
Longue analyse sur des questions dont tous ceux qui ont un minimum de culture ont entendu parler. Travers humains présents dans le monde académique, influence politique freinant la science (deux ans pour que l’Europe adopte les nombres arabes, malgré un pape partisan — nombres en fait indiens, y a un bon doc sur Arte). Nécessité (ou utilité) d’un consensus scientifique, tout en sachant que nombre de génies ont dû aller contre ce même consensus en raison d’un concept trop innovant (en médecine, le lavage des mains pour les « accoucheurs » !) ; mais la science actuelle a trouvé la parade : il faut prouver ce que l’on affirme, de façon reproductible, ce qui a mis à bas l’argument d’autorité... et perturbe pas mal de thérapies non conventionnelles (le vrai nom des « médecines douces » !).
Sur les progrès dus aux artisans plus qu’aux universitaires, je me souviens d’une belle histoire que l’ingénieur Xana connaît peut-être : la détermination de la longitude (pour remédier aux nombreux naufrages), le Parlement anglais vota une loi dotée d’un prix conséquent, mais la Faculté eut du mal à accepter qu’un horloger gagne, car eux misaient sur des tables de calculs lunaires complexes ! Et lui dut prouver par une navigation aller-retour aux Antilles que la précision de son horloge marine était suffisante pour le calcul de la longitude, en référence au point de départ. Comme la médecine par les preuves réfute toujours l’homéopathie, ou l’astrologie.
Nous avons échoué à contrôler les attributions de fonds à la recherche qui, comme les subventions médiatiques, devraient être soumises à des jurys ou à un contrôle citoyen.
L’article est un constat accusatoire, mais quid des solutions ? Les revues académiques ont depuis longtemps des comités de lecture, des mesures pour détecter les fraudes, etc. Et maintenant, déjà les lycéens utilisent l’IA... Bruxelles est une catastrophe de ce point de vue puisque convergence de tous les lobbys. Un contrôle citoyen ? Des citoyens ignares (dont moi-même) pour contrôler des connaissances qui dépassent largement ce que les meilleurs esprits peuvent apprendre ? Inefficace et démagogique. Donc oui, dans certaines sciences, surtout sociales, il y a un problème politique, car la preuve est difficile à établir. Contrairement aux sciences « dures » qui parfois y mettent près d’un siècle mais arrivent à un consensus après expériences (la relativité, puis la physique quantique)
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