mardi 10 février 2009 - par Ben Ouar y Villón

Marco Panzani, « qu’est-ce que ça mange un comique ? »

Pour l’heure, Marco Panzani fait peut-être moins de bruit que toute une génération trop spontanée d’humoristes qui ont surtout l’humour des autres, ou pour qui faire rire est le métier le plus facile du monde. Lui, c’est tapi dans la noble discrétion des artisans du rire qu’il écrit ses textes.

Jusqu’à fin mars 2009 à 19 h, dans "Pourquoi j’suis moi ?" sans prétention ni pathos, Marco Panzani convoque au long du spectacle les voisins d’en face, un pharmacien, sans cérémonie. Par petites touches, sans être à la recherche maniaque d’un rire à tout prix, il a les mots qui touchent et surtout l’humour des mots qui fusent.

Etonnamment, chez ce cuisinier passé à la scène sur le tard, un Devos de quartier, un Raymond de voisinage se dévoile. Avec lui, c’est la fresque d’une époque et les frasques de toute une galerie de personnages vivants et pittoresques avec leur façon de parler, de penser, une comédie humaine à l’échelle d’un quartier, d’un magasin, et sa chronique se fait théâtre : Nous, vous, en somme !

Notre homme a conscience de la lourde tâche qu’il a choisi. Il croit en sa bonne étoile et il a raison. Un style bien à lui, assez inimitable, une présence du cinéma des années 50, et une voix avec laquelle seuls les ténors de l’opéra de Marseille pourraient rivaliser. Car l’accent est là, bien accroché, qui porte avec lui toutes les senteurs d’un monde de soleil et de simplicité.

C’est en toute efficacité et modestie que Marco Panzani s’attache à faire naître devant vous l’histoire d’un détenu, d’un paumé, d’un huissier, de toutes ces figures que nous avons tous, un jour ou l’autre, croisé. Son client de supermarché discount tape fort là où ça fait mal car, pour Panzani, il paye moins, mais il bouffe moins bien.

Et, comme Marco est fils de poète et de marin, il vous emmène irrésistiblement en voyage, malgré notre humeur maussade que la neige et le froid ont endurci.

Mais puisqu’une critique objective se doit d’être constructive, nous pourrions conseiller à Marco Panzani de prendre le pouls de ses textes, qui font pour l’instant un peu de tachycardie, même si le rythme du comique est aiguisé à souhait. Un gaillard comme ça ne peut avoir peur du silence, et pourrait même faire beaucoup de bruit.

Au théâtre Tallia 40, rue de la colonie Paris XIII° M° Tolbiac
reserver sur “la tele de jean-luc” http://resatele.spaces.live.com/

Marco Panzani écrit aussi pour Thierry Marquet



2 réactions


  • morice morice 11 février 2009 10:32

     il m’épate.....


    • Castor 11 février 2009 12:10

      TROLLISME évident.
      Veuillez cesser ces agissements INSUPPORTABLES. Si vous n’avez rien à dire sur l’article, passez VOTRE chemin au lieu de venir faire des vannes POURRIES. C’est insupportable à la fin, je demande à la modération de MODERER.

       smiley


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