La grève selon TF1 et Jean-Pierre Pernaut
Les équipes de TF1 n’ont pas trouvé un seul bon Français bien blanc pour râler contre les privilégiés irresponsables, et souvent de couleur, qui défilent un peu partout.
Et après cette belle météo, la grèèève ! La grève qui n’est vraiment plus ce qu’elle était puisque ce matin nos équipes de TF1 n’ont pas trouvé un seul bon Français bien blanc pour râler contre les privilégiés irresponsables, et souvent de couleur, qui défilent un peu partout. Le service minimum des transports instauré par le président Nicolas Sarkozy nous joue un bien vilain tour, à nous, qui avions pourtant soutenu cette réforme de tout coeur.
En se rendant tranquillement et sans encombres au travail, la France provinciale - sympathique, xénophobe et qui se lève tôt le matin - n’avait rien à redire contre les grévistes citadins, immigrés, fonctionnaires et fraudeurs qui contestent le génie politique du président de la République. C’est un comble !
Impossible, donc, de mettre en avant une information de proximité objective avec nos micro-trottoirs. Et pourtant, dieu sait qu’il y avait des choses à diiiire.
ILS FERAIENT MIEUX DE FAIRE FORTUNE
La grèèève donc, avec quelques manifestations par-ci par-là, dans 200 villes de France. Des rassemblements à l’évidence peu crédibles puisque Ségolène Royal a estimé que la mobilisation de jeudi est "légitime" et "utile" face à un gouvernement à la fois "méprisant" "incompétent" et "obstiné". On croit rêveeer ! D’autant que François Bayrou estime que la journée d’action constitue "un mouvement très profond" de "colère" contre "les décisions d’injustice, notamment fiscale" du gouvernement. On rappellera juste à tous "les bons à rien" dans leur genre comment faire fortune : être fils de riche, délocaliser des usines, cacher le butin en Suisse, ou remporter une élection en politique avec l’UMPééé. Il suffit de retrousser ses maaanches.
LA BONNE PAROLE DU MEDEF
Mieux vaut retenir les propos responsables de la présidente du Medef Laurence Parisot qui a qualifié les manifestations du jour de "démagogie" et de "facilité", et qui demande d’"arrêter de désigner" les chefs d’entreprise comme "bouc-émissaires" de la crise. Notamment ceux des banques, de Total, d’Amora et de Continentaaaal.
Saluons également l’initiative du gouvernement qui mène une campagne de communication dans la presse quotidienne nationale, pour expliquer la justesse de ses mesures lumineuses prises face à la crise. Pour une fois que l’argent du contribuable est bien dépensé il est important de le signaleeer.
Des messages gouvernementaux dont ferait bien de s’inspirer la quasi-totalité des employés de l’usine Continental de Clairoix qui mènent un cortège de 15.000 manifestants dans les rues de Compiègne, selon nos amis de la police. Une citée de Compiègne bien mal en point puisque déclarée "ville morte" après que les commerçants se soient joints à la pantomime générale. Là aussi on croit rêveeer !
DES BONNES NOUVELLES
Mais mettons un terme à cette succession de mauvaises nouvelles - nous venons en effet d’apprendre que 320.000 démagogues battent le pavé à Marseille - pour nous concentrer enfin sur l’essentiel : la fabrication artisanale de sabots dans le Cantal. Un reportage de 25 minutes qui rend hommage à la confection traditionnelle de chaussures à semelle sur bois. Un secteur qui ne connaît pas la criiise.
Peachy Carnehan
www.nordenstar.com