mercredi 23 décembre 2009 - par Ricard

Bertrand Delanoë se convertit à l’Islam en vue de 2012

 RICARD BURTON : Bertrand Delanoë, vous avez surpris votre monde à ne pas faire de l’Arc de Triomphe un sauna géant pour transformistes, le temps des fêtes. Vous nous aviez habitué, pourtant, à faire de Paris, une ville acidulée, ouverte de 9 à 19 heures. Est-ce là le signe d’une préparation à la Présidentielle ?

BERTRAND DELNOE : La France est divisée en deux : Paris et le reste. Je préfère ne pas choquer le bourgeois. 2012 n’est pas si loin et je compte bien sur Jack Lang pour m’organiser des techno-parades dans toutes les villes de France d’ici là. Une façon de démocratiser la différence.

RICARD BURTON : Vous êtes donc en course pour la présidence. Mais de ce que je décèle chez vous, de ce que je sais aussi d’après mes sources, je suis certain qu’en cas de défaite, vous nous feriez une sortie jospinienne. La défaite pour l’organisation des jeux olympiques nous a donné une piste quant à votre caractère qui semble insupportable. Pensez-vous que vous quitterez le parti, qui en aurait bien besoin, en cas d’échec ?

BERTRAND DELANOE : Laissons Jospin, ce « vrai » socialiste dans son jus bourgeois à la sauce du sixième arrondissement. Et quand on voit ce que Londres s’est pris et se prendra encore pour organiser ces Jeux, je préfère que cela se soit passé ainsi. Je sais une chose en tout cas c’est que je ne demanderais pas à Luc Besson de me faire mon film de candidat. C’est particulièrement ce gros qui, et je le pense tout à fait honnêtement, nous a tout gâché.

RICARD BURTON : Alors que les Galeries Lafayette et le Printemps proposent des décorations dignes des plus beaux magasins newyorkais, le trottoir opposé du Boulevard et en particulier C&A et Benetton ont opté depuis plusieurs saisons pour l’ embellissement SDF. Ils en ont sous toutes leurs fenêtres, sous tous leurs porches. Le clodo, ça fait vendre ?

BERTRAND DELANOE : Si, comme moi, vous avez suivi la mode depuis une quinzaine d’années, vous vous êtes aperçu qu’elle s’est emparée de la rue et de toutes ses déviances, ses malheurs, ses détresses. La dérive humaine est une thématique comme une autre qui peut être exploitée. Moi non plus cela ne m’amuse pas de passer tous les jours devant des types affalés par terre, totalement bourrés, puant la pisse, parfois pire. Je n’aime pas me sentir obligé de donner de l’argent à des gens qui ne le méritent souvent pas. Il faut être solidaire mais pas stupide. Nous savons pertinemment que tout ce barnum de la pauvreté n’est qu’un cirque géant mis en place par la mafia.

RICARD BURTON : Vous promettez donc 0 SDF vous aussi pour 2012 ?

BERTRAND DELANOE : Je ne me risquerais évidemment pas à ce genre de promesses que je n’ai pas envie de tenir. Les SDF sont le signe d’une société qui se porte bien. S’il n’y en avait pas, croyez bien que la crise du logement serait autrement pire que celle que vous croyez connaître.

RICARD BURTON : Mais, et le socialisme dans tout cela et l’humanisme qui est l’une des valeurs fondamentales de votre mouvement, a t-il entièrement disparu ?

BERTRAND DELANOE : Au risque de faire un deuxième coming-out ou simplement de vous décevoir, ce que vous me dites est tout simplement rétrograde. Savez-vous que mon équipe pourrait être interchangeable avec celle du FN ? Je veux dire, je crois que les gens du front national n’en auraient rien à faire de travailler pour moi, gay ou pas. Du moment que je leur prodigue un boulot. Et ce n’est pas tout, en politique, tout est question de couleur, moi j’ai opté pour un rose intégral et pour passer à celui rouge sang du FN, il n’y a qu’un pas, de danse. C’est ça aussi la modernisation des partis. Plus on avance et plus on se ressemble car il faut parler vrai, rassembler. Pour cela il faut forcément empiéter sur le terrain de l’autre. Regardez, y a des noirs chez Le Pen, y’a un De Gaulle et je suis certain qu’à bien gratter, y’a un max de gros pédés. Vous savez ceux du service de sécurité, ceux qui font attention à leurs corps et qui jettent les étrangers à l’eau, ils pourraient être du PS, quelque part. 

RICARD BURTON : La fin d’un idéal ?

BERTRAND DELANOE : Je dirais plutôt le début d’un nouveau cycle, celui durant lequel le PS pourra regarder l’UMP dans les yeux sans les baisser.

RICARD BURTON : Il se dit qu’une plainte a été déposée vous concernant.

BERTRAND DELANOE : Croyez-vous franchement que je me compromettrais avec un gymnaste de quatorze ans au torse couvert de grains de beauté et dont le haut des fesses est marqué par une tache de naissance en forme de cœur ? Burton, la politique est une chose sérieuse qui ne peut être entravée par une pauvre histoire sans lendemain. Je vais vous laisser maintenant car j’ai un rendez-vous à la DDASS pour choisir les figures qui m’accompagneront sur mes affiches de campagne.

 

* Interview réalisée avec Bertrand Delanomorelies



5 réactions


  • Massaliote 23 décembre 2009 12:15

    Beau pastiche, on s’y croirait.
    Ah, Delanoix, quel métrosexuel, quelle claAAAsse ! Enfoncés, Lang-de-chèvre et Frédo-thaï-pédo et avec quelle maestria !
    Et dire que certains critiquent, ils sont jaloux.... Faut dire que c’est pas donné à tout le monde d’avoir le monopole de l’esprit et du c...oeur.


  • WINSTON Winston 23 décembre 2009 14:12

    Autre ville :
    Autre temps :

    Néron brula Rome pour la reconstruire et la repeupler selon ses propres désirs ...


  • Georges Yang 24 décembre 2009 10:56

    Ce genre d’article devalorise et decredibilise Agoravox
    Sans prejuger d’une quelquonque opinion sur Delanoe


    • Ricard 24 décembre 2009 11:18

      Vous parlez d’un esprit libre Georges ( tout en imaginant votre réponse) ! Bien à vous


  • charles-edouard charles-edouard 24 décembre 2009 14:23

    allez un autre pour la route,je conduit pas et je dort chez vous


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