@rosemar
Ce sont des classes très hétéroclites puisque composées d’élèves venant
de divers horizons et de 14 à 18 ans... IL s’agit de cours communs à
différents cursus, et je peux avoir jusqu’à 35 élèves, pendant 2h, et
sans pause !!!
J’ai aussi constaté que, et c’est pour cette raison que
je vous ai parlé en ces termes, ces mêmes élèves sont insupportables
face à d’autres intervenants ayant eux, choisi le côté très
académique !!! notamment les profs intervenant sur les matières
générales, pour lesquelles, j’insiste, ils ne cherchent pas à trouver le
support ou le fil conducteur, le lien avec la vraie vie, qui leur
permettrait d’intéresser leurs élèves.
Et on ne me laisse pas la
possibilité d’en parler en réunion, je suis bien évidemment considérée
comme « la fouteuse de merde », qui n’entre pas dans les clous, mais
chaque année les orientations réussies vers des cursus sup techn. me
donnent raison, ou même ceux qui décident d’entreprendre, que je suis et
que j’assiste pendant leur débuts...
Je vous le répète, je
n’interviens pas POUR le directeur de l’école, ni les structures
régionales ou nationales qui l’encadre, j’interviens pour les élèves, en
me concentrant sur les aspirations de chacun en fonction de leur
aptitudes, et avec un peu de chance le rêve naît !!! Aujourd’hui les
jeunes n’ont plus de rêves qui restent le seul support permettant de se
surpasser et de se révéler dans une activité qui stimule , on se
contente de leur enfourner une masse d’informations, dont la plupart ne
leur servira d’ailleurs à rien, mais voilà, ça permet de les coller dans
une case, elle même les positionnant dans une classe sociale qui elle
leur donnera accès à telle ou telle activité. Ensuite c’est l’entreprise
qui devra tout apprendre au sujet car il ne sait bien évidemment
rien !!!
C’est pour cette raison que Bouygues par exemple a créé son
école dans laquelle arrivent des jeunes à partir de 16 ans. L’école
jusqu’au bac pour y apprendre ce qu’on y apprend est bien trop longue !!!
On y perd son temps et la culture qu’on acquiert est inexploitable en
l’état dans le monde qui attend les élèves. Ce sont deux mondes sans
aucun lien, ce qui pousserait à imaginer que l’EN ne devrait se limiter
qu’à l’enseignement de la lecture, l’écriture et sa compréhension, un peu d’algèbre puis
le reste c’est LE rôle de l’entreprise qui est, EVIDEMMENT, la finalité pour la
majorité des individus !
Si à terme nous ne parvenons pas à instaurer
un lien entre l’école et l’entreprise, je ne donne pas cher de la
survie de l’EN, telle qu’elle existe aujourd’hui j’entends...Nous ne pouvons indéfiniment fabriquer du bachelier en masse, ni autant de masters qui espèrent (et c’est logique) intégrer le tertiaire qui déjà est totalement sclérosé !!! Donc ces gens vont frapper chez Paul, pour qu’il leur trouve un emploi qui n’existe bien évidemment pas, en tout cas pas pour eux puisque qu’ils ne savent rien faire en entreprise !!! C’est d’une bêtise et d’une absurdité abyssale.
Je suis atterrée par cet entêtement imbécile qui perdure et perdure chaque jour davantage et appauvrit nos structures métiers français et par conséquent notre capacité à créer et innover. et quand on n’innove pas ni ne crée, on s’enfonce...
Et ce n’est pas pour rien qu’on en est là aujourd’hui
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