lundi 8 octobre 2018 - par Axel_Borg

Ivan Lendl, Andre Agassi, Andy Murray : le syndrome de la poule mouillée

16 janvier 1981, New York City, Madison Square Garden. Dans le troisième match du groupe 2 de la Masters Cup de l’ATP, Jimmy Connors et Ivan Lendl s’affrontent pour la première place, celle qui fera affronter à son futur titulaire un certain épouvantail venu de Suède, Bjorn Borg. Vaincu en deux sets par Jimbo (7-6, 6-1), Lendl se fait traiter de poule mouillée par l’Américain, viscéralement attaché à l’idée que le Tchécoslovaque a balancé le match pour éviter l’ogre scandinave en demi-finale … Jusqu’au dimanche 10 juin 1984 et sa première victoire en Grand Chelem sur l’ocre parisien de Roland-Garros, ce maudit surnom lui collera à la peau tel le sparadrap du capitaine Haddock ...

En janvier 1981, le tournoi des maîtres de la saison 1980 (alias Volvo Masters à l’époque) commence par la double défaite inattendue des deux favoris Björn Borg et John McEnroe, laminés comme de vulgaires fétus de paille, respectivement par Gene Mayer (6-0, 6-3) et José Luis Clerc (6-3, 6-0). C'est à cette occasion que Jimmy Connors traite Ivan Lendl de poule mouillée, l'accusant d'avoir balancé leur rencontre lors du dernier match de poule, dans le but de finir deuxième et ne pas affronter Björn Borg en demi-finale. Aux yeux de l’Américain, Lendl avait franchi le Rubicon, et Connors lui jette publiquement l’opprobre, lui qui avait dans son ADN, comme Hewitt ou Nadal bien plus tard, le refus viscéral de la défaite pour seule tactique. La tactique s'avéra payante puisque Lendl alla en finale tandis que Connors échoua en demi contre Borg. Ce surnom resta affublé à Ivan Lendl jusqu'à sa première victoire en Grand Chelem en 1984, à Roland-Garros.

Car si l’on excepte une victoire en Masters Cup 1982 (en janvier 1983 respectivement), le Tchécoslovaque va enchaîner les finales perdues en Grand Chelem, pérennisant un statut de loser à effet boomerang, puisqu’on lui rabâchera les oreilles avec le cruel surnom de poule mouillée donné par Jimbo¸ avec qui la détestation est réciproque. Au concours Lépine de la petite phrase assassine, Connors avait le talent d’un homme politique, et l’effet fera mal au joueur d’Ostrava, qui enchaîne donc les quinzaines où il rentre bredouille, profil bas et mine renfrognée, avec le trophée du vaincu lors du dernier dimanche :

  • Finale perdue à Roland-Garros en 1981 contre Bjorn Borg (en 5 sets)
  • Finale perdue à l’US Open 1982 contre Jimmy Connors (en 4 sets)
  • Finale perdue à l’US Open 1983 contre Jimmy Connors (en 4 sets)
  • Finale perdue à l’Open d’Australie 1983 contre Mats Wilander (en 3 sets)

C’est le dimanche 10 juin 1984 qu’Ivan Lendl devient enfin un champion, à presque 24 ans en finale de Roland-Garros : le papillon sort enfin de sa chrysalide. En face, John McEnroe, virtuose du tennis offensif, marche sur l’eau en cette saison 1984, à la façon du bulldozer Djokovic en 2015 : un véritable OVNI que personne ne peut arrêter. Mais comme le Serbe, bien qu’intouchable sur la saison entière et plébiscité meilleur joueur du monde sans aucune contestation possible, Big Mac voit la belle mécanique s’enrayer à une marche du sacre Porte d’Auteuil. Il continue de tutoyer la perfection pendant deux sets, 6-3, 6-2. Mais McEnroe rate l’occasion d’inscrire son nom au palmarès du French Open : il se déconcentre durant le troisième set par la faute d’un caméraman de la chaîne américain NBC.

Big Mac laisse Lendl revenir dans le match (6-4 pour le natif d’Ostrava). On pense que McEnroe va remettre le bleu de chauffe au quatrième set mais Lendl l’emporte 7-5. A deux sets partout, tout est possible, il va falloir aux deux joueurs puiser dans leurs ressources mentales et physiques. L’Américain, sans s’effondrer, ne propose plus cette incroyable virtuosité qui reste encore aujourd’hui la madeleine de Proust des amoureux du jeu offensif sur la brique pilée. Le public a les yeux de Chimène pour cet alchimiste de la raquette capable de coups sublimes ... Après une quinzaine de fulgurances et d’exploits majuscules, chacun s’attendait à voir le capricieux Américain cannibaliser la finale face à Ivan le Terrible. Il n’en est rien, malgré ce début de match stratosphérique ... Au lieu du Capitole, Big Mac finit dans la Roche Tarpéienne, le Tchécoslovaque s’accroche, gagnant le cinquième set 7-5 et donc le match : sa quête du Graal est achevée, Lendl vit son soleil d’Austerlitz en ce 10 juin 1984. Désormais, il peut regarder ses rivaux McEnroe et Connors dans le blanc des yeux, désormais les deux Américains vont arrêter de le toiser avec ce mépris et cette condescendance pas du tout dissimulée, les sorties de vestiaire de Jimbo et Big Mac face à Lendl ressemblant à un western-spaghetti sans l’harmonica d’Ennio Morricone : silence pesant, regards en chiens de faïence ... Et l’aréopage des journalistes va arrêter de lui chercher des poux dans la tête avec ce surnom de chicken donné par Jimbo.

En ce dimanche de juin 1984, Lendl porte l’estocade au syndrome de la poule mouillée en même temps qu’il soulève la Coupe des Mousquetaires devant le public de la Porte d’Auteuil, sur un court qui deviendra avec celui de Flushing-Meadows et du Madison Square Garden (Masters Cup) l’un de ses bastions jusque fin 1987.

Grâce à cette finale du French Open 1984 qui brise le totem de la malédiction, Lendl comprend qu’il doit améliorer son endurance et sa résistance physique face à un McEnroe qui dégouline de talent pur. Le Tchécoslovaque va ensuite tirer la quintessence de son potentiel physique par le biais d’un entraînement stakhanoviste, et ainsi pérenniser les exploits au sommet du classement ATP, laminant la concurrence au milieu des années 80, malgré McEnroe, Becker, Edberg ou encore Wilander.

Entre Paris et New York, cet Ivan Lendl 2.0 métamorphosé devient par la suite un Terminator hégémonique et impitoyable, tandis que McEnroe est rattrapé par l’usure du pouvoir dans cet univers darwinien du tennis mondial. Mais le futur épouvantail Lendl avait connu deux rechutes avant de tout écraser sur son passage, façon bulldozer, à partir de l’US Open 1985 : finale de l’US Open 1984 (expédié en trois sets par un McEnroe stellaire) et finale de Roland-Garros 1985 (piégé tactiquement par un Wilander qui avait compris qu’il serait kamikaze de lutter en fond de court, le Suédois multipliant alors – avec bonheur- les montées au filet).

Le syndrome de la poule mouillée pose deux questions :

La première est celle des calculs d’apothicaires et autres épiciers dans le cadre d’une compétition sportive. Si le calcul est relativement acceptable en Formule 1 dans le cadre d’un championnat récompensant la régularité (stratégie adoptée par Jackie Stewart en 1973, Alain Prost en 1986, Ayrton Senna en 1991 ou encore Fernando Alonso en 2005, faute de disposer de la meilleure voiture du plateau), il ne l’est plus quand la conséquence directe est de fausser l’adrénaline de la compétition, en choisissant son prochain adversaire dans un tournoi de tennis ou de football. Dans les deux cas, le problème du respect du public, qui a payé sa place dans les gradins d’un stade, d’un court ou d’un autodrome, et du postulat sur lequel repose le sport tout entier (que le meilleur gagne) se pose également …

La logique économique et le diktat des télévisions et autres sponsors a conduit les sports les plus médiatiques à augmenter le nombre de matches dans les tournois. Pour cela, on limite les matches couperets à élimination directe pour commencer par des phases de groupes.

En 1974, la FIFA propose un nouveau système pour la neuvième Coupe du Monde en Allemagne, avec la suppression des quarts de finale et demi-finales (en vigueur depuis 1934). A la place, l’instance de Zurich propose un deuxième tour sans saveur qui restera la norme jusqu’en 1982, avec le fabuleux Italie – Brésil (3-2) de Sarria.

1982 est aussi l’année où Joao Havelange, soumis à la férule d’Horst Dassler (Adidas), fait passer le nombre de d’équipes qualifiées de 16 à 24 pour la phase finale, soit de 4 à 6 groupes de 4 équipes chacunes au premier tour (soit 36 matches au lieu de 24), et donc de 2 groupes de 4 équipes à 4 groupes de 3 équipes au deuxième tour (soit 12 matches à chaque fois), avec le retour des demi-finales.

Le retour à un tableau complet avec huitièmes et quarts se fera en 1986. A Gijon en 1982, la Coupe du Monde vivra le match de la honte, avec un affreux arrangement entre RFA et Autriche. Déjà qualifiés, les Autrichiens laissent les Allemands gagner, la RFA ayant perdu quelques jours plus tôt contre l’Algérie. Après ce scandale, la FIFA, contrainte de descendre de sa tour d’ivoire, fera jouer en même temps les derniers matches de chaque groupe.

Le tennis a lui aussi cédé à la tentation et aux sirènes de la logique économique, instaurant des groupes pour sa Masters Cup, qui réunit chaque année les 8 meilleurs joueurs de la saison écoulée. C’est ainsi que Jimmy Connors accusa Ivan Lendl de jouer gagne-petit pour éviter Borg en demi-finale du Masters 1980.

En ce mois de janvier 1981 à New York, le destin se chargea de punir Connors pour ses accusations non avérées, et Lendl pour son potentiel calcul de gagne-petit, puisque Borg les battit tous les deux au Masters 1981, Jimbo en demi-finale puis Ivan le Terrible en finale !

Alors, pourquoi ne pas envisager une Masters Cup sans phase de poules ? Le suspense d’une compétition sportive est la clé de voûte qui permet au public d’avoir envie de payer sa place ou son abonnement télévisuel. On pourrait imaginer les 8 figures de proue du classement ATP s’affrontant dès les quarts de finale (voire même un top 16 dès les huitièmes pour compenser la baisse du nombre de matches, mais la compétition serait moins élitiste), avec un statut de tête de série pour les 4 premiers mondiaux et un tableau comme suit

Quarts de Finale :

  • Match A : 1er contre 8e
  • Match B : 4e contre 5e
  • Match C : 3e contre 6e
  • Match D : 2e contre 7e

    Demi-Finales :

  • Match E : vainqueur A contre vainqueur B
  • Match F : vainqueur C contre vainqueur D

    Finale :

  • Vainqueur E contre vainqueur F

    Bien entendu, le risque de matches truqués dans les groupes de l’actuelle formule de la Masters Cup (alias ATP World Tour Finals) est plus que réduit, quand on connaît le prize money cumulé sur une saison des membres du top 8. Difficile d’imaginer un des seigneurs du circuit se laisser corrompre par un des autres pensionnaires de l’élite ATP …

    La deuxième question est celle du déclic mental, si importante en tennis. Il faut être un loup-garou sans pitié capable d’accomplir la métamorphose décisive par le biais du processus de lycanthropie, un gladiateur de la Rome Antique qui se fiche que le pouce de l’Empereur soit baissé ou levé vers le ciel, un matador portant l’estocade au taureau sans banderilles intermédiaires, bref un sniper au killer instinct dès la sortie du vestiaire, quand les deux tennismen qualifiés pour la finale se regardent en chiens de faïence. Il ne faut pas être pris par la peur de gagner. La plupart des multiples vainqueurs en Grand Chelem qui ont précédé ou suivi l’éclosion d’Ivan Lendl ont gagné dès leur première finale majeure, évènement qui peut en paralyser certains, tel un acteur pris de trac avant la première d’une pièce de théâtre ou un chanteur avant un concert lançant une tournée :

  • Ken Rosewall en 1953 à l’Open d’Australie contre Mervyn Rose
  • Lew Hoad en 1956 à l’Open d’Australie contre Ken Rosewall
  • Roy Emerson en 1961 à l’Open d’Australie contre Rod Laver
  • Manuel Santana en 1961 à l’Open d’Australie contre Nicola Pietrangeli
  • Jimmy Connors en 1974 à l’Open d’Australie contre Phil Dent
  • Bjorn Borg en 1974 à Roland-Garros contre Manuel Orantes
  • John McEnroe en 1979 à l’US Open contre Vitas Gerulaitis
  • Mats Wilander en 1982 à Roland-Garros contre Guillermo Vilas
  • Boris Becker en 1985 à Wimbledon contre Kevin Curren (également rookie en finale)
  • Stefan Edberg en 1985 à l’Open d’Australie contre Pat Cash
  • Pete Sampras en 1990 à l’US Open contre Andre Agassi
  • Jim Courier en 1991 à Roland-Garros contre Andre Agassi
  • Sergi Bruguera en 1993 à Roland-Garros contre Jim Courier
  • Evgueni Kafelnikov en 1996 à Roland-Garros contre Michael Stich
  • Gustavo Kuerten en 1997 à Roland-Garros contre Sergi Bruguera
  • Patrick Rafter en 1997 à l’US Open contre Greg Rusedski (également rookie en finale)
  • Marat Safin en 2000 à l’US Open contre Pete Sampras
  • Lleyton Hewitt en 2001 à l’US Open contre Pete Sampras
  • Roger Federer en 2003 à Wimbledon contre Mark Philippoussis
  • Rafael Nadal en 2005 à Roland-Garros contre Mariano Puerta (également rookie en finale)
  • Novak Djokovic en 2008 à l’Open d’Australie contre Jo-Wilfried Tsonga
  • Stanislas Wawrinka en 2014 à l’Open d’Australie contre Rafael Nadal

    Rod Laver, Tony Roche, Guillermo Vilas, John Newcombe ou encore Arthur Ashe ont chacun perdu leur première grande finale en Grand Chelem, mais tous ont su rectifier assez rapidement le tir. Mais deux exceptions méritent qu’on s’y attarde, sans parler du Croate Goran Ivanisevic qui a dû attendre 2001 et sa quatrième finale à Wimbledon pour conquérir son Graal.

    Longtemps considéré comme un cancre surdoué bien que nourri au nectar et à l’ambroisie par les fées du destin, sorte de gourmet en contrepoint à la boulimie de son rival Pete Sampras, Andre Agassi a longtemps cru que la victoire resterait utopique en Grand Chelem, lui qui gagna cependant la Masters Cup fin 1990 à Francfort contre Stefan Edberg, puis le saladier d’argent de la Coupe Davis dans la foulée. Battu en 1990 en finale de Roland-Garros par l’Equatorien Andres Gomez, Agassi perd au même stade de la compétition contre Pete Sampras trois mois plus tard à New York, en finale de l’US Open. Le Kid de Las Vegas avait pourtant détruit le natif de Washington DC en printemps 1989 au tournoi de Rome. Mais le jour J, ce fut Pistol Pete qui fut prêt à franchir l’ultime palier vers le statut de champion. En 1991 à Roland-Garros, Agassi échoue une troisième fois en finale majeure, contre son compatriote Jim Courier, qui sonne le glas des espoirs du natif du Nevada en cinq sets. Il sera le dernier des quatre mousquetaires d’outre Atlantique, après Michael Chang, Pete Sampras et Jim Courier, à inscrire son nom au panthéon du Grand Chelem, en 1992 à Wimbledon, réalisant l’exploit de battre coup sur coup trois spécialistes du gazon, Boris Becker, John McEnroe et Goran Ivanisevic. Pourtant, Agassi était le plus vieux des quatre Américains susceptibles de redonner son lustre au tennis américain nostalgique des exploits de Jimmy Connors et John McEnroe : Agassi est né en avril 1970, Courier en septembre 1970, Sampras en août 1971, Chang en février 1972.

    Même après son triomphe à Wimbledon 1992, bien que débarrassé de cette terrible épée de Damoclès, Agassi montrera encore de la fragilité mentale dans les grandes finales :

  • En 1995 à l’US Open malgré 26 matches sans défaite, mais le 26e succès sur Boris Becker fut une victoire à la Pyrrhus sur le plan mental à l’heure de défier Pete Sampras sur le ciment de Flushing Meadows.
  • En 1999 à Roland-Garros, Andre Agassi étant rapidement mené 6-2, 6-1 par Andreï Medvedev en finale, en moins d’une heure de jeu. L’Américain finira par vaincre l’Ukrainien après une joute d’anthologie, étant passé fort près du précipice. Agassi atteint la quadrature du cercle et réalise ainsi le Grand Chelem en carrière, comme Don Budge, Fred Perry, Rod Laver et Roy Emerson. Dix ans plus tard en 2009, Roger Federer complète son puzzle en gagnant le prestigieux tournoi parisien contre Robin Söderling. Battu pour la dixième fois de suite par Fed Ex ce jour là sur l’ocre du court Philippe-Chatrier, le Scandinave déclare Nobody beats me 11 times in a row reprenant à son compte une citation de Vitas Gerulaitis (à propos de ses duels avec Connors, et non avec Borg comme souvent répandu par une idée reçue !), longtemps écrasé par son compatriote Jimmy Connors avant de vaincre sa bête noire à la 17e tentative, en janvier 1980 pour la Masters Cup 1979 : And let that be a lesson to you all. Nobody beats Vitas Gerulaitis 17 times in a row ! Après deux autres défaites à Wimbledon et à l’US Open toujours en 2009, le Suédois aux yeux de husky finira par vaincre Federer aussi, au treizième essai, en quarts de finale de l’édition 2010 de Roland-Garros, interrompant à cette occasion la vertigineuse série de 23 demi-finales consécutives en Grand Chelem du Bâlois, qui avait commencé en 2004 à Wimbledon ! Par la suite, Rafael Nadal (US Open 2010) et Novak Djokovic (Roland-Garros 2016) viendront compléter ce cénacle des joueurs ayant gagné les quatre tournois du Grand Chelem (Mats Wilander ayant lui gagné sur quatre surfaces, avec gazon e,n 1983-1984, puis rebound ace en 1988 à l’Open d’Australie)
  • En 1999 à Wimbledon, en 1999 en Masters Cup et enfin en 2002 à l’US Open pour le chant du cygne de Sampras, où Pistol Pete sera à chaque fois son bourreau, fort certes d’un niveau de jeu stellaire mais également bénéficiaire d’un contexte psychologique favorable contre Agassi, sans parler cependant de bête noire.

    Andy Murray, lui, a encore plus souffert du spectre d’un compteur qui resterait éternellement bloqué à zéro. Membre du Big Four depuis 2008, l’Ecossais a subi la loi implacable de trois Goliaths redoutables, Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic.

    En 2008 à l’US Open, le Britannique coupe la première tête de l’hydre en sortant Nadal en demi-finale. Mais sur le ciment new-yorkais, le Suisse Roger Federer reste despotique pour s’offrir un cinquième titre consécutif (record absolu aux Etats-Unis). Un an et demi plus tard, Murray retrouve le virtuose de Bâle en finale à Melbourne. Mais Federer se montre à nouveau intraitable et gagne son 16e titre du Grand Chelem, le 4e à l’Open d’Australie. Un an plus tard en finale de l’Open d’Australie 2011, l’Ecossais a une troisième occasion, face à Novak Djokovic. A l’exception de la finale 2008 à Melbourne (Djokovic / Tsonga), c’est la première finale de Grand Chelem sans Federer ni Nadal depuis Safin / Hewitt en 2005, déjà en Australie ! Le Serbe l’emporte et lance sa saison de rêve où, fort d’une forme stratosphérique tout au long de 2011, il va cannibaliser le circuit ATP. En 2012 à Wimbledon, la pression est à son paroxysme pour Andy Murray. La Grande-Bretagne attend un successeur à Fred Perry, dernier Britannique à avoir dompté le gazon londonien, en 1936. 76 ans d’attente, telle une révolution de la comète de Halley … A domicile, Murray ne peut se libérer mentalement, d’autant qu’il retrouve Roger Federer, sextuple vainqueur à Londres, et le court central de Wimbledon est le jardin du Suisse, sa chasse gardée depuis 2003. Vainqueur du premier set, l’Ecossais concède les trois suivants à Federer, qui atteint (pensait-on à l’époque, avant le formidable come-back du Suisse en 2017) un climax émotionnel en ce dimanche de juillet 2012, sorte d’apothéose de sa monumentale carrière de Pantagruel du tennis : 17e titre du Grand Chelem, 7e titre à Wimbledon (record de Pete Sampras égalé) et retour au pinacle du classement ATP, détrônant le n°1 mondial Novak Djokovic.
     

    Trois semaines après cette quatrième défaite majeure, sur le même court de Wimbledon, Andy Murray retrouve son bourreau suisse en finale du tournoi individuel des Jeux Olympiques de Londres. Orphelin de Nadal, le tournoi voit Murray sortir le dauphin Novak Djokovic tandis que le roi Federer s’offre le scalp de l’Argentin Del Potro. En finale, Federer n’existe pas ce jour là, l’enjeu étant de taille pour lui, conquérir cette médaille d’or, seul titre d’importance qui manque à son colossal palmarès … En trois sets, Murray chasse ses doutes et ses démons, refermant la boîte de Pandore. Un an plus tard, l’Ecossais compte deux titres du Grand Chelem, ayant vaincu deux fois Novak Djokovic, en finale de l’US Open 2012 et en finale de Wimbledon 2013.

    Comme Agassi, Murray a connu des rechutes après ses victoires, en 2013, 2015 et 2016 en finale de l’Open d’Australie ainsi qu’en 2016 en finale de Roland-Garros, les quatre fois contre Novak Djokovic. Mais il saura rebondir pour finir 2016 en trombe alors que le Serbe est pris dans l’engrenage du toboggan du déclin. Au faîte de sa gloire, l’ogre de Belgrade est rassasié par trop de couronnes sur sa seule tête : l’usure du pouvoir a raison de ce Pantagruel qu’on pensait pourtant insatiable. La jauge de la motivation bascule de façon dramatique dans le rouge. De presque invincible, le Djoker devient un joueur branché sur courant alternatif, qui fait moins peur … Andy Murray va exploiter cette brèche durant le deuxième semestre 2016 : victoire à Wimbledon, médaille d’or aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro (tournoi cependant boycotté par Tomas Berdych ou Milos Raonic du fait du virus Zika), conquête de la place de n°1 mondial, qu’il légitimera en battant Nole en finale de la Masters Cup de Londres.

    Le mental est fondamental dans tous les sports, la qualité primordiale étant de gérer une crise et de savoir laisser passer l'orage, que l’on soit un cycliste en perdition dans un col à fort pourcentage, un champion d’échecs qui vient de rater le meilleur coup d’attaque, un footballeur qui vient de rater un penalty, un pilote qui vient de se faire dépasser après une erreur de pilotage, ou un tennisman qui a raté la balle de match.



80 réactions


  • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 13:43

    Force est de constater que Murray n’a jamais pu prendre un reel ascendant sur ses trois rivaux du Big Four, d’où un palmarès plus maigre que Lendl et Agassi : 8 Gc pour le Tchèque et l’Américain, seulement 3 pour l’Ecossais qui a aussi gagné 2 fois la médaille d’or en simple aux JO (2012 à Londres et 2016 à Rio), sans oublier la Masters Cup fin 2016.


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 14:24

    Salut Axel,


    Effectivement, Murray n’a pas le palmares (numerique) auquel il aurait pu pretendre. J’aurai bien aime qu’il gagne une dizaine de Majeurs en tout (il lui en manque donc 4) pour le voir apparaitre dans le classement des « records de titres majeurs en tennis ». Helas, il restera a mon avis aux portes des decuples Majors avec Edberg et Wilander notamment. Son ratio catastrophique en finales en Australie le plombe terriblement dans cette perspective et avec sa hanche cabossee je le vois mal regagner des titres majeurs maintenant qu’il approche des 32 ans. Dommage.

    • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 15:10

      @Guga,

      Ah je n’enterrerai pas Murray quand meme, tout comme Wawrinka pour un ultime coup d’éclat.

      Je crois plus en Del Potro comme outsider derrière Djokovic et Nadal en attendant (enfin) l’émergence de vrais « jeunes » crédibles.

      Mais en effet l’Ecossais n’égalera jamais le Big Three, sans meme parler de rejoinder Chicken Lendl ou le Kid de Las Vegas avec 8 majeurs


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 14:28

    Sinon pour le Masters, oui ! Pourquoi pas un systeme sans poule avec des quarts directs ou bien rajouter 8 joueurs et partir des 1/8es... Sinon, autre option que j’ai deja lue ca et la sur le net : un Masters avec le Top 10 et deux poules de 5 joueurs donc. En gardant le systeme des deux premiers de chaque groupe pour aller en demies, ca aurait de la gueule de reunir le Top 10 en fin d’annee. Et bien sur, j’aimerai revenir a une finale en 5 sets (comme aux JO, tous les matchs en 3 sets sauf la finale qui reste en 5 pour d’evidentes raisons de prestige). Le Masters merite bien cela. 


  • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 15:09

    Pour le Masters, je pense qu’une réforme s’impose, le principal problème est le fait de pouvoir gagner le tournoi en perdant un match de poule.

    Personnellement, je mettrais le top 12, avec le top 4 qualifié pour les quarts de finale, et le reste devant s’affronter en « barrage » soit 8 joueurs pour les 4 dernières places : 5e contre 12e ATP, 6e contre 11e, 7e contre 10e et 8e contre 9e.

    Avec en prime une année sur trois en indoor entre Europe, Asie ou Amérique du Nord, la deuxième année sur gazon en Océanie, la troisième année sur terre battue en Amérique du Sud.

    Et la finale en 5 sets en effet comme jusqu’en 2005 (Nalbandian / Federer).


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 15:55

    @Axel


    Evidemment, Murray va tout donner pour ne pas finir sa carriere sans un dernier barroud d’honneur. Le probleme n’etant pas sa motivation mais clairement sa hanche... Avec son style de jeu ultra-defensif, je vois mal Andy capable de regagner un GC avec une hanche en bois. Alors evidemment, lui seul sait ou il en est vraiment par rapport a ca, mais force est de constater que son retour tres mitigee et sa fin de saison une nouvelle fois prematuree n’incitent pas a l’optimisme quant aux chances reelles de revoir l’Ecossais signer un grand coup. 

    Sinon pour en revenir a notre cher Masters, du moment qu’on remet les 5 sets en finale, je serai deja content, peu importe si l’on change ou pas la formule pour le reste. En revanche, si tu veux instaurer l’alternance entre les surfaces pour cette epreuve, la je dis « pourquoi pas ! » mais a condition que le gazon fasse aussi partie des options (deja que la surface originelle ne dispose d’aucun Masters 1000). A ce moment la, on pourrait avoir une alternance sur 4 saisons avec une annee sur dur (lent), une annee sur gazon, une annee sur dur (rapide) et une annee sur terre-battue et ainsi de suite ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 16:09

      @Guga,

      C’est certain que si sa hanche est dans le meme état que celle de Kuerten après 2004, Murray peut déjà preparer sa reconversion comme consultant TV, coach ou capitaine de l’équipe britannique de Kosmos Piqué Davis Cup ...

      Pour le gazon oui c’est une evidence, en marge du besoin d’avoir Halle ou le Queen’s en M1000 par souci d’équité entre surfaces.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 16:28

      @Axel_Borg


      J’ai vraiment bcp de mal a croire a un retour en grace de Murray (meme si l’idee ne serait pas pour me deplaire). Idem pour Wawrinka mais dans une moindre mesure au sujet du Vaudois. Il arrivera p-e encore a gagner des titres mais de la a le voir triompher une 4e fois en GC ? J’en doute vraiment... J’en reviens toujours a la meme chose mais si je devais donner un GC a quelqu’un, ce serait Delpo. 
      Exact Axel ! un Masters 1000 sur gazon serait un minimum. Halle n’a « que » la presence de Federer a son palmares comme argument de poids, tandis que le Queen’s est un peu l’equivalent sur gazon de ce que represente Monte-Carlo pour la terre-battue (en terme d’histoire je veux dire). Du coup je vote sans conteste pour le Queens ;)



    • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 16:42

      @Guga,

      Oui Halle perdra beaucoup avec la retraite de Federer, qui viendra bien un jour. Le Queen’s reste le plus beau tournoi du monde sur gazon en marge du temple du tennis, Wimbledon.

      D’ailleurs les scenes de tennis de Match Point ont été tournées par Woody Allen à l’Artois Club de Londres, qui accueille le Queen’s.

      Pour Murray, ce sera dur, idem pour Wawrinka. Mais bon si on nous avait dit il y a 2 ans que Federer et Nadal gagneraient chacun 3 GC, et après Cecchinato à Roland que Nole ferait le double Wimbledon / US Open, personne n’y aurait cru.

      Je dis « juste » qu’il ne faut jamais dire jamais avec de tels champions. Si le physique revient progressivement et que la volonté est là, why not ?

      Je suis juste un peu plus optimiste pour Stanimal que pour Murray.


  • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 16:08

    Pour étayer sur la partie « formule top 12 », cela ferait barrages le dimanche et lundi en 2 sets gagnants.

    1/4 les mercredis et jeudis en 3 sets gagnants, demies le samedi en 3 sets gagnants, finale le dimanche en 3 sets gagnants.

     


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 16:31

      @Axel_Borg

      Trop de matchs en 3 sets gagnants dans ta formule je trouve. Seule la finale comme aux JO me semble plus judicieux. 5 sets le samedi en demie puis potentiellement a nouveau 5 sets le lendemain... Too much a mes yeux. Pour avoir autant de matchs en 3 sets gagnants, il faudrait que le Masters s’etale sur 15 jours. A l’instar de la Coupe Davis qui aurait elle aussi merite de se derouler sur deux semaines et avec (a minima) la finale au meilleur des 5 sets dans sa nouvelle version...

    • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 16:44

      @Guga,

      2 semaines c’est trop long dans ce cas là ce n’est plus le top 8 ou 12 mais un vrai tournoi avec un tableau. Le titre « Masters » perdrait son sens.

      Elargir jusqu’à 12 voire 16 joueurs, pourquoi pas, mais pas plus ...

      Pour les 3 sets gagnants samedi et dimanche, l’US Open l’a fait pendant des années avec son fameux Super Saturday !


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 8 octobre 2018 16:49

    @Axel


    Pas faux mais le super saturday etait une veritable heresie ! 

    Pour plus de spectacle, autant se limiter a la seule finale en 5 sets.

    Mais bon ce n’est que mon avis. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 8 octobre 2018 17:13

      @Guga,

      Loin de moi l’idée de dire que le Super Saturday était une bonne formule pour l’US Open. C’était en effet le diktat CBS sur le tennis américain !

      Mais bon ce n’est pas gagné de revoir des finales de Masters Cup ou Masters 1000 en 3 sets gagnants, les joueurs militant pour standardiser le plus possible le format 2 sets gagnants.


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 9 octobre 2018 10:00

    @Axel


    Pour moi le meilleur format (a terme) sera de mettre des sets en 4 jeux gagnants comme ils le font deja au Masters Next Gen. Du coup, tous les matchs se joueront au meilleur des 5 sets. 

    Ce qui serait pas mal serait de laisser le dernier set a 6 jeux gagnants par contre au moins en Masters 1000 et pour le Masters.

    En revanche pour les Grand Chelems j’espere qu’on ne touchera pas a la tradition... La seule petite retouche que j apporterai en GC serait d’instaurer un super-tie-break a 12-12 au 5e set. Voila tout ;)



    • Axel_Borg Axel_Borg 9 octobre 2018 11:59

      @Guga,

      Ah non pour moi c’est une hérésie ce qu’ils ont testé au Masters U21 (Next Gen) l’an dernier à Milan.

      Par contre la formule de la Laver Cup est pas mal : 2 sets gagnants, et un super tie-break à la place du 3e set.

      Pourquoi pas 3 sets gagnants (avec donc un super tie-break au lieu du 5e set) en 1/4 et 1/2 du Masters, avant un vrai match en 3 sets gagnants façon GC pour la finale ?


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 9 octobre 2018 12:38

      @Axel_Borg

      Perso j’avais pas trouve ca si nul que ca... D’ailleurs ils remettent le couvert avec le meme systeme cette annee a Milan. A choisir entre 3 sets au meilleur des 6 jeux et 5 sets au meilleurs des 4 jeux, je prefere la 2e option pour tous les tournois de 250 a 1000 points ATP. Apres pour les GC je prefere qu’on ne touche a rien evidemment. 

      J’aime bien le systeme de la Laver Cup mais c’est trop « exhibitioniste » a mon sens... En gros tu gagnes un set et apres peu importe ce qui se passe dans le 2e t’auras toujours le super tie-break pour te rattraper. C’est top pour la Laver Cup parce que ca preserve le suspense mais en tournois solo je prefere un systeme de sets plus classiques. 

      Parmi les regles du Masters Next Gen, la seule que je n’aime pas du tout c’est le « killer point » en cas d egalite a 40 partout... Le « no-let » en revanche et les sets en 4 jeux gagnants j’aime bien par contre. (On peut pas etre d’accord sur tout Axel ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 9 octobre 2018 14:13

      Salut Guga,

      Je vois mal un joueur balancer un set pour compter juste sur le super tie-break, c’est trop risqué, que ce soit en Laver Cup ou en tournoi ATP si cela devenait un standard dans le futur.

      Seul cas possible, 4 sets et 5 set remplacé par le super jeu décisif, tu commences à diminuer physiquement, tu laisses filer le 4e si tu es déjà mené 3-0 et tu te concentres sur ce super tie-break. Car sinon j’appelle ça du suicide.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 9 octobre 2018 14:29

      @Axel_Borg

      C’est clair. Il n’empeche que je vois quand meme mal le tennis partir dans cette direction... Le Masters Next Gen est une sorte d’embryon du tennis de demain. La formule n’est evidemment pas encore figee mais c’est clairement ce chemin la que l’ATP a en tete. Mais bon, tous ces changements (si changement il y a) n’interviendront pas avant 2022-2023 je pense. L’ATP va sagement attendre la retraite du BIG 4 avant d’entamer tout chambardement. Ca semble ecrit. 


    • Axel_Borg Axel_Borg 9 octobre 2018 14:48

      @Guga,

      Ah je n’en serais pas si sur que toi ... Qu’on soit favorable ou pas à la Laver Cup, à la Davis Cup 2.0 sauce Piqué Kosmos et au retour de la WCT, l’époque est justement au grand chambardement pour reprendre le terme que tu as utilisé.

      Alors voir des mini-sets, des super tie breaks arriver, des tie-breaks au 5e set à Melbourne ou Wimbledon en plus de NYC, pourquoi pas (cela ne voulant pas dire que j’y suis favorable, en tout cas pour le 1er non, le 2e sceptique et le 3e oui) ?

      Pour moi, Big Three ou pas, cela peut se faire. Même si évidemment, un triple veto de Djokovic, Nadal et Federer pénaliserait les tournois qui adopteraient ce genre de règles farfelues, puisque boudés par le trio majeur du tennis masculine, et donc pénalisant pour la billetterie et les droits TV ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 9 octobre 2018 15:27

      @Axel_Borg

      J’en suis pas certain non plus mais vu que l’ATP veut rendre le tennis plus « telegenique » ca va dans le sens d’un racourcicement des sets. Avec des sets en 4 jeux gagnants tu arrives bien plus vite au « momentum » qu’avec des sets en 6 jeux gagnants ou les debuts de set ressemblent souvent a des rounds d’observation... 

      Bref, on verra bien ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 9 octobre 2018 16:22

      @Guga,

      Oui la TV reste le donneur d’ordre n°1 du sport mondial, tennis ou autre, malheureusement ...

      Je fais un petit pronostic pour Shanghai, je vois bien Del Potro l’emporter face à Nole en finale. A moins que Federer ne sorte le grand jeu contre l’Argentin ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 9 octobre 2018 16:27

      @Axel_Borg

      Ah ouais, tu penses que Delpo peut battre le Djoker ? C’est vrai que Shanghai dispose d’un court rapide (une rarete de nos jours). Donc oui ton prono se tient. Et puis Djoko a quand meme une partie de tableau relevee (Chung ou Cecchinato au prochain tour, puis Khachanov ou Tsitsipas, puis Zverev en demie avant une eventuelle finale contre Fed ou Delpo donc), bref, le Serbe a du pain sur la planche mais bon, ca reste largement dans ses cordes vu sa forme du moment. Sinon Marin Cilic vient de se faire sortir par Nicolas Jarry... Est-ce que c’etait vraiment la peine de jouer la finale de la Coupe Davis sur terre-battue ? 

    • Axel_Borg Axel_Borg 9 octobre 2018 17:41

      @Guga,

      Je pense que Nole vise surtout la place de n°1 et le Masters plus que Shanghai et des ATP 500 (Bale ou Vienne), il n’ira en Suisse ou en Autriche que pour grappiller des points afin d’assurer un 5e trône de roi de l’année tennistique.

      Del Potro a ses chances en 2 sets gagnants, c’est souvent physiquement qu’il bugge contre Rafa ou Nole.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 09:04

      @Axel_Borg

      Oui effectivement, Nole vise le trone mais pour cela il devra prendre un max de points quand meme car Rafa dispose toujours de 1000 points d’avance a la Race... 

      Imaginons que Nadal gagne Bercy et se hisse en demie du Masters, ca obligerait Djoko a prendre pas mal de points aussi pour finir en tete du classement ATP. 

      C’est la que les 1000 points de Shanghai deviennent capitaux pour le Serbe. Si il gagne cette semaine en Chine, Djoko aura 90% de chances de finir 1er.

      En revanche, s’il ne gagne pas a Shanghai, ce sera pratiquement du 50-50 entre lui et l’Espagnol. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 09:14

      @Guga,

      Nadal n’a pas joué depuis l’US Open, je le vois mal revenir et tout casser à Bercy et au Masters, deux tournois qu’il n’a jamais gagné puisque l’US Open est son talon d’Achille.

      Certes Shanghai est capital pour le Serbe, mais il aura l’avantage sur Nadal à Bercy et à Londres s’il ne se blesse pas.

      De plus, Nole ira certainement à Bâle ou Vienne grappiller encore quelques points. Pour lui, de toute façon c’est du bonus vu où il en était à Indian Wells et Miami, et meme à Roland-Garros.

      Finir n°2 (ce qui est presque acquis à moins d’un ratage monumental du Serbe et d’un exploit de Federer) est déjà sensationnel, n°1 serait la cerise sur le gâteau, mais comme tout grand champion, le natif de Belgrade veut la cerise !

      Mine de rien,,c’est capital car Nadal et Djokovic ont chacun terminé 4 fois n°1 : 2008, 2010, 2013 et 2017 pour le gaucher de Manacor, 2011, 2012, 2014 et 2015 pour le Djoker, qui pourra regretter son 2e semestre 2016, sans quoi il aurait fini devant Andy Murray il y a deux ans.

      Le Majorquin et le Belgradois ont donc l’occasion d’égaler Federer, Lendl et Connors, derrière l’inégalable Pete Sampras (6 fois n°1 entre 1993 et 1998) ...

      L’enjeu historique est de taille !


  • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 09:23

    @Guga,

    Erratum sur ma 1re phrase, je suis mal reveille smiley

    Nadal n’a pas joué depuis l’US Open, je le vois mal revenir et tout casser à Bercy et au Masters, deux tournois qu’il n’a jamais gagné puisque l’indoor est son talon d’Achille.


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 10:01

    @Axel


    On est bien d’accord, l’enjeu est de taille ! Nadal n’a jamais reussi a terminer N.1 deux ans de suite. Ca serait une premiere, ce qui lui donnera certainement un petit supplement de motivation dans les semaines a venir. 

    Quant a la capacite du Majorquin a etre performant directement pour son retour, il a deja prouve a de nombreuses reprises qu’il pouvait revenir et etre tres tres tres competitif meme apres une coupure plus ou moins longue. 

    Donc oui, on est bien d’accord, sur le papier (fin de saison en indoor + Rafa de retour de blessure, etc.) les conditions sont favorables au Serbe. Ceci dit, pour finir N.1, Djoko ne dispose pas d’une marge enorme : il est condamne a faire un quasi sans-faute jusqu’a la mi-novembre. 

    Sinon, independamment de la fin de saison, c’est un autre record qui est aussi en jeu. Celui du nombre de semaines passees en tete du classement ATP. Car si Djoko reprend les commandes avant la fin de l’annee, il va accumuler des semaines qui pourraient etre decisives pour aller p-e un jour depasser les 310 semaines de Federer sur le trone. 

    Actuellement, Djoko en est a 223 semaines en tete du classement ATP. Si il reprend le trone avant la fin de l’annne, il pourrait depasser Federer des 2020. Jouable vu la concurrence peu farouche du moment hors BIG3...

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 11:01

      @Guga,

      Novak Djokovic est pour moi le grand favori sachant qu’il n’a aucun point à defendre d’ici la fin de l’année 2018.

      Rafael Nadal va déjà perdre les 600 points de sa finale à Shanghai, il va passer de 8260 points à 7660 points, là où le Djoker est déjà à 6445 points, et devrait dépasser les 7000 s’il va en finale cette semaine dans la mégapole chinoise.

      Ensuite le Majorquin devra defendre 180 points de son quart à Paris Bercy, tournoi qu’il n’a jamais gagné et où il declare souvent forfait (soit avant, soit pendant le tournoi).

      Reste la Masters Cup de Londres, où Rafa défendra par contre 0 point après 1 défaite en round robin contre David Goffin, avant son forfait.

      A la Race, Nadal mène donc 7480 à 6445, c’est bien peu sachant que Nole joue à Shanghai puis un ATP 500 dans la foulée, et que l’Espagnol devra très vite retrouver un niveau digne d’un top 5 pour la fin de la saison indoor à Bercy puis Londres.

      Un mot sur Del Potro, qui est toujours en lice pour finir n°1, ce serait sympa meme s’il n’a pas gagné de GC. Ceci dit j’aimerais bien voir l’Argentin devancer Federer sur le podium, et si jamais la Tour de Tandil finissait n°1 (peu probable cependant), alors il aurait sans doue gagné Shanghai et/ou Bercy plus la Masters Cup.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 11:19

      @Axel_Borg

      Oui oui, Djoko est favori, ca ne fait aucun doute mais la balle reste selon moi dans le camp espagnol vu l’avance dont dispose encore Rafa a la Race. Evidemment, faut esperer que Djoko se loupe un peu et qu’en parallele Nadal reussisse a gagner au moins Bercy... Loin d’etre fait en somme. 

      Sinon pour Delpo oui, ce serait deja super qu’il termine sur le podium. Malheureusement ce brave Delpo est enrhume depuis la semaine passee, il est d’ailleurs pas passe loin de se faire sortir par Gasquet ce matin a Shanghai... 

      Bref, je vois mal l’Argentin signer un triple Shanghai-Bercy-Masters meme si (comme tu peux t’en douter) j’adorerais ce scenario ! 

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 11:44

      @Guga,

      Ce qui serait sympa meme si très utopique :

      - Del Potro gagne à Shanghaï

      - Federer à Bâle

      - Djokovic à Vienne et à Bercy (+ finales à Shanghai et Masters), place de n°1 avec 600 + 500 + 1000 + 1000 = 3 100 pts en plus 

      - Nadal au Masters soit 1 500 pts

      Au delà de ce voeu pieux, voir JDMP gagner un autre masters 1000 ou carrément la Masters Cup serait genial. Quand on pense que le gars a rate 14 GC et environ 40 M1000 du fait de ses blessures, on comprend mieux que son palmarès ne soit clairement pas en adéquation avec son talent.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 12:51

      @Axel_Borg

      Pas envie de voir Nadal gagner le Masters perso. 

      Del Potro qui gagne le Masters j’achete tout de suite par contre ;)

      Pour Federer, le scenario revee serait qu’il gagne Shanghai (99e titre) et ensuite la 100e a Bale (ou au Masters mais j’y crois moins pour le Masters). Histoire de boucler 2018 avec les 100 en poche ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 16:39

      @Guga,

      Nadal a fait 2 fois la finale du Masters, je serais content pour lui qu’il finesse par gagner ce tournoi.

      Un Federer 100 au Masters aurait de la gueule aussi, tout comme un 6e titre de Djokovic.

      Et bien entendu une 1re victoire de JMDP, pour son 2e titre majeur après l’US Open 2009.

      Bref, si l’un des 4 gros l’emporte, la portée symbolique sera forte (à condition que Rodgeur gagne à Shanghai, Bâle ou Bercy avant d’aller à l’O2 Arena de Londres, sinon ce ne serait « que » son 99e titre)


  • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 11:54

    @Lionel Guga,

    J’avais oublié de te répondre sur les 310 semaines record de Federer. Avec 223 semaines, Djokovic en a donc 87 de retard soit 1 année et 8 mois complete à faire sur le trône. Possible mais ce sera difficile, après plus envisageable que d’arriver à 21 GC, car là le Serbe doit encore soulever 7 tournois du Grand Chelem (ou 7 majeurs avec le Masters, Federer ayant 26 majeurs contre « seulement » 19 au Djoker).


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 12:59

      @Axel_Borg

      Yes, c’est faisable et c’est justement par rapport a cela que je pense que les semaines de cette fin d’annee 2018 pourraient etre decisives pour ce record-la. 

      En somme, sauf gros pepin physique, Djoko bouclera 2019 en tete, il en sera donc plus ou moins a 275 semaines en tete du classement ATP d’ici un an, voire meme 285 si il repasse en tete d’ici la fin du mois. 

      En 2020, Djoko aura 33 ans, d’autres se seront affirmes d’ici la donc ca sera plus difficile mais ca se jouera a quelques semaines pres cette histoire a mon avis... 

    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 13:00

      @Axel_Borg

      Sans oublier que Djoko peut egalement egaler voire depasser Pete Sampras et ses 6 courronements ! 

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 13:35

      @Guga,

      Attendons un peu avant de couronner Novak Djokovic roi de 2019. Qu’il finisse déjà 2018 en tête !!

      S’il gagne le Masters ou finit n°1, le Serbe sera le grand favori en Australie, tournoi qui lui réussit si bien (6 victoires, record avec Federer)

      Mais imaginons que Del Potro gagne à Londres, il aura peut être ce boost de confiance qui lui manqué contre le Djoker et Rafa en GC, en vue du prochain OA.

      Idem pour un « jeune », meme si Dimitrov n’a pas su transformer l’essai de sa victoire londonienne de 2017, pas plus que Goffin finalist et auteur d’une fin de saison canon (je me souviens de ce 1er set de très haut niveau de Tsonga à Lille malgré tout gagné par le Belge, en mode « wall »)

      Pour moi, le grand intéret de 2019 c’est le duel Djokovic / Nadal à Roland-Garros, on en est privés depuis 2015 !

      Devant d’autres sujets clés : la capacité de Federer à durer, celle de Murray et Wawrinka à revenir au top, de Cilic et Del Potro de gagner un 2e GC, et des (plus ou moins) jeunes espoirs à enfin se dépuceler en « majeur » ... sauf pour Kyrgios qui a encore fait des siennes en Chine (jamais 2 sans 3)


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 14:21

      @Axel_Borg

      C’est clair, wait and see ;)

      Pour Delpo c’est toujours le parametre physique qui determine le reste. 

      Ceci dit a l’US Open en finale, Delpo etait a 100% ou presque et ca n’a pas empeche Djoko de gagner pratiquement sans trembler (quelques balles de break dans le 2e set et c tout). 

      Pour moi, Delpo pourra regagner un GC si il ne croise pas la route du Serbe a 100% de ses moyens. Sinon il restera definitivement bloque a 1 seul GC. 

      Eh oui effectivement, le duel Djoko-Nadal en perspective du prochain Roland s’annonce allechant. Avec Thiem en juge de paix et premier outsider en cas de defaillance de l’un des deux ogres. 

      La question que je me pose perso, independamment de savoir qui sera en face, c’est de savoir si Nadal perdra un jour en finale a RG ou si il saura s’arreter avant de faire l’annee de trop.

      Rafa a encore une paire de RG dans la raquette, il peut porter son record a 12 ou 13 unites en somme. Mais est-ce que quelqu’un l’empechera d’y parvenir ? Le score de la finale de cette annee (a RG) est tres severe pour Thiem qui n’etait pas si loin que ca a bien y regarder... 

      Et pour conclure avec les jeunes, oh oui tu as raison pour Kyrgios. Perso je pense qu’il n’y arrivera jamais. Talent gache, tout comme son compatriote Tomic d’ailleurs. 

      Cote « espoirs », j’espere que Shapovalov, Khachanov, Tsitsipas, De Minaur, Rublev, Fritz, Tiafoe, Medvedev, Marterer, Norrie, Edmund et Chung franchiront enfin un cap, mentalement et physiquement. Je m’accroche a la superstition, y a un « neuf » dans 2019 lol ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 14:32

      @Guga,

      Oui Kyrgios c’est Tomic en pire, car encore plus doué.

      Pour Nadal, 2019 sera decisif à Roland, car si Nole arrive en confiance alors le duel vaudra le detour. On aura déjà quelques indices à Monte-Carlo, Rome et Madrid. Si le Serbe ne bat pas 1 voire 2 fois l’Espagnol en M1000, ce sera très dur au French.

      Thiem sera le 3e homme mais attention à Del Potro aussi encore une fois.

      Tu ne mets plus Goffin, Dimitrov, A. Zverv et Raonic dans tes listes d’espoirs ? Oubli de ta part ou tu n’y crois déjà plus pour ces 4 là ?


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 15:03

      @Axel_Borg

      Oui on aura des indices avant RG mais je me mefie toujours des tournois avant RG. La motivation n’est pas la meme quand on joue un 500 ou un 1000 par rapport a un GC. J’ai toujours en tete les defaites de Nadal face a Thiem sur terre-battue hors-RG, cinglantes parfois et pourtant des qu’on est Porte d’Auteuil, l’Autrichien n’existe quasiment pas face a Rafa... 

      Ni l’un ni l’autre pour les non-nominees que tu cites par rapport a mon precedent post. Zverev mis a part (que je n’ai pas cite parce qu’il est deja Top 10), les autres que ce soit Goffin, Dimitrov, Thiem ou Raonic, je ne les ai pas nommes parce que ce ne sont plus vraiment des espoirs. Goffin et Raonic auront 29 ans en 2019, Dimitrov 28, Thiem 26, Pouille 25... Plus vraiment des espoirs a mes yeux. Je m’arrete un peu comme le Maillot Blanc sur le Tour, apres 25 ans on ne peut plus parler d’espoirs. 

      Ceci dit j’espere que dans le lot y en a quelques uns qui pourront nous faire des 2e parties de carriere « wawrinkesque ». A savoir de bons joueurs jusqu’a 28-29 ans et puis BIM d’un coup, sans trop savoir pourquoi, le mec change de dimension et rentre directement dans la cour des grands. Ca, ca me plairait beaucoup ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 16:37

      @Guga,

      La difference avec Wawrinka c’est que Stanimal a gagné ses 3 finales de GC en battant un Big Three : Nadal 1 fois, Djokovic 2 fois, avec en plus d’autres victoires sur Nole et Federer sur la route de ses 3 titres majeurs !

      Si Dimitrov, Goffin ou Thiem devaient ouvrir leur palmarès en 2019 ou 2020, ils pourraient être compares au Vaudois, surtout s’ils battent des Big 3 dans leur tableau vainqueur.

      Sinon, on dira juste qu’ils ont profité de circonstances favorables, comme le Bulgare l’an passé à Cincinnati. 

      Pour les tournois de preparation sur terre battue, tu as raison mais je mets un bémol danas le cas de Djokovic car le Serbe est un vrai rival que Nadal craint meme sur ocre. Rafa ne peut pas se permettre de perdre contre Nole à Madrid ou Rome. Je ne dis pas qu’il a balance contre Thiem l’an passé à Rome et cette année à Madrid, mais l’impact n’est pas le meme. Le jeune Autrichien a battu 2 fois Nadal mais jamais il ne l’a bousculé à Roland, là où Djokovic avait plusieurs fois montré des choses.

      Résistance à l’ouragan en 2008, 1 set gagné en 2012 et 2014 en finale, 2 sets pris en 2013 et victoire à portée de fusil (4-2 au 5e set), avant le triomphe en 3 sets secs en 2015 ...

      Thiem, comme tous les autres, est très loin de cela, ou meme des 4 sets pris par Federer entre 2005 et 2011 en 5 matches Porte d’Auteuil contre le Taureau de Manacor.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 16:47

      @Axel_Borg

      Evidemment, difficile d’etre optimiste pour Thiem quand on voit ses resultats mediocres depuis RG... OK la terre-battue est sa surface de predilection, mais l’Autrichien devrait etre a minima abonne’ aux quarts de finale en Masters 1000 pour esperer reellement changer de dimension a moyen terme... On est loin du compte !

      Pour les autres, j’ai justement pris l’exemple de Wawrinka parce que c’est justement ce que j’attends (ou plutot « espere ») d’eux dans un avenir proche. Cette generation 1990, de Raonic a Shapovalov est en train de passer a cote de son sujet... Bientot les meilleurs espoirs nes en l’an 2000 vont commencer a pointer le bout de leur nez alors que les 1990’s n’ont toujours pas ouvert leur compteur en GC (chez les filles, Muguruza, Ostapenko et Osaka l’ont deja fait). 

      Enfin pour le duel en perspective entre Djoko et Nadal a RG 2019, il est evident que Nadal aura de quoi trembler. Quand on voit comme Djoko l’a accroche a Monte-Carlo cette annee alors qu’il etait encore loin de son niveau actuel... Ce n’est pas de tres bon augure pour Nadal. Mais bon, entre ces deux-la je te l’accorde il n’y jamais de match balance en general donc oui, Monte-Carlo, Madrid et Rome seront deja de bons indicateurs ! (On a le temps ceci dit). 

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 17:21

      @Guga,

      la difference entre WTA et ATP c’est que Serena Williams est seule pour défendre les 80s. Hingis manquait de puissance et a vite craqué sous la pression (cf RG 1999 contre Graf), quant à Venus Williams bien qu’excellente joueuse avec 5 Wimbledon au palmarès, elle ne valait pas sa soeur cadette.

      Hénin et Clijsters auraient pu jouer ce role de complement d’un Big Three feminine, mais ells ont pris leur retraite puis belle lurette. Reste Maria Sharapova, trop irrégulière malgré un butin de 5C.

      Chez les messieurs, certes aucun joueur né après le 1/1/1990 n’a gagné en GC. Mais si l’on regarde l’âge des vainqueurs hors Big Three depuis 2005 et l’émergence du duel Federer / Nadal, voice ce qu’on a

      - Safin 24 ans à l’OA 2005 (2e titre en GC de plus)

      - Del Potro 21 ans à l’US Open 2009

      - Murray 25 ans à l’US Open 2012

      - Wawrinka 28 ans à l’OA 2014

      - Cilic 26 ans l’US Open 2014

      Donc exception faite de l’Argentin qui est pour moi bien au-dessus de Murray, Wawrinka et Cilic, tous les autres avaient entre 24 et 28 ans, voire meme au moins 25 ans puisque Safin avait déjà gagné 1 majeur devant Pistol Pete à l’US Open 2000 !

      Donc Nishikori, Raonic, Dimitrov, Goffin et Thiem sont en retard sur les temps de passage de Murray et Cilic, et pour certains sur ceux de Wawrinka ce qui devient plus ennuyeux encore.

      Il reste très peu de temps à Pouille, Kyrgios et Edmund, un peu plus à Coric, A. Zverev, Shapovalov, Tiafoe et Chung avant la generation 2000 avec FAA, autre Canadien prodige.

      Pour moi le probleme n’est pas tant le niveau des 90s mais celui du Big Three. Ils sont 3, Federer n’est pas tout seul, et en plus ils se complètent. Quand Djokovic se crame mentalement et physiquement, cela correspond parfaitement au come-back retentissant du Fedal en 2017 et début 2018 !!

      La seule période où il y avait la place avec le Big Three hors du coup (Federer blesse, Djokovic en burn-out et Nadal tout juste de retour de blessure), c’était le deuxième semestre 2016 : Murray a gagné 3 des 4 grands titres en jeu (Wimbledon, JO de Rio et Masters Cup) et Wawrinka le 4e (US Open).

      Si Raonic avait battu Murray à Melbourne en demie de l’OA 2016, peut-etre aurait-il plus de force mentale contre l’Ecossais six mois plus tard en finale de Wimby. Et il serait le pionnier de ces 90s ... On ne le saura jamais !


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 17:32

      @Axel_Borg

      Ah oui j’ai oublie de citer Coric chez les jeunes plus tot... Bien vu Axel !

      Pour le reste 100% d’accord... Raonic paraissait en effet etre le mieux arme pour ouvrir la voie aux 1990’s mais ses echecs repetes face aux BIG ont fini par le decourager.

      En parlant de lui, quand je le vois evoluer ces derniers temps, il me donne l’impression d’avoir mis ses ambitions entre parentheses. Il attend sagement la retraite des BIG pour remettre les bouchees doubles a l’entrainement comme il le faisait il y a 2-3 ans de ca.

      En attendant le calcul n’est pas forcement mauvais, il garde un niveau de jeu moyen qui lui permet de rester Top 50 et surtout il s’economise physiquement, ce qui sur le long terme lui sera probablement tres utile.

      Et en attendant ce sont tous ses collegues de la generation 90 qui continuent de se casser les dents sur le trio Fedalic ;)

    • Axel_Borg Axel_Borg 10 octobre 2018 17:40

      @Guga,

      Raonic pour moi n’est qu’un Roddick amélioré mais reste trop limité je trouve, trop profil « gros serveur ».

      Nishikori et Goffin ont un jeu plus varié mais manquent de puissance ...

      Thiem, franchement, je me demande s’il va vraiment faire qqch en dehors de la terre battue meme s’il a été en 1/4 du dernier US Open.

      Restent les deux plus talentueux avec Shavopalov et Coric, en l’occurrence Kyrgios et Zverev selon moi. Le cas de Nick est simple : soit il se ressaisit et se met à l’entraînement et au tennis sérieusement, soit il change de métier ...

      Quant à l’Allemand, il dégouline de classe mais blocage mental comme le jeune Federer entre 2000 et Roland-Garros 2003. Jusqu’à quand ??

      Coric me semble sur la bonne voie en terme de progression, et en plus il cotoie un top 5 comme Marin Cilic en Coupe Davis ce qui ne peut que lui faire du bien en terme d’exemple.

      Shapovalov, lui, est encore très jeune mais il y a des promesses, tout comme Tsitsipas la sensation de Barcelone et surtout de Toronto.

      On avait oublié le Grec pardi !

      Quant à Cecchinato, il a déjà 26 ans, ce sera le Verkerk des années 2010 car je vois mal l’Italien refaire le coup l’an prochain à Paris. Revenir en 1/8e serait déjà une belle confirmation, car Goffin ne sera pas blesse chaque année et Djokovic ne ratera pas 50 balles de break non plus.

      Des retrouvailles à Shanghai entre l’Italien et le Serbe seraient sympas, et j’ai peur pour Cecchinato que Nole lui montre que Roland n’était qu’un accident, une sorte de parenthèse enchantée dans leurs H2H ! 


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 12 octobre 2018 12:03

      @Axel_Borg

      Oui Raonic c’est la meme filiere que Roddick et Roddick a qd meme gagne un US Open et fait plusieurs finales a Wimbledon. Mais j’ai vraiment l’impression que le Canadien en a eu marre de se casser les dents sur le BIG 4 et qu’il attend maintenant sagement la retraite des ogres pour remettre le couvert a l’entrainement. Apres, je sais bien que Raonic ne sera jamais le patron du tennis mondial, mais il a quand meme le potentiel pour gagner un ou deux GC. Voila tout ;)

      Thiem est un mystere pour moi... il gagnera RG tot ou tard mais plutot tard que tot je dirai au vu de ses dernieres sorties franchement indignes d’un Top 10 estampille futur vainqueur de GC en puissance depuis quelques annees deja. Bref, l’Autrichien est tres tres decevant au meme titre que son faux-jumeau bulgare Dimitrov.

      Pour Zverev ce n’est selon moi qu’une question de temps. Sa regularite en Masters 1000 est tellement paradoxale par rapport a son inconstance chronique en GC. Pour moi, c’est juste la pression des GC qui l’ecrase a chaque fois. Les Masters 1000 sont moins prestigieux donc il se met moins de pression en M1000 qu’en GC. Je ne vois pas vraiment d’autres explications. 

      Sinon oui, chez les jeunes, y en a un paquet avec un potentiel interessant. Les plus interessants etant : Zverev evidemment mais aussi Shapo, Tsitsi, Khachanov, Coric et Chung avec un 2e wagon en embuscade dans lequel je mets Rublev, Medvedev, Norrie, Edmund, De Minaur, Fritz et Tiafoe. Mais force est de constater que tous ses mecs manquent cruellement de maturite et des qu’il sorte une ou deux grosses perfs, ils mettent ensuite des semaines voire des mois a recidiver... 

      Enfin pour en revenir a Shanghai, comme pressenti Cecchinato a sombre face a Djoko, tout comme Anderson qui s’est ecroule apres la perte du premier set au tie-break. Sauf enorme surprise, je ne vois desormais pas comment le titre et les 1000 points qui vont avec pourraient encore echapper au Serbe. La place de N.1 mondial en fin de saison semble desormais quasi acquise pour lui. 


    • Axel_Borg Axel_Borg 12 octobre 2018 13:47

      @Guga,

      Oui attention quand meme à Zverev pour Djokovic mais bon le Serbe semble quand meme difficile à batter.

      Pour les jeunes, c’est exactement ça ... Un coup d’éclat puis hibernation pendant des semaines voire des mois.

      Thiem à Roland-Garros, pas si certain car s’il ne progresse pas, il ne sera jamais top 4 et donc toujours confronté à de très gros pois(s)ons dès les 1/8 ou les 1/4 à Paris. Et cela réduira ses chances de gagner le French.

      Mais de toute façon pour l ’Autrichien, tant que NAdal et Djokovic sont là à leur niveau, il ne peut pas espérer mieux que demie (ou finale si tableau favorable avec les 2 monstres dans la meme moitié).

      Je pense que c’est trop tard pour Nishikori et Dimitrov sauf miracle, meme si le Bulgare est tombé 2 fois sur Wawrinka au 1er tour ce qui noircit son bilan en GC 2018.
      Pour Thiem je viens de m’expliquer, hors Paris à moyen terme cela me semble aussi très difficile.

      Goffin a du talent mais trop fragile physiquement. Kyrgios n’a pas le mental d’un champion. Pour ces 5 là sauf Thiem à RG, un destin à la Berdych, Tsonga, Soderling, Davydenko, Nalbandian ou Ferrer : places mais jamais gagnants en GC.

      Tsitsipas doit confirmer sa perf’ de Toronto, Rublev et Medvedev sont encore un peu tendres, idem pour Edmund et Chung malgré leur dernier carré à l’OA. Pouille est un français, tout est dit, pas l’envie d’aller se battre pour autre chose que la Coupe Davis. Tiafoe ne me semble pas assez fort pour mettre fin à la disette du tennis US qui dure depuis Andy Roddick (US Open 2003). FAA est trop fragile avec des problèmes physiques comparables à Sampras, mais sans a priori le meme mental d’acier de Pistol Pete.

      Restent A. Zverev, De Minaur, Coric et Shapovalov. Je verrai bien ces 4 là y arriver, dans l’ordre l’Allemand puis le Croate, le Canadien et enfin l’Australien.

      Et entre temps, je pense que Del Potro en accrochera un 2e, pas Cilic qui a laissé passer sa chance à mon avis dans ses 2 finales perdues contre Fed Ex. Pour Murray et Wawrinka, retour possible en théorie mais je pense qu’ils ne regagneront pas en GC, par contre on les reverra dans les derniers carrés.

      Et bien entendu Nadal et Djokovic vont se tailler la part du lion avec Del Potro en embuscade pour 2019-2020. Federer, lui, ne gagnera pas un 21e GC je le crains, peut etre encore 1 ou 2 Masters 1000.

      Le Serbe peut gagner partout, Rafa aussi mais il ne sera favori qu’à Paris, car Nole sera légèrement au-dessus à Melbourne et Wimbledon, et légèrement au-dessus à New York.

      Sans parler de la Masters Cup où la retraite de Federer ouvrira un boulevard à Djokovic, car je ne vois pas pointer de grand joueur d’indoor derrière, malgré le putsch Dimitrov / Goffin de 2017 sur le tournoi des maîtres.


    • Axel_Borg Axel_Borg 12 octobre 2018 13:52

      @Guga,

      J’oubliais sur Raonic. je n’y crois plus pour lui non plus. Mais si tu as raison quelle drôle de façon de gérer sa carriere ! C’est au contraire en se frottant au Big 3 et en les affrontant qu’il va progresser, pas en multipliant les défaites au 3e tour ou 1/8 de GC contre des tops 15-20.


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 octobre 2018 15:06
    @Axel

    25 ans ou moins pour le Maillot Blanc sur le Tour de France, mea culpa !!! 

    Donc Poupouille aura encore droit a l’etiquette « espoirs » jusqu’en 2020 allez ;)


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 12 octobre 2018 17:21

    @Axel


    Clair que dans la position actuelle, on aurait envie de dire que 2019 se repartira de la sorte :

    AO : Djoko

    RG : Nadal

    Wim : Djoko

    USO : Djoko ou Nadal

    Masters : Djoko

    Franchement pas tres allechant comme scenario je t’avoue...

    • Axel_Borg Axel_Borg 13 octobre 2018 10:50

      @Guga,


      Si au moins il y a des grands matches ce sera déjà, mais en finale de GC c pain sec et eau depuis l’OA 2017 avec ces 5 sets sublimes entre Federer et Nadal.

      2019 semble tout tracé, à moins que Federer ne se remette en mode phénix le temps d’un tournoi, que Del Potro ne franchisse le dernier palier et que les jeunes chrysalides ne deviennent enfin de beaux papillons.

      Ce qui est dingue c’st que si Nole gagne à Melbourne, il sera à nouveau en position de refaire un Djoko Slam à Paris en juin prochain. Quand on voit là où il en était au dernier Roland, c’est juste fou de se dire qu’il a déjà fait 50 % du chemin ... Voyons déjà ce qu’il réalise sur Shanghai, Bercy et le Masters.

  • Axel_Borg Axel_Borg 15 octobre 2018 11:59

    @Guga,

    Je ne sais pas si tu me liras car l’échange commence à s’étirer et à durer ...

    Djokovic vainqueur à Shanghai, la routine donc. Le voilà tout près de Nadal à la Race comme au classement technique ATP. Sauf cataclysme il sera n°1 mondial en fin de saison 2018, et abordera l’Open d’Australie 2019 au zenith de sa confiance ...

    Federer, lui, a encore calé avant une finale et pour la 2e fois de l’année contre Borna Coric après Halle (le jeune Croate déjà passé près de battre le Suisse en demie à Indian Wells).

    Del Potro, enfin, rechute avec une blessure qui le prive de sa première Masters Cup depuis 2019. Tant mieux pour Nishikori et Isner, poursuivants immédiats des top 8.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 15 octobre 2018 12:18

      @Axel_Borg

      T’inquietes Axel, en general je reviens toujours sur le lieu du crime ;)


      Oui, le TGV Djoko est plus que jamais (re)lance. Le trone est pour lui sauf si Nadal gagne Bercy et se hisse en finale du Masters... Ce dont je doute fortement...

      Quant a Federer, je m’attendais a cette enieme sortie de piste. Dans tous les cas, c’est presque un mal pour un bien, car meme si RF avait battu Coric, le Suisse aurait pris deux petits sets comme le Croate face au Djoker en finale. Sachant que le H2H entre le Balois et le Belgradois est deja a l’avantage du Serbe, c’est pas forcement plus mal que Papy Roger ait perdu en demie... Avec le forfait de Del Potro, Federer devrait pouvoir remporter son 99e titre chez lui a Bale. La 100e attendra 2019 car je ne vois vraiment pas le Suisse s’imposer au Masters (ce sera pour Djoko). 

      Sinon pour Del Potro, c’est vraiment l’homme de cristal, l’homme de verre... Aussi talentueux que fragile helas. On ne le reverra pas avant l’Open d’Australie et le temps qu’il retrouve une condition physique correcte, l’Argentin ne sera pas aussi competitif qu’il a pu l’etre cette annee avant la mi voire la fin 2019. Ca ouvre encore plus la route a Djokovic avec un outsider de taille en moins sur sa route pour la saison prochaine. En tout cas c’est bien dommage pour Delpo qui va encore une fois rater le Masters. Ce mec est maudit, c’est fou. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 15 octobre 2018 13:09

      @Guga,

      Oui d’un point de vue H2H contre Nole, c’était mieux en effet pour Fed de perdre contre Coric. Mais d’un point de vue confiance, on a vu mieux. Le problem est surtout que le Suisse semble ne pas pouvoir récupérer de matches en 3 sets dans le cas du format 2 sets gagnants. A 37 ans, rien d’infâmant mais du coup en effet pour le Masters c’est la voie royale pour Fed. A lui de nous contredire en gagnant chez lui à Bâle.

      Pour Del Potro, oui en effet cela enlève l’un des principaux challengers de Djokovic pour 2019, vu qu’aucune garantie du vrai retour au top niveau de Murray et Wawrinka non plus.
      Restent Nadal et un Federer qui rassure de moins en moins, Cilic trop irrégulier, Anderson que je ne vois pas franchir l’ultime palier, et tous ces (faux) jeunes qui tardent à percer ...

      Bref une autoroute pour le Serbe, a minima pour Masters et OA d’ici fin janvier. Pour la saison de terre battue, c’est bien trop loin !


  • Axel_Borg Axel_Borg 15 octobre 2018 11:59

    Del Potro, enfin, rechute avec une blessure qui le prive de sa première Masters Cup depuis 2013 (erratum).


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 15 octobre 2018 12:19

      @Axel_Borg

      Oui voila, je viens de le dire aussi dans mon precedent post... Quel dommage pour lui. Rarement vu un sportif aussi poissard que lui (toutes disciplines confondues). 

    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 15 octobre 2018 14:21

      @Axel_Borg


      C’est loin et en meme temps la releve parait elle-aussi tellement loin qu’on a vraiment du mal a imaginer autre chose qu’une Djokorazzia pour 2019.

      Comme je disais a des amis hier, faut esperer que Wawrinka ne tape pas trop dans les chocolats a Noel car il est (pratiquement) le seul a avoir le mode d’emploi anti-djoker dans sa besace. 

      En attendant, pour en revenir a la fin de saison a venir, j’aimerai bien que Federer gagne son 500 a Bale et que dans la foulee Nadal fasse main-basse sur Bercy pour preserver un minimum de suspense dans la perspective du Masters qui devrait logiquement revenir a Djokovic. 

      Un mot sur Coric qui (malgre le score assez severe) a quand meme tout donne pour essayer de destabiliser Djokovic hier. Contre Djoko ca ne passe pas certes, en revanche dans l’optique de la Coupe Davis, les Bleus de Noah ont bien du souci a se faire car la paire Cilic-Coric sera extremement difficile a battre...

    • Axel_Borg Axel_Borg 15 octobre 2018 15:42

      @Guga,

      Mdr pour les chocolats de Wawrinka, en effet lui seul (avec de très grands Nadal et Federer) a le mode d’emploi de l’antidote au Djokovic Terminator que l’on revoit depuis Cincinnati.

      Je vois bien Federer gagner à Bâle sauf si le Djoker vient braconner sur ses terres. Pour ce qui est de Nadal à Bercy, cela me semble difficile de mettre la victoire en objectif à Paris pour lui. Il n’y est jamais parvenu dans ses meilleures années, l’indoor étant son talon d’Achille.

      La seule chose que Rafa puisse espérer c’est un accident de Nole à Bercy, sorti par un joueur jouant le feu, et qu’il soit dominé par des top 8 en forme au Masters, afin de lui reprendre des points pour rester n°1. Mais je n’y crois pas trop ... Pour moi à 95 % c’est plié pour Djoko.

      Oui pour France / Croatie meme sur terre battue, gare à cette paire Cilic / Coric, meme si le premier nommé fait une fin de saison beaucoup moins bonne que le second, en pleine bourre.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 09:48

      @Axel_Borg

      Je pense que Djokovic ira grapiller des points a Vienne plutot qu’a Bale. Attention quand meme a ne pas se griller pour ND... Tout Djokovic qu’il est, l’enchainement Vienne-Bercy-Masters ne sera pas si evident que cela physiquement parlant... 

      Perso je ne vois pas Djoko faire de Bercy une priorite. Il aura plus a coeur de gagner le Masters que Bercy. A Bercy, je le vois bien passer un ou deux tours histoire de prendre quelques precieux points, puis perdre a la surprise generale en quart ou en demie (comme il l’a souvent fait a Bercy, notamment face a Llodra y a quelques annees). 

      Sinon pour la Coupe Davis, je pense que Noah, pour sa derniere en tant que capitaine, se prend pour le chaman qui va mettre fin a la malediction des finales perdues (1933, 1982, 1999, 2002, 2014) sur terre-battue par les Bleus. Un choix risque. Perso je suis de ceux qui pensent qu’il vaut mieux choisir la surface en fonction des qualites de nos joueurs plutot qu’en misant sur les eventuelles faiblesses des adversaires. 

      Cilic a quand meme ete en quart de finale a Roland cette annee, il a gagne deux titres sur terre l’an dernier... Aucun Francais ne presente un tel bilan sur terre-battue sur les 5 dernieres annees... Quant a Coric, il a gagne le premier titre de sa carriere sur terre-battue, la surface ne lui pose pas pluss de probleme que ca en general. En somme, le choix de la terre-battue pour soit disant gener les Croates ne me parait pas si evident que ca...

      Apres, reste le parametre chance dont Noah beneficie souvent (a l’instar de Deschamps). Donc evidemment si l’un des deux leaders Croates se blessent, si la Croate devait jouer avec Dodig ou Karlovic en simple, ca simplifierait grandement la tache des Tricolores. Dans le cas inverse en revanche (si le tandem Cilic-Coric est a 100% en gros), je pense que ce sera tres tres tres complique de gagner pour Paipaire, Poupouille, Gagasquet and co... 

      Pour moi le seul vrai joueur de terre-battue dont dispose la France c’est Monfils. Mais ses performances n’incitent pas a l’optimisme. Par contre, Gilles Simon realise une assez bonne deuxieme partie de saison et il dispose de H2H positif aussi bien sur Coric (2-0) que sur Cilic (6-1) mais pas sur terre-battue... Bref, pour toutes ses raisons je pense que le choix de la terre-battue est plus un peche d’orgueil de la part de Captian Yannick qu’un reel choix tactique. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 10:03

      @Guga,

      Maintenant qu’il a gagné à Shanghai, je ne vois pas l’intérêt pour Djokovic d’aller à Vienne ou Bâle. Il ferait mieux de bien figurer à Paris Bercy avant d’enchaîner sur la Masters Cup à Londres.

      Pour la Coupe Davis, la terre battue n’est en effet pas, Monfils excepté, la tasse de thé des Français. Noah a cependant eu peur d’une surface rapide où Cilic et Coric excellent tous les deux.

      De toute façon, les Croates sont largement favoris surtout si Cilic retrouve un peu la forme d’ici là. Car Tsonga out, Monfils out, Gasquet pas dans le coup, il ne reste pas grand monde en simple : Pouille, Simon, Paire, Chardy ... Tous des joueurs de qualité mais aucune garantie de points contre Cilic et Coric, que ce soit sur ocre ou sur moquette d’ailleurs.

      Le seul point assure me semble celui du double avec Mahut / Herbert ou Mahut / Benneteau, mais si Cilic joue à son niveau j’ai bien peur que la France se prenne un 4-1 du côté de Lille ...

      De toute façon on en revient toujours au meme probleme, la France ne gagne que contre des seconds couteaux depuis 2 ans. La finale contre la Belgique l’a rappelé l’an passé, Goffin a ramené 2 points en jouant un niveau top 5 sans que personne ne puisse rien faire contre lui. Si nos voisins belges avaient eu un 2e joueur meilleur que Darcis en simple, nous n’aurions jamais gagné. Tant mieux pour les Bleus ...

      Mais depuis 15 ans, elle a toujours (ou presque) perdu contre les stars du tennis, Federer, Safin, Djokovic, Nadal, Berdych, Cilic, Murray et consorts ...

      Reste un atout mental côté français, l’amour de cette Coupe Davis 1.0 avant la formule 2.0 déjà bien critique par Zverev, Federer et Djokovic.

      Si Pouille et Paire sont transcendés par l’évènement, why not ? Mais j’ai bien peur que cela ne suffise pas.


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 10:40

      @Axel_Borg

      Oui je suis d’accord avec toi, je ne vois pas l’interet pour Djoko d’aller encore a Vienne ou a Bale. En gagnant Shanghai il a mis un maximum de pression sur Nadal qui aura bien du mal a gagner Bercy pour sa reprise...

      Sinon pour la Coupe Davis, je reste persuade que le dur aurait ete un meilleur choix. Les Croates ont toujours en travers de la gorge cette defaite a domicile contre l’Argentine de Del Potro ou Cilic etait passe a un petit set d’offrir le point decisif aux Croates. Cette defaite leur donnera certainement un supplement de motivation. Sans parler du parallele avec la finale de la Coupe du Monde de foot ! 

      Un mot sinon sur Ugo Humbert, le jeune gaucher natif de Metz (ma ville), il a battu P2H le w-e dernier dans le Tyrol italien lors d’une finale « Alsace vs Lorraine » et rentre pour la 1ere fois de sa carriere dans le Top 100. Apres son US Open encourageant, Humbert pointe desormais en 9e position a la Race to Milan (le Masters NextGen des moins de 22 ans). Ce serait sympa de le voir a Milan le mois prochain, sa progression est interessante en tout cas. C’est p-e lui finalement le mieux place pour incarner la releve chez les jeunes Francais (devant Quentin Halys, Mathias Bourgue ou encore Corentin Moutet). 

    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 11:19

      @Guga,

      Oui je vois vraiment mal comment le trône peut échapper à Nole désormais, il faudrait un sacré concours de circonstances. Gagner à Vienne ou à Bâle ne lui apportera rien, à part fatigue et risque de blessures ... Tandis qu’à Bercy en plus de bien preparer le Masters, il pourra égaler le record de Nadal de 33 Masters 1000.

      Pour Ugo Humbert, oui ce serait sympa qu’il rejoigne les autres U21 à Milan et c’est possible car Zverev va snober le Next Gen pour le vrai Masters comme en 2017, il y aura donc Shapovalov, De Minaur, Tiafoe, Rublev, Fritz et Tsitsipas dans les 1ers qualifies. Pourquoi pas pour le jeune Français après son bel US Open ?


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 12:21

      @Axel_Borg

      Exact. Mais bon je ne vois pas Nole faire le forcing pour Bercy. De toute facon le record des Masters 1000 lui est promis pour l’annee prochaine. Finir l’annee N.1 mondial avec en poche Wimbledon, l’US Open, le Golden Masters et eventuellement la Masters Cup serait une sorte d’apotheose pour le Djoker. 

      Quant a Ugo Humbert, oui il est pas loin mais il n’y a que 7 joueurs qui se qualifient par le biais du classement. Donc si on enleve Zverev, Humbert serait 8e dans la liste mais c’est le meilleur italien qui prendra sa place comme Quinzi avait chipe la place de Tiafoe l’annee derniere. Je trouve d’ailleurs cette « regle » absurde...

      Mais bon, vu ses resultats du moment, je vois bien notre brave Guy Forget filer une wild-card a Ugo Humbert pour Bercy. Il suffirait alors que le Messin passe un ou deux tours pour passer devant Rublev et Munar. A voir ;)





    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 13:23

      @Guga,

      Pour la WC à Humbert, ce serait la moindre des choses de la part de Forget. Il fait 2e tour à l’USO en perdant contre Wawrinka (ancien n°3 mondial), soit presque aussi bien que la plupart des Frenchies chevronnés sur l’ensemble de leur bilan GC 2018.

      Et sachant que Bercy est souvent une cimetière des elephants du fait de l’effet « fin de saison », avec un bon tirage il pourrait passer 1 ou 2 tours et donc s’ouvrir les portes de Milan !


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 12:27

    et sinon je te confirme que le Masters NextGen est un tournoi U22 et pas U21 puisque Zverev a deja 21 ans. Je trouve d’ailleurs que l’allemand ferait bien d y aller cette annee. C’est la derniere annee ou il peut y participer. Pour le palmares de l’epreuve et son palmares a lui, ce serait bien qu il le gagne une fois. De toute facon il ne gagnera pas le Masters « des grands »... Mais bon, money is money, je pense qu’il ira forcement a Londres. Perso a sa place je ferai les deux. J’essaierai de gagner a Milan et ensuite j irai a Londres en mode touriste pour prendre les 3 cheques du 1er tour avant les vacances loool ;)



    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 13:18

      @Guga,

      Oui U22 pardon mais en fait c U21 au 1er janvier de l’année où est organise ce Next Gen, d’où l’admission des joueurs né en 1997 ...

      C quoi cette règle du qualifié italien par défaut ?

      Sur le cadet des Zverev, il a raison de zapper Milan, je ne pense pas qu’il fasse ça par suffisnace ou arrogance, mais le Masters est le 5e tournoi le plus relevé de la saison ATP, c’est justement en se coltinant du top 8 qu’il va progresser dans sa quête d’un GC ...

      L’Allemand aura 22 ans l’an prochain, s’il pousse le mimétisme avec Federer, alors il gagnera son premier majeur en 2019 ... Mais où ? A Roland, face à Nadal et Djokovic, je n’y crois pas trop ...

      Wimbledon me semble le moins facile pour lui, restent l’OA et l’USO. Melbourne me semble encore un peu premature, why not New York City then ? A voir ...

      En tout cas, à lui de progresser avec plusieurs derniers carrés et si possible une finale à défaut de soulever une coupe de tournoi majeur ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 14:46

      @Axel_Borg

      C’est une regle a la c.. Un passe-droit accorde pour un Italien vu que le tournoi se deroule a Milan. C’est anti-sportif au possible... C’est comme si Kyle Edmund etait qualifie d’office au Masters sous-pretexte qu’il est le meilleur Britannique. Une absurdite sans nom. 

      Pour Zverev oui et non... Quand on voit son non-match en demie l’autre jour contre Djokovic. Pour l’heure il lui manque la rage de vaincre a ce garcon. Se mettre dans le rouge, tirer sur la corde a l’entrainement, hair la defaite... 

      Avant qu’il s’impose en GC, il faudra d’abord qu’il commence par pereniser de maniere constante sa place dans le dernier carre des Majeurs. On en est encore loin. Paradoxalement c’est la ou on l’attendait le moins (a Roland) qu’il a ete le plus loin en GC (1/4) pour l’heure. 

      A vrai dire, j’ai vraiment du mal a cerner le probleme chez lui. Comme dit plus haut, a part un manque cruel d’abnegation, je ne vois pas. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 15:18

      @Guga,

      Ah je craignais que tu me répondes cela pour le U22 Next Gen ... Sans doute une demande de Milan pour assurer un minimum de billetterie.

      Sur Zverev, je lui souhaite d’avoir le meme genre de déclic que Federer, en effet se trouver ridicule après des matches bidon (Roland 2003 contre Horna) voire des raquettes cassées (Hambourg 2001 contre Squillari) ...

      Il a bénéficié du nettoyage de tableau par Thiem dans chacun des 2 masters 1000 qu’il a gagné, Nadal ayant été sorti en 2017 à Rome puis en 2018 à Madrid par l’Autrichien.

      Et s’il a gagné au Foro Italico contre Djokovic, c’était le fantôme de Nole. Car le vrai Nole a éparpillé l’Allemand façon puzzle à Shanghai ...

      Pour moi, il a deux problèmes à résoudre, bosser plus dur à l’entraînement et se rapprocher des standards du Big Three, et travailler mentalement, ne pas sombrer quand on perd le 1er ou le 2e set en GC. Apprendre à ne pas paniquer.

      Plus facile à dire qu’à faire ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 16 octobre 2018 16:04

      @Axel_Borg

      Oui, l’an dernier deja le Masters Next Gen avait octroye une wild-card (apres qualifs) a Gianluigi Quinzi (qui a gagne Wimbledon juniors contre Chung y a de ca 4-5 ans je crois). J’etais content pour Quinzi mais en meme temps force est de constater que ce passe-droit reserve a un Italien n’a aucune logique sportive. Si encore le Masters NextGen se deroulait chaque annee dans un autre pays... mais la ce n’est pas le cas. Enfin bref, si Ugo Humbert n’y va pas cette annee, il aura encore une cartouche a jouer l’annee prochaine. Sinon, celui que j’aimerai voir gagner c’est Shapovalov. Mais je pense que c’est Tsitsipas qui va le gagner cette annee. 

      Exact pour Zverev en Masters 1000. Thiem devrait lui aussi ouvrir son compteur dans cette categorie. A Monte-Carlo, Madrid ou Rome, ce serait bien pour lancer enfin sa carriere de « top-player ». En fait j’ai un peu l’impression que tous ces jeunes (et moins jeunes) sont dans la meme position que celle que j’evoquais l’autre jour pour Milos Raonic. On a vraiment l’impression que les mecs se disent « bon, Federer, Nadal et Djoko viennent d’une autre planete... J’ai pas envie de faire les efforts qu’ils font alors on va attendre tranquillement que le trio Fedalic prenne sa retraite et on se mettra vraiment a fond une fois que ces trois-la ne seront plus la ». Desesperant... 

    • Axel_Borg Axel_Borg 16 octobre 2018 16:30

      @Guga,

      En tout cas le laureat du Next Gen 2017, Chung, n’a pas fait grand chose depuis à part un beau parcours à Melbourne, mais face au fantôme de Nole encore une fois en 1/8e et ensuite contre Tennys Sandgren en 1/4. Bref comme Cecchinato à Paris, un faux exploit pour le Coréen.

      Si tu as raison, c’est bien triste de voir que cette ribambelle de joueurs nés dans les 90s attendrait la retraite du Fedalic ... Car comme je le disais plus haut sur Raonic, c’est en jouant de grosses bastons contre le Big Three qu’on progresse ...

      Exemple ? Stan Wawrinka en 2013 battu 2 fois par Djokovic à Melbourne et New York, avant le déclic de l’OA 2014, complete par RG 2015 (son chef d’oeuvre) et ensuite l’US Open 2016.

      Idem pour JDMP en 2009 contre Federer, il se fait littéralement désosser à Melbourne (6-0 dans le 2e et 3e set après un 6-3 au 1er) e quart, joue 5 sets mais perd face au Bâlois à Roland Garros en demie, joue 5 sets mais bat le Suisse à New York en finale .. Donc chaque fois plus de pression car niveau de plus en plus élevé dans le tournoi, et à chaque fois une vraie progression ...

      Idem encore pour Murray meme s’il a subi plus de défaites que le Vaudois et l’Argentin.

      Pour Thiem, oui à lui de gagner un Masters 1000 en 2019 sur terre battue face à Nadal et Djokovic, plutôt que de servir de lièvre pour Zverev !


  • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 17 octobre 2018 11:35

    Salut Axel ;)


    Disons que Chung avait continue sur sa lancee du Masters Next Gen en Australie ou il avait quand meme sorti les frangins Zverev, Medvedev, la surprise Sandgren et le phantome de Djokovic avant de buter sur Federer. Ca reste honnete. Ensuite par contre, difficile de comprendre pkoi il n’a pas continue de la sorte a partir du 2e trimestre... Je m’attendais a le voir plus regulierement dans le dernier carre en Masters 1000. On l’a un peu trop vite estampille « nouveau Djoko » selon moi... C’est plutot un nouveau Nishikori qu’un nouveau BIG a mon sens Chung. Il est regulier au fond de court mais ne possede que peu de coups d’attaque tranchants. Amha, on l’a vu trop beau trop vite ce mec...

    Pour la confrontation NextGent vs BIG4 & Co. je suis 100% d’accord avec toi. On apprend pluss (en theorie) d’une defaite que d’une victoire. Mais force est de constater que pour l’instant les jeunes n’apprennent que tres peu de leurs defaites, si meritantes soient-elles parfois. Apres son combat de 4h contre Nadal en Australie en 2017, je m’etais dit « c’est bon, Dimitrov va changer de dimension ! », il y est parvenu en terme de palmares grace a un concours de circonstances favorables OK mais pas dans le jeu et visiblement pas non plus dans la tete. Ensuite je me suis dit la meme chose avec Thiem, puis avec Khachanov... Mais force est de constater que ces garcons ont encore tous beaucoup de boulot a faire dans l’implication qu’ils donnent a leurs carrieres respectives. 

    Les exemples de Del Potro et surtout de Wawrinka que tu cites sont d’ailleurs tres pertinent a ce sujet. Ce n’est pas la premiere fois qu’on le dit mais la metamorphose de Wawrinka a l’aube de ses trente piges devrait etre une enorme source d’inspiration pour tout un tas de joueurs nes dans les annees 1990. Le Vaudois a prouve qu’on pouvait longtemps etre dans la categorie des « bons joueurs a qui il manque un petit truc » (la categorie des Francais en somme) avant de basculer de pleins pieds dans celles des veritables « top-players » ! A l’inverse, quand on voit ce que Lucas Pouille produit cette annee en terme de jeu, c’est quand meme l’exemple meme d’une regression flagrante... L’exemple oppose de Wawrinka il y a 4-5 en termes de trajectoires en somme. 

    • Axel_Borg Axel_Borg 17 octobre 2018 16:05

      @Guga,

      Wawrinka est un cas extreme, en 2010-2011 il n’a pas hésité à lourder sa femme (tout juste mere de leur bébé) pour se « stakhanoviser » et enfin rivaliser avec le Big Four en 2013 avant de « conclure » à partir de 2014.

      Del Potro, lui, gagne l’US Open 2009 peu avant ses 21 ans, et finalement va sans doute finir avec moins de titres que Stanimal, la faute à ses maudites blessures (une pensée pour Soderling aussi, qui était allé bien plus loin que la plupart des 90s)

      Pour Chung, je me souviens qu’il avait reçu un hommage de Djokovic après l’avoir scalpé à Melbourne. Peut-être le Coréen a-t-il pris le melon, je n’en sais rien, toujours est-il qu’il n’a jamais confirmé.

      Pour Dimitrov vs Nadal en 2017, oui c’est vraiment l’exemple typique de la défaite palier, comme le Raonic vs Murray de 2016 toujours à Melbourne ...

      Ce qui est flippant c’est que leurs premiers coups d’éclat commencent à dater, exemple Goffin lucky loser en 2012 à Roland, cela fait bientôt 7 ans ! Il est urgent pour ces joueurs là de transformer l’essai, car meme si le tennis fait désormais la part belle aux trentenaires, beaucoup vont se retrouver sur le carreau. Il n’y aura pas de place pour tout le monde, meme en supposant 3 ou 4 années de transition comme en 2001-2002-2003 entre la fin de l’hégémonie Sampras/Agassi et le début de l’ère Federer.

      A eux de se souvenir de Michael Jordan sur les bases d’entraînement : si vous perdez de vue les bases, alors tout ce que vous aurez appris, c’est une bonne manière de mal vous entraîner et à mal jouer au basket.

      Peut-être une partie du probleme ? Manque de quantité mais peut-être aussi de qualité tout simplement ? Manque de travail psychologique et mental ?

      Djokovic a beaucoup bossé sur l’aspect gluten mais aussi mental en 2010 avant d’exploser en 2011. Malgré son énorme potentiel, le Serbe a bossé comme un damné pour rattraper le Fedal puis le dépasser ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 19 octobre 2018 10:29

      @Axel_Borg

      Pas sur que Wawrinka ait lache la mere de sa fille pour se stakhanoviser... Une chose est neanmoins certaine, il a eu ce fameux declic que beaucoup espere mais ne parvienne jamais a trouver. Dimitrov par exemple, que je voyais un jour gagnant au moins une fois a Wimbledon, finira certainement sa carriere avec le Masters 2017 comme seul et unique trophee majeur. Deja pas mail evidemment mais tellement insuffisant quand on regarde le potentiel du bonhomme !

      Pour Delpo, j’y ai repense hier, et c’est vraiment dommage surtout dans l’optique du Masters ou on aurait pu avoir une poule avec Djokovic ou Nadal + Del Potro, Zverev et Anderson dans la poule A et Djokovic ou Nadal + Federer, Cilic et Thiem. La c’est Nishikori qui devrait remplacer l’Argentin, pas vraiment le meme calibre... Bref, tout ca pour dire que ca aurait ete la classe d’avoir un Masters avec le « vrai » BIG 4 : Federer, Nadal, Djoko et Delpo...

      Quant aux 90’s, il y a (amha) un gros souci en terme d’implication et d’abnegation au sein de cette generation. Sans vouloir tomber dans le cliche, tous ses jeunes (et moins jeunes) me donnent l’impression (detestable) qu’ils se fichent de tirer 100% de leur potentiel. Que leur vie est deja suffissemment « kiffante » sans gagner de Majeur... Ces mecs s’interessent plus a leur nombre de followers qu’a leur nombre de titres ATP. J’exagere un peu le trait evidemment mais quand on voit la precocite qu’avaient Djokovic, Nadal et meme (dans une moindre mesure) Federer, cette generation 1990 pourrait bien etre la plus ridicule de tous les temps... 

      D’ailleurs, plus le temps passe et plus je me dis que si ca se trouve un mec ne dans les annees 2000 finira par leur griller la politesse en Grand Chelem (ce qui n’est jamais arrive dans toute l’histoire du jeu) ! 





    • Axel_Borg Axel_Borg 19 octobre 2018 12:03

      @Guga,

      Oui en F1 il y a eu le meme phénomène avec seulement 2 champions du monde nés dans les 70s : Jacques Villeneuve (1971) et Kimi Raikkonen (1979) malgré d’autres pilotes de talent comme Juan Pablo Montoya (1975) notamment, Nick Heidfeld (1977), Giancarlo Fisichella (1974), Coulthard (1971), Barrichello (1972) et Ralf Schumacher (1975) à un degré moindre que le pistolero colombien

      Mais Hakkinen né en 1968, Michael Schumacher né en 1969, Alonso né en 1981, Button né en 1980 et Hamilton né en 1985, bref une quasi disette pour les seventies !

      On verra bien mais 0 GC pour toute cette generation ce serait du jamais vu en effet, Dimitrov ayant sauvé l’honneur au Masters depuis l’an passé.

      Voir A. Zverev, Thiem, Goffin, Dimitrov, Shapovalov, Edmund, Kyrgios, Coric, Tsitsipas, Chung, Rublev, Medvedev, Khachanov, De Minaur et Raonic tous passer au travers, je n’y crois pas. Il y en aura forcément un qui en gagnera un, meme au raccroc, meme en mode « roi de transition » comme Thomas Johansson à l’OA 2002 ou Gaston Gaudio à Roland en 2004.

      Dommage pour Del Potro en effet, mais c’est inherent au Masters (et à Paris Bercy), tu as toujours des forfaits en fin de saison, voire des joueurs jouant sur une seule jambe comme Nadal en 2017.

      Mais si on résume brutalement le circuit ATP pour 2019,

      Fed va-t-il prendre sa retraite ? Nadal pourra-t-il se protéger de l’ogre Djokovic à Roland Garros ? Combien de GC le Serbe va-t-il gagner ? Del Potro va-t-il revenir au top ? Quel sera le moins mauvais des jeunes de 19-24 ans et des ex-expoirs de 25-28 ans ? Wawrinka et Murray vont-ils retrouver le top 20 ?


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 19 octobre 2018 12:38

      @Axel_Borg

      Non evidemment Axel, je n’ai pas dit qu’aucun mec ne dans les annees 1990 ne gagnerait de GC. Je me dis juste que dans la situation actuelle, si un nouveau Nadal venait a emerger rapidement de la generation 2000, on pourrait avoir un joueur de la generation 2000 donc qui ouvrirait le compteur en GC de la generation 2000 avant que la generation 1990 n’ait encore pu ouvrir le sien... 

      Pour le Masters, sachant que j’aurai bien vu une finale Djoko-Delpo, au vu des forces en presence, je me demande qui pourrait etre le meilleur (ou plutot le moins mauvais) adversaire pour que la finale ne tourne pas court en faveur du Serbe. Federer n’aura aucune chance si il arrive en finale, Nadal pas beaucoup plus, Zverev LOL, Cilic aura la tete a Lille et Thiem sur dur-indoor c’est bof bof bof... Bref, tu me vois surement venir mais au final je me dis que c’est p-e Kevin Anderson qui serait le plus a meme a titiller (battre non) le Djoker lors du prochain Masters. 

      Sinon pour 2019, je ne peux pas croire que Federer n’ait pas dans l’idee de terminer sa carriere en depassant Connors, a condition evidemment de repasser plus souvent par les cases 500 et 250, c’est jouable pour le Suisse de gagner 4 titres par an jusqu’en 2021, il arriverait alors pile a 110 ou 111 (s’il grappille encore Bale cette annee par exemple). Pour Delpo, vu sa condition physique chancelante meme quand il est plus ou moins au top, je pense qu’on ne le reverra pas au « top » avant Wimbledon. Pour les jeunes, je mise sur Zverev (par defaut), Coric, Khachanov et Tsitsipas. Enfin pour Wawrinka, j’espere un dernier coup d’eclat, par contre pour Murray, je crois que c’est cuit (en Majeurs en tout cas). 

    • Axel_Borg Axel_Borg 19 octobre 2018 12:50

      @Guga,

      Désolé je t’avais lu trop vite, mais oui possible aussi qu’un 2000 gagne avant un 90s ...

      Pour Federer, possible que tu aies raison mais cela veut dire encore 3 saisons sur le circuit ... Cela vaut-il le coup de degrader son image en sortant du top 5 voire du top 10 à presque 40 ans ?
      Pour un record dont 99 % des gens ignorant l’existence !

      Là il va finir 3e mondial à 37 ans, moi j’arrêterais soit maintenant sur ce podium, soit fin 2019 après une belle tournée d’adieux façon Agassi, avec évidemment Roland-Garros et la Laver Cup de Genève au programme, avec objectif de passer le cap des 100 titres qui serait magnifique.

      Pour Anderson, je dois avouer que ton raisonnement se tient mais bon il aura intérêt à avoir des % monstrueux en 1re balle comme en 2e. Sinon il va se faire latter par Nole ...

      En fait tout depend du Serbe, qui est son meilleur ennemi vu l’état de la concurrence pour ce Masters 2018 ... Soit il voltige comme il le fait depuis Cincinnati et le seul suspense sera de savoir s’il concèdera ne serait-ce qu’un tie-break sur l’ensemble du tournoi et voir combien de jeux il va perdre, soit il est légèrement moins bien et là un outsider aura sa chance !


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 22 octobre 2018 16:07

      @Axel_Borg

      Pas sur que 99% des gens ignorent l’existence du record de Connors quand meme. 50% peut-etre, en revanche chez les amateurs de tennis, la plupart le connaisse ce record. Et puis ca reste LE dernier grand truc que RF peut raisonnablement aller chercher. Ce serait quand meme fabuleux de finir la dessus. Dans cette optique, gagner son tournoi, chez lui a Bale, cette semaine devient presque une obligation desormais. Les 100 titres en tout cas, il ira les chercher, c’est certain. 

      Oui pour Anderson c’est le seul (avec Tsitsipas, qui ne sera helas pas au Masters) a avoir titille Nole ces derniers temps. Alors evidemment ce n’etait qu’en Laver Cup mais pour avoir vu le match, je ne pense pas que Djoko ait laisse filer. Par contre, la Laver Cup permettant de jouer sans pression (ou avec bcp moins de pression en tout cas), le Sud-Africain n’avait pas faibli dans les moments importants ce jour-la. Tout le contraire de ce qui se passe quand il s’agit d’affronter le Serbe en tournois « classiques ». Enfin bref, tout ca pour dire que le tapis rouge attend tranquillement le Djoker cette annee.

      Et sinon, un mot sur les resultats du week-end. Les NextGen ont du avoir les oreilles qui chauffaient avec nos commentaires (acerbes lol) sur eux la semaine passee. Trois joueurs de la generation 1980 (Mannarino, Monfils et Gulbis) etaient opposees a trois joueurs de la generation 1990 (Khachanov, Edmund et Tsitsipas) et dans les trois cas ce sont les jeunes qui se sont imposes. Alors certes, ce ne sont que des 250, mais (sauf erreur) il me semble que c’est la premiere fois que les trois 250 de la semaine sont remportes uniquement par des 1990’s ;)



    • Axel_Borg Axel_Borg 23 octobre 2018 16:58

      Salut Guga,

      Oui en effet en Laver Cup je vois mal Nole balancer, quel intérêt de se taper des heures d’avion, des matches et un risqué de blessure pour perdre ?

      Autant tourner une publicité Peugeot ou Lacoste !

      Sur les Next Gen, bien vu pour le week-end dernier mais bon Monfils / Mannarino / Gulbis, ce n’est pas non plus un trio de monstres que la generation 8às a oppose aux « jeunes ». A confirmer donc à Bäle et Vienne, mais surtout à Paris Bercy !

      Car en M1000, seuls Dimitrov (Cincinnati 2017) et Zverev (Rome 2017, Madrid 2018) ont franchi le pas dans les joueurs nés depuis le 1er janvier 1990 !

      Pour Federer et le record de Connors, dans ce cas là cela veut dire qu’il resterait competitif jusqu’en 2021 donc autant qu’il tente sa chance aux Jeux Olympiques de Tokyo, meme si encore une fois avec le climat japonais ce sera très dur pour le Suisse à 39 ans.

      On saura bientôt si Rodgeur fait ou pas l’impasse sur la terre battue pour 2019, donc indice sur une possible tournee d’adieux et donc une potentielle retraite dans un an ?

      A suivre ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 25 octobre 2018 12:19

      @Axel_Borg


      Salut Axel,

      Exact pour Djoko a la Laver Cup. Pour rester sur le Serbe, j’espere vraiment qu’il ne gagnera pas le Masters aussi facilement que Shanghai. Esperons qu’un ou deux mecs arrivent quand meme a lui chiper un set a Londres. Je vois evidemment Nole gagner, mais si on pouvait avoir un minimum de suspense ce serait quand meme pas mal ;)

      Comme tu dis pour les NextGen, c’est vrai que les adversaires en face n’etaient pas vraiment des foudres de guerre. Mention speciale a Mannarino, balaye en 45 min par l’ouragan Khachanov. En parlant de lui, il me fait vraiment forte impression quand il est dans un bon jour. Plus le temps passe et plus je me dis que ca pourrait bien etre lui qui ouvrira la voie aux 1990’s en Grand Chelem. 

      Pour Fed et le record de Connors, je reste prudent. C’est plus qqchose que j’aimerai le voir accomplir qu’une reelle projection. Mathematiquement, meme en jouant quelques 250 par ci par la, le timing est tres short pour esperer voir le Suisse gagner encore une douzaine de titres... J’ai envie d’y croire et j’espere sincerement que RF a mis ce record sur sa to-do-(short)-list de choses a faire avant la retraite ;)

      Enfin, un mot sur la Coupe Davis, la derniere vraie Coupe Davis diront les puristes, je viens de publier un article sur le sujet. Je t’invite a y jeter un oeil. Ton avis sur la question m’interesse. Je vais egalement le poster sur Facebook en esperant rameuter Lauchou et Fabrice Baro dans la discussion !


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