mercredi 2 novembre 2011 - par Fergus

Giulia : interview exclusive !

Grâce à ses contacts personnels, Fergus, envoyé spécial d’AgoraVox, a pu rencontrer la jeune Giulia et obtenir en exclusivité ses confidences...

Fergus : Un grand merci, Giulia, pour l’immense honneur que vous me faites en acceptant de me recevoir. 

Giulia : Á vrai dire, je voulais rester discrète et, comme ma mère, faire parler de moi en répétant partout que je n’ai rien à dire. Jusqu’au moment où j’ai rencontré mon neveu Solal qui, vous connaissant déjà, m’a dit beaucoup de bien de vous. D’où notre rendez-vous d’aujourd’hui.

Fergus : Précisément, en parlant de Solal, quel effet cela vous fait-il d’avoir un neveu plus âgé que vous ?

Giulia (sourire aux lèvres) : Cela m’amuse, évidemment. Encore que je crains d’être moquée par ce garnement lorsqu’il aura compris l’originalité de la situation. Imaginez qu’il se mette à m’appeler Tantine ou, pire encore, Tata, j’aurais bonne mine !

Fergus : Bah ! je ne doute pas que vous sauriez lui répliquer. Changeons de sujet : j’imagine que vous avez dû recevoir de très nombreux cadeaux.

Giulia : Des centaines ! Outre la classique layette – de toutes les couleurs, sauf le rose qui donne de l’urticaire à mon père présumé –, j’ai eu droit à de nombreux cadeaux utiles, style les couches lavables de Nathalie Kosciusko-Morizet ou une série de bodys griffés Dior de Rachida Dati. J’ai aussi reçu quelques présents plus originaux, à l’image du puzzle Ganelon d’Éric Besson, de la hyène en peluche de Nadine Morano, et du kit d’écoute high-tech de Bernard Squarcini. Même Dominique Strauss-Kahn est venu à la clinique de la Muette : il tenait à m’offrir personnellement ma première tétouille ; allez savoir pourquoi, le pauvre a été refoulé !

Fergus : Gardez-vous des souvenirs d’avant votre naissance, lorsque vous étiez plongée dans votre bain amniotique ?

Giulia : Bien sûr, car tout cela est encore très frais. Tenez, juste avant ma naissance, mon père présumé est venu voir ma mère pour s’excuser de devoir partir en urgence rencontrer Merckel. J’ai encore en mémoire leur dialogue :

Père présumé : « Chérie, il faut que j’aille me farcir la teutonne pour préparer mon sauvetage de l’Europe, mais rassure-toi, cela devrait aller vite : tu verras comment je vais la manœuvrer, la prussienne, du gnangnan ! »

Mère : « On ne dit pas du gnangnan, Chouchou, mais du nanan. »

Père présumé : « Enfin, bref, tu m’as compris. Après ça, jeudi prochain je sauve le monde au G20 de Cannes. Et en 2012, après avoir laminé Culbuto, je sauve l’univers, d’Andromerde au Cul du Polonais. »

Mère : « Ce n’est pas Andromerde, mais Andromède. Quant à la constellation de l’Écu de Sobieski, elle ne s’est jamais appelée Cul du Polonais. Fais attention à ce que tu dis, Chouchou ! Sinon la presse étrangère – par chance en France elle est à notre botte ! – va encore se foutre de toi, et me faire passer pour une vile opportuniste.

Père présumé : « Rien à battre de ces baveux. Tous des connards ! »

Fergus : Il faut reconnaître que votre père présumé est un tantinet mégalomaniaque et qu’il a le juron facile. Du « casse-toi, pauv’ con ! » aux « connards de Bretons » en passant par les « abrutis » ou les « enc.... » de la majorité, de l’opposition, de la préfectorale, du corps diplomatique, des syndicats, des médias, de la fonction publique, des différentes corporations et des associations écologistes ou humanitaires, cela fait une sacrée ribambelle de « connards » !

Giulia (souriante) : Et comment ! C’est bien simple, je croyais que Connard était le patronyme le plus répandu dans notre pays.

Fergus : Malgré ce côté, euh... rustre, Nicolas Sarkozy est quand même Président de la République française, la 5e puissance économique mondiale. Certes, il a tendance à survendre ses rares succès, mais vous devez quand même en tirer de la fierté ?

Giulia : Fierté, alors qu’il vient une nouvelle fois de se faire empapandréouter ?... Comment pourrais-je être fière du bilan de mon présumé père ? Il est catastrophique : pouvoir d’achat en net recul, chômage en forte hausse, insécurité grandissante, paupérisation croissante des classes populaires, explosion du nombre des pauvres et des sans-abris, démantèlement progressif des services publics, destruction du lien social, et j’en passe. Un véritable désastre dont j’ai pris conscience dès le 7e mois de grossesse en écoutant les débats politiques à la radio lorsque ma mère laissait le poste allumé en sirotant son Darjeeling, un œil posé sur Gala. Non, croyez-moi, je ne tire aucune fierté de cette présumée filiation. Et encore, je ne vous parle pas de l’inculture et de la vulgarité de mon présumé géniteur, même si cela a pu transparaître au début de notre entretien avec le Cul du Polonais... Ne vous y fiez pas, les allusions à Dreyer ou Murnau sont préparées pour convaincre les auditoires. « La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ! » dit la sagesse populaire. Eh bien, mon père présumé c’est exactement cela. Et c’est ainsi que, faute d’avoir assimilé qu’il n’y pas d’accent sur un nom, il en vient à confondre le philosophe Barthes avec un footballeur au QI de bernique ! (soupir)... Si je le pouvais, comme Solal, j’aimerais divorcer de mes parents.

Fergus : Je comprends votre prévention à l’égard de ce Rastignac neuilléen devenu président à coups de trahisons, mais pourquoi vouloir « divorcer » de votre mère ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cette répudiation ?

Giulia : Passons sur l’affligeante mièvrerie de ses bluettes et sur ses piètres qualités de chanteuse sans voix. Après tout, il existe d’autres cas analogues dans le show-biz, à l’image de Charlotte Gainsbourg. Et tant pis si l’on doit subir leurs insipides filets de voix d’anémiées subclaquantes alors que de formidables interprètes survivent tant bien que mal malgré un talent fou... Passons également sur le grotesque épisode de la séduction de ma mère par un Sarkozy clone de Baraton. Mon père présumé connaissait, paraît-il, le nom des fleurs en latin : une rosa par-ci, une tulipa par-là ; et hop, emballée la nunucha ! Pathétique !... En réalité, un divorce me permettrait de devancer les évènements : imaginez, comme les sondages le laissent présager, que mon père présumé se fasse tchernobyliser par le bolchevik mou. Croyez-vous que ma mère restera avec un looser ? Eh bien moi, je ne parierais pas un flacon de Poupina là dessus : elle reprendra très vite sa liberté et le cours de sa collection de mâles en tous genres, de préférence friqués et célèbres. Parce que, entre nous, le vulgum pecus peut toujours se brosser, sauf s’il est porteur d’une grille gagnante à l’EuroMillions. Et moi là-dedans, je fais quoi, je tiens la chandelle ?... Ajoutez à cela le reniement politique de ma mère, passée quasiment du Top-modèle de société marxiste à la Droite populaire. Une attitude courageuse, cela dit, car plus les rats UMP quittent leur navire en perdition dans les récifs de la déroute sarkozyste, plus elle se positionne à droite pour essayer de sauver mon père présumé, et par-là même sa position de Primera Dama de Francia. Mais à mon avis, elle a d’ores et déjà un œil sur la chaloupe...

Fergus : De là à « divorcer »...

Giulia : Vous avez raison, et d’ailleurs je n’ai pas le tempérament exalté de Solal. C’est pourquoi je vais sans doute m’accoutumer à ma vie de petite fille riche, tantôt dans ma suite personnelle du ghetto de la villa Montmorency, tantôt dans celle, tout aussi modeste, du Cap Nègre. Et je suivrai les nouveaux exploits de ma mère dans Gala, Voici ou Closer avec lesquels elle devrait renouer dès l’été 2012 après la bérézina présidentielle et le renvoi de mon père présumé à sa collection de timbres... Mais nous allons devoir en rester là, cher monsieur Fergus, car c’est l’heure de mon biberon. J’entends déjà le pas martial de mon adjud... pardon, de ma nounou : un certaine Alliot-Marie qui était au chômage mais qui, paraît-il, doit être ménagée car elle possède des dossiers sur tout le monde, y compris sur mon père présumé ... Pourvu qu’elle n’arrive pas en treillis comme la dernière fois...

Fergus : Eh bien, il ne me reste plus qu’à vous remercier, Giulia, de m’avoir accordé quelques minutes de votre précieux temps.

Giulia : Di niente, fu un piacere !

 

Précédents contacts avec la famille royale présidentielle :

Lettre ouverte à Carla B (mai 2009)

Lettre ouverte à Carla B (2) (juillet 2009)

Exclusif : les confidences de Solal Sarkozy (janvier 2010)

Nouvelle lettre ouverte à Carla B (février 2011)



43 réactions


  • cevennevive cevennevive 2 novembre 2011 11:48

    Bonjour Fergus et tous,

    Il avait une « petite mine » hier soir à la télé son papounet présumé...

    Le numéro de charme auprès d’Angéla n’a pas marché aussi bien qu’il l’avait cru. C’est ça, quand on se croit irrésistible, on prend des gamelles.

    Mais, petite Giulia, cela ne veut pas dire que tu vas ressembler à maman ou à papa. Quelquefois, les enfants ressemblent à de lointains ancêtres. Et il doit bien y avoir, dans ta généalogie des gens de bien (enfin, je l’espère pour toi...)

    Cordialement Fergus, et merci.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 12:43

      Bonjour, Cevennevive.

      Le mieux pour les Français serait que le papounet aille pouponner ailleurs que dans les palais nationaux le plus rapidement possible.

      Quant à Giulia, on ne peut évidemment que lui souhaiter de n’avoir pas hérité du patrimoine génétique de son père, si tant est qu’il soit bien le géniteur. Agitée de tics et hypertrophiée de l’ego, la pauvre gamine risquerait d’être très vite moquée dans les cours d’école.

      Cordialement.


  • Traroth Traroth 2 novembre 2011 11:55

    « le renvoi de mon père présumé à sa collection de timbres » : Tiens j’ai déjà entendu parler aussi de la collection de timbres de Sarkozy. Timbres souvent payés en liquide, d’ailleurs...


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 12:44

      Bonjour, Traroth.

      On dit aussi que sa collection a été très largement sous-évaluée dans sa déclaration de patrimoine.


  • Gasty Gasty 2 novembre 2011 12:25

    Avait-elle fait son Rot-hschild ?


  • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 13:17

    Drôle d’époque...on se présente tous les putains de jours comme l’incarnation de la morale alors qu’on ne respecte plus rien.

    Et tous ces insensés qui viennent remercier...et qui font de l’humour...


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 13:29

      Bonjour, Francesca.

      Existerait-il des sujets tabous ? Par chance on peut encore se moquer ici et là des grands de ce monde, de ces autoproclamées élites qui n’ont, le plus souvent, que mépris pour les classes moyennes et populaires. Notez bien que je ne me moque pas des bébés, les pauvres n’ont évidemment encore rien fait de criticable, mais de leurs parents lorsque ceux-ci, par leur agissements, se rendent ridicules ou complices des oligarchies parasites du peuple.

      Refuser l’humour dans les médias, c’est jeter des cocktails molotov sur la rédaction des journaux !


  • GillesR 2 novembre 2011 13:32

    Vous êtes pitoyable Fergus, d’utiliser un nouveau né pour vos besoins.


    • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 13:53

      Salut Gilles et bien vu
      ses besoins...des aficionados qui viennent dire combien sa prose est formidable et comment son article est poilant 
      et qui en rajoutent une couche... 


    • cevennevive cevennevive 2 novembre 2011 14:04

      Jolie petite Francesca2,

      Votre avatar est bien beau, mais ce qui se cache derrière est un peu tristounet, non ? Préfèreriez-vous que l’on pleure, que l’on se lamente à l’infini ?

      Ce bébé, nous ne l’avons en aucun cas attaqué... Que la vie lui soit belle et agréable !

      Par contre, votre absence d’humour et votre esprit chagrin me font un peu peur, car l’obscurentisme commence souvent dans cette voie, hélas. La pensée unique n’est plus très loin...

      Dommage, vous êtes si jolie et me faites penser au soleil de l’Italie et de la Sicile, qu’aujourd’hui je regrette encore plus puisqu’il tombe des cordes en Cévennes.

      Cordialement, et... riez un peu, je vous assure que c’est une vraie médecine...


    • GillesR 2 novembre 2011 14:09

      Salut francesca,


      exactement.

    • GillesR 2 novembre 2011 14:09

      Cevennes :


       smiley smiley smiley

    • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 14:24

      Cennevive (puisque votre avatar est presque aussi beau que le mien, je veux bien vous répondre)

      Je m’en fous complètement de vos peurs, du soleil de l’Italie ou de celui de la Sicile.
      Et pour rire faudrait encore que ce que je lis soit drôle, or c’est juste lamentable.


    • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 14:29

      Pardon, cevennevive...

      (votre avatar est magnifique mais alors votre pseudo...)


    • Gasty Gasty 2 novembre 2011 14:40

      @ Bonté divine

      C’est toi la marraine ?


    • GillesR 2 novembre 2011 14:43

      Bonté ET beauté.


    • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 15:00

      Et quand je vois le tien d’avatar, je comprends que tu puisses trouver cette merde drôle.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 15:37

      @ Francesca.

      Vous avez parfaitement le droit de ne pas apprécier mon texte. J’aurais même trouvé suspect de n’obtenir que des notes et des avis favorables. Cela dit, votre premier commentaire était resté plus élégant dans la forme. Dommage que vous dérapiez quelque peu avec ce dernier post.

      Bonne journée.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 15:52

      Désolé de vous avoir déplu, GillesR.

      Cela dit, vous remarquerez que je n’ai rien écrit qui soit de nature à dénigrer de quelque manière que ce soit ce bébé. Bien au contraire, je lui ai donné un rôle positif car étonnamment lucide sur ses parents.

      A lire votre bref commentaire, je m’interroge :

      1) GillesR est-il sarkzozyste ? Auquel cas je comprends sa rancune à mon égard, mais j’en tire, c’est humain, une certaine satisfaction ;

      2) GillesR n’a-t-il pas d’humour ? Possible, mais peut-être n’est-ce pas lui qui est en cause, mais moi, auteur d’un billet raté, hélas !

      Bonne journée.


    • francesca2 francesca2 2 novembre 2011 15:52

      Fergus,
      Vous avez raison et je vous prie de m’excuser.


    • GillesR 2 novembre 2011 17:25

      Ni l’un ni l’autre. Et je ne vous ai demandé ni d’explication de texte, ni de justifications.


    • cevennevive cevennevive 3 novembre 2011 09:55

      Merci Selena et amitiés !


    • francesca2 francesca2 3 novembre 2011 10:46

      Tiens, cevennevive et Selena !
      Vous n’avez donc pas compris que c’était de l’humour ?

      Il est passé où votre sourire ? Comme quoi il est plus facile de rire d’une fillette de quelques jours que du pseudo d’une jeune éco-retraitée...
      Comme plus haut, drôle d’époque...

      @Selena

      il y a un « S » de trop à votre cevennevive...faites attention, je vous prie.


  • ZEN ZEN 2 novembre 2011 13:46

    La vérité sort de la bouche des enfants...même très avancés pour leur âge
    Pas étonnant, son géniteur a trois cerveaux , a dit sa maman

    mon père présumé
     ?
    Y aurait-il un doute ?
    Fergus, dis-moi tout !


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 15:41

      Bonjour, Zen.

      Ne sommes-nous pas, nous les hommes, tous des pères présumés ?

      J’avais oublié les « trois cerveaux ». Cela montre que, décidément, Carla a multiplié les âneries, car en voulant souligner la remarquable intelligence de son conjoint, elle l’entraîne dans sa nunucherie !

      Cordialement.


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 2 novembre 2011 16:44

    Ha, ha, ha ! Mdr.

    Excellent Fergus.

    +1

    Il faudra nous en pondre d’autres comme ça d’ici 2012.

     smiley smiley


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 17:19

      Bonjour, Peachy.

      Merci pour ton commentaire. Je tâcherai de m’y employer. Il est vrai que le couple présidentiel nous donne souvent matière à rire.

      A rire, mais aussi, hélas ! à pleurer de rage lorsque les décisions prises au sommet enfoncent un peu plus les Français les plus fragiles dans la galère. Plus que 6 mois !

      Cordialement.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 2 novembre 2011 22:47

      Si tu me l’autorises j’aimerais publier ton article sur le Nordenstar.com.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 23:30

      @ Peachy.

      Désolé, ce post m’avait échappé. Pas de problème pour une publication sur le Nordenstar. C’est même un plaisir d’y côtoyer tes textes et quelques autres d’une très bonne veine satirique.

      Bonne nuit.


  • volpa volpa 2 novembre 2011 17:08

    Eh bien, çà me détend.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 17:23

      Vous m’en voyez ravi, Volpa, car c’était bien le but recherché en cette période incertaine et agitée. N’oublions pas, de surcroît, que dans tout royaume, il faut des bouffons.

      Bonne journée.


  • christian pène 2 novembre 2011 19:56

    questions à Giulia Sarkozy-remBRUNIe en une interview imaginaire

    1) Giulia , qu’est-ce que ça vous fait d’apprendre peu après votre premier souffle que votre papa vous a collé aux basques 25.000 € de dette souveraine ?

    2) qu’est-ce que ça vous fait d’apprendre que vous verserez chaque année 10.000€ au titre de la solidarité ?

    3)qu’est-ce que ça vous fait d’apprendre peu après votre premier souffle que vous cotiserez à raison de 1800€ annuels aux gaspillages occasionnés , pérennisés par papa ?

    4)que pensez vous de la vision d’une France qui aurait un président musulman qui vous ferait voiler vers vos 18 ans , vous interdirait quasiment les droits civiques dont celui d’être élue sauf par celui de votre coeur (plus d’élues , plus de ministres femmes , plus de cheftaines d’entreprises ....) ?

    5) qu’est-ce que ça vous fait que papa soit impliqué dans l’affaire Karachi ?

    6) que pensez vous des quelques 20.000 morts annuels par accidents thérapeutiques occasionnés par de faux médecins stipendiés par les labos pharmaceutiques ?

    respectueusement à vous Giulia et honte à ceux qui nous gouvernent ; merci de nous avoir confié votre approche de la dette dont vos parents se sont saisis par la force injuste de la loi ,jusqu’à ce que vous ayez gagné la vie active.

    Giulia , une dernière question, : savez vpus faire les additions avec ou sans calculette ?


    • Fergus Fergus 2 novembre 2011 20:32

      Mon cher Christian.

      Sachez que j’ai appris tout cela durant ma vie intra-utérine. Ayant développé tout à la fois mon ouïe et mes connexions neuronales par curiosité du monde extérieur, j’ai découvert très tôt les fonctions de mon présumé père. Dès lors, j’ai été particulièrement sensibilisée aux questions sociales et économiques, et avec elles aux injustices croissantes dans la société. Faute de pouvoir rester au chaud dans mon bain de placenta en fin de grossesse, cela m’a fortement déprimée, mais j’ai repris le dessus et je ne manquerai pas, dès que j’en aurai l’occasion, de dire à mon présumé père ce que je pense de sa politique de destruction du lien social et de clientélisme éhonté.

      Comme on disait à la pouponnière avec deux ou trois nouveaux-nés briefés par mes soins sur l’état réel du pays et le rôle calamiteux du président, « Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais... » Bon d’accord, ce n’est pas encore de nature de nature à faire reculer l’exécutif sur ses choix désastreux, mais c’est un début. « Français de 0,01 an à 100 ans, unissons-nous pour bouter cette clique hors des palais nationaux ! » tel va être désormais mon slogan.

      Bien à vous,
      Giulia


    • GillesR 2 novembre 2011 21:46

      « ncore une fois : le pays des droits de l’homme où tant d’enfants ont le droit de mourir dans l’indifférence totale, pendant qu’une poignée de sombres personnages s’extasient sur un seul bébé et le  »sauvent« de trois moqueries. »



      La rhétorique du miroir déformant...
       Pourquoi déformant ?

      Tout simplement parce que l’argumentaire proposé est supposé être un miroir des faits exposé par l’auteur. On parlera donc de faits similaires ou supposés tels (la véracité n’entre pas en ligne de compte).

      Mais il est déformant parce qu’en cherchant à nuancer l’inexcusable, on voulant nier ou relativiser des faits avérés, parfois graves, les utilisateurs de cette technique sont obligés de déformer ces faits. De leur donner une proportion qui n’est pas la leur à l’origine (le nombre, la fréquence, l’impact, l’intérêt…). Grossir et forcer le trait, voire mentir.

      Ainsi on arrive à mettre sur le même pied mitraillage de gendarmerie la nuit en Corse à un attentat dans le métro qui fait 200 morts. Ainsi on arrive à mettre sur le même pied (mais avec du recul et de la réflexion hein !), le fouettage en public de femmes comme justice d’état rendue et la violence conjugale privée en France. Ou bien l’envoi de quelques roquettes artisanales sur une colonie et une opération militaire de type « plomb durci ». Parfois aussi le vortex temporel est important. Ainsi on pourra vous ressortir le sort des sorcières sous l’inquisition pour réagir à des faits actuels. Mais tout cela : sans prendre parti, évidemment.

      Tant il est vrai que pour certaines causes, il est pratique de relativiser…




    • GillesR 2 novembre 2011 21:49
      L’objectif de cette rhétorique :

      1- affaiblir le poids des faits relatés par l’auteur. Sous-entendu : il n’ y a pas que ça dans la vie, par exemple.

      2- mettre en doute la sincérité ou l’objectivité de l’auteur. Si l’auteur n’en n’a pas parlé, c’est forcément qu’il est partial.

      3- faire dévier un fil de discussion. Le nouveau sujet lancé fera diversion, les commentateurs vont se focaliser sur ces argumentations plutôt que sur l’article et son idée principale. On part dans une bataille purement rhétorique.

      4- excuser les faits par une relativisation générale. C’est un peu ce qu’on faisait enfants, quand nos parents nous grondaient : « oui mais UNTEL, il a dit cacaproutboudin ».


    • Annie 2 novembre 2011 21:50

      Tout à fait d’accord avec vous. Notre tolérance au malheur des autres est incommensurable à à moins que cela se produise à des milliers de kilomètres et nous pouvons alors nous indigner. Dans notre pays civilisé, il est tout à fait acceptable qu’une femme accouche dans la rue et perde son bébé. Je me demande comment cela sera enregistré dans les statistiques de la mortalité infantile de l’indice du bien-être du PNUD.
      Si nous sommes prêts à accepter que c’est le prix à payer dans l’intérêt du plus grand nombre, il y a un gros problème avec notre système et avec nos priorités.
      Surtout lorsque l’on sait que beaucoup de gens qui sont sans abris souffrent de problèmes mentaux. 


    • Annie 2 novembre 2011 22:04

      C’était une réponse à Séléna, au cas où cela n’aurait pas été compris.


    • GillesR 3 novembre 2011 07:21

      En plein dans le mille.


    • francesca2 francesca2 3 novembre 2011 11:09

      Gaffe, Gilles
      Alma Mater et Matrix réunies...on dit oui Madame(s).


    • GillesR 3 novembre 2011 14:45

      Notre très sainte, déesse des déesses, Trinity ?


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