samedi 2 mai 2009 - par Peachy Carnehan

Les futures demandes de pardon de Ségo pour amender Sarko

La piste est intéressante et mérite d’être creusée. La question nous vient tout naturellement à l’esprit, quelles pourraient être les futures demandes de pardon de Ségo pour amender les fautes passées de Sarko ?



PARDON POUR LA GROSSIÈRETÉ (et la vulgarité)


MaitreSarko.jpg"Une bande de connards" pour qualifier ses ministres, "tous des nuls" pour mettre en valeur le travail remarquable de ses conseillers, "un con" pour qui n’est pas d’accord avec lui, le langage de Sarko est souvent fleuri. Déjà en 2005 Jacques Chirac avait souligné le talent oratoire de son ministre de l’Intérieur en déclarant que "certains mots n’avaient pas leur place dans le langage de la République". C’était juste après le célèbre sketch du "vous en avez assez de cette bande de racailles". Mais le meilleur était à venir avec le cultissime "casse toi pov’con" du salon de l’agriculture, assurément l’oeuvre majeure du quinquennat en cours.

Décontraction dans la grossièreté et vulgarité bling-bling, telles sont donc les deux mamelles du sarkozysme comme l’illustre l’épisode récent des "bandits journalistes" rapporté par le Canard enchaîné (daté du 15 mars 2009) : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits, eux, ont une morale". C’est beau comme du Frédéric Lefebvre ou du Nadine Morano.

De façon plus légère, mais non moins notable, on retiendra également quelques grands moments de la langue française, comme ce vibrant "et si y en a des qui zont du temps à perdre à l’école..." devant les enseignants chercheurs, ou le remarquable "si y en a des que ça démange d’augmenter..." lâché aux ouvriers de Flamanville médusés. On comprend mieux l’empressement de Sarko à vouloir liquider la Princesse de Clèves et l’éducation nationale.

Les excuses de Ségo pour la grossièreté de Sarko : "Exercer le mandat de Président de la République impose un devoir de maîtrise de son langage et de son comportement afin de ne pas porter aux intérêts de la France. Pardon, oui pardon pour les violences verbales qui vous frappent ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".

 


PARDON POUR L’INSÉCURITÉ


stature.jpgC’est en montrant ses "bras musclés" sur toutes les chaînes de TV que Sarko a bâti sa réputation de petite frappe sécuritaire. Au printemps 2002, la droite étant désarmée face au bilan de Lionel Jospin, l’UMP et ses complices des médias ont donc "inventé" le thème de l’insécurité. Et le résultat a dépassé toutes les espérances avec un second tour Chirac-Lepen. Sarko pouvait entrer en scène, on allait voir ce qu’on allait voir !

Et on a vu. Explosion des violences sur les personnes et du grand banditisme, amplification des phénomènes de bandes, des meurtres et des viols en veux-tu en-voilà, jamais il n’avait été aussi dangereux de vivre en France qu’aujourd’hui (à part, peut-être, durant l’épidémie de peste noire de 1368). Et ce ne sont pas les "bons" chiffres des délits mineurs (vols de vélos), claironnés par Mam, qui feront oublier le mois d’émeute urbaine de novembre 2005, la grande révolte Guadeloupéenne, le saccage de Strasbourg, les quartiers abandonnés par la police de la République, ou même les séquestrations récentes de patrons voyous. Un triomphe.

Les excuses de Ségo pour la faillite sécuritaire de Sarko : "Nicolas Sarkozy est totalement incapable de formaliser la moindre proposition pour apporter aux Français la preuve qu’il serait porteur de solutions pour répondre à l’insécurité. En supprimant la Police de proximité puis en réduisant de façon drastique les effectifs des forces de l’ordre, il met votre sécurité et celle de vos enfants en danger. Pardon, oui pardon pour les violences qui vous frappent ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".
 

PARDON POUR LES CAISSES VID(É)ES


rireSarko.jpgLorsque le gouvernement - de gauche - de Lionel Jospin a quitté le pouvoir en 2002 les caisses de l’État avaient une bien meilleure allure qu’aujourd’hui. Non seulement elles n’étaient pas vides, selon le constat piteux de Fillon, mais elles débordaient, en plus, d’un flot de fric à ne plus savoir qu’en faire. C’est ce que la presse avait pudiquement appelé à l’époque "le bonus fiscal". Cinq Milliards de bénéfices en 1997, huit en 2000, neuf en 2002 et même... quatorze milliards d’excédents en 1998 ! (Lire ce court article hallucinatoire de Libération daté de 1998 qui nous replonge dans le monde d’avant Sarkozy).
Avant que l’UMP ne s’empare de pouvoir en 2002 la grande question, en France, était de savoir ce qu’il fallait faire de cette abondance de recette fiscale. O Tempora, O Mores !

Après le putch sécuritaire du 21 avril 2002 (déjà) Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy (sinistre des Finances en 2004) trouvèrent la solution : réduire les impôts de 50 % ! Cette idée lumineuse avait le double avantage de ne plus oppresser injustement les plus riches d’entre-nous mais aussi de procéder - enfin ! - à la liquidation des services publics. Résultat garanti avec des caisses vidées en moins de cinq ans et un secteur public au bord de l’agonie.

Les excuses de Ségo pour la gabegie financière de Sarko :
"Aujourd’hui lorsqu’on lit les comptes de l’État on a honte d’être représenté par Nicolas Sarkozy. Ce Hun a sciemment organisé la faillite de l’État pour livrer en pâture les services publics à la meute des marchands du temple. Pardon, oui pardon pour les caisses vides ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".

 

 

Peachy Carnehan  www.nordenstar.com



2 réactions


  • gruni gruni 2 mai 2009 10:00

    N’oublions pas que sous la gouvernance de Jospin,nous étions en période de forte croissance généralisée ;rien à voir avec ce qui se passe actuellement.
    La crise venue des E.U suite à une dérive du capitalisme vers toujours plus de profits et de libéralisme entraîne les Etats à débourser des sommes considérables pour éviter que le système ne s’écroule.
    Si les socialistes avaient gagné les élections de 2007,ils auraient peut-être gérer la crise autrement mais les caisses seraient vide de toute façon !


  • antyreac 2 mai 2009 14:06

    Je demande pardon pour les conneries que les autres ont fait et les conneries qu’ils vont faire.

    Je ne demande pas des pardon pour mes fautes car je n’en fait et je ne ferai jamais. Amen

     Sainte Ségolène du couvent socialiste.


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