Jean-Louis RENAULT Jean-Louis 4 novembre 2007 12:31

Chère Isabelle, Je ne conteste nullement la légitime demande de reconnaissance des salariés, mais force est de constater dans un grand nombre d’entreprise l’apparition d’un nouveau phénomène : l’hyper exigence de reconnaissance de certains. Cela peut être comme vous le dîtes relié à une hypertrophie de reconnaissance trop longue « Quand ça ne va pas attention le fracas, quand ça va bien on n’entend rien » sont des phrases que j’entend très souvent dans nombre d’entreprises. Pour ce qui concerne la reconnaissance, si l’on reprend les travaux de ce bon vieux Maslow, l’on peut aisément constater aujourd’hui que nombre d’individus n’arrivent pas ou mal à gravir, dans leur chemin de vie, l’échelon supérieur de cette pyramide, car il sont parfois en addiction par rapport à un niveau de cette pyramide des besoins. Sur le plan physiologique, la plupart des addictions sont connues et empêchent souvent ceux qui en dépendent de s’élever. , sur le plan des besoins de sécurité doit-on rappeler qu’il y a 5 ans une campagne présidentielle s’est quasiment uniquement déroulée sur ce thème pour l’extrême satisfaction de l’un des candidats du deuxième tour. Le besoin d’appartenance en entreprise se fait de plus en plus rare. Ainsi il est courant d’entendre un jeune ingénieur de chez IBM qui aurait dit il y a 10 ans « je bosse chez IBM » dire aujourd’hui « Je bosse dans l’informatique ». Quand à la reconnaissance qui est l’ultime degré avant la réalisation de soi ou l’épanouissement (toujours selon les travaux de ce bon vieux Maslow) elle a effectivement comme vous le dites assez, mal été dispensé dans nombre d’organisations professionnelles. Mais est-ce le seul lieu. Oserais redonner la définition de l’un égoïste « C’est celui qui ne m’aime pas ». L’absence de reconnaissance serait à relier à l’hyper individualisme qui frappe notre société ? Cette hyper exigence n’est elle pas à relier à ce phénomène de perte de sens ? La plupart des gens savaient dans les générations précédentes pourquoi ils travaillaient. Et aujourd’hui ? Quidd ? Posez la question ! Les modifications des lois sociales qui n’ont pas ou peu créé d’emplois mais au contraire gelés les rémunérations et intensifiés l’exigence des employeurs (Bossez plus dans un laps de temps plus court) En échange, vous aurez droit à des augmentations dérisoire. Comment ne pas faire de lien dans ce monde paradoxal ou le gel des salaires se heurte à la « vie chère » les coûts de l’immobilier, de l’énergie, et de l’alimentation ne cessent de grimper.. Je vous rejoins quand à votre constat sur le monde industriel ou malgré les efforts de nombres d’entreprises certaines prônent encore un taylorisme d’arrière garde. Ce qui m’inquiète le plus n’est pas tant cet isolement auquel vous faites référence si celui ci était conscient donc réversible, c’est plutôt la forme de non conscience qui oriente notre société en priorité sur le verbe avoir déniant parfois toute valeur au verbe être. Après l’intelligence relationnelle n’est-il pas temps de réapprendre à conjuguer le verbe être plutôt que le verbe avoir ?


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