jeudi 13 novembre 2014 - par Yannick Harrel

Zone de brouillard pour la Formule 1

Après le retrait du Grand Prix des États-Unis puis l'annonce de la liquidation de l'écurie de Formule 1 Marussia, dont le sort précède dit-on dans les paddocks celui de Caterham (ex-Lotus), c'est tout un écosystème qui est remis en cause. Nombre de solutions sont envisagées : des plus farfelues au plus salutaires mais l'inertie en dépit de l'urgence semble prévaloir et 2015 risque d'offrir le même scénario indigent alors que le public se détourne de la F1 pour d'autres sports mécaniques dont la prometteuse Formula E (E pour électrique). Moins que la technique, n'est-ce pas surtout l'âme de la Formule 1 qui a disparu depuis de trop nombreuses années ?

La Formule 1 connait des jours difficiles, et tend ostensiblement depuis plusieurs années à délaisser le vieux continent qui l'a vu naître pour de nouveaux horizons.
 
Cette désaffection territoriale partagée, à la fois par les dirigeants de ce sport automobile et par les spectateurs, est multi-causal. Néanmoins l'un d'eux tient une responsabilité accrue : l'insipidité née de la sécurisation à outrance et du balafrage de circuits mythiques. L'on pointe souvent du doigt la gestion très orientée finances de Bernie Ecclestone, qui le pousse notamment à privilégier certains circuits extra-européens au détriment de vénérables anciens. Les grands prix de Malaisie, d'Abu Dabi et de Singapour sont les meilleurs exemples puisqu'ils cumulent à eux seuls presque 200 millions de dollars de préparation. Mais s'ajoute à cela le crayon et surtout bistouri de l'architecte allemand Hermann Tilke qui est le principal projeteur/correcteur de tracés de Formule 1 consulté par son ami milliardaire Bernie Ecclestone, lequel est, accessoirement, patron de Formula One Management, la société détentrice des droits sportifs. De fait, le retracé d'Hockenheim (perdant toute sa partie forestière, soit près de 50% de développement) ou la création du Korea International Circuit ne sont pas des réussites car limitant les dépassements et restreignant par trop les pointes de vitesse sans disposer pour autant du cachet d'un Spa-Francorchamp ou du circuit de la Sarthe (Le Mans). Il ne faut pas noircir outrancièrement le tableau, l'A1 Ring ou l'Istanbul Park sont de bons parcours mais ils détonnent hélas dans un déroulé de circuits axés principalement sur la sécurisation à outrance, au détriment du spectacle. Et le spectacle c'est aussi le risque que les pilotes acceptent de prendre pour eux-mêmes. Et ce tragique cimente aussi l'histoire des compétitions puisqu'elle sont des histoires d'hommes qui vivent et partagent leur passion en repoussant les limites de leur monture comme de leur propre organisme. Si l'on ne peut qu'être d'accord sur le fait que certains aménagements structurels sont à effectuer pour éviter les risques inutiles et inconsidérés, aller à l'extrême en stérilisant les parcours, sans prendre l'avis des pilotes pourtant les premiers concernés, pour les rendre sans saveur et sans relief produit naturellement rejet ou pire, désintérêt. Par ailleurs et sur la lancée de cette réflexion, pourquoi ne pas à terme remplacer ces mêmes hommes par des machines, des drones commandées à distance, si l'on tient tant que cela à expurger tout danger et tout écart ? Après tout...
 
Sur cette acceptation du risque et de la course automobile, il faut relire pour cela le manifeste du futurisme de l'artiste Filippo Tommaso Marinetti qui dans ses articles 1 et 4 disposait que :
1. Nous voulons chanter l'amour du danger, l'habitude de l'énergie et de la témérité. 4. Nous déclarons que la splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive... Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. 
Pour excessif que soit le propos, car faisant fi de la beauté des oeuvres passées ce en quoi je suis en désaccord car les constructions antiques m'apparaissent plus élaborées et esthétiques que les formations cubiques architecturales contemporaines, il n'en demeure pas moins que cette ôde au dépassement et au risque n'est plus de mise de nos jours sur les pistes avec pour conséquence première que les circuits devenus stériles tendent irrésistiblement à éloigner les spectateurs et même anciens aficionados. Un retrait qui se manifeste sur les abords des autodromes et lors des audiences télévisés. Même la chaîne française TF1 qui détenaient les droits de retransmission depuis 1992 a décidé de laisser son concurrent Canal + reprendre le flambeau en ne renchérissant pas son offre pour les prochaines saisons. Il n'est pas ici que question de positionnement du curseur sécurité-spectacle mais aussi d'état d'esprit qui privilégie désormais, contre l'avis de nombreux pilotes anciens et nouveaux, l'aseptisation d'une discipline.
 
En sus de cette tare rémanente depuis bien trop longtemps, les changements incessants et abscons de réglementation n'aident en rien, ainsi que la monétisation effrénée de ce sport automobile (contrairement à une idée reçue, la F1 se porte financièrement bien, avec 1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2013 dont 1/3 seulement provenant de la billetterie) couplée à des coûts rendant la présence de petites écuries difficilement tenables (Sauber et Lotus étant sur la sellette, Marussia n'en mène pas plus large budgétairement, et Honda comme Toyota ne sont plus dans la course depuis quelques années) ainsi que la tenue de Grand Prix dont la vente de billets est en berne. Pour attester de cette inflation de la question financière, il est récurrent depuis un an d'entendre parler d'introduction en bourse sur lequel table CVC Capital Partners, actionnaire principal de Formula One Management pour une valorisation estimée à... 10 milliards de dollars ! Même le président de la Fédération Internationale de l'Automobile Jean Todt éprouve grand peine à faire passer son projet de plafonnement des budgets par écurie. Malgré une baisse de nombreux de spectateurs et de téléspectateurs, la F1 voit ses revenus augmenter constamment de même que les dépassements de budget constructeurs : bulle spéculative à l'horizon ? Pour conclure, expurger l'aléa et le dépassement de soi, le sel de toute discipline sportive, c'est fatalement éviscérer la poule aux oeufs d'or.
 
Enfin, je tiens à vous faire profiter d'un document d'archive assez unique : le grand prix de Tripoli de 1937 ! Un retour sur la grande épopée des flèches d'argent d'Auto Union (future Audi qui en reprendra le symbole des anneaux croisées rappelant la fusion des quatre constructeurs originaux) et Mercedes, affrontant les redoutables bolides d'ERA (English Racing Automobiles) et surtout les diaboliques italiennes Alfa Romeo et Maserati.


23 réactions


  • Diogène diogène 13 novembre 2014 08:42

    Quitte à passer pour un pisse-froid et ennuyer les lecteurs, je dois dire que la formule 1 me produit à peu près le même effet que la tauromachie : un spectacle de cirque de diversion dans lequel l’affrontement avec la mort constitue la principale fascination sur un public lobotomisé.

    Dès qu’on excite les pulsions les plus détestables chez l’homme : soif de puissance, appât du gain, culte de l’idole, on est sûr d’attirer un bon paquet d’abrutis !

    • hans 13 novembre 2014 08:44

      100% avec votre commentaire Diogène.


    • Trelawney 13 novembre 2014 10:32

      J’ai essayé pas mal de truc, mais je dois dire que l’été, après une cote à l’os au barbecue et une bouteille de cote du rhone, un grand prix de F1 à la TV : il n’y a pas mieux pour s’endormir


    • Ragazzon 12 décembre 2014 11:24

      Diogène,


      Comparer la tauromachie et la formule 1...c’est comme comparer la barbarie et ce à quoi amène la civilisation : la technologie !

      « on est sûr d’attirer un bon paquet d’abrutis ! »

      Si pour toi des mecs comme Adrian Newey sont des abrutis alors je pense que ton pseudo faisant référence à la brillante civilisation grecque (pour moi la plus brillante de toutes) et son apport en science prolifique est inadapté...

  • devphil30 devphil30 13 novembre 2014 09:20

    Combien chaque grand génère de tonnes de CO2 ? 


    Entre les F1 qui brûlent des milliers de litres par course , la logistique pour les déplacements , les déplacements des spectateurs , des chaines TV etc ...

    Aujourd’hui sur nos produits est inscrit l’impact écologique des produits en fonction de leur circuit de distribution.

    Pourquoi pas la même chose sur ces jeux pour le peuple , foot , tennis , F1 et autres sports spectacles vides de sens et d’intérêt.

    Philippe 

  • devphil30 devphil30 13 novembre 2014 09:20

    Merci pour le lien sur la course de Tripoli en 1937


  • Dzan 13 novembre 2014 12:10

    Tiens Bulôt et Samère, n’en ont jamais rien dit !!!


  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2014 14:20

    Excellent article, je plusse.

    Même si j’exècre la formule 1 et que les problèmes évoqués ne me vont pas droit au coeur, mais rassurez-vous, c’est personnel.
    Petite citation, phrase d’anthologie que je relève ( et pas au hasard, vous allez voir) :
    "... le spectacle c’est aussi le risque que les pilotes acceptent de prendre pour eux-mêmes. Et ce tragique cimente aussi l’histoire des compétitions puisqu’elle sont des histoires d’hommes qui vivent et partagent leur passion en repoussant les limites de leur monture comme de leur propre organisme."
    Aaaaaaaaaaaaaaaaaah Comme c’est vrai !

    Petite anecdote : Mon boss m’a regardé à l’époque avec des yeux ronds quand, après qu’il m’ait raconté comme chaque année et avec grande excitation sa journée au GP de Monaco, je lui ai répondu que j’apparentais ce spectacle à du voyeurisme avec dans le collimateur l’accident potentiel, inhérent comme vous dites à tous les jeux. Qu’un prostitué y joue sa vie augmente l’intérêt.
    Ça pourrait être un sujet de thèse (il m’a traité de malade, qu’est-ce que j’allais chercher, etc, etc... mais il ne m’a pas viré).

    Après, côté écologie, je n’ouvre même pas le sujet, on n’en sortirait pas, mais je sais ce que je pense de la finance en général vis-à-vis des problèmes verts, et on sait à force sur Avox, ce que je pense de la finance et des financiers. Ces gens-là ont un réservoir inépuisable de gogos à disposition, on n’est pas sortis de l’auberge... allez convaincre un supporter qu’il est une victime... lol !


    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2014 14:35

      Pour être complet, je devrais continuer sur le phénomène de groupe, dont on connaît les aspects comportementaux exacerbés. Ca va des tribunes de nos stades au désert syrien. Le groupe est l’ennemi de l’intelligence. Elle s’y fait mener au lieu de servir à réellement se positionner.
      Je suis resté effaré de voir un jour au stade tous ces malades (le maire en tête) se mettre à sautiller sur place en scandant, hilares, « qui ne saute pas n’est pas niçois ». Effaré et effrayé.
      Même processus que chez Boko Aram, l’EIL, la secte Moon et tous les extrèmistes. Le groupe rend con. Davantage : plus il se différencie de ce qui devient alors pour lui « la masse », plus on il rend con. Pardon à tous les supporters : la plupart sont des gens que j’apprécie... un fois sortis du groupe !


  • sheridan31 13 novembre 2014 14:32

    Wouah ... ces commentaires ...

    En gros vous êtes tous plus intelligents, plus évolués que les pauvres victimes qui aiment les sports auto et qui ne sont d’ailleurs que des voyeurs. La passion automobile (mais vous ne comprenez certainement pas ce que cela peut être) ne vous anime pas c’est le moins qu’on puisse dire.
    Et puis attention, oulala, l’émission carbone d’un grand prix c’est quelque chose quand même au niveau mondial ...
    Et puis vous avez raison cela ne sert à rien toutes les recherches effectuées dans le cadre de la formule 1 depuis des années, ce n’est jamais transposé sur les automobiles de monsieur tout le monde ...

    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2014 14:49

      Il est vrai que l’empreinte écologique de la compétition automobile est « peu » par rapport au reste.
      Mais le reste est aussi fait de « peus ». Alors attention ou on ne fait plus rien.

      Quant au F1 bashing, rien à voir avec la passion que vous évoquez et que je partage, figurez-vous, du démontage d’un démarreur aux trajectoires reprofilées de Spa. (il m’arrive de m’y retrouver en vidéo avec des copains écossais et ça me fais moins mal quand je plante mon alpha beta turbo).

      La sensation de la vitesse (que je trouve très con dans la vie) se comprends sur circuit, mais n’a rien à voir avec l’exploitation financière du voyeurisme dont on parle dans l’article, certainement aussi écrit par un passionné. Mais un passionné qui sait sortir du groupe pour redevenir une personne normale qui traite normalement de sujets normaux. Pas un passionné qui tombe tête baissée dans une défense d’écorché vif qui se sent attaqué.

      Quant aux améliorations techniques issues de la compêt, ç’eût été vrai, mais c’est fini, il n’y a pas d’essuie-glace ni de radar de recul sur les F1. C’est de l’histoire ancienne, même les essais nucléaires se modélisent.
      On pourrait peut-être les limiter à 130km/h ? smiley


  • sheridan31 13 novembre 2014 15:53

    Concernant les améliorations techniques c’est bien sur encore le cas !


    On peut par exemple parler des systèmes de récupération d’énergie en amélioration constante. La complexité des F1 est telle qu’aujourd’hui de nombreuses techniques de pointe progressent et son même carrément misent au point grâce à la F1.

    J’ai l’outrecuidance de penser que ma réponse est ’normale’ pour vous qui êtes capables de redevenir des personnes ’normales’ en prenant de la hauteur dans les discussions ... 
    Je vous laisse vous distraire, du haut de votre prétention, à définir la normalité chez l’être humain au passage.

  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 13 novembre 2014 16:19

    Bonjour YH,
    je ne regarde plus la Formule1 depuis qu’il n’y a plus de morts et quand j’étais plus jeune, me régalais à faire Poitiers / Pau à fond en 2cv avec 17 l de nuit. http://www.distance2villes.com/distance-pau-a-poitiers . Plus palpitant que deux heures en boucle sur n’importe quel circuit !


  • Pere Plexe Pere Plexe 13 novembre 2014 17:00

    La F1 est un concentré des dérives de notre société.

    Ce triste spectacle abusivement dit sportif ne doit sont salue qu’à l’implication (en fait l’intérêt )des dirigeants de l"industrie médiatique,à cette gabegie.

    Les courses de F1, ultra profitable à quelques uns sont officiellement et régulièrement déficitaire

    c’est à dire payée par le contribuable.


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 13 novembre 2014 17:42

    Bonjour,

    En premier lieu merci à tous pour vos réactions, regrettant par manque de temps de pouvoir y répondre de manière circonstanciée.

    Toutefois, je souhaite apporter quelques éclairages suite à mon article :

    * Il s’agit moins de Formule 1, qui n’est qu’un prétexte contemporain, que de sport automobile en règle générale. Disons que la Formule 1 a ceci de singulier qu’elle génère de plus en plus d’argent mais avec de moins en moins d’empathie de la part du public pour des raisons diverses allant de la facture écologique (encore que des progrès phénoménaux ont été réalisés ces derniers années grâce à l’hybridation) au manque de réelle sportivité où l’électronique remplace la virtuosité au volant en passant par l’écrasante domination technique d’un ou de deux constructeurs qui annihile toute concurrence et par là même tout intérêt pour la saison.
    * Il est surtout question d’homme en réalité, de se poser pourquoi ceux-ci acceptent de prendre des risques pour eux (je ne parle pas des chauffards qui s’amusent sur la route à zigzaguer entre les autres automobilistes avec une voiture qu’ils croient maîtriser, j’insiste sur le verbe croire) ? Et de l’aseptisation rampante des compétitions, et par projection, de la société où le risque est craint, et si possible, banni. Or quelle est ce type de société où l’on protège quelqu’un contre son gré ? Quid de l’éthique de responsabilité ? C’est une réflexion de philosophie politique comme existentielle.
    * L’erreur est souvent de confondre amour de l’automobile avec vitesse, or des rassemblements et même des concours d’élégance institutionnalisés ou improvisés existent et ne nécessitent pas de faire sauter les compteurs, réunissant énormément de passionnés. Et si la vitesse procure une sensation très particulière, elle doit impérativement être maîtrisée par le pilote et non le contraire (l’effet d’euphorie et d’invincibilité est une erreur qui se paie cher). Si d’un côté je m’insurge contre la répression routière qui est en réalité une taxation déguisée (sachant que la grande majorité des contraventions le sont pour des excès entre 1 et 10 km/h), je fustige tout autant ceux qui se permettent de faire des « pointes » pour gonfler leur ego, a fortiori lorsqu’ils mettent sciemment en danger autrui.

    Merci une fois encore pour vos interventions que j’ai pris plaisir à lire.

    Cordialement


  • marmor 13 novembre 2014 22:07

    Quelques avancées techniques issues de la technologie de la compétition automobile et banalisées sur les voitures de série : freins à disque - freins céramique - bloquage differentiel - multi soupapes - injection electronique - boite séquentielle - pneumatiques - turbo - compresseur - double allumage - allumage electronique - aérodynamique - ailerons - cellule de survie - zones av et arriere déformables - etc etc ....
    Toute cette technologie a rendu nos voitures beaucoup plus sûres, activement et passivement. Aujourd’hui on fait du low cost en construisant la Dacia... C’est un bond en arriere... d’environ quarante ans ! On a des autos moins chères, comme aux USA, mais qui ne freinent pas et ne tiennent pas la route... Essayez une Renault Megane et juste après une Dacia Logan, vous allez vite comprendre...


  • Hijack Hijack 13 novembre 2014 23:01

    La Question qui tue ! Merci l’auteur pour cet article sur ce sport malheureusement en déliquescence. Après l’arrêt de M. Schumacher chez la Scuderia je crois en 2006, la F1 commençait à décliner, sans que qu’aucune raison ne soit à première désignée ... pour ma part, je refusais à l’époque de croire que le premier arrêt de Michael ait pu à ce point dénaturer ce sport. Le fait est que je finissais par regarder par habitude et non par passion, plus rien ne me faisait vibrer pour ce sport. Je connaissais la F1 avant Schumi, mais il avait marqué nettement son époque de manière radicale, comme Senna, sans pour cela avoir une seule ressemblance, tant dans la conduite, que dans leur qualité d’hommes. Bref, le passage à C+ a fini par massacrer ce sport. Je n’arrive tjrs pas à trouver de raison profonde à ce désintérêt, mais ton article donne une sérieuse piste en indiquant sous forme de questionnement, mais de manière radicale la triste vérité :

    .

     ... Moins que la technique, n’est-ce pas surtout l’âme de la Formule 1 qui a disparu depuis de trop nombreuses années ? 

    .

    J’ajoute à cette question  : Comment cela a-il pu arriver ? Quel évènement, ou qui en en est le principal responsable ?


  • A. Nonyme A. Nonyme 13 novembre 2014 23:36

    Bah, une épreuve auto où les pneus tiennent 6 tours (dernier GP du Brésil), où un pilote est sanctionné pour un dépassement trop audacieux, où l’ingénieur demande à son pilote de ralentir parce qu’il a consommé trop d’essence, ne mérite plus le titre de course.

    Merci pour le lien sur le GP de Tripoli : ça c’est du doc !

    Pour les amateurs du genre, celui-ci n’est pas mal non plus. Vous noterez les voitures en stationnement sur le bord du circuit ! smiley


  • Hijack Hijack 14 novembre 2014 01:37

    Merci pour le Doc sur Fangio A.Nonyme, j’ignorai qu’à cette époque on pouvait embarquer une caméra (ça devait peser lourd).
    .
    J’avais oublié de parler du GP de Tripoli, car comme tu l’indiques, c’est du Mastoc !
    Je ne savais même pas que cela a pu exister à cette époque.
    .
    Enfin, il est vrai que les règlements restrictifs bien trop nombreux ont contribué à enlever tout le charme de la F1 ; n’oublions pas non plus les mesures sécuritaires.


  • reveil reveil 14 novembre 2014 09:24

    La seule bonnes choses des ces dix dermières années, c’est l’apparition du DRS.
    Tout le reste :
    - la disparition des bacs à gravier sanctionnant les fautes de pilotage
    - la disparition des petites équipes
    - l’unique manufacturier de pneumatiques
    - les moteurs hybrides programmés à distance pour avantager ou saboter le moteur de l’un ou l’autre
    font qu’il n’y a pas de spectacle.
    Il suffirait de limiter simplement le nombre de pneumatiques utilisés sans imposer les choix ni les marques, de revenir aux moteurs atmosphériques, de limiter simplement la capacité d’essence embarquée, d’interdire l’interaction des stands sur les moteurs, de remettre des bacs à gravier dans certaines zones pour ralentir les rois du hors piste, de mettre en place un système de handicap comme pour les courses de chevaux avec une gueuse de fonte de 10 kgs après chaque victoire, une meilleure répartition des gains et au bout de quelques courses nous aurions un spectacle digne de ce nom.


  • Trelawney 14 novembre 2014 12:02

    La Formule 1 est une compétition sportive trés particulière dans le sens où elle est organisée sans qu’aucun organisme officiel puisse avoir son mot à dire.

    Choix des pilotes : Ce ne sont pas les meilleurs du monde, mais simplement ceux qui on le relationnel suffisant pour acheter leur « baquet ». Quand à l’équité des résultats, à partir du moment où l’on peut contrôler la puissance d’une voiture depuis les stands, tout est faussé. Il suffit de voir le duel Hamilton Rosberg dans la même équipe pour savoir que Rosberg ne peut faire jeu égal avec Hamilton. En bon professionnel Rosberg ferme sa gueule et touche les dollars.

    Choix des écuries : Le conflit entre les écuries anglaise et le grands constructeurs sont toujours d’actualité. Seules Mercedes et l’historique Ferrari restent en place. les autres constructeurs ont pris leur distance avec la F1 et ne sont plus que des fournisseurs

    Budget : On ne sait pas combien rapporte un grand prix car pour ce qui est des billets, on ne sait pas combien sont vendus et pour ce qui est des droits TV tout est géré par la FOA qui se contente de reverser une somme estimée à 30% à la FIFA. ce qui fait que la F1 et la plus grosse blanchisserie d’argent sale du monde. ca rentre par les comptes de Bernie et ça ressort sous forme de droits TV imaginaires ou de billets d’entrée au circuit. Pourquoi, d’après vous, les grands prix quittent l’Europe pour rejoindre l’Asie, les émirats et les pays de l’Est ?

    La F1 est le « sport » le plus pourri du monde. Elle a encore de beau jour devant elle


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 novembre 2014 17:19

    Une des sports les plus laids au monde, à tous les points de vue (sonore, visuel, intellectuel). Aucune poésie, aucune humanité, que du fric, de la pub, de la vitesse et un gâchis d’énergie grossier. Même le champagne est gâché au moment de la victoire. Un spectacle d’horreur qui est aussi une malédiction pour la formation du goût des enfants. 


    • Ragazzon 12 décembre 2014 11:55

      Même réponse qu’à Diogène :

       « Un des sports les plus laids au monde, à tous les points de vue (sonore, visuel, intellectuel). »
      ...Niveau intellectuel, saches que les ingénieurs sont parmi les plus géniaux du monde : la technologie est en parie issue de l’aéronautique...tu sais ce qui permet à l’homme de voler, d’aller dans l’espace ...etc...
      Vas dire à Adrian Newey qu’il n’est pas assez « intellectuel »...je pense que la majorité d’entre nous ne comprendrait pas le 10ème des formules physique utilisés dans ce milieux...mais sûrement es-tu un génie...Laisse-moi deviner, toi tu préfères le foot non ?...

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