Trump : I Will Survive !
En ce mois de novembre il faisait froid dans le bureau ovale, les économies d'énergie.
Assis autour de la grande table, des bonshommes de couleur différente devisaient lentement ; au milieu d'eux trônait Donald, Trump.
Un silence feutré accompagnait la suite de chacune de ses phrases, comme si les interlocuteurs tournaient plusieurs fois leur langue avant de dire une bêtise.
La crinière couleur de feu de Trump contrastait considérablement avec le noir obsidienne des cheveux de Bachar Al Assad, venu discuter avec Donald de l'élimination rapide des terroristes à la solde de l'ex-coalition occidentale ; horde cruelle de va-nu-pieds que Feu Fabius adjectivait en zélés travailleurs sociaux, accomplissant jour après jour sanglant le bon boulot.
Il fallait faire vite, pas de temps ni d'argent à perdre.
Après un quart d'heure, le plan secret de bataille fut bouclé. Il était à peu près question de s'allier avec la Russie afin de prendre en étau les troupes clair semées du reste de mercenaires horripilants qui sévissaient salement dans cette région trouble.
Poutine était d'accord, il buvait tranquillement un cocktail Vodka-Coca pour sceller l'entente retrouvée après la fuite d'Obamât et de Miss Klingon du PAA*
L'ambiance était au beau fixe, les barbares de Kiev avaient été réduits à peau de chagrin par l'emploi de nouveaux drones intelligents à reconnaissance faciale, qui détectaient l'appartenance des combattants en fonction de leur têtes télé-cryptées, pré-photographiées à 70 Méga-pixels grâce à 1 satellite innovant made in Jérusalem.
*paysage audiovisuel américain.
Soudain, l'apparition d'un petit homme vert à moitié chauve sema le trouble parmi l'auditoire :
Sa couleur verte était due aux violentes nausées que lui causait la pensée, et à plus forte raison la proximité avec Donald Trump.
Hollande était là !
Il était accompagné d'une femme exsangue, un peu dodue, entre 2 âges & en pleurs : désespérée elle aussi de l'échec d'Hillary Clinton : Angela Merkel.
Entre deux sanglots, courageuse dans l'adversité elle soutenait tant bien que mal son compagnon d'infortune couleur concombre tranché.
C'est que Mol 1er n'avait pas encore digéré la défaite de celle que ses conseillers incompétents surpayés lui avaient assurément niée : Hillary Clinton.
Certain de la victoire de la mégère retournée à l'état sauvage après 50 ans de mariage avec le volage Bill Clinton, il s'était alors commis en une déclaration imprudente, due à son hyper-sensible état d'âme.
Ne pouvant se faire à l'idée de l'élection de Donald Trump qu'il voyait comme un démon décadent ; c’est-à-dire comme un chrétien, sa sensibilité à fleur de peau lui donnait maintenant des haut-le-coeur si forts qu'il était contraint d'avaler des tablettes entières de Nautamine ; le médicament qu'on donne aux enfants qui ne supportent pas la voiture.
Oui, celui qu'on comparait souvent à un flan, ou même à un lamantin était dans un triste état.
Malgré sa coiffure ruineuse et ses habits de qualité, son apparence était plus celle d'un français moyen au bout du rouleau que celle d'un président normal.
Il faut dire quand même à sa décharge que, pour lui et depuis un moment maintenant, plus rien ne fonctionnait. il était crédité de 4 % d'opinion favorable, ce qui faisait hurler de rire Bachar Al Assad et ses 85 % de fans. Une procédure de destitution était même lancée contre lui en France suite à ses déclarations irresponsables, déjà signée par plus de 150 députés : du jamais vu !
Et voilà qu'à présent ; même le Président Américain était devenu son ennemi, que faire ?
Déjà grillé à l'Est, il ne pouvait quand même pas se permettre d'ignorer le Boss de la première Puissance Mondiale !
Tous les mois, pour prouver son Us-Assiduité, il devait déjà rédiger un rapport circonstancié à Obamât sur sa résilience volontariste au NWO ; sur un carnet à souche spécialement conçu par la Central Intelligence Agency à partir d'un hologramme reptilien découvert à Roswell en 1947, et noté ensuite sévèrement par un concile Illuminato-Bohémien, et obligatoirement écrit à la plume d'oie ventrale.
Alors la mort dans l'âme, il avait accepté de rendre hommage au nouveau Maître.
Après un voyage en jet privé subventionné par l'état au présent de l'indicatif ; il arrive bientôt à scooter en vue de la Maison Blanche. Il montre au vigile son passeport passe-partout et entre enfin dans le prestigieux bureau ovale.
Las, rien ne se passa ici comme prévu.
Son passé décomposé & Vladimir Poutine étaient là eux aussi, le fixant d'un air assassin.
Mol songea bien à faire demi tour et partir en courant...
Mais 2 vigiles géants de 2 mètres 20 le dévisageant d'un air indifférent le dissuadèrent mentalement de fuiter comme un rat. Il dût avancer, contre son gré, effectuant une walk of shame improvisée jusqu'au bureau ellipsoïde où ses bourreaux l'attendaient, sans pitié apparente.
Hollande n'avait plus le choix.
Il savait qu'il devrait s'amender, reconnaître publiquement ses méfaits et demander pardon au nouveau Maître du Monde.
Ne parlant pas un mot d'anglais, il avait répété dans l'avion une phrase que son interprète lui avait glissé par pitié ; terrifié, anéanti par l'adversité environnante, l'oeil perçant de Donald aperçu ; il incline la tête et dit d'une voix éteinte :
---- Pity Masters ! I have sinned but I am ready to redeem myself, what should I do to satisfy You ?*
Donald Trump, Vladimir Poutine, & Bachar Al Assad répondirent en même temps :
---- Get on your knees to begin, Dumbass** ! When we will have decided your punishment, we'll tell it you, in the meantime shut up, and above all ; do not move from here or you will be vitrified on the spot !
---- Встаньте на колени, чтобы начать, Dumbass** ! Когда мы решили ваше наказание, мы расскажем вам ее, пока же заткнулся, и прежде всего ; не двигаться отсюда или вы будете остекловано на месте !
---- الحصول على ركبتيك أن تبدأ، Dumbass ** ! عندما نكون قد قررت معاقبة الخاصة بك، فإننا سوف اقول لكم أنه، في غضون ذلك يصمت، وقبل كل شيء. لا تتحرك من هنا أو سوف المزجج على الفور !
---- ???
Son interprète charitable lui expliqua en gros qu'il devait se mettre à genoux, attendre que ses boss aient fini de décider de la punition à lui infliger, et surtout ne pas bouger de là ou il serait vitrifié sur place.
Hollande s'exécuta. Merkel, qui avait tout compris décida de s'agenouiller également par solidarité collaborative, et aussi par peur du terrible Trump.
Pendant que les chefs d'états européens matés à genoux joignaient les mains comme à la messe, Trump, Poutine et Assad se faisaient servir à manger et à boire. Des jolies danseuses latinos frétillaient au rythme du dernier single de Madonna, qui finalement avait renié Killary et squattait en échange le grenier de la Maison Blanche, car elle aimait les endroits sombres pour composer ses chansons.
Le gourmand Hollande, bien que vert de dégoût et de peur, aurait bien aimé participer au festin mais non, impossible.
Il avait dit trop de méchancetés...
Après tout, n'avait-il pas voulu neutraliser Assad, qui désormais possédait un statut supérieur au sien, étant l'ami des 2 dirigeants les plus forts du monde, alors que lui…
Merkel la dodue regardait avec avidité les plats succulents défiler tandis que Mol 1er se morfondait en pensant au bon flan au citron vert que confectionnait pour lui une soubrette élyséenne amoureuse de ses manières de jardinier.
La tension était à son comble, quand d'un seul coup je me réveillai en sueur !
Ce putain de réveil électronique et son alarme déréglée avait encore sonné au milieu de la nuit, me privant de la fin de l'histoire.
*Pitié Maître ! j'ai péché, mais je suis prêt à me racheter, que dois-je faire pour Vous satisfaire ?
**Crétin