • Serpico Serpico 8 novembre 2011 13:28

      titi :"Comment appelle-t-on des gens qui fournissent de l’argent et des armes à d’autres gens qui portent les armes contre leurs propres concitoyens et les assassinent ?
      Tout simplement des traitres... traitres qui n’entrent pas dans le cadre des accords d’Evian et qui n’ont cependant toujours pas été jugés.« 

      ************

      Tout ça pour dire : ceux qui sont avec l’ennemi de la France sont des traîtres. Pour parer l’objection sur les harkis, on ajoute l’argument »accords d’Evian« .

      Manière bien française et hypocrite de laver les traîtres harkis même s’ils répondent à la définition : non seulement ils ont été avec l’ennemi de leurs concitoyens mais en plus ils ont porté les armes contre eux.

      Mais comme chacun sait, les traîtres au service de la France ne sont pas des traîtres.

      La gymnastique a de beaux jours devant elle et les beaufs de base règneront longtemps au »pays des droits de l’Homme"


  • Massaliote 7 novembre 2011 16:18

    Hommage aux disparus

    Alors les gauchouillards, prêts à justifier ceci ?


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 7 novembre 2011 16:58

      Le lien donné nous renvoie vers des histoires atroces, qui font froid dans le dos.


      C’est une honte que des Français aient pu être abandonnés de la sorte par leur propre pays.


  • Massaliote 7 novembre 2011 16:29

    Les collabos et les traîtres continuent leur sale boulot de désinformation. Dans un article récent, par bêtise j’espère, un journal régional en évoquant les disparus, a cru bon d’évoquer « la torture pratiquée par l’armée française.

    Qu’y a t’il de commun entre un terroriste, un assassin qu’il faut faire parler et une fillette ou une jeune fille violée et séquestrée dans une boite d’abattage ? Où les bébés embrochés ou découpés en morceaux ? Ah mais j’oubliais, c’étaient de »méchants colonialistes", z’avaient bien mérité ça smiley


    • Massaliote 7 novembre 2011 16:39

      André Aussignac, appelé du 23e Rima à Alger, a été déclaré disparu le 21 juillet 1962 par l’armée française.

      « Le soir du 21 juillet 1962, j’ai quitté, en uniforme, la Maison carrée (caserne) d’Alger pour aller acheter des cigarettes. Je suis tombé sur un barrage de musulmans en uniforme. Ils m’ont pris ma carte d’identité militaire et l’ont déchirée. Je me suis retrouvé dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule. On a été conduits dans une briqueterie, déshabillés et jetés dans un four encore tiède. Dans la nuit, d’autres Européens sont arrivés. A la fin, on était 17. Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter qu’ils allument le four. Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion bâché. Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et on a entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour arriver à la mine de fer de Miliana. Là, on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Dans la mienne, on était environ 60, mais il y avait d’autres galeries avec d’autres Européens. On nous obligeait à creuser avec des petites pioches. On avait droit à un verre d’eau par jour et parfois à un plat de semoule. Pour ne pas mourir de soif, on mettait nos slips dans les parois humides de la mine et on suçait les gouttes d’eau. Quand le plat de semoule arrivait, on se battait comme des chiens entre nous. Certains sont morts d’épuisement, d’autres se sont volontairement tués. Une fois, l’un d’entre nous a planté sa pioche dans la terre et s’est jeté sur la lame.

      Un jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie. Je ne me suis pas levé pour le saluer. Il m’a balancé un grand coup de pied dans la tête [la cicatrice à l’arcade sourcilière est encore visible]. J’ai essayé de m’évader deux fois sans succès. La première fois, en représailles, on m’a donné de grands coups de bâton sur les chevilles. La deuxième, on m’a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince. La troisième tentative a été la bonne. J’étais avec deux autres copains qui ont été abattus. J’ai marché jusqu’à l’épuisement. Des pieds-noirs m’ont découvert évanoui et nu dans un fossé. Ils m’ont soigné, puis embarqué dans un chalutier en direction de Marseille. Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents ni ma fiancée ne m’ont reconnu. Je pesais moins de 40 kilos [contre 70 avant son départ].

      Le 22 juillet 1963, j’ai été arrêté par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. C’était pendant mon voyage de noces. On m’a interné au fort du Hâ pour « désertion en temps de paix » ! J’ai été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui m’avaient permis de revenir d’Algérie. Je suis resté muet. On m’a ensuite conduit à l’hôpital militaire Robert Piquet. Sur la porte de ma chambre, on avait inscrit : "Individu dangereux, à ne pas mettre en contact avec les autres recrues". Le tribunal militaire de Bordeaux m’a finalement acquitté. Je rends hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non culpabilité. Il a ensuite été muté. En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat (Journal officiel du 24 novembre 1963, p. 2572). Quelques jours auparavant, la Sécurité militaire m’avait menacé pour que je me taise. Mon histoire gênait. Je me suis tû jusqu’à aujourd’hui. J’offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été sacrifiés. »

      Allez, bonnes âmes de gauche, moinssez.


    • Massaliote 7 novembre 2011 17:06

       Allez les révisionnistes, les chantres du FLN, souvenons nous. EL HALLIA : 

      "A 11 h 30, le village est attaqué à ses deux extrémités par quatre bandes d’émeutiers, parfaitement encadrés, et qui opèrent avec un synchronisme remarquable. Ce sont, en majorité, des ouvriers ou d’anciens ouvriers de la mine et, la veille encore, certains sympathisaient avec leurs camarades européens... Devant cette foule hurlante, qui brandit des armes de fortune, selon le témoignage de certains rescapés, les Français ont le sentiment qu’ils ne pourront échapper au carnage. Ceux qui les attaquent connaissent chaque maison, chaque famille, depuis des années et, sous chaque toit, le nombre d’habitants. A cette heure-là, ils le savent, les femmes sont chez elles à préparer le repas, les enfants dans leur chambre, car, dehors, c’est la fournaise et les hommes vont rentrer de leur travail. Les Européens qui traînent dans le village sont massacrés au passage. Un premier camion rentrant de la carrière tombe dans une embuscade et son chauffeur est égorgé. Dans un second camion, qui apporte le courrier, trois ouvriers sont arrachés à leur siège et subissent le même sort. Les Français dont les maisons se trouvent aux deux extrémités du village, surpris par les émeutiers, sont pratiquement tous exterminés. Au centre d’EI- Halia, une dizaine d’Européens se retranchent, avec des armes, dans une seule maison et résistent à la horde. En tout, six familles sur cinquante survivront au massacre. Dans le village, quand la foule déferlera, excitée par les « you you » hystériques des femmes et les cris des meneurs appelant à la djihad, la guerre sainte, certains ouvriers musulmans qui ne participaient pas au carnage regarderont d’abord sans mot dire et sans faire un geste. Puis les cris, l’odeur du sang, de la poudre, les plaintes, les appels des insurgés finiront par les pousser au crime à leur tour. Alors, la tuerie se généralise. On fait sauter les portes avec des pains de cheddite volés à la mine. Les rebelles pénètrent dans chaque maison, cherchent leur « gibier » parmi leurs anciens camarades de travail, dévalisent et saccagent, traînent les Français au milieu de la rue et les massacrent dans une ambiance d’épouvantable et sanglante kermesse. Des familles entières sont exterminées : les Atzei, les Brandy, les Hundsbilcher, les Rodriguez. Outre les 30 morts il y aura 13 laissés pour morts et deux hommes, Armand Puscédu et Claude Serra, un adolescent de dix-neuf ans qu’on ne retrouvera jamais. Quand les premiers secours arrivent, El-Halia est une immense flaque de sang.

      Le groupe de fellagha est commandé par Zighout Youcef. 123 des personnes qui l’habitent, de toutes religions, de tous sexes, de tout âge et de toutes opinions politiques sont massacrés de la façon la plus ignoble que l’on puisse imaginer. (71 européens, 52 musulmans, 120 disparus). Outre les égorgements des hommes (après ablation du sexe et vision du viol de leurs femmes et de leurs filles) et l’éventration des femmes, méthode habituelle, on note pour la première fois des personnes dépecées, vraisemblablement tant qu’elles étaient vivantes.

      Ce massacre résulte des nouvelles consignes du FLN qui a échoué dans sa tentative de mobiliser massivement les français musulmans d’algérie contre la france, que ce soit par la propagande ou par la terreur. Il a également échoué dans sa tentative de créer une force militaire suffisante pour gagner des combats contre l’armée française, par manque de soutien extérieur susceptible de lui procurer des armes, aussi parce que les paras et autres troupes de choc, ramenées d’Indochine, implantent de nouvelles formes de guerre, avec des unités mobiles, et le début des opérations héliportées. Enfin de plus en plus nombreux sont les musulmans qui portent les armes françaises, d’abord protection des sections administratives spéciales nouvellement implantées, gendarmes des groupes mobiles de sécurité, puis progressivement et de plus en plus, auto défense des villages et troupes combattantes, les harkis.

      Le FLN a alors décidé de faire régner la terreur, il renforce ses politiques d’attentat aveugles dans les villes, son extermination systématique des européens, ses actions de sabotage de récolte, de routes, de réseau ferré, de lignes téléphoniques qui le conduiront à la victoire. Il vise aussi les nationalistes modérés type Ferhat Abbas, dont le neveu, qui gérait sa pharmacie est égorgé pour l’exemple. Abbas comprendra parfaitement qu’il n’est plus possible de tenter une troisième force et rejoindra le Caire.

      El Halia aura une autre conséquence, le gouverneur général Soustelle, qui était venu en algérie avec la volonté de trouver une solution politique, voyant le massacre, déçu de ses contacts, décide « qu’on ne discute pas avec des gens comme ça ». Lors de l’enterrement des victimes, les personnes présentes, menées par le maire, piétineront les gerbes et couronnes offertes par les autorités préfectorales et militaires et feront une conduite de Grenoble au sous préfet.

      Soustelle écrira : "Les cadavres jonchaient encore les rues. Des terroristes arrêtés, hébétés, demeuraient accroupis sous la garde des soldats….Alignés sur les lits, dans des appartements dévastés, les morts, égorgés et mutilés (dont une fillette de quatre jours) offraient le spectacle de leurs plaies affreuses. Le sang avait giclé partout, maculant ces humbles intérieurs, les photos pendues aux murs, les meubles provinciaux, toutes les pauvres richesses de ces colons sans fortune. A l’hôpital de Constantine des femmes, des garçonnets, des fillettes de quelques années gémissaient dans leur fièvre et leur cauchemars, des doigts sectionnés, la gorge à moitié tranchée. Et la gaieté claire du soleil d’août planant avec indifférence sur toutes ces horreurs les rendait encore plus cruelles "

      Le 20 août 1955, « une date terrible, une date inoubliable » dira Yves Courrière dans son « Histoire de la guerre d’Algérie » (ed. Taillandier). Ce jour-là, Zighout Youssef, le chef de la willaya 2, lance la population civile de certains douars du Nord-Constantinois contre les Européens. A El-Halia, petit centre minier près de Philippeville, cent trente-deux personnes sont assassinées dans des conditions barbares. Marie-Jeanne Pusceddu témoigne : Le 20 août 1955 j’étais à El-Halia

      Je m’appelle Marie-Jeanne Pusceddu, je suis pied-noir, née à Philippeville en 1938 de parents français, d’origine italienne. Mes parents étaient des ouvriers ; toute ma famille, frères, oncles, cousins, travaillait à la mine d’El-Halia, près de Philippeville. Ce petit village d’El-Halia n’était qu’un village de mineurs, d’artisans qui travaillaient dur dans la mine de fer. Il y avait également des ouvriers arabes avec qui nous partagions, au moment de nos fêtes respectives, nos pâtisseries et notre amitié. Ils avaient leurs coutumes, différentes des nôtres, nous nous respections. Nous étions heureux. Les « événements d’Algérie » ont commencé en 1954. Mais pour nous, la vie était la même, nous ne nous méfions pas de nos amis arabes.

      Je me suis mariée le 13 août 1955, nous avons fait une belle fête et tous nos amis étaient là, notamment C., le chauffeur de taxi arabe que nous connaissions bien. Avec mon mari, nous sommes partis en voyage de noces. Le 19 août 1955, avec mon mari André Brandy (ingénieur des mines employé au Bureau de la recherche minière d’Algérie ), nous avons pris le taxi de C. pour rentrer à El-Halia. Pendant le trajet, C. nous dit : "Demain, il y aura une grande fête avec beaucoup de viande« . Je lui répondis : »Quelle fête ? Il n’y a pas de fête". Je pensais qu’il plaisantait. Le lendemain, 20 août, tous les hommes étaient au travail à la mine sauf mon mari. Il était juste midi, nous étions à table, quand soudain, des cris stridents, les youyous des mauresques et des coups de feu nous ont surpris. Au même moment, ma belle-sœur Rose, sa petite dernière Bernadette (trois mois) dans les bras arrive, affolée, suivie de ses enfants, Geneviève 8 ans, Jean-Paul 5 ans, Nicole 14 ans, Anne-Marie 4 ans. Son aîné Roger, âgé de 17 ans, était à la mine avec son père. Avec ma mère, mon frère Roland de 8 ans, Suzanne ma soeur de 10 ans, Olga mon autre soeur de 14 ans et mon mari, nous avons compris qu’il se passait quelque chose de grave. Les cris étaient épouvantables. Ils criaient : « Nous voulons les hommes ». Je dis à mon mari : « Vite, va te cacher dans la buanderie ! ».

      Nous nous sommes enfermés dans la maison, mais les fellaghas ont fait irruption en cassant la porte à coup de hache. A notre grande stupeur, c’était C., le chauffeur de taxi, « l’ami » qui avait assisté à mon mariage. Je le revois encore comme si c’était hier. Il nous a poursuivis de la chambre à la salle à manger, puis dans la cuisine ; nous étions pris au piège. C., avec son fusil de chasse, nous menaçait. Il a immédiatement tiré sur ma pauvre mère, en pleine poitrine, elle essayait de protéger mon petit frère Roland. Elle est morte sur le coup avec Roland dans ses bras, lui aussi gravement atteint. Ma belle-sœur Rose a été tuée dans le dos. Elle gardait son bébé contre le mur, ma jeune soeur Olga s’est jetée, dans une crise d’hystérie, sur le fusil, il a tiré à bout portant, la blessant salement. Il nous narguait avec son fusil. Bravement et affolée, je lui dis : « Vas-y ! Tire ! Il ne reste plus que moi ». Il a tiré, j’ai reçu la balle à hauteur de la hanche, je n’ai même pas réalisé et il est parti. J’ai pris les enfants, les ai cachés sous le lit avec moi, mais je souffrais trop et je voulais savoir si mon mari était toujours vivant. Je suis allée dans la buanderie et me suis cachée avec lui derrière la volière. Les fellaghas, les fils de C., sont revenus. lls se dirigeaient vers nous en entendant un bruit, mais l’un d’eux a dit en arabe : "C’est rien, c’est les oiseaux". Et nous sommes restés, apeurés, désemparés, sans bouger jusqu’à cinq heures de l’après-midi.

      Les cris, les youyous stridents, la fumée, le feu, quel cauchemar ! ...Un avion de tourisme est passé au-dessus du Village et a donné l’alerte. L’armée est arrivée à dix-sept heures. Et là, nous sommes rentrés dans la maison pour constater l’horreur. Mon petit frère Roland respirait encore ; il est reste cinq jours dans le coma et nous l’avons sauvé. Malheureusement, ma soeur Olga a été violée et assassinée, ma soeur Suzanne, blessée à la tête, elle en porte encore la marque. Puis l’armée nous a regroupés. Ma famille Azeï, tous massacrés au couteau, la soeur de ma mère, son mari, ses deux filles dont l’une était paralysée, l’une des filles qui était en vacances avec son bébé a été, elle aussi, assassinée à coups de couteau (c’est la fiancée de son frère, qui s’était cachée, qui a tout vu et nous l’a raconté). Le bébé avait été éclaté contre le mur. Puis, mon cousin a été tué à coups de fourchette au restaurant de la mine, le frère de ma mère, Pierrot Scarfoto a été, lui aussi massacré, en voulant sauver ses enfants, à coups de couteau, les parties enfoncées dans la bouche, ainsi que mon neveu Roger, âgé de 17 ans. Mon père, sourd de naissance, blessé à coup de couteau, s’était réfugié dans une galerie abandonnée. Il n’a pas entendu l’armée, on ne l’a retrouvé que quinze jours plus tard, mort à la suite de ses blessures. Il a dû souffrir le martyre. Mon jeune frère Julien a été également massacré."



    • Fred974 17 novembre 2011 14:24

      Oui espèce de salopard ! des bébés cloués sur les portes des maisons avec une pioche en travers du corps !
      Et ça te fait rire ...c’est toi la langue de pute !


    • Massaliote 7 novembre 2011 17:09

      Pour info, pilier de comptoir, je n’étais pas dans l’armée. Ni dans l’OAS non plus, il me manquait quelques années. Et je ne suis même pas pied-noir.


    • Massaliote 7 novembre 2011 17:13

      Et quant à « on t’a foutu dehors » MDR C’est la grande Zohra qui a livré ce territoire à une bande d’assassins vaincus. Et je n’y ai jamais mis les pieds smiley smiley smiley


    • lemouton lemouton 11 novembre 2011 13:32

      Sauf que l’ALN avait perdu la guerre sur le terrain militaire et l’a déplacé en terrorisme urbain..

      pour simplifier :
      Comme l’ALN ne valait pas le Viet Minh, il a été se réfugier en ville et poser courageusement des bombes dans les bistrots plein de civils pieds noirs...

      et voilà.. aprés vous pourrez blablater tout ce que vous voudrez, mélangez pied noir et colon..
      mais les faits sont là..
      l’ALN n’ont été que des terroristes, incapables de gouverner, et qui ensuite se sont servis sur l’Algérie..


    • Massaliote 7 novembre 2011 17:47

      Parler de mouton quand on est gorgé de propagande bouteflikesque ne manque pas de sel.

      Un petit témoignage de plus ? 

      Récit recueilli le 10 août 1962, d’un sergent-chef d’un régiment d’infanterie en garnison à l’A…près d’Alger :

      « Le régiment rentre en France dans un mois environ. Comme nous ne faisons rien, même pas protéger les gens menacés, cela vaut mieux pour tous.

      Je commandais en second un commando de chasse dans l’Algérois. Mes quarante Musulmans ont été pris par les rebelles, dans les premiers jours de juillet. Ils n’ont pas été tués tout de suite. Je crois savoir que certains sont encore vivants. Ils sont au camp de Taourtatsine, dans l’Atlas blidéen. A notre connaissance, c’est le camp le plus important de la région. Il y a peut être, plusieurs centaines de prisonniers. Parmi eux, des européens, femmes et enfants. Les rebelles les torturent peu à peu : on coupe un bras, le nez, on fait des plaies qu’on sale, etc. On s’en sert aussi comme ils disent, de «  filles de joie », notamment les Européens. Quand leur état est trop lamentable et qu’ils ne peuvent plus servir à rien, on les tue.

      Il n’est pas question d’émettre l’idée d’aller les délivrer, ce qui serait pourtant simple. Les cadres sont dégoûtés d’eux-mêmes et de ce qu’on les oblige à accepter.

      Pour vous montrer où on en est, la wilaya 4, ou au moins certains de ses secteurs, dont celui de mon régiment, « interdisent » aux militaires Français de porter les décorations acquises en Algérie, c’est à dire les citations sur la croix de la valeur militaire et la barrette « Algérie » sur la commémorative. De très nombreux camarades, et officiers « obéissent  » à cet ordre.

      Quand je dis qu’on ne fait rien, c’est si vrai qu’on n’intervient même plus auprès des commissions mixtes du cessez-le-feu pour obtenir des libérations de Français, Européens ou Musulmans que nous connaissons et dont nous savons où ils sont prisonniers. Si, dans une unité, nous demandons à agir, nous sommes sanctionnés où mutés. De même, quand il y a eu, en juillet, à Blida , Zéralda et d’autres points mais que je n’ai pu contrôler, des manifestations de civils musulmans avec drapeau Français et criant « Algérie Française « , l’A.L.N. a tiré dans le tas, et nous n’avons pas bougé. »

      FIN DU TÉMOIGNAGE DU SERGENT-CHEF

      -Document - FLN Annexe IV Challe - livre « Notre Révolte » Sort des anciens supplétifs




    • Massaliote 7 novembre 2011 17:50

      C’est que certains faux-culs appellent « la guerre ».
       :->


  • Massaliote 7 novembre 2011 19:01

    Celui évoqué, le 4 novembre 1963, devant le Sénat par le sénateur Dailly, en présence du prince de Broglie, Ministre de son état, (qui restera de marbre) et repris de concert par la presse.

    «  Le 4 juin 1962 (près de trois mois après les accords d’Evian) Guy Lanciano et Daniel Falcone sont enlevés à Alger, dans le quartier du Ruisseau. Ils subissent pendant quarante et un jours des tortures effroyables à la villa Lung : On leur coupe le nez, les oreilles, on crève les yeux de l’un, on matraque l’autre ; il a perdu l’usage de la parole. L’aveugle peut parler ; celui qui voit ne parle plus. »

    Ils seront libérés par un commando de l’OAS et remis aux services médicaux de l’armée française à l’hôpital Maillot. Leur état physique est tellement dégradé qu’on les garde longtemps… trop longtemps dans cet hôpital… jusqu’au mois d’avril 1963, période à laquelle la Croix-Rouge avise les familles de leur transfert à l’hôpital de Nancy par avion sanitaire. JAMAIS ces familles ne les reverront !

    Le sénateur Dailly interpelle de Broglie sur cette disparition. Réponse du Ministre :

    «  L’affaire est sans doute compliquée : il subsiste quelques points obscurs. Je fais actuellement poursuivre sur le territoire national des recherches extrêmement poussées. »

    Les deux torturés se sont sans doute enfuis... smiley


  • HerbeDeProvence 7 novembre 2011 21:30

    On apprend donc que le gouvernement a collaboré avec les assassins du FLN pour leur livrer des français suspectés d’être de l’OAS.

    Le mot « gaulliste » va donc devenir une insulte.


    • HerbeDeProvence 7 novembre 2011 21:32

      J’imagine qu’il est trop tard pour ré-ouvrir des dossiers judiciaires suite à ces révélations ?


    • Fred974 17 novembre 2011 08:50

      Mais il l’est déjà ! Du moins pour tous ceux qui étaient déjà au courant des falsifications de l’histoire et du rôle abject de De Gaulle !


    • NadineBebeck 19 décembre 2012 16:07

      Oui le terme « Gaulliste » est à proscrire. D’ailleurs l’un des plus grands journalistes politologues Français en la personne de monsieur Duhamel n’a t’il pas décrit le gal de Gaulle comme étant « le plus grand criminel de ce siècle ».

      Oui je vous confirme FORMELLEMENT que le Gouvernement Français a formé des Barbouzes de la Mission C dont le seul objectif était d’anéantir les hommes de l’OAS par tous les moyens. Que cette Mission C interrogeait sous la torture.

      Oui la Mission C a fourni des renseignements au FLN .


  • Guy Raynaud 7 novembre 2011 21:59

    A l’auteure.

    Il n’y a pas de guerres justes et il n’ya pas que Bouddha qui le dit ! Toute guerre est a condamner. Bouddha a condamné la guerre et l’Empereur Ashoka également aprés sa conversion ( Vous avez produit un article sur lui sur ce site). Quelque soit le bord des atrocités, des viols, des violences, des tortures sont commis. Il n’est pas honête de ne relever les crime que d’un seul bord, faut relever les crimes commis par les deux cotés. J’ai participé, malheureusement, à la guerre d’Algérie, et je n’ai pas besoins de compulser les archives pour avoir connaissances de crimes commis par les deux cotés, je les ai vécu jour aprés jour !!!


  • jako jako 10 novembre 2011 13:06

    Vite Catherine, au secours ! ils sont devenus fous, ils ont brûlé une salle de prière à Montbelliard !


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 11 novembre 2011 11:17

    Apparemment les faits relatés semblent véridiques. Mais il ne sert à rien d’opposer les atrocités des uns aux atrocités des autres ni les « bienfaits » de la colonisation à ses méfaits...


    Il n’empêche que les derniers jours de l’Algérie française auraient pu être différents sans l’aventure insensée et suicidaire de l’OAS !



    • lemouton lemouton 11 novembre 2011 13:46

      "Il n’empêche que les derniers jours de l’Algérie française auraient pu être différents sans l’aventure insensée et suicidaire de l’OAS  !"

      Jean MOUROT vous auriez pu vous épargner d’écrire cette réflexion, installé aujourd’hui dans le confort de la connaissance de l’histoire..

      Bon, je vous comprends cela a été une fin bien triste, mais quand on est désespéré, abandonné, poursuivi par les chacals, on pare au plus pressé, et on accepte toutes les alliances protectrices.

      et aussi
      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/guerre-d-algerie-ras-le-bol-de-la-102639


    • NadineBebeck 19 décembre 2012 16:17

      Monsieur Mourot,

      Avant d’écrire des propos sur des sujets, quelqu’ils soient, il faut en connaitre au moins les balbutiements et avancer des idées ou affirmations en tenant compte du contexte.

      Cela ne semble pas être votre cas.

      Ne parlons pas de « bienfaits de la colonisation » ; indiquons simplement ce qu’était ce pays qui ne s’appelait pas Algérie en 1830 et ce qu’il était en 1962 ; je pourrais ajouter : qu’était-il en 1962 et qu’est il devenu en 2012. Tout le travail fait en 132 ans a été détruit ou dégradé en même pas 50 ans. C’est de cela qu’il faut parler afin que la population algérienne dont la majorité n’a pas connu la présence francaise sache ce que la France a néanmoins fait.

      Quant à l’OAS ?! parlons en. Que connaissez-vous de cette organisation qui en France, en 1940, s’appelait FFL ou FFI ? Ce fut une Organisation de résistance à l’abandon d’un DEPARTEMENT FRANCAIS (qu’on le veuille ou non), c’est une Organisation qui s’est battue pour un drapeau qui portait les couleurs : Bleu-Blanc-Rouge.

      Vous-même monsieur avez-vous versé un peu de votre sang pource drapeau qui doit, sauf erreur de ma part, être vôtre ?

      Ce sont des gens comme vous monsieur, incultes ou partisans, qui dénaturez les vérités en prétextant vouloir les rétablir. Je vous plains monsieur pour tant d’ignorance.


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