mardi 6 juin 2006 - par Beltran

Ma gazette sportive, d’Espagne et d’ailleurs - semaine 23

Marathon - Marat Safin - Florentino Perez - équipe d’Espagne de football - Lance Armstrong - José Mourinho - équipe du Brésil de football - Manolo Saiz - Valentino Rossi - Amélie Mauresmo - présidence du Real de Madrid

Mardi 30/05

--- Oxygène

Le 29 mai est le jour anniversaire de la première conquête de l’Everest par le sherpa Tenzing et Edmund Hillary en 1953. Pour fêter ça, depuis quelques années est organisé le marathon le plus haut du monde : départ à 5356 m d’altitude, parcours à travers les chemins caillasseux de l’Himalaya, et arrivée 42 km plus loin à 3446 m d’altitude.
Cette année, victoire du Népalais Deepak Rai en 3h 28min 27, qui pulvérise du même coup de 50 min (! !!) le précédent record.
’tain, j’me fais chier en attendant le Mondial de foot, moi.

--- Craqueur

Vlan ! Premier tour de Roland Garros et défaite du seul joueur (de l’histoire ?) capable de battre Roger Federer et Rafael Nadal de la main gauche. J’ai nommé Marat Safin, mec au talent incommensurable, dont le seul défaut tennistique est d’être Russe.
J’n’ai rien contre les Russes mais il faut reconnaître que question craquage mental, ils sont champions du monde.
Imaginez un instant le palmarès qu’il aurait pu avoir le Marat, en s’appelant... tiens, Markus Zaffen, par exemple. Ou bien Matt Safewin.

Mercredi 31/05

--- Simply the best

Florentino Perez l’annonce clair et net : « Si je me présentais aux élections (du Real de Madrid), je serais élu ».
Celui qui avait été surnommé « être supérieur » par Emilio Butragueño a semble-t-il repris du poil de la bête depuis sa démission de la présidence du club madrilène en février dernier.
Reposé, faisant un bilan assez lucide de son mandat, il apparaîtrait presque comme le candidat idéal.
Heureusement pour la poignée de prétendants qui cravachent jour et nuit dans l’espoir de décrocher la timbale l’été prochain, Florentino l’assure : « Les gens me demandent dans la rue de me représenter, mais je ne le ferai pas ! ».
En tout cas, son appui ne sera pas négligeable lors de la campagne. Bien au contraire.
Une façon pour lui de mettre la pression sur les candidats afin d’éviter que l’on ne critique trop son œuvre. Car Florentino veut que l’on se souvienne de lui comme d’un grand président, celui qui a effacé la dette de la maison blanche, celui qui a fait des « galacticos » la terreur de l’Europe du football.
Car Florentino veut que l’on oublie les rumeurs de trou abyssal dans les caisses du Real (cf. semaine 19), que l’on oublie les trois années sans titre du Real sous sa présidence (record du club).
Bah, finalement, les êtres supérieurs ont les mêmes préoccupations que les péquins moyens : cacher les boulettes faites au boulot.

Jeudi 1/06

--- La Ligue 1 inspire la Selección

Du nouveau dans la sélection espagnole de foot. Au vu des mises en places tactiques de ces derniers jours, il semblerait que le sélectionneur Luis Aragonés soit en train de dénicher (à la débroussailleuse) une place dans le onze de départ pour son capitaine Raul.
Et devant le peu de réussite face au but du numéro 7 madrilène depuis deux ans, Luis a décidé de le placer derrière deux attaquants. Comme Zizou en équipe de France ou Totti voire Del Piero en équipe d’Italie.
Evidemment, il y a des dégâts collatéraux.
Les ultra-techniques Xavi (Barcelone), Xavi Alonso (Liverpool) sont remplacés par les plus laborieux et récupérateurs Senna (Villareal) et Albelda (Valence) pour former avec Cesc Fabregas (Arsenal) le milieu de terrain.
Mon point de vue, c’est que l’Espagne ferait mieux de jouer sur ses points forts, à savoir la technique et la conservation du ballon (avec ou sans Raul), que de chercher à jouer à l’italienne ou à la française version 98.
Car pour jouer comme des Italiens, il faut de l’expérience et un mental en fer forgé. Or, la moyenne d’âge de la sélection espagnole est de 26 ans, et mentalement, ils ont toujours craqué dans les grands rendez-vous.
En plus, si c’est pour voir du jeu pourri et défensif...

--- Rapport fictif

C’est officiel, Lance Armstrong ne s’est jamais dopé lors de ses sept Tours de France victorieux ! Jamais !
Mais si, c’est un avocat hollandais, grand pote du président de l’UCI Hein Verbruggen, lui-même grand pourfendeur du dopage devant l’Eternel (je suis ironique là, hein, il n’en a rien à faire du dopage tant que le cyclisme rapporte du pognon), qui nous le prouve par 1 + 1 = 3 dans un rapport de 132 pages.
Du coup, Armstrong se marre un bon coup, et se déclare soulagé, depuis son ranch du Texas.
Sérieusement, il en devient indécent le Lance. Et irrespectueux envers les passionnés de cyclisme.
Hé, Lance ! On le sait que t’étais chargé comme une barrique ! Comme on sait qu’Indurain a gagné ses Tours de France complètement shooté à l’EPO.
Comme Lance, Indurain n’était pas le seul. Comme Lance, il a bossé comme un fou pour y arriver. Comme Lance, il était le plus fort.
Mais contrairement, à Lance, une fois sa carrière terminée, il a fermé sa gueule et est rentré tranquillement dans son Pays basque, heureux de ne s’être jamais fait piquer, euh... choper, afin de profiter de l’argent et de la gloire, acquis grâce au cyclisme.
Lance, lui, continue à se foutre de notre gueule.

Vendredi 2/06

--- Troubles de la vision

Après Shevchenko, Ballack et Salomon Kalou, José Mourinho veut recruter Roberto Carlos pour son club de Chelsea. Carlos est, selon lui, « le meilleur au monde à son poste ».
OUAH AH AH ! Il n’a pas les matchs espagnols sur sa télé, Mourinho ? Ou bien alors, il ne regarde qu’ESPN Classics !
Non, sans rire, Roberto Carlos a de beaux restes, mais s’il se met à dire des âneries pareilles, le mou, son pote Abramovich ne va pas tarder à se demander si ses pétro-dollars, il ne vaut mieux pas les flamber dans un nouveau yacht que dans les joueurs choisis par José.

Samedi 3/06

--- Brasilian Night Fever

Les Brésiliens Roberto Carlos et Ronaldo se font prendre en photo lors d’une sortie nocturne en boîte de nuit, en plein stage de préparation pour la Coupe du monde.
Rien de méchant, mais bon... Encore un petit signe de la confiance qui habite les Brésiliens à l’orée de la compétition dont ils sont les archi-favoris.
Rappelons que cette étiquette ne leur a jamais vraiment bien réussi (remember World Cups 50, 82, 86).

---The show goes on

Manolo Saiz, pris la semaine dernière la main dans la poche de sang à autotransfusion, et lâché illico par Liberty Seguros, le sponsor principal de son équipe, n’aura pas mis longtemps à s’en remettre.
En effet, il vient de dégoter un conglomérat de cinq entreprises kazakhs qui acceptent de reprendre le flambeau de l’assureur américain (rappelons que le leader de l’équipe de Manolo n’est autre que le spectaculaire kazakh Alexandre Vinokourov).
Mieux, ce nouveau sponsor vient de signer pour trois années, alors qu’il ne restait que deux ans de contrat avec Liberty Seguros.
Reste maintenant à ne pas prendre un coup de pied au cul de la part des organisateurs du Tour de France. Ils sont un peu plus pointilleux que les Kazakhs, sur les histoires de dopage.

Dimanche 4/06

--- Trop fort

Valentino Rossi est un génie.
Il y a deux ans, après trois titres consécutifs de Champion du monde en Moto GP, il décide de quitter Honda, la meilleure équipe du plateau, pour aller enfourcher une Yamaha tricarde, histoire de relancer un peu le suspense du championnat.
Deux nouveaux titres plus tard, Valentino s’inflige un handicap supplémentaire. Pendant les cinq premiers grands prix de la saison, toujours sur sa moto en bois, il pense plus à un possible futur en Formule 1 qu’à dépasser ses adversaires qui en profitent pour prendre la poudre d’escampette au classement général des pilotes.
Seulement voilà : jeudi dernier, « il dottore » annonce qu’il abandonne définitivement ses rêves de Formule 1. Et ce samedi, il signe son retour aux affaires avec une magnifique victoire lors d’un grand prix d’Italie d’anthologie.
Les Hayden, Capirossi, Melandri et autres Pedrosa sont prévenus, le Championnat a maintenant commencé.

--- Encore raté

Nouveau craquage incompréhensible de notre Amélie nationale sur le central de Roland Garros.
Je me demande : n’aurait-elle pas un lien de parenté, même lointain, avec Marat Safin ?
Ben non, elle est Française.
France et Russie, même combat contre ces salauds d’Allemands et d’Américains qui ne pensent qu’à gagner. Ils ne savent pas ce que c’est qu’une belle défaite, ceux-là !

Lundi 5/06

--- Le feuilleton de l’été

Semaine mouvementée dans la course à la présidence du Real de Madrid.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les prétendants ont sorti les flingues et ne se font pas de cadeaux.
En tout cas, on y voit plus clair dans les forces en présence. Sauf surprise de dernière minute, ils seront cinq à briguer le trône de la maison blanche.
Revue des effectifs :

- Juan Miguel VILLAR MIR (et Carlos SAINZ)
Soutenu officieusement par le président démissionnaire mais toujours très influent Florentino Perez
Critiqué par tous les autres pour cet appui
Annonce Wenger comme « grand chef » du secteur sportif, celui-ci aurait demandé dix jours avant de donner une réponse (peu probable tout de même, ça sent plutôt l’excuse pour pouvoir changer de « grand chef » sans passer pour un imbécile)
Grands chefs de rechange : Eriksson, Capello, Ancelotti

- Juan PALACIOS
S’entoure des grands anciens de la maison blanche
Camacho est le directeur sportif du projet, Pirri son adjoint
Compte sur Vicente Del Bosque comme entraîneur
Veut Michel comme entraîneur du centre de formation
Veut aussi Redondo

- Ramon CALDERON
Accuse Villar Mir d’avoir failli provoquer la descente en D2 du Real en 1995 pour une sombre histoire de comptes non approuvés
Accuse Florentino Perez d’influencer les socios et de favoriser le vote Villar Mir
Mijatovic, buteur de la finale de Champions’ League 1998, et le directeur sportif du projet
Annonce Kaka dans ses bagages ; autant vous dire que le Milan AC, après avoir perdu Shevchenko, n’apprécie que très peu l’approche
Discute avec Capello pour être entraîneur
Veut relancer la section basket du Real, en perdition cette année

- Arturo BALDASANO
Critique l’aide de Florentino Perez à Villar Mir et sous-entend que cette aide ne serait pas gratuite (on n’en sait pas plus)
Annonce que Vicente Del Bosque lui a donné sa parole pour être le directeur sportif de son projet
Annonce Joaquin, le joueur du Betis de Seville, afin de relancer l’espagnolisation du vestiaire du Real

- Lorenzo SANZ
Ancien président du Real de 1995 à 2000
Se déclare ennemi public de Florentino Perez et l’accuse de toujours diriger le Real depuis les coulisses
Accuse aussi Villar Mir, Palacios et Calderon d’être responsables de la situation actuelle du Real pour avoir plus ou moins participé à la gestion de Perez
Accuse tous les autres candidats de ne rien connaître ni au foot, ni au basket
Donnera mardi prochain le nom de son entraîneur




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