mercredi 23 mai 2018 - par rosemar

Glavios, le dernier des gladiateurs : un spectacle loufoque...

 

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Dans le cadre des grands jeux romains, consacrés cette année à Spartacus, la ville de Nîmes a organisé de nombreuses festivités et notamment, un spectacle loufoque et parodique qui mettait en scène un "lanista", un propriétaire venu présenter son nouveau gladiateur, Glavios...

 

Ce spectacle déambulatoire entraînait l'auditoire à travers les Jardins de la Fontaine...

On entendait, dès le début, ce grand propriétaire, nommé Lupus Balivernus, accompagné de Pétronia, journaliste de radio Nemausus, s'adresser à la plèbe rassemblée et annoncer un programme alléchant : un entraînement de son gladiateur Glavios qui s'apprêtait à affronter Spartacus, pour la première fois...

Il espèrait ainsi détrôner le célèbre esclave Thrace et redorer la réputation de son écurie de gladiateurs.

Le spectacle fut l'occasion d'évoquer les différentes catégories de gladiateurs : le secutor, armé d'un énorme bouclier rectangulaire et d'une épée, le rétiaire muni d'un trident, d'un filet et d'un poignard, le Thrace équipé d'un bouclier, d'un sica, un glaive courbé...

La journaliste Petronia assurait la parodie, déformant de manière amusante les mots employés par Balivernus...

Bientôt, apparaissait, enfin le gladiateur Glavios, casqué, impressionnant par sa carrure, revêtu d'un ample manteau.

Il était précédé d'une pom-pom girl qui agitait ses fanfreluches.

Le public était invité à acclamer le héros et à scander son nom...

Le gladiateur fit, alors, une présentation parodique des différentes postures de combat : le scorpion, le crabe, la vespasienne, le périscope... Les rires fusaient devant ces figures improbables...

 

Bientôt, on entreprit de "décasquer" le gladiateur, opération laborieuse et complexe.

On découvrit, alors, le visage épanoui de ce "héros"... Un visage de clown grotesque qui ne correspondait pas du tout au profil d'un gladiateur.

Glavios se mit à défiler comme un mannequin, en se déhanchant, provoquant l'hilarité de la foule.

Enfin Glavios fut victime d'un accident de parcours : une foulure qui le fit grimacer de douleur...

Remis de sa blessure, il fut récompensé pour son courage, il reçut enfin tous les honneurs...

La bonne humeur était au rendez-vous, face à ce spectacle loufoque : dérision, caricature, comique de mots et de gestes, anachronismes, tous les ingrédients de la farce étaient réunis...

On y retrouvait un des procédés essentiels de la parodie : l'inversion, puisque le gladiateur, archétype du héros, devenait une figure grotesque et ridicule.

 

Spectacle présenté par la Compagnie Artscène Lutin

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2018/05/un-spectacle-loufoque-glavios-le-dernier-des-gladiateurs.html

 

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