lundi 13 octobre 2008 - par qyutiun

Il faut plus de libéralisme

Le libéralisme est une excellente chose car il permet à la main invisible du marché de réguler naturellement notre société. La concurrence bénéficie toujours au consommateur. Je suis heureux de constater que la bataille idéologique a été gagnée. Seulement si encore aujourd’hui nous rencontrons des difficultés, c’est bien parce que nous ne sommes pas allés assez loin. En effet, il existe aujourd’hui encore des pans entiers de notre société qui ne sont pas privatisés. Ainsi s’il existe des cliniques privées, les hôpitaux publics sont encore légion. Et je ne parle pas de la Sécurité sociale. Les exemples sont nombreux. Voici ce qui, selon moi, dans une société idéale, devrait être privatisé pour un meilleur fonctionnement.

L’école

L’imposition par l’Etat des programmes scolaires est une injuste atteinte à la liberté. Si les écoles étaient privatisées, la concurrence entre les programmes scolaires pourrait jouer à plein, ce qui bénéficierait immédiatement non seulement aux élèves, mais aussi au marché. L’idée serait que les écoles s’adapterait naturellement au marché pour fournir la main-d’œuvre dont les autres entreprises ont besoin, suivant l’offre et la demande. Le marché de l’emploi serait ainsi optimisé sans besoin de régulation par l’Etat.

Par ailleurs, beaucoup d’argent est inutilement dépensé dans l’Education nationale et constitue un énorme gâchis : pourquoi enseigner les mathématiques ou le français à quelqu’un qui ne s’en servira jamais dans son métier d’ouvrier ? Pourquoi enseigner l’histoire à un futur ingénieur ou les sciences à un futur commercial ? Pourquoi même enseigner à un élève qui ne réussira jamais ? La privatisation de l’école permettrait de s’affranchir de ce gâchis en sélectionnant les écoles les plus performantes sur le marché. Les écoles responsables de ce gâchis seraient de facto éliminées, car moins productives.

Aujourd’hui, des choses sont faites pour aller dans ce sens. Je pense aux décisions prises de supprimer les mathématiques et l’histoire-géogaphie du tronc commun au lycée, ou encore de supprimer le redoublement. Effectivement, le redoublement est une dépense inutile pour l’éducation, car les élèves qui redoublent ne sont pas les meilleurs, pourtant on leur consacre plus de temps. C’est anormal. Nous ne pouvons que saluer le courage de Xavier Darcos pour ces décisions qui vont dans le bon sens. Mais ce n’est pas suffisant.

Il existe un troisième bénéfice encore plus subtil à la libéralisation de l’école. En effet, ce ne sont pas seulement des travailleurs que nous pouvons former, mais aussi des consommateurs. Le but à terme est, bien entendu, de favoriser la croissance en stimulant la consommation des élèves. Il sera, par exemple, possible d’introduire de la publicité dans les écoles, voire dans les manuels scolaires. Le contenu des cours pourra être modifié de manière à optimiser le marché et notamment la consommation, en incitant les élèves à consommer plus.

Les administrations

Encore aujourd’hui les administrations, comme par exemple les municipalités, appartiennent à l’Etat. Privatiser les villes serait certainement un grand bénéfice pour la société. On pourrait imaginer un système où le maire et ses adjoints seraient nommés non pas par les habitants de la ville, mais par les actionnaires. Ceci aurait pour effet d’optimiser le fonctionnement des villes par le marché et la concurrence. La ville serait rien de moins qu’un fournisseur de territoire pour les entreprises et les particuliers. Elle assurerait ou sous-traiterait les services associés à l’emplacement géographique, comme les voiries ou le maintien de l’ordre.

Ainsi les villes faisant payer le moins d’impôts attireraient plus de citoyens. Il faut penser en termes de marché : de même qu’il existe des produits bas de gamme et haut de gamme, il pourrait exister des villes bas de gamme et des villes haut de gamme. De cette manière chacun serait satisfait : ceux qui souhaitent payer moins et ceux qui souhaitent une meilleure qualité de vie.

Le marché des villes permettrait à terme d’optimiser l’implantation des entreprises : les usines s’implanteraient dans des villes plutôt ouvrières, et les quartiers d’affaire dans des villes plus aisées. De même pour les écoles, qui sont des entreprises comme les autres. Enfin les villes pourraient adopter des politiques d’urbanisation efficaces adaptées à leurs besoins pour obtenir un rendement maximum, par exemple en rapprochant les logements et les usines.

Ajoutons que les entreprises pourraient également posséder leur propre ville. Ainsi Coca-Cola, par exemple, pourrait racheter les villes sur lesquelles les usines sont implantées, y faire vivre ses employés, y construire ses écoles.

La justice et la police

La justice permet le maintien de la paix sociale, ce qui est essentiel au marché. Mais comment juger que telle loi est meilleure qu’une autre ? Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer que voler ou tuer est mal ? La morale ? N’est-elle pas arbitraire ? En réalité, la seule façon de déterminer si un système législatif est meilleur qu’un autre est de le soumettre aux lois du marché et de la concurrence. La main invisible du marché pourrait ainsi sélectionner le meilleur système. Il serait du ressort des villes privatisées de choisir les lois qui leur conviennent, et non pas, comme aujourd’hui, à l’Etat d’imposer ses lois, ce qui est une injuste entrave à la liberté

Aujourd’hui de bonnes décisions sont prises. Par exemple, le fait de faire des entretiens psychologiques avec de futurs détenus pour savoir s’ils ont des tendances suicidaires est une bonne chose. Cela permet de sélectionner les détenus les plus dociles, capables d’endurer des conditions plus difficiles, et optimise la capacité de nos prisons en nombre de détenus. Nous pouvons remercier Rachida Dati de prendre des mesures qui vont dans le bon sens. Mais ce n’est pas suffisant.

Si la justice était privatisée, le service serait rendu par des sociétés de justice assurant à la fois la législation, le jugement et le maintien de l’ordre, ce dernier pouvant éventuellement être sous-traité. Ainsi les entreprises de justice les plus performantes, celles qui sont à même de favoriser le marché, que ce soit par la paix sociale ou en favorisant les acteurs les plus compétitifs, et ayant le meilleur rendement économique, seraient naturellement sélectionnées par la main invisible du marché.

Prenons exemple des lois anti-racisme et anti-discrimination qui existent dans notre société. Il devrait être possible de mettre en concurrence un système autorisant le racisme et un système anti-raciste. S’il s’avère que le système anti-raciste est réellement plus performant, alors il sera logiquement adopté. A l’inverse, si les sociétés qui ne luttent pas contre la discrimination, voire encourage celle-ci, sont plus productives que les autres, il est normal qu’elles soient conservées.

Il est possible que certaines entreprises de justice soient particulièrement compétitives. Je pense par exemple à une législation qui punirait les chômeurs et les improductifs et qui encourage la flexibilité des travailleurs sur le marché. De telles législations favoriseraient sans doute fortement la croissance. On peut penser qu’elles attireraient moins de travailleurs, mais, à terme, qui refuserait de faire partie du système le plus compétitif ? Après un certain temps, les systèmes concurrents ne pourront plus faire face et seront rachetés. Bien sûr, ce ne sont que des conjectures.

Là-dessus, encore une fois, nous nous devons de saluer les décisions prises par Nicolas Sarkozy qui vont dans ce sens, en incitant les chômeurs à accepter des offres qui ne leur conviennent pas.

L’armée

Il peut être utile pour les entreprises-villes d’étendre leurs territoires, ou de le défendre. Pour ceci, elles pourront faire appel à des milices.
La guerre n’est pas forcément rentable économiquement car elle détruit de la main-d’œuvre. Les rachats entre villes sont préférables. Cependant elle peut l’être dans le cas ou des ressources naturelles sont présentes en grande quantité sur un territoire.

Les services sociaux

Les services sociaux peuvent être compétitifs dans le sens où ils assurent une bonne répartition des différentes classes sociales suivant les besoins du marché et améliorent la qualité des travailleurs. Ils jouent le rôle de régulateur.

Ainsi si la main-d’œuvre à bas coup est trop abondante ou si la consommation est trop faible, il peut être utile, par une répartition de l’argent, d’augmenter la classe moyenne.

La bonne santé d’une partie non négligeable de la population est également une garantie du bon fonctionnement des entreprises, à la fois pour le travail et pour la consommation. Les services sociaux sont donc de puissants outils au service des entreprises.

L’art et la culture

Les biens culturels sont infiniment copiables. Ils ne peuvent donc que servir de support à la publicité. Les artistes rejoindraient ainsi les services marketing des grandes entreprises.

Une seconde approche est le divertissement. Le divertissement peut être un service rendu aux entreprises afin d’améliorer la compétitivité des travailleurs. Le divertissement peut être considéré comme une forme de service social.

L’idéal est de combiner les deux, car le problème de la copie se posera toujours sur certains types de biens culturels.

Les nations

Dans un tel monde, l’Etat deviendrait une entreprise comme les autres, non pas plus mais moins performante que les autres, en tout cas dans sa forme actuelle, et s’adapterait ou disparaîtrait. Cependant l’Etat peut aussi être vu comme un regroupement de ville permettant de les rendre plus compétitives en se regroupant.

Les Etats comme les villes pourraient également s’acheter les uns les autres. Imagine-t-on les Etats-Unis racheter l’Inde ? Si enfin les Etats étaient privatisés, ce serait possible.

Conclusion

La loi naturelle du marché pourrait s’appliquer partout et réguler naturellement le monde vers le maximum de bien-être du plus grand nombre, car qui dit optimisation du marché dit optimisation des gains, et donc plus de bonheur. Dans un tel monde personne ne serait laissé pour compte, puisque chacun serait libre d’entreprendre. Mais ne rêvons pas. Aujourd’hui trop de forces réactionnaires refusent un tel progrès.

Pour finir, un peu de science-fiction : imaginons que l’on supprime les lois anti-monopole. Du fait de la concentration des entreprises par rachat successif, on pourrait aboutir après quelque temps à un stade ultime, un véritable dépassement de l’humanité, le graal du libéralisme : l’entreprise unique, possédant un seul et unique actionnaire.



170 réactions


  • el bourrico 13 octobre 2008 11:13

    MOUAHAHAHA .... attention, cet article dévoile un grand projet de société, que dis-je, LE projet de société, le seul et unique...


    • La Taverne des Poètes 13 octobre 2008 11:23

      "parodie"... smiley


    • pseudo pseudo 13 octobre 2008 11:37

      @La Taverne

       smiley

      Oui, c’est que j’y ai lu moi aussi.


    • pseudo pseudo 13 octobre 2008 11:38

      Euh, ce que ...

       :-[


    • sisyphe sisyphe 13 octobre 2008 19:03

      Cet article comprend un bon nombre d’excellentes propositions, mais il en manque une, essentielle :
      il faut privatiser le vivant
      ce vivant, qui, si on le laisse aller à produire des fruits, des plantes, des légumes, de l’eau, des animaux, sans que ça ne rapporte rien à personne, engendre un énorme gachis.
      Il faut marquer tous les animaux de la création au fer rouge des multinationales qui les possèdent, privatiser tous les cours d’eau, pour en faire payer la jouissance à ceux à qui ça profite, breveter tous les fruits, légumes , plantes, de façon à ce que cesse l’anarchie da la production naturelle. 
      Et souhaitons que les progrès de la science permettent aussi de privatiser l’air qu’on respire ; tout ce bon argent qui se perd, si c’est pas une honte...


    • quen_tin 13 octobre 2008 19:14

      J’ai honte d’être passé à côté d’une telle idée géniale.
      Il est clair que privatiser les êtres vivants et les mettre en concurrence pourrait permettre d’en optimiser énormément le rendement économique. La plupart des animaux ne survivraient pas parcequ’ils ne sont pas rentables.
      Quelqu’un d’autre a cité la privatisation des êtres humains. C’est également une excellente idée.


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 20:01

      On le fait plus ou moins, non, avec le marché des dons de sperme ?

      On n’a qu’à privatiser les enfants, les mères seraient des TPE et louerait l’emplacement des enfants. La mise en place de la bibliothèque génique Spermtic permettrait, par des techniques sophistiquées de faire rencontrer les spermatozoïdes avec les ovules de leurs rêves. Bien sûr, en cas de défaut de paiement, la mère porteuse pourra légitimement avorter et même empocher une bonne plus value en vendant les cellules souches à des laboratoires. Lesquels pourront aller un peu plus loin dans le tripatouillage des gènes. 

      Mon dieu ! La thune qu’on va se faire !! Je bande !

      @ l’auteur

      merci pour cet article. Cependant, vous n’êtes pas un très bon Commissaire du Parti de la Trilatérale : certains pourraient croire que c’est une parodie. -1 pt sur votre Evaluation Universelles de Compétences Compétitives  smiley


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 20:09

      Tout humour mis à part

      il est assez glaçant de constater qu’on a plus ou moins privatisé l’air, avec le marché du CO2


    • Traroth Traroth 13 octobre 2008 21:19

      Totalement privatiser les écoles ? Ca doit faire rire jaune du côté de la Nouvelle-Orléans...

      http://www.lefigaro.fr/international/20060602.FIG000000224_la_nouvelle_orle ans_peine_a_rebatir_ses_ecoles.html


    • quen_tin 14 octobre 2008 00:21

      > certains pourraient croire que c’est une parodie

      Pour ma défense, certains ont bien compris que ce n’en était pas une !


    • quen_tin 14 octobre 2008 10:40

      (je plaisante)


  • Alpo47 Alpo47 13 octobre 2008 11:25

    Heureusement, l’auteur fait du second degré.
    Oui, c’est bien ça ?
    Parce que si c’était un "projet de société", cela signifierait que ce "d’jeune" vit sur une autre planète et que les extraterrestres sont déjà parmi nous.


  • LE CHAT LE CHAT 13 octobre 2008 11:31

    article à troll , est ce de la provocation ????????

    fait gaffe , y’a quelqu’un qui a passé commande pour faire de toi son esclave sexuel , c’est ça le libéralisme ! smiley


    • LE CHAT LE CHAT 13 octobre 2008 11:35

      Imagine-t-on les Etats-Unis racheter l’Inde ? Si enfin les états étaient privatisés, ce serait possible.

      c’est plutôt l’inde , la chine et le japon qui deviennent propriétaires des states en ce moment ! merci le libéralisme !


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 20:02

      Tout dépend jusqu’à quelle profondeur la législation attribue le sol. Faudrait pas qu’ils se rachètent eux-mêmes


  • Zalka Zalka 13 octobre 2008 11:32

    Hilarant Quen_tin !

    J’ai ces derniers temps des pensées émues pour tous ces glands qui nous ont rabaché qu’il fallait laisser faire le marché autorégulateur et qui depuis deux semaines se rendent comptent qu’ils nageaient en plein paradigme débile.


    • Emile Red Emile Red 13 octobre 2008 12:56

      T’inquiète Zalka, il en est encore qui te diront que ce n’est pas du libéralisme, les Bruxman et autre Péripate persuadés que seul leur vision, mise pourtant à mal, sera bénéfique à l’ensemble de l’humanité.

      Preuve que même quand on a pas froid au yeux on peut devenir aveugle...


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 13:25

       Non, tout ce que je réclame, c’est de pouvoir faire sécession des cons. Peu me chaud qu’ils se votent des taxes à 90% de leur revenu, qu’ils décident d’interdire,de brimer et de spolier, du moment qu’il le font dans leur coin, sans m’emmerder, moi, et ceux qui veulent simplement être libre. Fabriquez votre enfer si ça vous chante, mais ne l’imposez pas aux autres.


    • Zalka Zalka 13 octobre 2008 13:48

      Le Péripate : joli cri du coeur. J’imagine que c’est une sortie comparable qui vous a convaincu de vous prosterner (ou prostituer) aux pied du libertarianisme. Personnellement, j’ai l’impression de lire le slogan de "gauloises" : "liberté toujours !"

      C’est beau de faire appel à de grands principes, mais c’est encore mieux de réfléchir aux conséquences de certaines décisions.

      L’homme qui hurle "égalité", a-t-il un bon projet ? Dit comme cela, c’est plutôt séduisant l’égalité, non ? Pourtant, certains sont devenus des integristes de l’égalité. Pas un tête qui dépasse. Cela a finit par donner le communisme dont la volonté de tout planifier dans le but illusoire d’imposer une égalité "juste" s’est transformée en échec total : une élite plus égale que le reste, un totalitarisme étouffant, une planification ineeficace etc...


      Quid de la liberté ? C’est le même problème. En cas de liberté absolue, c’est de l’acorbatie quotidienne. Nul doute que si vous avez 50Mrd de dollars, vous avez un sacré file, mais pour les autres, c’est quedale. Car finalement dans cette "liberté absolue", plus vous êtes riche, plus vous êtes libre. Autant dire que le connard de prolo qui bosse 60h par semaine pour un salaire qui ne lui permet que d’assurer le minimum vital est aussi libre qu’un mec au goulag.

      Péripate, vous êtes aussi objectif que les militants cocos. La stupidité est dans l’excès et votre diatribe pour faire sécessions des cons vous classe illico dans cette catégorie. Croyez moi, mon gars : si vous postez sur agora vox, c’est que vos moyens financiers vous classe parmi ceux qui ne survivraient pas à un régime anarcho capitaliste.


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 14:21

       Je ne sais pas si un crétin peut répondre à un autre crétin. Mais, manifestement, vous ne savez pas ce qu’est la liberté. Ce n’est pas parce que je ne peux me rendre sur la Lune que je ne suis pas libre, mais je suis libre de faire ce qui est en mon pouvoir pour m’y rendre. D’ailleurs, c’est avec "pouvoir" que vous confondez le mot "liberté", ce qui n’a rien à voir.
      En tout état de cause, rêvassez comme vous l’entendez, mais ne me faites pas chier. Merci.


    • Zalka Zalka 13 octobre 2008 14:31

      "Je ne sais pas si un crétin peut répondre à un autre crétin."
      Je sais juste qu’un militant reste un connard, qu’il soit coco ou libertarien. J’en ai de nouvelles preuves chaque jour.
       
      "Mais, manifestement, vous ne savez pas ce qu’est la liberté. Ce n’est pas parce que je ne peux me rendre sur la Lune que je ne suis pas libre, mais je suis libre de faire ce qui est en mon pouvoir pour m’y rendre. D’ailleurs, c’est avec "pouvoir" que vous confondez le mot "liberté", ce qui n’a rien à voir. "

      Manifestement, vous n’êtes pas équipé pour réfléchir. Vous traitez d’ignorant automatiquement les personnes ne partageant pas votre point de vue. Votre pseudo liberté de vaut pas un clou si les possibilités sont hors de portée. D’autant qu’avec votre système, les gens auront efffectivement la liberté de faire ce qui est en leur pouvoir pour avoir accès à un logement honnête, aux premiers soins, à l’éducation, à un minimum de loisir, mais de fait, ce sera effectivement aussi difficile que d’aller sur la lune !


      "En tout état de cause, rêvassez comme vous l’entendez, mais ne me faites pas chier. Merci.
      "
      Mais réveille toi, mon coco ! L’idéaliste aspirant à une utopie libertarienne, c’est toi ! C’est toi qui rêvasse à un système meilleur ! Alors arrête de nous casser les oreilles avec tes putains de pleurnicherie comme quoi on t’empêcherait d’être libre et continue de payer tes impôts (tu sais les trucs qui permettent à tes chiards d’aller à l’école, qui payent ton réseau de route et transport que tu utilises tous les jours, qui payent ta sécurité etc...) et de respecter les lois (tu sais, les trucs qui empêche ton voisin de t’exploser la tronche juste parce qu’il ne peut pas te sentir).

      C’est ca la vie en société. Et si tu es trop bête pour l’intégrer, fais toi ermite, tu seras très libre.


    • quen_tin 13 octobre 2008 15:19

      @peripate

      Si je ne peux pas aller sur la lune parcequ’on me l’interdit, ou parceque je n’en ai pas et n’en aurait jamais les moyens, le résultat final est le même non ?

      Si je suis analphabète, je suis libre de m’intéresser aux théories économiques, mais j’ignore même leur existence. Au final, qu’on m’interdise ou pas l’accès à ces théories, le résultat est le même non ?

      Est-ce que la liberté n’est pas plutôt l’étendue des possibles ?

      En tout cas je vous invite à étudier le concept de liberté positive...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 octobre 2008 15:40

      @ l’auteur. J’aime d’autant mieux votre humour qu’il suffit de changer quelques petites s choses pour qu’elles semblent raisonnables. Ca nous change des parodies trop faciles. En fait si on pense à la société de l’avenir, il est clair quil y aura un piano nobile libertaire sur un rez-de-chaussée démocratique.

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/10/13/apres-la-crise/

      http://nouvellesociete.org/709.html

       Pierre JC Allard


    • sisyphe sisyphe 13 octobre 2008 18:55

      . Ce n’est pas parce que je ne peux me rendre sur la Lune que je ne suis pas libre, mais je suis libre de faire ce qui est en mon pouvoir pour m’y rendre.

      Oui : et donc, comme ce qui est en notre pouvoir ne nous donne pas la liberté de pouvoir y aller, ça revient exactement au même : on n’est pas libre d’y aller. 
       smiley


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 19:13

       Liberté "positive"... vaste foutaise... A ce compte là, vous ne serez jamais libre. C’est comme la différence entre "le droit de" et le "droit à". J’y ai déjà beaucoup réfléchi... Merci.


    • quen_tin 13 octobre 2008 19:20

      C’est une notion plus fine que la liberté négative.
      La liberté négative (l’absence de coercition) est insuffisante en pratique. Elle ne tient pas compte des rapports de force qui existent.

      Mais pourquoi foutaise ? C’est plutot un progrès que d’en tenir compte.


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 20:04

      Heureusement qu’on n’a pas privatisé Péripate

      Les actions auraient circulé de banques en banques jusqu’à la catastophe qu’on connaît.

      Imaginez l’horreur : finir dans les coffres de l’Etat ????


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 20:51

      Bon, qu’est-ce qu’on disait ? Déjà, merci de votre correction et de votre politesse.
      Maintenant, au fait. Votre pensée est viciée par ces fameux "rapports de force". Ils vous mènent dans le relativisme le plus nihiliste qu’il soit possible d’imaginer, où le droit n’est plus naturel, c’est à dire à découvrir par la raison, mais simplement, comme vous dîtes, le droit n’est plus que l’expression des "rapports de force". Hormis le fait que c’est une idée typiquement marxiste (ce qui, en toute raison, ne suffirait pas à la disqualifier), cette idée permet le meurtre et la violence au nom, en vrac, du prolétariat, de la race, de la nation, etc... C’est vraiment cela que désirez ?
      Maintenant, acceptons, comme pour jouer, l’idée que des rapports de force puissent se nouer. Pour que ces rapports de force aient un sens collectif (les riches contre les pauvres, les blancs contre les noirs, etc...), il faudrait admettre que les collectifs pensent. Or, seuls les individus pensent. Et le collectif n’existe que pour autant qu’il est actualisé. Qu’est-ce que ça veut dire ? Disons que un collectif, c’est comme le réseau du téléphone. Appartenez vous au collectif "téléphone" du moment ou vous êtes équipé ? Oui, à condition de ne pas hypostasier cette notion. Car vous pouvez mourir à deux mètres de ce téléphone sans pouvoir appeler au secours. I n’y a donc de collectif téléphone que pour autant que vous, l’individu qui s’appelle vous, est en train de communiquer, non avec l’ensemble des abonnés, mais avec un abonné particulier. C’est cela, actualiser le réseau. Pareil pour le collectif. Imaginer qu’il existe, de manière permanente, des rapports de force entre parties d’un collectif est une profonde erreur méthodologique, philosophique.


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 20:56

       Eloi, sincèrement, j’ai apprécié votre vanne...


    • Traroth Traroth 13 octobre 2008 21:26

      Peripate : et donc, si vous voulez vivre complètement libre, vous n’utilisez aucun service public ? Vos enfants ne vont pas à l’école publique, votre voiture ne roule pas sur la route, vous ne vous faites pas soigner par les hopitaux publics, si vous vous faites agresser, vous ne faites pas appel à la police, si on vous spolie, vous ne faites non plus appel à la justice, et, bien entendu, vous ne réclamez aucune allocation, aide ou subvention d’aucune sorte ? Si c’est le cas, je veux bien vous écouter, sinon, ce n’est qu’un ramassis de conneries.


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 22:13

      @ le péripate

      boah c’était plus une vanne qu’autre chose, en effet

      dans tous les cas, excusez-m’en !



    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 22:22

      Toute blague mise à part,

      Le péripate, convenez malgré tout que certaines choses n’ont pas de prix : en situation de survie, le quignon de pain pour ses enfants peut valoir le prix de beaucoup de vies humaines, voire la sienne propre.

      Pour les loisirs, le libéralisme peut être un bon moyen de fixer le prix d’un objet. Dans certains cas, la notion de prix s’envole à de telles stratosphères qu’on ne peut plus compter ! Certaines choses, il les faut. Pas plus cher, pas moins cher, quel qu’en soit le prix, il les faut !

      Il n’est pas utile d’en faire une liste, je pense


    • quen_tin 14 octobre 2008 00:07

      @peripate

      Vous me prêtez des idées que je n’ai pas. Je ne pense pas que le droit soit une expression des rapports de force. Je pense seulement que le droit à la liberté (négative) n’est pas suffisant dans une société.
      Les rapports de force, c’est quelque chose qu’on constate. Les Etats-unis en temps que "collectivité" ne pensent pas, pas plus que la France. Cependant il existe un rapport de force entre ces deux pays qui les rend inégaux lors d’une négociation.
      Personne ne peut ignorer le milieu social auquel il appartient, et de ce fait les chances dont il dispose et les contraintes que ça représente. En effet appartenir à une collectivité c’est bien plus que brancher un téléphone. Ca touche à notre nature même, la façon dont on s’est construit. De nombreuses études montrent bien que la capacité de l’individu à s’affranchir de son milieu d’origine reste plutôt anectotique. Voilà comment s’illustrent concrètement, à l’echelle de l’individu, des rapports de force entre milieux. Bien que les collectivités ne pensent pas...
      Ajoutez à ça une loi naturelle : le pouvoir, sans contrôle, se renforce lui même (par le fait d’actions individuelles bien entendu), et on voit bien qu’il est essentiel d’apporter à la société une certaine régulation, et de garantir un peu plus que la simple absence de coercition.


  • Francis, agnotologue JL 13 octobre 2008 11:33

    En commençant la lecture j’ai pensé que la main qui est aussi aveugle qu’invisible pourrait bien claquer un jour ses adorateurs, je ne suis pas sûr qu’ils comprendraient ce qui leur arrive.

    Mais puisque la parodie est un art difficile, hélas, je voudrais réagir sur un point qui aurait mérité un meilleur traitement , vous dites : ""L’armée, Il peut être utile pour les entreprises-villes d’étendre leurs territoires, ou de le défendre. Pour ceci elles pourront faire appel à des milices.""

    Mais peut-être l’ignorez vous : En Colombie, des paramilitaires tuent des civils et les déclarent comme des guérilleros afin de toucher les primes. 750 meurtres auraient ainsi été commis.


  • Antoine Diederick 13 octobre 2008 11:34

     smiley

    ou bien c’est un grand moment d’humour ou bien vous avez l’intention de vous faire étriper....

    En revanche, s’il fallait cet exercice pour démontrer par l’absurde l’inanité un tel systeme de valeurs politiques, bravo, j’applaudis, le but est atteint.


  • Alpo47 Alpo47 13 octobre 2008 11:38

    Franchement, il y a bien longtemps que je n’avais pas lu un texte aussi déconnecté de la réalité.
    Est ce la démonstration de la profonde médiocrité de notre enseignement, ou de sa formidable réussite en tant que "nettoyeur de cerveau" ?
    Je suggère à l’auteur de revenir dans le monde réel... respectueusement.


  • La Taverne des Poètes 13 octobre 2008 11:40

    N’oublions pas : la généralisation des paradis fiscaux et la dépénalisation des fraudes fiscales des riches. Mais pas pour les pauvres, faut pas déconner quand même ! Et, pour finir, Tapie président !

    C’est inimagineable toutes les belles choses qu’on pourrait faire s’il n’y avait en France encore tant de réactionnaires bornés ! Liquidons Mai 81 ! Liquidons aussi le MoDem !


    • LE CHAT LE CHAT 13 octobre 2008 11:44

      Liquidons aussi le MoDem !


      trop tard , il s’est déjà évaporé ! où est bayrourourourourou................ ?  smiley


    • foufouille foufouille 13 octobre 2008 11:54

      aux armes les sans culottes ! brulons la "bastille" !


    • La Taverne des Poètes 13 octobre 2008 12:07

      Le Chat, le MoDem est en train de travailler collectivement. Des débats sont lancés. Il y a aussi les élections internes des repéresentants départementaux, la préparation des Européennes. Et Bayrou, en plus des recours qu’il fait contre EDVIGE, contre le jugement Tapie, écrit un livre ! C’est quand même plus productif que les luttes incessantes entre éléphants du PS.

      A noter que la blogopshère du MoDem s’est étendue et grossit en audience. Je l’ai appris ces jours-ci.


    • Emile Red Emile Red 13 octobre 2008 13:02

      Bayrou, le grand chiffonier, écrit son petit livre orange.
      Bientôt la longue marche... dans le désert....


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 octobre 2008 16:08

      @ Taverne du Poete : Je vous prédis que Bayrou acceptera bientôt de se joindre à la toute puissante cellule de gestion de crise pour l’Unité nationale et le Salut public que le Chef va bientôt mettre en place à l’Élysée. Besancenot aussi et Marine... Premier geste : l’émission des assignats ayant cours légal.

      Évidemment, cet article est une parodie et les commentaires aussi. Mais en y pensant bien...

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/10/13/apres-la-crise/

      Pierre JC Allard

      P.S. IL est a Vallauris... http://www.centpapiers.com/OPINION-Du-risque-d-evoquer-les,4428



  • Forest Ent Forest Ent 13 octobre 2008 11:42

    C’est au départ une excellente parodie. smiley

    Le problème est qu’elle est si proche de la réalité qu’elle en devient glaçante ...


  • Dominique Larchey-Wendling 13 octobre 2008 11:52

    Attention au second degré ... on a du mal à la discerner du discours des ultra-libéraux ... c’est dire à quel point leur discours est extrême ...



  • foufouille foufouille 13 octobre 2008 11:52

    allons jusqu’au bout. le plus fort etant le meilleur, on pourrait racheter des terres par la force et vivre comme les gaulois dans les bois .....................


  • Francis, agnotologue JL 13 octobre 2008 11:53

    Je crois qu’il est impossible de parodier le libéralisme au sens de loi de la jungle chez les humains, précisément parce que, comme l’a dit le poète, "tout ce qu’on invente est vrai", et en la matière, tout ce qu’un esprit peut imaginer, d’autres l’ont fait avant lui, et l’ont mis en pratique. Tout ce qu’on peut dénoncer existe déjà, sous une forme ou une autre et en pire !

    Alors, Quentin est un rigolo ou un naïf.


    • Alpo47 Alpo47 13 octobre 2008 12:05

      Ou un dangereux psychopathe .


    • quen_tin 13 octobre 2008 15:21

      J’espère au moins que mon article est rigolo...


    • Francis, agnotologue JL 13 octobre 2008 19:20

      Non Quentin, même pas. Désolé.


    • quen_tin 13 octobre 2008 23:17

      Si je vous suis aucune parodie ne peux exister, puisqu’une parodie, c’est en fait la description de ce qui existe déjà... waw !


    • Francis, agnotologue JL 14 octobre 2008 08:52

      Quentin, vous n’avez pas compris : une parodie c’est une imitation grossière. Il est impossible de parodier Ubu.

      "De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Avant l’Etat fiscal, il y a eu la servitude féodale… et après lui il y a la prédation actionnariale. …Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’Etat – dont on rappellera au passage qu’il restitue en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations."" (

      Frédéric Lordon)


    • quen_tin 14 octobre 2008 09:55

      Je ne vois pas bien ce que peux signifier "parodier le libéralisme"... A la limite si j’étais maire, je pourrais privatiser une école public, mais là...
      Je ne parodie pas le liberalisme, ni même l’adhesion au libéralisme. Ce que je parodie c’est plutôt l’adhesion aveugle à quelques principes idiots. Mais même les véritables libéraux savent pertinemment qu’ils ont besoin de l’état (à leur service, certes, mais d’un état quand même) pour maintenir le minimum de cohésion sociale au développement du libéralisme. Donc quand vous dites "d’autre l’ont mis en pratique" ça ne tient pas (ou bien trouvez moi un manuel scolaire entièrement financé par la publicité smiley ).


    • Francis, agnotologue JL 14 octobre 2008 10:13

      Quentin, je peux même vous trouver des manuels scolaires financés par les créationnistes !

      Vous dites : "" Je ne parodie pas le libéralisme, ni même l’adhésion au libéralisme. Ce que je parodie c’est plutôt l’adhésion aveugle à quelques principes idiots "".

      Pourtant vous avez écrit :

      """"

      par quen_tin (IP:xxx.x2.82.30) le 14 octobre 2008 à 00H21 certains pourraient croire que c’est une parodie
      Pour ma défense, certains ont bien compris que ce n’en était pas une !""""

      Si je comprends bien, ce n’est pas ce que nous lisons qui compte, mais ce que vous voulez dire au moment où vous le commentez, donc.

      Je vous laisse à vos exercices de style.


    • quen_tin 14 octobre 2008 10:38

      La dernière citation c’était bien entendu de l’humour.

      Mais pour avoir lu quelques unes de vos interventions sur AVox, je constate que vous êtes incapable de lire un article sans finir par laisser un commentaire qui dit en substance "bouh, c’est nul".
      En l’occurence il s’agit seulement ici d’un texte sans prétention qui, au vu des réactions, fonctionne...
      Si j’étais vous je commencerais par me débarasser de mes aigreurs.


    • Francis, agnotologue JL 14 octobre 2008 14:04

      La dernière citation serait selon vous, "bien entendu de l’humour" ? A qui voulez vous faire croire ça ? Même en allant 2 mn après y rajouter : ""Je plaisante bien sûr"", vous ne trompez personne, sinon vous-même.

      Selon vous je laisserais tj un post négatif ? Là encore, vous dites n’importe quoi pour provoquer. Vous ne savez pas le nombre d’articles que je lis sans intervenir. Croyez moi, ils sont plus nombreux que ceux où j’interviens. 

      A la vérité, je ne sais même pas, à lire ce texte et vos commentaires, si c’est comme on dit, "du lard ou du cochon". Vous êtes jeune et maladroit, soyez un peu moins arrogant, ça passera mieux.


    • quen_tin 14 octobre 2008 14:19

      Je viens de rajouter le message pour être sûr qu’il n’y ait plus de malentendu.
      Ce texte est publié dans la catégorie "parodie", ça me semble suffisament clair...


  • Rage Rage 13 octobre 2008 12:33

    C’est une parodie ?
    Second degré ou bien l’auteur est complètement hors des réalités ?

    Faut arrêter la coke !


  • ronchonaire 13 octobre 2008 12:40

    Prenez votre article, remplacez "libéralisme" par "communisme" et "marché" par "Etat" ; vous obtenez un article tout aussi drôle et caricatural.

    La morale de votre article n’est pas que le libéralisme est mauvais, seulement qu’il est complètement illusoire de vouloir mettre en pratique un concept à la virgule près.

    Pour info, à part quelques illuminés, l’immense majorité des économistes sait pertinemment que la main invisible n’est qu’un concept théorique. Ce mécanisme n’est d’ailleurs opérationnel que sous certaines conditions totalement irréalisables en pratique (information parfaite, pas de coûts de transaction, etc.) ; l’objectif de cette théorie n’est donc que de savoir comment les marchés fonctionneraient dans un monde "parfait" où ces conditions seraient remplies. Bref, c’est le résultat d’une démarche scientifique tout ce qu’il y a de plus banale ; encore faudrait-il s’intéresser un minimum à ce que raconte la science économique, en allant au-delà des slogans et de la rubrique de Jean-Marc Sylvestre (qui parle d’ailleurs de tout sauf d’économie).


    • quen_tin 13 octobre 2008 15:39

      Malheuresement non, l’économie n’est pas une science... Voir cet article.
      Savoir comment ça se passerait dans un monde "parfait" n’est pas une démarche scientifique. Et puis ça n’a aucun intérêt... C’est bien ce qu’il se passe dans notre monde "imparfait" qu’on souhaite savoir. A ce titre les économistes sont souvent des idéologues.


    • ronchonaire 13 octobre 2008 19:23

      "l’économie n’est pas une science..."

      "Savoir comment ça se passerait dans un monde "parfait" n’est pas une démarche scientifique."

      "Et puis ça n’a aucun intérêt..."

      "les économistes sont souvent des idéologues."


      Autant de clichés et de poncifs en si peu de phrases, c’est assez prodigieux ; vous avez pensé à rejoindre l’équipe des "Grosses Têtes" ? Vous feriez un malheur, assis entre Thierry Roland et Bouvard.

      Plus sérieusement, vous ne savez manifestement pas de quoi vous parlez. Lâchez un peu Alter Eco et/ou Challenges et intéressez-vous à ce que font vraiment les chercheurs en économie ; sans aller jusqu’à la revue académique, à laquelle vous ne comprendriez rien de toute façon (comme pour toute discipline de recherche), vous pouvez trouver quelques bons extraits d’articles de vulgarisation dans "Problèmes Economiques", publié par la Documentation Française et en vente dans toutes les bonnes librairies. Vous risquez d’être surpris...


  • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 12:41

     Complètement raté. Pour parodier avec un minimum de vraisemblance, il faut connaître un minimum. Mais ce que connaît l’auteur, c’est un collectivisme, alors, quand il parodie, il singe un autre collectivisme, vaguement darwinien et méritocratique. 


  • ASINUS 13 octobre 2008 13:01

    @péripate
    je vous trouve mauvais joueur , nous allons tous payer les "couillonades" des liberaux nous ayant
    vendus la deregulation , la main invisible du marché " qui en fait nous faisais les poches" les libéraux
    nous avez vendus aussi la fin de l histoire et plouf !! faut que nous renflouons le titanic liberal et nous n aurions pas le droits de nous gausser un peu pfff pffff laissez nous rire un peu nous savons bien que
    vous allez attendre votre heure et vous payez une nouvelle fois sur la bete laissez nous donc rire un peu


    • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 13:20

       Je serais mauvais joueur, comme vous dîtes, si la vérité n’était pas que les hommes de l’état ne cessaient d’augmenter leur emprise comme jamais dans l’histoire.


    • sisyphe sisyphe 13 octobre 2008 14:44

      Qu’est-ce qu’on peut en dire comme conneries, pour essayer de justifier à tout prix une doctrine !!!
      Enfoncés les Pharaons, Attila, les Incas, Cesar, Staline, Hitler, Mao ; voilà Sarkozy, Bush et Berlusconi, les nouveaux maîtres du monde ! smiley smiley


    • Jason Jason 13 octobre 2008 16:21

      Mais non mon cher, vous n’y êtes pas ! 

      C’est la finance mondiale qui est la maîtresse du monde. A preuve, elle a fait mettre à ses pieds les grands acteurs politiques qui s’agitent vainement sur les planches du theâtre des parodies du pouvoir.

      Big Brother est dépassé. Maintenant c’est Big Banker.



    • Francis, agnotologue JL 13 octobre 2008 20:19

      Allez Péripate, je vous l’accorde, l’Etat est trop interventionniste, et c’est même Jacques Généreux qui le dit. Lisez bien, et faites marchez vos petits neurones :

      "Il n’y a pas de retour de l’Etat parce qu’il n’a jamais reculé. Son poids n’a pas cessé d’augmenter aux Etats-Unis. Simplement, il a changé de nature. Ce n’est plus un Etat-providence qui redistribue, c’est un Etat privatisé, au service des marchés, des profits. Il n’a cessé de donner plus de liberté à la finance, aux entreprises. Quand celle-ci débouche sur la crise, il doit intervenir en urgence."
      (J. Généreux)




    • antitall antitall 13 octobre 2008 13:17

       Tall,tu ferais de signer ton nouveau contrat.....
      						 Le 11 septembre marque le triste anniversaire d’une catastrophe hautement symbolique pour l’humanité. 						
      Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’accord tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :
      1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants,
      2) J’accepte d’être humilié ou exploité a condition qu’on me permette a mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
      3) J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,
      4) J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients,
      5) J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
      6) J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
      7) J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale,
      8) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,
      9) J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer,
      10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
      11) J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront,
      12) J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, l’amour au sexe, et la liberté à l’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
      13) J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive,
      14) J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures,
      15) J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet,
      16) J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
      						 						
      17) J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète,
      18) J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale,
      19) J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
      20) J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence,
      21) J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d’ailleurs que c’est normal au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
      22) J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,
      23) J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
      24) J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
      25) J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques,
      26) J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
      27) J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine,
      28) J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger,
      29) J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
      						 30) j’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer, 						
      						 31) J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux, 						
      32) J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
      33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

       DEMIS À L’OUEST... Bon pour accord,lu et approuvé :............signature :.......


    • Zalka Zalka 13 octobre 2008 13:36

      ta gueule Antitall.

      Tu viendras faire la leçon quand tu auras appris à ne pas te définir uniquement comme opposant à Tall. Bref, quand tu auras plus de personnalité qu’un pot de chambre.


    • antitall antitall 13 octobre 2008 16:31

      zalka,ton post vaut pour acceptation ! bienvenue dans le monde du bonheur,tu seras implanté de la marque 666 sur ton front !! ton esprit talentueux nous sera très précieux !! merci


    • finael finael 13 octobre 2008 17:13

      @antitall

      J’imagine que tu parles du 11 septembre 1973

      Il pleut sur Santiago ....


    • finael finael 13 octobre 2008 17:20

      Excellent, crescendo jusqu’à l’apothéose finale ! -:D

      Il manque juste un point : il faut aussi privatiser l’être humain au lieu de devoir subir les lamentations des "bonnes âmes" - l’esclavage il n’y a que ça de vrai !


    • antitall antitall 13 octobre 2008 17:20

      11 c’est le chiffre signature des néo-cons ou de NWO....Santiago,le premier jour de Pinochet...3000 morts comme le 11 sept 2001.......3000 morts (ceux-la savent maintenant à cause de qui et pourquoi ils sont morts...)


  • thomthom 13 octobre 2008 14:24

    l’article est très intéressant, j’ai voté pour mais rassurrez moi.... c’est bien une énorme plaisanterie, n’est ce pas ?


  • Zalka Zalka 13 octobre 2008 14:37

    Vu le nombre de personnes qui n’ont pas compris qu’il s’agissait d’humour, ne faudrait-il pas insérer une animation dans tous les articles parodiques, du genre apparition d’un clown ?


  • pallas 13 octobre 2008 14:38

    Vous etes idiots, le monde de l’ultra liberalisme est celui de la totalité du XIX eme siecle jusqu’a la fin de la seconde guerre mondial, ou les individues travaillaient 7 jours sur 7 pour les plus pauvres, sans vacances, des sdf travailleurs, avec la revolte, celle des Communards fini, dans le sang, ou les revoltes ouvrieres, souvent se terminai avec les forces de polices qui tuaient, lynchai, ou matraquai. Les enfants travaillai des l’age de 10 ans, les 2 guerres mondiales, ont ete produites aussi, pour le conglomerat industriel de l’epoque, auquel sa rapportai enormement d’argent. C’etait plus de 150 ans d’horreurs, de violences, de viols, de maltraitances, sa n’arrivera plus jamais, sa n’existera plus, les dirigeants d’aujourd’hui, ne sont pas crapuleux, le dernier c’est Bush et Mc Cain, et regardé le resultat. Vous ne comprennez pas le chemin parcouru, la crise actuel est pire que "1929", il y a eu concertation mondial, pas de ferveur nationnalisme, bien au contraire, ce fu la cohesion de tous les gouvernements du monde entier, et la chasse aux gens malhonetes de la haute finance, le FBI par exemple perquisitionne etc etc.


  • el bourrico 13 octobre 2008 14:41

    Bien sur que c’est du second degré... Mais ça n’empêche pas que ce soit aussi le projet de société pour certains, en tout cas, c’est clairement ce vers quoi on tends.
    J’aime bien parce que la même chose au premier degré serait très mal passé.


    • el bourrico 13 octobre 2008 14:43

      C’etait plus de 150 ans d’horreurs, de violences, de viols, de maltraitances, sa n’arrivera plus jamais, sa n’existera plus.....

      J’espère pour toi que c’est du second degré, sans quoi ton introduction s’applique avant tout à toi.


    • el bourrico 13 octobre 2008 14:44

      Quand au chemin parcouru, je le vois bien oui, de nos jour, un seul individu a plus de capacité de nuisance que 50 en 1930.

      En fait je confirme.... tu es idiot !


  • pallas 13 octobre 2008 15:00

    Je connais l’histoire, demander aux anciens comment etaient leurs vies, ainsi qu’a ceux qui ont 50 ans et ainsi de suite, les droits de la femme par exemple, est un facteur important, ainsi que le droit au chomage, aux assedics, a la scolarité, cela n’existai pas avant, donc oui, le monde est bien meilleur maintenant, qu’auparavants, autrefois, la moindre critique du pouvoir, c’etait la prison, aujourd’hui ont peut aller insulter le president lui meme, faut arreter avec la dictature etc etc etc, la chine s’eveille rapidement dans le bon sens, par exemple, se n’est plus une dictature, le monde va de mieu en mieu, c’est un fait, et il y a encore enormement d’efforts a faire. L’exemple de la condition animal est importante aussi, la vision du monde animal, et du regard posé sur la planete, touche pratiquement tous les habitants de la planete, il y a un nouveau monde qui se crée et il n’est pas forcement mauvais. vous avez oubliez l’Espoir ?.


  • MagicBuster 13 octobre 2008 15:21

    Le plus drôle c’est qu’un président libéral se fasse élire président dans un pays qui ne l’est pas.

    Il n’a plus qu’à se présenter aux states ... mais pas assez riche , petit scarabée. . . (pas encore du moins smiley


    • Traroth Traroth 13 octobre 2008 21:40

      C’est ça, son plan pour 2012, en fait ! C’est les élections présidentielles en novembre aux US, il veut succéder à Obama...


  • legendre legendre 13 octobre 2008 16:09

    Je ne savais pas comment j’étais arrivé là mais ce que je savais, c’est que j’y étais.

    Je me trouvais en plein milieu d’une sorte de grande avenue bordée d’arbres. Le sol était fait d’une matière extrêmement lisse que je ne réussissais pas à identifier. De longs véhicules aux formes étranges, harmonieuses, planaient à environ un mètre du sol, se croisaient avec sûreté sur cette voie. De nombreuses personnes se déplaçaient également de part et d’autre, sur des chaussées au moins aussi larges que la voie principale. Ces gens utilisaient toutes sortes de moyens de transport : les piétons côtoyaient des cyclistes, qui croisaient des cavaliers, d’autres utilisaient des machines qui leur permettaient de planer à quelques centimètres. C’était un spectacle étonnant de voir tout ce monde s’entrecroiser sans jamais se heurter.

    J’abordais l’un de ces passants pour lui demander où je me trouvais. L’homme, voyant mon étonnement et devinant mon ignorance, me pria de marcher avec lui. Il commença à m’expliquer le fonctionnement de cette ville.

     

    En ce monde (il faut bien l’appeler ainsi parce que ce n’était pas le mien), personne n’était obligé de travailler pour vivre. Des machines remplissaient toutes les tâches embarrassantes. Les métiers qui ne pouvaient pas être exercés par des machines étaient occupés à tour de rôle par toute la population. Le système était tellement efficace qu’un individu n’avait pas à travailler plus d’un an au cours de sa vie et que personne ne refusait de rendre ce service, bien qu’il ne soit pas obligatoire.

    L’argent n’existait pas dans cette société. Les industries tournaient à plein régime pour produire ce que tout le monde avait besoin et chacun se servait selon sa nécessité. Il n’y avait aucun abus, vol ou autre escroquerie car tout le monde avait accès au nécessaire autant qu’au superflu. Il n’y avait d’ailleurs pas de police ni de lois écrites mais une éducation suffisante qui inculquait aux enfants le respect de l’autre. Cette éducation était en grande partie assurée par les parents qui, n’ayant pas à travailler, pouvaient apprendre la vie à leurs enfants. L’école n’existait donc pas et l’éducation était individuelle et... agréable.

    Tout en marchant, nous croisâmes un groupe d’enfants qui jouaient dans un jardin. Mon guide me fit remarquer, quand je lui demandais comment ces enfants s’étaient connus sans école, que les nombreux parcs, les nombreuses activités ludiques ou sportives de cette société, permettaient aussi facilement d’avoir des amis. Notre discussion se poursuivit, mon étonnement l’amusait et il semblait heureux de me présenter sa ville. Pour ma part, j’étais avide d’en savoir plus sur une société si parfaite. Nous en vînmes à parler de politique. Fonctionnaient-ils sous une démocratie ?

    Les décisions importantes n’étaient pas prises à la majorité, contrairement à ce que je pensais. On ne prenait les décisions qu’à l’unanimité : on raisonnait, on discutait, on exposait, on argumentait jusqu’à ce que l’ensemble de la population soit convaincu. Toutes les décisions étaient ainsi prises. Ce système politique aurait pu être désastreux mais il n’en était rien car personne ne cultivait la mauvaise foi, n’ayant aucun intérêt au privilège qui n’existait pas, et chacun, par son éducation, était ouvert au débat et capable de reconnaître ses torts. Lorsque deux personnes débattaient d’une idée, elles n’essayaient pas de rassembler la majorité chacune derrière elle en usant d’hyperboles et en dénigrant les idées adverses mais elles cherchaient réellement à convaincre l’autre plutôt qu’à le battre.

    L’homme continua à me parler ainsi pendant plusieurs heures, tant il y avait à dire sur cette ville. Il m’expliqua que la technologie automatisée permettait à chacun d’avoir des maisons confortables, des transports sûrs, rapides et qui ne polluaient pas, des loisirs aussi vastes que raffinés. C’est pourquoi cette société était si cultivée, si philosophe, si humaine. Il me montra comment la technique et la recherche, non pas du profit mais du bien public, avaient permis d’éradiquer quasiment toutes les maladies. Il me démontra comment les gens, grâce à leur énorme temps libre, ouvraient leur esprit en se consacrant aux sports et aux arts : il me fit découvrir les surprenantes beautés de sa ville.

     

    Alors que nous discutions encore et encore, et que je l’écoutais en rêvant, faisant moi-même mille projets, la ville disparut brusquement.

    Je me tournais vers mon nouvel ami, mais il n’était plus là, lui non plus.

    Je me retrouvais en plein milieu d’une grande avenue bordée de poubelles. Cette fois, le sol n’était qu’en goudron sale et puant. Une voiture, sortant de nulle part, manqua de m’écraser : je m’écartais sous une cascade d’insultes.

    Je n’eus pas besoin de demander à quiconque où j’étais. Cette fois, je le savais très bien !

     Hugo L.

     


    • Rapaces Rapaces 13 octobre 2008 17:10

      Un monde presque parfait, oui, mais seulement envisageable pour des êtres presque parfaits...
      Nous restons donc dans un monde abject, dominé par des êtres abjects. Ceux-ci sont au pouvoir, d’une façon ou d’une autre, dans l’ombre ou en pleine lumière. Les populations suivent leurs maîtres sans broncher. Certaines personnes se croient même libres et sont incapables de réagir pour trouver la vraie liberté. Il y a urgence pourtant. Ce monde vivable pour l’homme, ce monde où l’intérêt général primerait, est en train de s’éloigner du domaine du possible. La cupidité, la haine, la stupidité, règnent sur notre monde.
      Est-ce trop tard ?
      Le bon sens des êtres sages, tolérants, généreux, devra s’imposer rapidement, sinon l’humanité sombrera dans le chaos, la barbarie, synonymes d’une extinction prématurée (ou d’une sélection "artificielle" impitoyable, sans précédent...).
      WAKE UP !

      Camilla


  • Jason Jason 13 octobre 2008 16:11

    Très amusant, l’anarchisme de droite que vous prêchez et dont vous seriez sans doute la première victime. Quant aux concepts, aux fondamentaux que vous mettez en avant, ils sont si éculés, et si faux que cela ne vaut pas même un commentaire.


    • Zalka Zalka 13 octobre 2008 17:01

      Ce qui en vaut un, en revanche, c’est la rigolade que vous nous offrez en ne remarquant même pas qu’il s’agissait d’une parodie !

      Merci Jason ! Et bise à Brenda.


    • Jason Jason 13 octobre 2008 18:09

      Oui, bien vu. Mais on lit parfois tant de c... sur le net qu’on en perd parfois son latin.

      Parodie, ouf ! ça soulage...


  • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 16:59

     C’est bien vrai que l’ultra libéralisme a tout dévoré : tenez, avant il existait le contrôle des prix, les loyers n’étaient pas libres, et c’était génial ! L’Etat contrôlait la monnaie, la planche à billet fonctionnait à donfe, et s’il n’y avait rien dans les magasins, c’était bien la faute des vilains producteurs et pas de ce qu’ils ne pouvaient fabriquer pour peanuts. 
    A cette époque là, si tu avais ta carte au PC ou à l’UDR, tout était simple. Quelle dommage que cette époque bénie soit terminée !


    • Zalka Zalka 13 octobre 2008 17:06

      Z’avez compris bande de sales gauchos facistes ? Si vous êtes contre le marché, vous êtes pour le rationnement !

      Vous n’avez pas le choix : soit tout le monde a de quoi se payer ce que propose des étalages vides, soit la grande majorité n’a pas les moyens de s’offrir ce qui surcharge les étals. Pas de demi mesure ! Libertarien ou communiste ! A mort les esprits critiques !


    • foufouille foufouille 13 octobre 2008 17:37

      et maintenant, ya plein de

      - sdf

      - bouffe avariee recycle sous forme de merguez

      - la bouffe est jete car non conforme

      - les proprios preferent payer des taxes plutot que de louer

      - la mayo lesieur a l’huile de vidange

      - les centrales nucleaires pissent des dechets

      - les legumes sont en plastiques

      - le lait coupe avec de la flotte
      .............................
      super ton monde
      il est ou le camp de travail ?


    • Eloi Eloi 13 octobre 2008 20:16

      C’est rigolo ce binarisme

      L’auteur use de la parodie pour montrer par l’absrude toutes les nuances possible d’un monde équilibré entre marché et planification

      et pourtant :

      "si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous !"

      Bravo, le discernement !


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