vendredi 12 décembre 2014 - par Mike@VDN

Tourisme alternatif : les blogueurs-voyageurs se questionnent

Tourisme alternatif : l'expression est évidemment très contestable, mais elle a le mérite d'interroger : quelles alternatives de voyage existe-t-il au tourisme, qu'il soit de masse ou consommation liée à un imaginaire préfabriqué. Nous avions mobilisé des blogueurs-voyageurs voilà un peu plus d'un an et demi ; nous revenons ici sur les réflexions et pistes qui ressortaient de cette opération collective de la blogosphère française du voyage.

Il y a un an et demi, nous avions sollicité divers blogueurs du voyage pour causer « tourisme alternatif ». Se posait bien sûr la question : alternatif à quoi ? Et puis, tout aussi bien : une certaine forme de tourisme (serait-elle dite « alternative ») peut-elle représenter une alternative au tourisme de masse, les deux relevant de l'activité commerciale et donc du rapport marchand ? À ces questions, sous-jacentes, certains ont voulu apporter des réponses en exposant des conseils et suggestions pour un voyage responsable, c'est-à-dire respectueux de l'environnement social et écologique.


Vue du Full Moon Party: Une vue de la Full Moon Party (Tha�lande), un des nombreux exemples du tourisme de masse qui ravagent la plan�te.

Fred et Fanny ont ainsi publié sur Actisphère un « Manifeste pour un tourisme alternatif », invitant à chérir les imprévus, à vivre au plus près de la population. Car, écrivaient-ils, « Le folklore qu’on nous montre est souvent caricatural et uniquement destiné à la prise de clichés, au sens propre comme au figuré. Découvrir la vie des locaux, l’expérimenter, demande plus de temps mais marque le voyageur au fer rouge ».

Fabrice, auteur bien connu d'Instinct Voyageur a lui aussi soumis à ses lecteurs une série de conseils, sous le titre « Voyager responsable : le guide ». Comme le résume Julien dans un commentaire, le contenu « parait évident mais malheureusement ce n’est pas le cas de tout le monde ». Pareillement, Martin (du blog Candix), invitant à « Voyager de façon responsable », dénonçant les effets nocifs du tourisme de masse (« (...)enfants préférant mendier auprès de riches touristes plutôt que d’aller à l’école, rites traditionnels (...) qui se trouvent Disneylandisés »), livrant à ses lecteurs, lui aussi, quelques conseils en cinq parties :

Limitez votre impact environnemental (il y mentionne notamment une initiative de compensation des émissions de dioxyde de carbone),
Voyagez par vous-même,
Renseignez vous sur la culture locale,
Soyez tolérants,
Conseils divers (sur le pourboire, la négociation, les enfants et la mendicité).

L'une des participations les plus intéressantes dans cette thématique, était venue d'Aurélie sur son blog En terre andine, qui a le mérite d'articuler le tourisme – considéré souvent comme une « parenthèse » et une « déconnexion », souvent pour le pire – et les choix de vie plus généraux. Il est vrai qu'il est absurde de parler de responsabilité et d'écologie s'il ne s'agit pas d'un choix de vie quotidien. « J'exerce une profession tournée vers l'humain, qui me confronte chaque jour à l'altérité, je tends vers une alimentation exclusivement biologique et végétarienne, je consomme peu et de manière réfléchie préférant l'occasion au neuf, l'échange à l'achat. Très logiquement, je tente de voyager selon ces principes (...) ». De ses expériences de voyageuse, elle expose : « Dans chaque pays, mon engagement s'est exprimé d'une façon différente, parfois par un geste très ponctuel, d'autres fois à travers une action un peu plus ambitieuse :

loger dans des guest-houses familiales , au lieu d'hôtels impersonnels ;
acheter de l'artisanat local produit de manière éthique (au Laos et au Cambodge notamment, de nombreuses boutiques permettent de consommer responsable) ;
passer quelques jours dans une communauté isolée via une agence de tourisme responsable (en Thaïlande par exemple, il existe de nombreuses possibilités pour aller à la rencontres des minorités ethniques vivant dans la province de Chiang Rai) ;
utiliser des produits de beauté simples qui ne laissent pas de déchets (un pain de savon d'alep plutôt qu'un gel douche ou une lessive, un démaquillage à l'eau plutôt qu'au coton...) ;
conserver ses déchets jusqu'à une ville bénéficiant d'un système de ramassage et de valorisation ou bien même jusqu'au retour en ce qui concerne les piles et autres matériaux particulièrement polluants,
limiter au strict nécessaire ses trajets en avion (préférer les transports en commun locaux) ».

Enfin, le blog Vivre en Islande, dans l'un des plus intéressants articles de ces trois mois, intitulé « Islande : berceau du tourisme alternatif », exposait l'évolution historique du tourisme en Islande, rendant compte d'une variété d'initiatives, du voyage à pied à l'immersion grâce au WWOOF, du slow travel et de la slow food à l'écotourisme (exploration de parcs naturels et aires protégées).


Le Lagon bleu: Vue du Lagon bleu, en Islande (source : Commons Wikimedia)

Au total, se dessine une conscience des enjeux sociaux et environnementaux du voyage et du tourisme et un panorama d'initiatives diverses. Nous avons, depuis lors, sur Voyageurs du Net, eu l'occasion de présenter des intiatives diverses de cyclotourisme (notamment un couple voyageant de l'Alaska jusqu'à la Terre de Feu à vélo), en voilier, à pied, à la découverte de lieux insolites non touristiques, etc. Comme le résumait Darmon Richter, voyageur de l'insolite qui documente sur l'excellent TheBohemianBlog.com (en anglais) ses découvertes hors des sentiers battus, « Si vous voulez ressentir le monde dans toute sa gloire, embrasser la philosophie du voyage alternatif et moissonner les vastes récompenses qu’il implique, vous n’avez besoin de suivre que ces trois simples règles : préparez-vous, mais ne planifiez pas ; soyez prêt à prendre des risques ; et, peut-être le plus important, cessez de penser comme un touriste » (« Voir ce que personne ne va voir : conseils pour un tourisme (très) alternatif »).


Virgile Charlot, � v�lo: L’�crivain-voyageur Virgile Charlot parcourt avec sa compagne Marion Martineau l’Am�rique depuis l’Alaska jusqu’� la Terre de Feu... � v�lo.

Sans entrer dans le stérile débat « touriste ou voyageur ? » (car dans l'œil des autochtones du pays d'accueil, dont la majorité n'a souvent pas l'opportunité de jouir de congés payés et d'un salaire décent, l'étranger quel que soit son mode de voyage est toujours un touriste), voyager autrement ou faire du tourisme « alternatif », si tant est que l'expression soit défendable, c'est d'abord prendre son temps et non pas sauter en hâte de lieu en lieu, c'est porter sa curiosité autant que faire se peut là où ce n'est pas touristique. C'est surtout s'efforcer à être un individu authentiquement singulier, avec imaginaire et des désirs propres et non pas un « consommateur de voyages, [qui est] consommateur de clichés », comme l'énonçait Paul Ariès en intervioù.

19 r�actions

ergdor 12 décembre 2014 13:31

de l’air frais dans un monde que le mercantilisme �touffe, merci !

j’ai ouvert presque tous les liens (celui de terre andine est mort), �a donne envie de prendre le large pour rencontrer nos fr�res et soeurs humains et cette magnifique plan�te.

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Corinne Colas 13 décembre 2014 14:32

« passer quelques jours dans une communaut� isol�e via une agence de tourisme responsable »

... se passer des interm�diaires est pr�f�rable si vous allez au bout d’une d�marche �thique ! Les communaut�s s’organisent, les touristes devraient se renseigner avant d’aller au plus facile pour leurs vacances.

Un exemple de soutien : la gestion du parc Amboro en Bolivie et du combat des locaux qui ont gagn�. Si un touriste va ensuite � l’agence de tourisme de la ville d’� c�t�, leurs efforts d’investissement sont pratiquement perdus m�me si le camp de base � l’entr�e est tenu par les gens du coin. Entre payer un guide via une agence avec le 4x4 qui va avec, et r�mun�rer un paysan pour la location de son cheval puis directement un guide « asserment� » du village, y’a pas photo : tout le monde y trouve son compte y compris l’environnement ! Mieux vaut suer pour s’y rendre comme les gens du cru, �a s’appelle m�riter (un peu) « son billet d’avion » ...

« Conseils divers (sur le pourboire, la n�gociation, les enfants et la mendicit� »

Lire uniquement les informations pratiques du pays o� vous vous rendez ; laissez chez vous les stylos et cahiers que l’on vous conseille de distribuer aux enfants « malheureux ». Quant aux conseils pour « la n�gociation », cela me rappelle la grande �poque du « Routard » et de ses avis de voyageurs sur le marchandage soi-disant obligatoire en certains endroits, un conseil � l’origine de beaucoup de maladresse, d’impolitesse (pour ne pas dire plus) et d’incompr�hension manifeste.

Sans entrer dans le st�rile d�bat � touriste ou voyageur ? �

Chacun fait ce qu’il peut comme il peut, il ne s’agit pas de critiquer l’un pour glorifier l’autre mais les « autochtones du pays d’accueil » qui n’ont jamais vu autant de monde passer, saisissent bien la diff�rence au contraire car ils voient tr�s peu de « voyageurs ».

Si l’on est � faire un « d�bat st�rile », c’est qu’on a oubli� la finalit� du voyage. Aller � la rencontre des autres « par »surprise« , c’est vivre une aventure � pied, � cheval, � v�lo, en radeau sur un fleuve ou en bateau sur les mers, sortir des sentiers battus (m�me l� �a devient difficile) et non collectionner des souvenirs en forme de carte postale que l’on raconte ensuite sur un blog. L’esprit voyageur » proprement dit, est facile � distinguer de celui qui fait du tourisme, le sac � dos ne suffit pas � transcender quelqu’un.

Et � moins de visiter les pays du Nord, rien de tel que des poches vides pour pratiquer r�ellement l’�cotourisme en tout autre endroit... l� ce ne sera pas du chiqu�.

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- Mike@VDN 13 décembre 2014 16:20
  
  Bonjour Corinne et merci pour votre commentaire.
  
  Je pr�cise bien que cet article n’est pas mon opinion personnelle : elle rend compte de r�flexions �nonc�es par divers participants � une op�ration collective de r�flexion sur le sujet du « tourisme alternatif ». Je partage votre avis : moins il y a d’interm�diaires, mieux c’est. Et je connais des cas analogues � celui que vous mentionnez relativement � la concurrence. Je vous renvoie seulement vers cet article : TRISTE, NA�F OU HUMANISTE ? QUETZALTREKKERS, OU QUAND LES � GRINGOS � FONT VISITER LE GUAT�MALA
  
  Concernant ce que vous dites sur le pourboire et la n�gociation, nous avons publi� sur Voyageurs du Net deux articles qui abordent ce sujet : l’un sur les march�s d’Asie, l’autre au sein d’un paragraphe sur le « voyageur radin » dans un article un peu provoc « Quel voyageur �tes-vous ? ». Dans ce dernier article, j’�cris notamment : « Sauf que n�gocier quelques centimes ou quelques unit�s de moins dans la monnaie locale quand on vit du commerce informel ou d’une activit� qui, m�me en rapportant raisonnablement, doit �tre pens�e en rapport avec l’absence d’�tat-providence pour payer soins de sant� ou retraite, c’est normal ; mais quand on a sur son compte bancaire quelques milliers d’Euros ou de Dollars et le luxe de pouvoir voyager, n�gocier quelques centimes en moins, c’est �tre une putain de pince – c’est �tre un minable. En plus de d�pr�cier un travail souvent informel et ne permettant qu’� peine d’�pargner, c’est t�moigner d’une bassesse d’�me et d’une humanit� s�che comme un portefeuille. »
  
  Ce que vous dites sur « touriste ou voyageur », n’est pas en contradiction avec ce que j’�nonce : « dans l’œil des autochtones du pays d’accueil, dont la majorit� n’a souvent pas l’opportunit� de jouir de cong�s pay�s et d’un salaire d�cent, l’�tranger quel que soit son mode de voyage est toujours un touriste »
  Vous �crivez qu’« aller � la rencontre des autres � par �surprise� , c’est vivre une aventure � pied, � cheval, � v�lo, en radeau sur un fleuve ou en bateau sur les mers, sortir des sentiers battus (m�me l� �a devient difficile) et non collectionner des souvenirs en forme de carte postale que l’on raconte ensuite sur un blog ».
  Personnellement, je n’aime que tr�s peu le voyage. Je vis au Guatemala, o� je me suis mari� ; je vois passer les gens, les touristes ou les « voyageurs » ; et mon blog est assez peu destin� � vanter les joies na�ves du voyage, et tente autant que possible d’interroger le comportement du voyageur/touriste. Allez donc y faire un tour, vous verrez. « Rencontrer les autres », ce n’est donc pas pour moi un « plan » ou « objectif » de voyage dont je raconterais les merveilles sur un blog, mais un quotidien intime dont je ne parle quasiment pas : la d�couverte de l’histoire, de la culture, des moeurs, du d�sastre anthropologique caus� par l’Etat � la botte de l’oligarchie, et je vous en passe. Je suis peut-�tre le plus critique de la blogosph�re du voyage, mais pas le seul � porter un regard analytique sur le fait touristique. Les souvenirs en forme de carte postale, cela existe, mais il n’y a pas que �a et il me semble que le fait touristique m�rite d’�tre interrog� et pens�.
  
  Un �chantillon :
  Au Chiapas, sur les traces… du beau-fr�re de Hitler
  Canc�n : Anatomie d’une capitale du tourisme de masse
  Urbex (exploration urbaine) et dark tourism : Darmon Richter, c’est son dada
  Paul Ari�s : � Le consommateur de voyages est un consommateur de clich�s �
  « Voy(ag)eurs � la recherche de l’authentique perdu »
  
  Cordialement,
  Mika�l
  
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- Corinne Colas 13 décembre 2014 18:20
  
  Merci pour tous ces d�tails qui relativisent la port�e de l’article.
  
  ... Je connais l’envers du d�cors aussi. Certains �v�nements ne se vivent pas qu’� la t�l� chez moi non plus. De m�me, on ne fait pas qu’aller � la rencontre par surprise : un de mes enfants a par ex la nationalit� bolivienne ainsi que sa propre famille, mes neveux sont kanaks gr�ce � ma ch�re soeur ; cela semble de tradition puisque ma grand-m�re dont la g�n�alogie est pourtant trac�e jusqu’� plus soif, a eu un �poux aux yeux brid�s (un Chinois qui s’est perdu dans les vignes ?) et de leurs quatre enfants, une seule s’est mari�e avec un Fran�ais.
  
  M�me si mes anc�tres ont particip� plus que d’autres � l’histoire du pays, Mme Le Pen n’y retrouverait pas ses petits. En ce qui me concerne, je suis donc fran�aise mais � moiti� espagnole et avec de l’Asie qu’il m’est impossible d’oublier. Ca ne fait jamais un m�lange, juste des morceaux les uns � c�t� des autres parfois antagonistes...
  
  Bref, le film : « qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » s’applique tr�s bien � notre tribu, il semble qu’il y ait diff�rentes fa�ons de voyager...et toutes explor�es chez nous...
  
  Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, disons que j’ai la nostalgie d’un temps que je n’ai pas connu malheureusement : celui o� dans les ann�es 70, certains partaient � l’aventure avec plein de r�ves en t�te mais sans consid�rations philosophiques vaseuses ; quelques clochards na�fs parfois sur l’eau mais qui contestaient purement et simplement une fa�on de vivre. Le temps de grandir, je suis partie derri�re 20 ans apr�s et il a fallu regarder la r�alit� en face, c’�tait devenu pas bien beau, m�me l� il a fallu s’opposer � la b�tise du touriste ; je me souviens par ex d’une requ�te de retrait�s voileux qui �taient insupport�s par un gamin des rues vendant les g�teaux de sa m�re � la sauvette sur un port mais la liste des infamies seraient trop longue, n’est-ce pas !
  
  Je pr�pare mon prochain d�part en n’ayant aucune illusion car aujourd’hui le pognon s’affiche tellement sur l’eau que nous sommes tous devenus des cibles. Plus aucun compromis au vu de la d�tresse des gens ! Il y a eux, il y a nous et m�me sans un radis, je fais partie des riches .
  
  Et oui, j’ai l’overdose des sites de voyage, cela ne s’adresse pas sp�cialement � vous, j’ai des amis qui en ont de tr�s int�ressants, pourtant je suis contre....
  
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bakerstreet 13 décembre 2014 15:14

Ce Virgile Chalot n’a pas trop � voir dans un article qui parle du tourisme de masse.

Si la terre n’avait qu’� souffrir des dommages des cyclistes se lan�ant tout seuls comme des grands, � grands coups de p�dales sur les sentiers et les routes, elle ne se porterait pas si mal !

Les voyageurs n’ont pas grand chose � voir avec les touristes, bien que ces appellations, on s’en doute, ne soient pas d’appellation control�e
Du tourisme, m�me si on le pratique tous un peu, et l� aussi � des regrets diff�rents, reconnaissons que c’est une abomination.
N’ayons pas peur des mots et regardons la v�rit� en face !
Uniformit� du monde, pr�dation, b�tise....

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- Mike@VDN 13 décembre 2014 16:49
  
  Bonjour,
  
  L’article ne parle pas exactement du tourisme de masse, mais expose un ensemble de r�flexion sur les possibilit�s d’un autre type de voyage.
  Les « voyageurs » ont bel et bien � voir avec les touristes si, lorsqu’on pense « voyageurs », on pense � ceux qui, sac au dos et sans agence, vont consommer du kilom�tre, des paysages et des �merveillements en se pensant diff�rents, alors que la d�marche est celle, consum�riste du touriste, dont il se rit volontiers. Je le r�p�te : dans les yeux de l’autochtone, qui n’a pas le luxe de pouvoir bouffer des kilom�tres et d’avoir seulement des cong�s pay�s, tout �tranger est un touriste.
  
  Si bien que la r�flexion que lan�ait cette r�flexion collective avait le m�rite d’�tre propos�e, � d�faut d’avoir �t� tr�s concluante : chacun estime que c’est son bon droit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et si les quatre coins du monde sont pointus ou ronds... Mais vous-m�me, voyagez-vous ? O� ? Combien de temps ? Parlez-vous la langue locale ? Pourquoi allez-vous l� ? Lorsque vous visitez un lieu arch�ologique, par exemple, avez-vous r�ellement la curiosit� pour l’histoire de cette civilisation ou allez-vous seulement voir un empilement de pierres ? etc.
  
  Je vous invite � lire nos r�flexions sur le voyage publi�es sur Voyageurs du Net : http://www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions
  
  Il me sera plus facile d’assumer ce que j’ai �crit ou diffus� que de r�pondre de propos qui ne sont pas miens.
  
  Cordialement,
  
  Mika�l
  
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JL 13 décembre 2014 15:48

� Nous ne voyageons plus. Nous consommons de l’�loignement. � (Herv� Kempf)

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- Mike@VDN 13 décembre 2014 16:23
  
  Paul Ari�s : � Le consommateur de voyages est un consommateur de clich�s �
  
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bakerstreet 13 décembre 2014 15:53
1. J’imagine que vous n’y croyez pas trop vous m�me et que vous avez du sourire en donnant ces conseils.
  
  1 . Limiter votre impact environnemental : De toute fa�on il est consid�rable si vous prenez l’avion. Louez un v�lo �lectrique apr�s �a, �a ne servira qu’� vous donner bonne conscience, un truc de bobo. L’avion : Il serait urgent d’interdire ce genre de transport aux tourismes, et de ne le r�server qu’� quelques d�placements urgents et pr�cis, en attendant d’avoir trouver un avion �cologique, et ce n’est pas demain la veille.
  
  2. Voyagez par vous m�mes : C’est tout autant une cata, quant on ne conna�t pas le pays…Bonjour l’arnaque, les mistakes…Remarquez que la qualit� du voyage y gagne pour certains, c’est s�r, mais en dehors que voyager � v�lo ou en 4.4 ce n’est pas tout � fait pareil, on remarquera que cet alinea rentre en contradiction avec la recommandation pr�c�dente.
  
  3. Renseignez vous sur la culture locale….C’est s�r. Mais le mot renseignement me para�t un peu limit�. Savoir si l’on doit roter ou non � la fin du repas ne sera pas suffisant pour vous �viter de faire de grosses bourdes qui peuvent s’av�rer dramatiques. � Dieu m’est t�moin, je n’ai pas voulu �a… �
  
  4. Soyez tol�rants.....J’ai bien peur que l’on demande surtout aux autochtones d’�tre tol�rants, n’inversons pas le sens et la l�gitimit� des choses.
  
  Quant � la mendicit�, je peux vous dire tout de suite ce qu’on va vous conseiller : Si vous donnez � un, il faudra donner aux autres, aussi ne donnez pas, ou si vous donnez, ne montrez pas tous votre fric, il pourrait donner envie de passer � l’acte. De toute fa�on, �a ne sert pas � grand chose, ils savent d�j� si vous �tes plein aux as, ou non
  
  Finalement, des vacances dans la creuse, ou dans l’aveyron, c’est pas si mal que �a, non ? La preuve : Y a des chinois qui viennent du bout du monde, rien que pour nous voir. Je suppose qu’ils lisent eux aussi ce genre de conseils.
  
  Quoique �a ne leur serve pas � grand chose. Il existe au japon des centres psychologiques de d�briefing, pour les touristes de retour de paris.
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- Mike@VDN 13 décembre 2014 16:40
  
  Bonjour.
  
  « J’imagine que vous n’y croyez pas trop vous m�me et que vous avez du sourire en donnant ces conseils ».
  Je ne donne aucun conseil : je cite des personnes, qui se sont exprim�es sur le blog.
  
  1 . Limiter votre impact environnemental : De toute fa�on il est consid�rable si vous prenez l’avion.
  Oui, mais il l’est davantage encore si vous prenez l’avion A/R pour un voyage de trois semaines. Si vous prenez l’avion et, sur place, vous d�placez � v�lo, � pied et en transports en commun durant une ann�e de s�jours, en consommant sur les march�s, il est tr�s vraisemblable que votre impact environnemental soit, au total, moindre que celui que vous auriez en demeurant en Europe, o� le mode de vie urbain est plus �nergivore.
  
  L’avion : Il serait urgent d’interdire ce genre de transport aux tourismes, et de ne le r�server qu’� quelques d�placements urgents et pr�cis, en attendant d’avoir trouver un avion �cologique, et ce n’est pas demain la veille.
  Et qui, selon vous, pourrait prendre une telle d�cision dans un contexte de fanatisme croissantiste ?
  
  2. Voyagez par vous m�mes : C’est tout autant une cata, quant on ne conna�t pas le pays…Bonjour l’arnaque, les mistakes…
  
  Un voyage se pr�pare et l’on apprend aussi de ses erreurs. D’avoir �t� attaqu� sous menace de machette une fois, puis de surin une autre fois, pour avoir �t� hors sentier, je vous garantis que �a vous inculque qq notions de base. Quand je prends les bus d�glingu�s � Guatemala City, j’�vite notamment d’avoir trop de pognon sur moi, ou alors seulement dans mes semelles. Ce n’est qu’un exemple.
  
  3. Renseignez vous sur la culture locale….C’est s�r. Mais le mot renseignement me para�t un peu limit�. Savoir si l’on doit roter ou non � la fin du repas ne sera pas suffisant pour vous �viter de faire de grosses bourdes qui peuvent s’av�rer dramatiques. � Dieu m’est t�moin, je n’ai pas voulu �a… �
  Une amie est venue me visiter cet �t� au Guatemala, o� je me suis mari�. Bruyante, agit�e, elle a pas mal choqu� certains ; je me suis pleinement rendu compte que l’on observe ici plut�t une certaine retenue et pudeur. J’�voque un peu le sujet sur cet article : Radin ? Hippie ? Gr�gaire ? Quel voyageur �tes-vous ?
  
  4. Soyez tol�rants.....J’ai bien peur que l’on demande surtout aux autochtones d’�tre tol�rants, n’inversons pas le sens et la l�gitimit� des choses.
  L’auteur a sans doute �t� maladroit ou a �crit vite, mais t�cher de surmonter ses r�flexes et d�go�ts ne me semble pas ill�gitime : si on veut comprendre une autre culture, il faut s’efforcer � comprendre la racine des apparences que l’on observe. A dire vrai, l’immersion longue est probablement la seule solution � ce sujet.
  
  Finalement, des vacances dans la creuse, ou dans l’aveyron, c’est pas si mal que �a, non ? La preuve : Y a des chinois qui viennent du bout du monde, rien que pour nous voir. Je suppose qu’ils lisent eux aussi ce genre de conseils.
  Je suis d’accord avec vous. Le lointain a �t� survaloris� : r�sultat des hordes de gens d�ferlent ailleurs pour de la consommation rapide de lieux et de « culture » folkloris�e, un �lan pr�tendument allophile qui n’est qu’un argument commercial � la fin des comptes. J’ai largement expos� mon opinion sur ce sujet dans cet article : « Voy(ag)eurs � la recherche de l’authentique perdu ». Nous avons aussi publi� ces articles (entre autres) r�fl�chissant sur divers aspect de ce ph�nom�ne :
  - Le P�rou � authentique � (1e partie) : � la rencontre de l’Inca imaginaire
  - Le P�rou � authentique � (2e partie) : tourisme mystique et pi�ges � con
  - Derri�re l’� authentique �, la folklorisation et l’uniformisation du monde ?
  - Canc�n : Anatomie d’une capitale du tourisme de masse
  
  J’insiste encore : je ne suis pas l’auteur des citations de l’article : celui-ci fait le bilan d’une op�ration de r�flexion collective dans la blogosph�re du voyage d�but 2013. Les auteurs des citations sont mentionn�es. Prenez le temps de lire les articles dont je vous ai donn� les liens ici (ils sont longs, tous) et de visiter mon site : vous verrez que nous ne versons pas dans l’apologie b�ate du voyage et du bougisme. D’ailleurs, en 2015, la r�flexion sera pas mal orient�e, notamment par le biais d’intervioux, vers des r�flexions sur le lien entre voyage et tourisme d’un c�t�, et d�croissance, �cologie, autonomie de l’autre.
  
  Cordialement,
  
  Mika�l
  
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- bakerstreet 13 décembre 2014 17:50
  
  Mike
  
  Inutile de prendre mon �crit au pied la lettre.
  Je me suis seulement fait un peu plaisir, cherchant l’ironie facile, et exprimant malgr� tout de m�me un certain relativisme par rapport � des clich�s sur le tourisme exotique, et jouant au mouche du coche....
  Ce en quoi j’ai r�ussi
  Je suis d’accord avec l’essentiel de ce que vous dit.
  Ceci dit, non, je ne peux pas �tre d’accord avec vous au sujet de l’avion, qui est une catastrophe au niveau du carbone. ...
  
  Apr�s le 11 septembre, les astronomes du monde entier ont eu l’agr�able surprise de voir la voie lact�e comme il ne l’avait jamais vu. L’obscurcissement plan�taire �tant du aux tra�n�es que laissent les avions derri�re eux.
  Pendant deux ou trois jours, les avions furent interdits dans le ciel des states
  Bon, je suis une exception c’est vrai, un dinosaure.
  Je n’ai jamais pris l’avion, bien qu’ayant fait un voyage aux indes en stop, il y a 40 ans de �a, �tant parti pour les deux mois d’�t� en Gr�ce.
  
  De ce voyage j’ai �t� victime, acteur, t�moin de pas mal de choses.
  Et en particulier j’ai eu l’assurance,plus d’une fois, de participer � cette �trange d�stabilisation des hommes, en particulier dans les endroits les plus recul�s ou j’allais, que ce fut dans un village de p�cheur du sud de l’inde, dans les hautes vall�es de l’Himalaya, par tout un ensemble de petites choses insignifiantes, que ce soit au niveau de mon mat�riel, ( une simple montre et un tout petit appareil photo) ou de ce temps libre injustifiable ( que venez vous faire ici, comment peut on venir ici, comment peut on vivre sans rien faire.....).
  
  Sans doute d’une fa�on moindre que ce groupe de fran�ais en voyage organis� que j’avais rencontr� en Afghanistan, et qui chantait du Pierre Peret, � cent m�tres de nomades abasourdis..Mais tout de m�me....
  
  .Il faut un certain temps pour ne pas faire d’impair, se perdre dans le motif, mais ce n’est qu’un leurre bien s�r.
  Tout le monde n’a pas lu « l’usage du monde », de Bouvier, et n’a pas envie d’entrer dans ce genre de philosophie de la route po�tique, ou les sentiments, et les rencontres importent bien plus que les kilom�tres.
  Kilom�tres produisant parfois exactement le contraire de ce que l’on attendait : C’est � dire l’exotisme, la d�couverte de l’autre...
  
  J’ai fait plusieurs voyages depuis, les plus int�ressants en v�lo.
  C’est dingue comment ce moyen vous rapproche des hommes et vous fait universel.
  Le tandem est une bonne variation, ajoute cette capacit� d’ironie et de curiosit� des autres � votre d�marche, qui s’autorisent � venir vers vous, et m�me en France o� les gens habituellement sont si r�serv�s..
  Un imb�cile au bout du monde reste un imb�cile, mais amplifie beaucoup sa pr�dation.
  J’en ai rencontr� bien peu qui p�dalaient.
  A pied � cheval ou a moto.
  
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- Mike@VDN 13 décembre 2014 18:02
  
  Merci pour votre commentaire, avec lequel je suis d’accord.
  Et en particulier pour ce que vous dites au sujet du v�lo. Du reste, cela rejoint les propos qu’�non�ait mon pote Joffrey, dans cet intervio� : Intervio� : le v�lo, � le meilleur moyen de voyager �
  Cordialement,
  
  Mika�l
  
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Corinne Colas 13 décembre 2014 16:29

Mon fils a�n� a lui-m�me fait ce p�riple en solitaire � pied et � v�lo, accompagn� de son chien....

Ayant l’exp�rience du voyage au long cours et avec deux fils (l’un n’avait que 14 ans) qui ont travers� seuls les Andes puis construit un radeau pour descendre un bras de l’Amazone, je suppose sans m�me consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien � voir non plus avec le « voyageur de l’insolite » et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus l� pour en parler.

j’ai lu et j’ai �t� d�sol�e de constater le monceau d’�neries � destination du faux alternatif pour ados attard�s (un nouveau segment de march� ) mais « au bon dieu, les innocents », comme on dit« ... Il a notamment d�couvert la lune en dormant dehors, on est content (ou constern�) d’apprendre que l’ »exp�rience du camping impr�vu« fut la plus excitante de son »road trip« . Ah ces urbains, il leur en faut peu pour sentir le frisson de l’aventure !

D’autres la vivent au quotidien avec une autre �tiquette :

http://www.20minutes.fr/societe/1483582-20141119-toujours-plus-sdf-france-112000-dont-31000-enfants

Les vrais alternatifs ne sont pas inconscients, justement ils n’aiment pas »prendre des risques« , ils n’en ont pas besoin : les ennuis leur tombent dessus sans le vouloir alors autant »tout pr�parer, tout planifier« pour tenter d’en avoir le moins possible puisque oui, tout ne se passe pas exactement comme c’est pr�vu. Et tant pis si cela semble paradoxal !

Bon, dans la cat�gorie »Tintin« , le petit gars s’am�liore, il dit qu’il oublie de moins en moins sa torche...

C’est vrai aussi qu’il vaut mieux mourir en faisant ce qu’on aime mais le plus tard possible, c’est quand m�me mieux ; certaines des envol�es lyriques prises au pied de la lettre, �a donne des faits divers »exotiques" particuli�rement dramatiques, qui auraient pu �tre �vit�s.

J’ai la dent dure mais j’ai trop rencontr� de tels couillons : une mauvaise version du tourisme de masse en fait, je pr�f�re ceux qui assument de rester sur la plage � bronzer sans pr�tendre quoi que ce soit !

Et j’avoue que j’ai l’overdose de tous ces blogs ou sites de tourisme, vacances ou aventures qui racontent tous la m�me chose y compris les bouquins de voyage... Au final, on se retrouve tous dans les m�mes endroits car la terre est devenue trop petite. Et quand il a fallu souffrir, voire risquer sa vie pour y arriver, on se dit � chaque fois qu’on est bien b�te de s’ent�ter � �tre diff�rent... Surtout lorsque on voit passer les avions au-dessus de nos t�tes....

Pour vivre heureux, vivons cach�s en attendant la fin du p�trole !

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- Mike@VDN 13 décembre 2014 17:07
  
  « je suppose sans m�me consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien � voir non plus avec le � voyageur de l’insolite � et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus l� pour en parler. »
  
  Je note votre capacit� � juger avant tout examen. Ce n’est pas exactement la d�marche intellectuelle la plus cons�quente. J’ai interviouv� Virgile Charlot ainsi que sa compagne Marion Martineau au d�but de l’ann�e, lorsqu’ils sont pass�s au Guatemala, � Quetzaltenango, o� je vis et r�side depuis 2 ans. Ils venaient de l’Alaska et faisaient route pour la Terre de Feu ; aux derni�res nouvelles, ils �taient en Bolivie. Leur voyage consiste � dormir sous tente tous les soirs, � vivre de peu. Ils ont un blog (Pignons Voyageurs) o� Virgile, �crivain-voyageur qui avait d�j� publi� un livre et �dit� un documentaire relatant son voyage Paris-Le Cap, � v�lo, rend compte des �tapes du voyage. Ils sont financ�s par des sponsors, mais ce sont des financements tr�s l�gers et que compl�tent des �conomies personnelles.
  
  j’ai lu et j’ai �t� d�sol�e de constater le monceau d’�neries � destination du faux alternatif pour ados attard�s (un nouveau segment de march� ) mais � au bon dieu, les innocents �, comme on dit� ... Il a notamment d�couvert la lune en dormant dehors, on est content (ou constern�) d’apprendre que l’ �exp�rience du camping impr�vu� fut la plus excitante de son �road trip� . Ah ces urbains, il leur en faut peu pour sentir le frisson de l’aventure !
  J’expose dans l’article des d�marches de personnes qui partent � pied ou � v�lo, voire en voilier, pendant des mois et vous y voyez des « urbains » (le mot « bobo », sans doute, n’�tait pas loin d’�tre d�coch�) en manque de frissons, alors que c’est d’un mode de voyage et d’un mode de vie diff�rents qu’il s’agit et qui montrent que voyager sottement n’est pas une fatalit�. Pourquoi vous para�t-il alors n�cessaire ou utile de venir d�poser un commentaire blas� ?
  Les vrais alternatifs ne sont pas inconscients, justement ils n’aiment pas �prendre des risques� , ils n’en ont pas besoin : les ennuis leur tombent dessus sans le vouloir alors autant �tout pr�parer, tout planifier� pour tenter d’en avoir le moins possible puisque oui, tout ne se passe pas exactement comme c’est pr�vu. Et tant pis si cela semble paradoxal !
  Donc, si je vous suis bien : puisqu’il existe de la mis�re, il ne faut pas voyager. Quel est le rapport ? Les personnes qui partent � pied ou � v�lo, ne sont pas exactement des gens p�t�s de thunes, mais voyage au contraire tr�s �conome. Mais, �tant donn� que vous jugez avant examen, la pr�somption d’innocence n’existe gu�re et hop ! � la trappe, comme le bon vieux roi Ubu.
  L’agressivit� gratuite de vos propos me rappelle ce qu’�non�ait le psychiatre et psychanalyste Charles Melman dans L’homme sans gravit� : « La violence appara�t � partir du moment o� les mots n’ont plus d’efficace. A partir du moment o� celui qui parle n’est plus reconnu. Dans un couple, la violence commence quand l’autre refuse de reconna�tre, en celui qu’il a en face de lui, un �metteur de paroles, vivant et de bonne foi. Vivant, donc ayant sa propre �conomie, ses propres contraintes. Et consid�r�, quel que soit le d�saccord, comme de bonne foi. D�s lors que cette reconnaissance n’a pas lieu, l’autre n’est pas reconnu comme sujet, et la violence survient. (...) Mais dans cette �poque o� nous vivons, de plus en plus souvent, le sujet n’est pas reconnu parce que, initialement il ne s’est pas mis en place. Alors, la violence survient � tout bout de champ. Une esp�ce de violence qui est devenue un mode banal de relation sociale ».
  Et j’avoue que j’ai l’overdose de tous ces blogs ou sites de tourisme, vacances ou aventures qui racontent tous la m�me chose y compris les bouquins de voyage...
  Lisez donc le mien, �a vous changera. Notamment du c�t� des r�flexions et �ditos qui ne sont pas exactement le lot commun des blogs de voyage et sites de tourisme : www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions
  
  Cordialement,
  
  Mika�l
  
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Corinne Colas 13 décembre 2014 23:45

Vous avez l’effort de me psychanalyser, ce qui n’est pas une mince affaire, je vous remercie pour ce travail. Je suis bien consciente de mon agressivit�, l’astrologue chinois m’avait dit lui que c’�tait parce que j’�tais « tigre », je n’ai pas eu la chance de na�tre sous le signe du lapin ou du cochon, la faute aux astres !

« je suppose sans m�me consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien � voir non plus avec le � voyageur de l’insolite � et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus l� pour en parler. »

... je pr�cise puisque ce n’est pas �vident (j’ai donc �cris trop vite) que �a fait suite au commentaire pr�c�dant � propos du voyage � v�lo et du tourisme de masse et que je ne critiquais pas Chalot (le « monsieur », c’est pour �viter une familiarit� mal plac�e lorsqu’on ne connait pas la personne et non un trait de cynisme)

... je disais juste (en connaissance de cause) que pour faire son voyage, il n’avait heureusement pas suivi les conseils du « voyageur de l’insolite » dont vous faites la promotion juste avant la photo justement.

J’ai �t� ironique mais c’�tait trop facile (et je ne peux jamais m’en emp�cher, faut pas m’en vouloir, c’est pire qu’un toc d’apr�s la psychanalyse dont vous �tes friand).

Bref, il faut lire tous les mots avant de s’emporter, peut �tre regarder aussi le contenu des liens de son article, au moins l’en-t�te :

« Nous vous avons pr�sent� Darmon Richter, explorateur urbain, photographe et grand voyageur de l’insolite »

je parlais bien de ce « grand voyageur de l’insolite » l� !

Je suis certainement blas�e mais j’ai de bonnes raisons. Mon premier achat d�s mes 18 ans : une roulotte � retaper et non une auto (le second : une moto). Apr�s du temps en famille � pied, � cheval (4 � la maison, ne reste maintenant qu’un de cette belle �poque, les autres devenus trop vieux sont partis malheureusement au paradis des chevaux), � v�lo seule avec ma soeur et mon premier enfant dans une carriole (qu’il avait fallu fabriquer, ce n’�tait pas en vente - et beaucoup de frayeur pour lui avec les camions), � moto non (� part l’un de mes enfants depuis peu, il n’y a que moi avec l’ancien A3) et surtout... des ann�es et des ann�es de vie sur un voilier avec trois enfants ... Et un nouveau d�part pr�vu (5 ans de pr�paration au lieu des 3 planifi�s initialement) pour faire d�couvrir le monde au quatri�me qui n’a rien connu de tout �a... Tiens au fait, celui-l� conna�t quand m�me l’Amazonie et � l’�ge de 8 ans, a su ce que c’�tait que d’aller � pied � plus de 5000 m et sans tourisme de masse, pour juste une promenade de sant� (d’autres en font tout un tintouin et s’habillent de pied en cape chez D�cat tandis que certains font la m�me chose sans godasses ni b�ton, je pense l� � certaines communaut�s). Et j’ai pris une seule fois l’avion (un aller/retour quand m�me et longue distance) dans ma vie !

Je crois que je peux me permettre d’�tre un peu critique non ? Tout comme de nombreux amis qui ont le m�me parcours sans en faire un fromage !

Je n’encourage pas pour autant � rester chez soi car l’adage : « les voyages forment la jeunesse » est lui, d’excellent conseil pour peu qu’on ait les yeux ouverts. Je dis juste que l’�poque aidant, aujourd’hui plus qu’avant : un couillon chez soi, c’est souvent un couillon chez les autres (pas plus). Et les jeunes ne sont pas �pargn�s... je dirai m�me que beaucoup voyagent comme des vieux... m�me en sac � dos. Certes, c’est un avis personnel et non consensuel mais c’est un retour d’exp�rience.

R�sum� : connaissant parfaitement mon sujet m�me si je n’�cris pas l�-dessus, ce n’est pas par arrogance que je ne m’int�resse pas aux sites de voyageurs (m�me ceux des copains), c’est juste que c’est du d�j� vu pour ne pas dire du vrai marketing qui m’ennuie. Ce qui m’attire dans le voyage, c’est tout ce qui n’est pas dans les blogs et sites divers en fait.

D’autre part, je trouve que tout cela est tr�s relatif au vu des vrais d�fis v�cus au quotidien par beaucoup... j’ose le dire !

Puisque il s’agit ici de r�flexions des uns et des autres, je n’ai fait qu’apporter la mienne, elle d�range (une habitude) mais « quand je repartira, le vent soufflera » et « je n’en parlera pas ». Cela ne m’emp�chera pas d’appr�cier les messieurs et mesdames Chalot de par le monde (vous vous �tes m�pris) lorsque « j’en rencontrera » et je leur dis : « � l’ann�e prochaine si tout va bien ! » ... en touchant du bois.

D’ici l�, je vais encore rugir sur Agoravox de temps en temps... j’adore quand on fait appel � la psychanalyse pour ne pas dire simplement que quelqu’un vous agace (ce qui est votre droit, moi aussi certains me tapent sur les nerfs, c’est humain) ; c’est une pratique dont on a abus� au bon temps du goulag et un usage que l’on retrouve sur les forums de tous pays. On nous veut tellement polic�s que la contradiction est une agression en soi et s’en trouve m�dicalis�e... Mais heureusement que vous �tes « cordial » dans votre formule de politesse... �a change tout, on se croirait � la Fnac.

En attendant, je m’en veux d’�tre aussi caustique que la soude mais je ris de quelqu’un qui trouve excitante l’exp�rience d’avoir dormi sans tente. Si c’est un voyageur de l’insolite en 2014, que dire de celui qui mangera avec les doigts en 2015 ?

Quant � la violence dans un couple que vous �voquez, puisqu’on fait dans le divan, ne serait-ce pas un transfert ?

La s�ance est gratuite, je ne fais rien payer :
Si l’on reprend le registre des conseils de l’article, au contraire, il ne faut jamais s’arr�ter de parler m�me si c’est en criant, la vraie violence c’est quand on devient silencieux, l� c’est fichu ! Dans le mien, �a va tr�s bien merci ! Au vu de mes aptitudes � rugir, on ne s’ennuie jamais... �a fait du spectacle pour les voisins !

Ne le prenez pas mal, il n’y a pas de cam�ra mais je suis souriante... j’ai pass� un agr�able moment � vous lire.

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- Mike@VDN 14 décembre 2014 01:20
  
  Madame,
  Je n’ai pas fait « l’effort de [vous psychanalyser] » ni « fait appel � LA psychanalyse » ; j’ai seulement cit� un passage d’un livre d’un psychiatre et psychologue, qui s’applique assez � ce singulier ph�nom�ne si souvent vu d’une agressivit� gratuite dans les commentaires ou sur l’Internet en g�n�ral. Quant � me faire le coup du « �a rappelle les heures les plus sombres » et tout �a, por favor, � d’autres. Cela n’a rien d’un appel � �tre « polic� », bien au contraire, mais d’un agacement � lire si souvent des gens qui, lisant une opinion contraire � la leur, semblent incapables de concevoir l’alt�rit� (et pourtant si enclins � la agiter le mot « tol�rance »), donc s’agacent comme si on leur pin�ait la couenne. L’Internet, en particulier, qui virtualise l’Autre, qui facilite la dissolution de l’Autre dans l’abstraction parce qu’il n’y a pas de face � face o� assumer la confrontation � autrui, est singuli�rement propice � ce type d’�nervements sots qui finissent presque immanquablement par des insultes et des points Godwin. Cette incapacit� � tenir compte d’arguments d’autres personnes sans en venir imm�diatement � l’ironie, aux proc�d�s de ridiculisation, me para�t assez abject. Cela n’a rien � voir avec un appel � la puret�, au goulag ou au polic�.
  
  Le « voyageur de l’insolite » Darmon Richter n’a pas fait un appel � l’imprudence irr�fl�chie, mais invite � sortir de la zone de confort, ce qui me semble �tre le cas de Virgile et une juste r�solution pour le voyage et dans la vie en g�n�ral.
  
  Quant au reste, je crois que nous sommes � coup s�r bien plus en accord qu’en d�saccord ; une fois de plus, le ton que j’ai cru cassant � l’�crit a conduit � un malentendu. Votre r�flexion ne d�range pas ; si vous me lisiez, vous verriez que j’ai moi aussi la dent dure � l’�gard des touristes et « voyageurs ».
  
  « En attendant, je m’en veux d’�tre aussi caustique que la soude mais je ris de quelqu’un qui trouve excitante l’exp�rience d’avoir dormi sans tente. Si c’est un voyageur de l’insolite en 2014, que dire de celui qui mangera avec les doigts en 2015 ? »
  D�former le propos de son interlocuteur est un proc�d� comique pour se rehausser et se montrer le plus malin. Je n’ai pas �crit ce que vous m’attribuez.
  
  « Quant � la violence dans un couple que vous �voquez, puisqu’on fait dans le divan, ne serait-ce pas un transfert ? »
  Relisez l’extrait que je vous ai copi� : l’auteur faisait une comparaison. L� encore, vous m�sanalysez. Cela vous donne peut-�tre le sentiment d’�tre plus intelligente.
  
  Pour le reste, je laisse pisser. Je me suis d�j� trop attard�.
  Bonne continuation.
  
  M.
  
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Corinne Colas 14 décembre 2014 14:48

Vous parlez d’« argument » mais tr�s clairement encore, vous faites une le�on moralisatrice sur la forme afin de discr�diter le fond.

Il y a le chemin facile dans le voyage : le billet d’avion, l’agence de voyage, le train etc. Il y a le chemin difficile (relatif). Ce n’est que le difficile qui vous fait progresser. Au final, celui-ci n’est donc qu’une exp�rience tr�s personnelle de d�passement de soi, un � �go�sme � assum� mais s’il s’efforce de ne pas nuire aux autres, il n’y a rien � redire. A l’heure de l’ordi et du cong�lateur sur les voiliers, une panne et un peu de mauvais temps remettent r�guli�rement les pendules � l’heure. Celui qui chemine � pied ou � v�lo ou � cheval, le vit diff�remment � chaque km mais le r�sultat est le m�me. Et selon les lieux travers�s, mieux vaut avoir un p�tard dans la poche car un monde qui a faim, est un monde dangereux !

On peut ensuite raconter simplement ce parcours sur un blog, voire exposer ce qui a chang� en nous gr�ce � ce voyage mais en prenant soin de ne pas se croire investi d’une mission conseil � l’adresse de ceux qui r�vent de partir. Nous sommes nombreux sur terre, il y a de plus en plus de gens qui circulent, qui le racontent sur des sites, et on trouve le pire et le meilleur.

Vu qu’il y a des millions de gens dans la rue par obligation et sachant que le premier des conseils du site est d’ �arr�ter de penser en touriste �, je n’ai pas besoin de d�former les propos de � mon interlocuteur � (en r�alit� un blog), toute personne sens�e (et avec un cœur) ressent imm�diatement l’immaturit�, l’inconscience voire le gros �go�sme sous-jacent sous pr�texte d’un refus des pr�jug�s et d’invite � sortir des sentiers battus :

� N’ayez pas peur de dormir dehors non plus. Les SDF le font tout le temps ! Mon approche du voyage et de la s�curit� humaine en g�n�ral s’appuie sur l’hypoth�se que nous sommes tous essentiellement semblables. En de�� des d�tails superficiels, vous verrez que chacun de nous n’est qu’un autre animal humain sorti du m�me moule. Si je vois quelqu’un dormir sous un porche d’entr�e, je vois aussi bien une invitation � en faire autant qu’un potentiel copain. �

� j’ai trouv� un vieux matelas derri�re une benne et nous avons camp� dehors pour une nuit dans un b�timent de b�ton inachev�. Cette exp�rience de camping, impr�vue, s’est av�r� la chose la plus excitante (et la plus belle c�l�bration de la vie) qui nous soit arriv� durant tout notre road trip. �

On a les aventures qu’on peut !

J’ai �t� charitable en ne pointant que le c�t� ridicule car on ne peut en vouloir aux � innocents � du syst�me. Les SDF sont nos potes, ce sont des humains comme nous, vivons comme eux le temps des vacances, ce sera une exp�rience excitante. Ne manquent plus qu’une �mission t�l� et un club Med chez les exclus pour que le � tourisme alternatif � prenne ses marques de noblesse.

En voyage, c’est banal de dormir � la belle �toile (voire de ne pas pouvoir dormir du tout pour surveiller ses arri�res) mais m�me sous un porche, sur une plage, en for�t, dans un parking ou ailleurs pourtant je ne pense pas faire la m�me chose qu’un SDF malgr� les apparences. Ce serait un affront envers lui !

Vous direz encore qu’il n’y a pas que �a dans l’article. C’est vrai mais je ne vais pas faire une th�se dessus. Surtout qu’au sein d’un discours convenu (vivez comme les locaux etc.) qu’il est normal d’approuver, le segment de march� est celui-ci :

� Ou peut-�tre serez-vous int�ress� � voir d’un pays ce qui n’est normalement pas expos� aux visiteurs �trangers : les scandales, les controverses ou les sites d’�v�nements tragiques, que nombre d’op�rateurs touristiques pr�f�rent cacher sous le tapis. Pour d’autres encore, cela peut impliquer de p�n�trer des zones dont l’acc�s est interdit, des b�timents abandonn�s ou une infrastructure urbaine en zone interdite. �

On a tout vu, on a tout fait et apr�s �a plus haut, je ne vois rien d’autre que les morgues � visiter ensuite…

Et je n’aurai aucune peine � vous le dire non virtuellement sur ce ton qui vous d�pla�t car le sujet ne porte pas sur les enfants morts de Palestine (quoique cela peut devenir un � site d’�v�nements tragiques �) et � aucun moment, je ne vous ai insult�. Je n’ai pas non plus �t� vulgaire comme vous. Je vous laisse bien volontiers pisser sur vos chaussures... Chacun a ses limites, vous avez les v�tres… et ne chercherai pas � vous expliquer la diff�rence entre l’humour et l’agressivit� gratuite. Dans la vraie vie, je ne pense pas que vous pourriez me regarder en face tout en faisant un la�us sur l’abjection de mes � proc�d�s � accompagn� de consid�rations oiseuses sur mon intelligence.

Vous avez �crit un article, je vous ai r�pondu, la r�ponse ne vous a pas plu. Faut faire avec !

(c’est valable pour moi aussi ainsi que pour tous les contributeurs d’Agoravox qui se confrontent � des opinions diff�rentes... Vous n’y voyez que du n�gatif, je constate un grand souci d’�change - la qualit� c’est autre chose- m�me chez ceux qui nous �nervent ou que l’on �nerve... C’est le principal. N’invoquez plus la psychanalyse, les psys sont les premiers � faire � ce qu’ils d�noncent)

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- Mike@VDN 14 décembre 2014 18:11
  
  Bonjour,
  Je ne vous donne pas tort pour ce que vous dites sur les SDF et le fait que vous pointiez ces propos en particulier de Darmon Richter. Je n’ai pas voulu les retirer : ce sont ses propos et les enlever aurait retir� une partie de l’opinion qu’il expose. Mais je vous donne raison. L’un dans l’autre, le mec voyage vraiment pas avec des masses de thunes, mais tr�s modestement. Cela n’enl�ve pas qu’il a, � la diff�rence des SDF subissant une situation, le choix de son h�bergement et la possibilit� quand il rentre de dormir au chaud.
  
  Concernant le Club Med du « tourisme alternatif », �a existe d�j�. Un exemple : http://www.philomag.com/lepoque/breves/de-faux-bidonvilles-pour-touristes-de-luxe-8616
  
  Je trouve n�anmoins int�ressante la d�marche de Darmon pour le fait qu’elle est fond�e dans la curiosit� pour ce qui n’est pas touristique, mais qui raconte une histoire : villes abandonn�es, lieux de traumatismes de l’histoire, etc. Son travail, sur le blog, rel�ve davantage de la coquetterie de raconter ses voyages « so different », mais souvent de reportages que je trouve int�ressants et qui disent beaucoup sur la d�mesure humaine, les �pouvantables effets des id�ologies et de la m�galomanie : c’est une mani�re de voyager qui me semble plus curieuse et enrichissante que celle de celui qui prend l’avion pour rester 2 semaines dans la zone h�teli�re de Cancun ou � Djerba. Il voyage souvent � peu de frais, va dans des endroits qui n’int�ressent personne, interroge, photographie, etc. Je comprends votre r�action ; je vois le verre � moiti� plein plut�t qu’� moiti� vide, mais vos critiques sont fond�es.
  
  Concernant la psychanalyse, ce n’est qu’un angle du traitement du probl�me. Le sociologue �tasunien Christopher Lasch avait trait� la question du narcissisme de masse et de ses diverses formulations ; Jean-Claude Mich�a �voque aussi �� et l� la question : ce n’est pas un fait psychologique mais un fait anthropologique que l’incapacit� � se relier � un sens collectif, que la privatisation du sens, que l’incapacit� croissante � prendre autrui en compte. Permettez que je remette la pendule � l’heure : je ne vous d�signe pas en personne, je d�signe un fait constat� mille fois et que vous-m�me avez sans doute d�j� observ�. Et il me semble assez clair que de tout cela nous parlerions bien calmement en vis-�-vis ; la neutralit� de l’�crit autorise favorise des r�actions qui n’auraient pas lieu dans une conversation ordinaire.
  
  Sur ce, je pense que nous avons fait le tour de la question.
  
  Merci pour vos commentaires, car au-del� des affaires de ton per�u et d’humour pas per�u, ce que r�glerait n’importe quelle conversation dans le monde r�el en 3D ; je vous souhaite bonne continuation.
  
  Mika�l
  
  PS - Je vous envoie tout de m�me un article qui vous �clairera un peu sur mon opinion, loin d’�tre tr�s favorable au tourisme en g�n�ral : Voy(ag)eurs � la recherche de l’authentique perdu.
  
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Mike@VDN 14 décembre 2014 18:14

Erratum : « Son travail, sur le blog, rel�ve, davantage que de la coquetterie � raconter ses voyages � so different � », d’une d�marche de reportages que je trouve int�ressants et qui disent beaucoup", etc.

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Tourisme alternatif : les blogueurs-voyageurs se questionnent

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