En France, la nationalité n’’est pas régie par le droit du sol, mais bien par le droit du sang (jus sanguinis) :
La controverse entre partisans du droit du sang et droit du sol traduit des visions philosophiques et politiques antagonistes, l’une naturaliste, l’autrehumaniste.
Les êtres humains d’origines différentes sont, dans la vision du droit du sang, vus comme des espèces animales différentes : irréductiblement différents et inassimilables. Dès lors, la préservation de l’identité nationale de chaque pays passe par des lois issues du droit du sang.
Le droit du sol est au contraire assimilateur, comme l’ont déclaré Patrick Henry, Benjamin Franklin et George Washington en 1775 à Philadelphie : « Le droit du sol est cette dignité qui est donnée à tout homme qui vit, travaille et paye ses taxes dans nos colonies, d’être accepté comme un citoyen à part entière, pourvu du droit d’exprimer ses opinions et de participer aux décisions le concernant, quelles que soient ses origines, sa foi ou sa fortune » (à noter toutefois que cette déclaration excluait implicitement les femmes, les esclaves et les Amérindiens)7. Les êtres humains sont, dans cette vision, vus comme les membres d’une seule et unique espèce, fondamentalement semblables. Dès lors, l’identité nationale du pays se forge progressivement par l’éducation, la multiculturalité et l’assimilation (le fameux melting pot)
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