mercredi 7 décembre 2022 - par C’est Nabum

On ne passe pas les poules sans casser des œufs

JPEG

 

Catharsis pour un ballon

 

De l'harpastum à la soule

Il a remué les foules

Référentiel désolant

Causant des combats de titans

Il a toujours su rebondir

Afin de nous divertir

En entraînant à sa suite

Qui s'inscrit dans ses limites

 

Éteuf ou modeste slot

Les chats lui donnèrent leurs boyaux

Puis désirant qu'on fut perplexes

Il se revêtit de latex

Pour rouler alors sa bosse

Sur des prairies qu'il cabosse

Désirant atteindre son but

Du pied ou bien de l’occiput

 

Il n'oublie jamais cependant

Qu'une vessie fut son parent

Se laisse gonfler pour avoir l'air

De toujours la satisfaire

Fort étrange artifice

Loin de certains sacrifices

Quand il revendique haut et fort

Qu'il provient d'un gentil porc

 

Le ballon rond ou ovale

Ne supporte pas la cabale

Si fier de ses origines

Qu'on qualifie de porcines

Quoiqu'en pleine compétition

Sans la moindre affectation

Il change très souvent de camp

Allant sans relâche vers l'avant

 

Me semblait bon de rappeler

Ce qu'il ne faut pas évoquer

Si tout est bon dans le ballon

Il le doit au brave cochon

N'oublions jamais d'où il vient

Cette faribole lui va bien

« De la vessie à la lanterne

Pour une catharsis vilaine ! »

 

 

Variations pour un référentiel rebondissant.

 

Nous allions en avoir plein les mirettes, le meilleur joueur du monde allait sauver l'honneur national après le déshonneur absolu d'un président et de dirigeants qui avaient participé activement et grassement à la désignation de cette Qatar Strophe. Pour l'occasion et comme dans cette principauté sans principe on ne recule devant aucune dépense pourvu qu'elle soit somptuaire, le fameux référentiel rebondissant que se disputent des jeunes gens riches à millions, aurait dû être en OR. Ne riez pas, les Princes du Pétrole peuvent tout s'offrir à défaut d'une morale.

Mais voilà, la confusion s'est installée dans les esprits tandis que notre vedette a préféré partir à Madrid plutôt que Mourir à Doha ; n'est pas cinéphile qui veut. Le ballon d'Or n'a pas été retenu, faute de pouvoir rebondir sur des pelouses sous lesquelles, les travailleurs disparus achèvent de se décomposer.

 

Le Ballon dore.

L'argent ne suffit pas même s'il coule sans honte, arrose tous ceux qui tendent la main pour avoir une part du trésor, à Paris comme dans d'autres capitales où les dirigeants sont prêts à toutes les indignités pour recevoir leur part du gâteau. Une petite pensée d'ailleurs pour cet ancien président qui a sa place dans la tribune du Parc des Princes.

 

Le Ballon dort.

Le football n'est qu'un prétexte. Dans cette principauté, le seul sport qui vaille est la gabegie financière, une discipline sans la moindre règle. Alors, devant le spectacle sportif, les Qataris sommeillent ou bien s'en vont, indifférents à cette farce dont ils n'ont que faire. La communication est claire, l'argent domine le monde sans même prendre la peine de jouer le jeu et de faire semblant de s’intéresser à ce qui n'est qu'une démonstration éclatante de puissance financière.

 

Le Ballon d'hors

Au-delà de toute moralité, la loi du plus fort est là-bas, la loi du plus riche. Il s'agit de bouter les miséreux, de repousser les pratiques usuelles, bonnes ou discutables, qui accompagnent habituellement ce qui devrait être une fête populaire. L'exclusion met le supporter hors-jeu et hors norme. Ici, la seule loi qui vaille, c'est celle du plus fort.

 

Là-bas l'on dort

Là-bas, c'est sur des montagnes d'or que les rares bénéficiaires de cette farce, dorment sans le moindre souci de partage et de justice sociale. Se courber devant ces monstres, c'est cracher à la face des esclaves qui ont bâti leurs propres mausolées. C'est du reste l'occupation essentielle de tous nos présidents qui les uns après les autres, se vautrent dans la bassesse pour récolter quelques miettes.

 

Le Bras long dort.

Le Prince horrifié découvre alors que malgré sa fortune, son pouvoir s'arrête sur la pelouse. Il a eu beau graisser les pattes des dirigeants, s'offrir quelques Présidents corruptibles, la réalité sportive est d'une toute autre nature et son équipe ne parviendra pas à gagner. Le principe de réalité touche parfois ceux qui à longueur de temps insultent le réel. Ce n'est que justice.

 

Le Ballon d'Or.

Il a pris la tangente n'étant pas sorti de la cuisse de Jupiter, c'est justement ce qui lui a fait une belle jambe. Désormais, l'équipe nationale boîte, ce qui est assez logique pour celle qui représente la patrie des droits humains. Il y a de quoi tousser à propos de cette compétition dont la valeur sportive n'a strictement aucun sens.

 

Qatar strophes

 

Si le vers est dans l'usufruit

Le pied sent la frime à plein nez

D'une épopée qui fait grand bruit

Dans un décor à condamner

 

Les maux pris dans un filet

Sous l'œil d'une petite lucarne

Qui n'osera pas se défiler

Malgré l'insupportable vacarme

 

Sous ce gazon plus que maudit

Reposent les malheureux esclaves

Qui ont payé de leurs modestes vies

Les frasques des vedettes en conclave

 

Le monde ne tourne plus rond

Quand l'indécence s'exhibe ainsi

Avec la complicité des félons

Présidents de nos honteuses démocraties

 

Se courbent devant les dollars

Des mauvais génies du pétrole

Quand Aladin voit tout en noir

Malgré l'étalage des pactoles

 

Le sport, les pieds dans le tapi

Se vautre dans le fric roi

Le foot est l'unique thérapie

Pour les peuples aux abois

 

Les bleus à l'âme perdue

Iront tous se déshonorer

En une vaine quête éperdue

D'une couronne dénaturée

 

Vedettes de pacotille

Enfants qui ne sont pas de la balle

Vous participez pour des broutilles

À une comédie mondiale

 

Coup de pompe pitoyable

Qui épuise dans le désert

Une énergie exécrable

Pour ceux qui sont dans la misère

 

L'honneur enfoui sous le sable

Vous n'avez d'autre but

Que de mettre carte sur table

En compagnie de Belzébuth

 

Les étoiles brûleront sous le soleil

Les ultimes ressources d'un terre

Quand un Prince sans pareil

Du bouton rouge déclenchera l'arbitraire

 



2 réactions


Réagir