lundi 27 août 2012 - par tiptop

1962-2012 : Et si l’Algérie était restée française ?

Cet essai est destiné à tous les éclopés de la guerre d’Algérie : Pieds-noirs, harkis, indépendantistes algériens radicaux ou modérés, appelés français et tous les autres fils et filles de... Mes discussions avec les uns et les autres, l’actualité oppressante, mes lectures diverses exprimant différents points de vue m’ont conduit à m’interroger sur les liens historiques profonds et jamais totalement assumés de nos deux pays. Le cinquantenaire des accords d’Evian n’ont provoqué que gène des deux cotés de la méditerranée. Et pour cause ! Coté Français, la guerre d’Algérie et la décolonisation constitue l’ADN de la 5ème république et nous y sommes toujours… Coté Algérien, l’échec de la révolution nationale est patent, la république des généraux n’ayant abouti qu’à une violente réplique de la guerre civile dans les années 90. Nous sommes enferrés dans une même séquence historique qui n’a bien sûr rien de figé mais qui n’a jamais été rompu.

Oubliez le titre volontiers provocateur ; il faut bien attirer le chaland. L’idée est de redessiner l’ensemble des scénarios possibles qui se présentait à l’Algérie française au lendemain de la deuxième guerre mondiale. C’est délibérément un exercice de politique fiction.

Exercice un peu vain d’aucuns diront ! Et pourtant l’historien Antoine Prost soulignait l’intérêt heuristique d’une telle démarche. « On n’écrit pas l’histoire avec des si » : garde fou qui permet de garder les pieds dans le réel croit-on. En fait, il est nécessaire de se demander si les choses auraient pu se passer autrement pour comprendre pourquoi elles se sont passées comme elles l’ont fait. Toute histoire est contrefactuelle : déterminer les causalités c’est se demander par hypothèses si le déroulement des événements aurait été le même au cas où tel facteur pris isolément aurait été différent. Premier avantage : cela permet de démêler, peser les causes pour les hiérarchiser. Deuxièmement, construire des évolutions imaginaires permet d’échapper à l’illusion rétrospective de la fatalité. Troisièmement, respecter l’incertitude de l’évènement permet de penser à la fois la liberté de l’homme et les contraintes des situations. » J’y vois un quatrième avantage. Les quatre scénarios que je propose permettent de saisir, en tous les cas je l’espère, combien la singularité coloniale algérienne au lendemain de la deuxième guerre mondiale à piégé les individus. Les européens vivant en Algérie, un dixième à peine de la population totale, auraient été les grands perdants qu’elles que fussent les options prises par les principaux acteurs du drame. En revanche le destin des harkis, des appelés et de la plupart des algériens aurait probablement été tout autre …

Quels sont donc ces scénarios ?

Les deux premiers examinent les conditions du maintien de l’Algérie dans le giron français : l’une pacifique l’autre violente. Les deux derniers mènent à l’indépendance. On aurait tort de croire que la stratégie (il serait plus judicieux de parler de bricolage !) choisi par la IV république puis par De Gaulle était la seule possible. Au fond la question de fond reste : les souffrances des uns et des autres étaient-elles inévitables ? Je lance en tous cas le débat !

Scénario 1 : Les algériens deviennent des citoyens français à part entière ;

Penser un seul instant que l’Algérie aurait pu rester française sans qu’une goutte de sang ne soit versée est évidemment une idée a priori saugrenue eu égard au contentieux colonial. Et pourtant ! Le très conservateur Léon Mba avait bien demandé la départementalisation du Gabon et ne l’obtint point alors que le très progressiste et anticolonialiste Aimé Césaire réussit lui à l’obtenir pour les Antilles françaises[1]. On m’objectera que l’Algérie n’était pas une colonie ! Justement. Le statut juridique de l’Algérie française était unique et portait en germe toutes les contradictions futures : à la fois une départementalisation donc dépendant de l’intérieur mais chapeauté malgré tout par un gouverneur aux pouvoirs discrétionnaires qui gérait son affaire comme si l’Algérie était une vulgaire colonie. Les réformes de Brazzaville étant ce qu’elles étaient, trop libérales pour les lobbies coloniaux et trop timides pour les indigènes, rien à priori ne pouvait dépasser et apporter un semblant de solution à l’énormité du contentieux dont il convient d’en rappeler les grandes lignes. Sans même parler de la violence des guerres de conquête et de pacification et des épidémies qui firent chuter la population indigène d’un tiers au XIXème siècle, citons les dépossessions de terre et les déportations, la destruction ou l’instrumentalisation des autorités anciennes, la conscription forcée ou volontaire sans reconnaissance en retour, le travail forcé, les impôts de capitation, l’arbitraire colonial incarné par le code de l’indigénat et ses succédanés, les vexations, exactions, violences faites aux individus le tout sur fond de paternalisme voire de discours civilisateur. Cocktail ô combien explosif, chacun en conviendra. Mais cela n’est rien à coté de ce que Aimé Césaire mis en exergue dans son fameux discours : le déni des traditions et des identités locales (qu’il ne faut en rien réduire au seul Islam !), le mépris, le racisme. Combien d’historiens se sont évertués à comprendre l’incroyable divergence des expériences sociales des uns et des autres. Les pieds noirs « juré-craché » insistaient dans les entretiens sur l’harmonie au sein des communautés tandis qu’un tout autre son de cloche se faisaient entendre du coté algérien. Comment circonvenir à tout cela ? En accédant à toutes les revendications indigènes ? Bref en accordant une citoyenneté pleine et entière aux autochtones qui soit dit en passant avaient la nationalité française, départementalisation oblige. Le moment clé d’une telle décision aurait peut-être été la conférence de Brazzaville en 1944. Après Sétif en 45, une sortie dans l’honneur aurait été plus problématique et on peut toujours s’interroger sur ce que fut le point de non-retour, la violence appelant à la violence. 

A ce stade je devine certains hurler dans le creux de mon oreille : « Intégrer dix millions de musulmans d’un bloc ? ». Effectivement la réflexion méritait d’être posée et je laisse chacun balayer devant sa porte concernant ses sentiments possiblement islamophobes. Le général de Gaulle « se paya de mots » à ce sujet : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. ». Nous ne discuterons pas de la fausse évidence anthropologique (la France a toujours été plurielle) ni d’une vrai évidence historique : le général de Gaulle est un homme de son temps, un homme attaché à l’empire, tout imprégné de l’idéologie ethnonationaliste qui prit son essor au XIX siècle pour nous conduire aux cataclysmes que furent les deux guerres mondiales. La question posée par le général a au moins le mérite de poser la question de l’ « assimilation » de populations musulmanes dans un pays certes en voie de déchristianisation mais qui ne semble pas renoncer à cet héritage. Il serait d’autre part anachronique de parler d’ « intégration » avec tout le jeu propre aux acteurs et toutes les reconfigurations identitaires possibles. Il utilise pourtant le mot : « Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme français, comment les empêcheriez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-Ies-Deux-Eglises, mais Colombey les-Deux-Mosquées. [2] ». Passons sur l’eau et le vinaigre et les fausses évidences. L’ironie de l’histoire est que le général ouvrit les vannes de l’immigration de travail et qu’il serait surpris de voir aujourd’hui le cosmopolitisme de la société française qui à hue et à dia avec force conviction mais pas sans heurt, mélangent les populations décidemment plus « miscibles » qu’il n’y parait ! La question que l’on peut se poser est : qu’est-ce qu’une Algérie française aurait changé et pas seulement d’un point de vue démographique ? Il y a fort à parier que mis brutalement en minorité sur le plan politique par le suffrage universel, ce soient les pieds-noirs plus que les algériens qui auraient bouclé leurs valises. Les autochtones se seraient très certainement essayer à se réapproprier une partie du foncier tout en bénéficiant des mannes de la métropole et des revenues issus de l’immigration de travail. Le vrai problème aurait été le contrôle des frontières, l’espace saharien étant par nature incontrôlable. Reconnaissons que la France à cette époque devait profondément revoir ses représentations coloniales pour retenir une telle solution et qu’elle n’était certainement pas prête à cela. Aujourd’hui encore les manipulations politiciennes empêchent cet examen de conscience. Alors ? Rester un empire par essence multiculturel sur le modèle austro-hongrois mais fondé sur l’égalité des citoyens ou tenter de redevenir une simple « nation » avec une homogénéité culturelle certes largement fantasmée mais plus acceptable par le corps social ? Ce ne fut en tous cas pas le choix retenu.

Scénario 2 : La guerre jusqu’au bout...

L’Algérie reste française par le maintien de l’ordre colonial. Que serait-il advenu si De Gaulle avait suivi son tropisme impérial et non sa raison en accordant son soutien aux ultras de l’Algérie française dont l’activisme et la détermination n’est plus à démontrer ? La guerre se serait-elle prolongée indéfiniment jusqu’à l’effondrement de la 5ème république à l’image des guerres coloniales portugaises qui ne trouvèrent leur issue que dans la chute du régime de Salazar en 74 ? Ou au contraire, l’exception coloniale algérienne se serait-elle rationalisée après avoir brisé les résistances en instaurant un apartheid social à l’instar de celui de l’Afrique du sud ? Rappelons que la supériorité militaire française était avérée : les principaux foyers d’insurrection furent brisés notamment à Alger. Mais les départs de feu étaient multiples et se propageait à la manière des incendies de forêt dans les landes : par les racines … On ne brise pas les consciences si facilement. C’est ce que la doctrine de guerre révolutionnaire (DGR) s’employa pourtant à faire : les populations civiles sont au cœur des dispositifs répressifs. Elle ne réussit qu’à alimenter les rancœurs et à radicaliser les actions du FLN qui furent de fait aussi menés contre les algériens. Echec donc, alors qu’au Cameroun, au même moment cette technique de guerre réussit à vaincre l’insurrection upéciste. Mais l’UPC était isolé. Ce n’était pas le cas du FLN. C’est donc bien ces deux scénarios qui se profilent. D’un coté, une guerre civile cruelle se déploie par soubresauts et épuise la métropole qui envoie troupes et capitaux pour asseoir une domination militaire et politique toujours remise en question. L’insécurité permanente pousse les pieds noirs et les algériens pro-français à se barricader ou à émigrer en France. L’économie s’effondre et l’opprobre international est à son comble. Pire, les algériens sommés de choisir leur camp s’entredéchirent –ce processus on le sait étant largement entamé de 54 à 62. L’instabilité de la V république, l’état d’exception aussi bien en métropole qu’en Algérie secoue les consciences et provoque des mouvements de masses. Ce scénario catastrophe, celui de l’OAS rappelons-le, conduit inéluctablement à la déliquescence d’un état de droit qui se transforme en état policier[3].

Autre option, peu crédible il est vrai, les résistances et les consciences sont brisées. La pérennité de cette victoire passe par une refondation de l’ordre colonial. La ségrégation sociale fait place à un apartheid dont les algériens partisans de la France sont les premières victimes. Les colons de combats, nous le savons, reluquait le modèle sud-africain mais n’avait pas les moyens de faire sécession. Le divorce est consommé, chacun rase les murs et se terre dans son chez soi. Seul un racisme d’état qui ne dit pas son nom, communauté internationale oblige, permet de remettre à leur place les individus. Il n’est pas exclu que pour donner le change, une série de mesures « humanitaires » soient prises. Les murs et les miradors s’érigent. Les colons et les pieds noirs restés sur place occupent le nord du pays tandis que les « indigènes » sont progressivement chassés des territoires occupés vers les terres arides du sud.

Scénario 3 : Une indépendance négociée

Ce scénario est le plus ouvert de tous puisque les algériens deviennent en partie maîtres de leur destin. Examinons-en la genèse et les possibles ramifications.

En 1944, face à la montée des revendications et la rédaction du Manifeste du peuple algérien par Ferhat Abbas (qui réclame notamment l'autonomie de l'Algérie avec droit de regard de la métropole), la France libérée, en position de faiblesse et comprenant que l’époque des impérialismes est révolu, organise un référendum d’autodétermination comme celui conçu en 1958 et se donne trois ans pour le mettre en œuvre en Algérie. Une effervescence politique s’empare alors du pays : dans un premier temps le PPA (Parti du Peuple Algérien) d’Ahmed Messali El-Hadj domine la scène politique tandis que la communauté pied-noir se sentant trahie se radicalise. Des attentats antimusulmans éclatent en divers endroits… Deux options se dessinent alors.

La France joue le jeu, pressée de se débarrasser de cette colonie encombrante, en évitant de trop s’immiscer dans le jeu politique. Elle réprime l’activisme des ultras de l’Algérie française et dans le même temps cherche à négocier des garantis pour les ressortissants français qui décideraient de rester en Algérie. A l’indépendance, le pouvoir Algérien sous la pression internationale et acculé à collaborer avec les français sur le plan économique, respecte ses engagements vis-à-vis des pieds noirs en leur garantissant des droits dont les algériens n’avaient jamais bénéficié. Une frange de la population algérienne ne l’accepte pas, d’autant le terrorisme des ultras ne s’est point éteint, les incidents se multiplient à l’encontre de la population européenne. Beaucoup de pied-noir, prennent armes et bagages et rentrent en France où ils sont particulièrement mal accueillis. La France se reconstruisant fait appel à de larges contingents de travailleurs algériens qui au fil des générations s’enracineront en métropole.

Variante plus probable : la France soucieuse de préserver ses intérêts stratégiques et économique est à la basse manœuvre pour mettre au pouvoir un homme acquis aux « bienfaits de la civilisation française ». Une Françalgérie sur le modèle ivoirien se met en place[4]. Une économie de rente, grâce à la manne pétrolière, se développe. L’état clientéliste distribue prébendes et manie le bâton pour se maintenir.

Difficile à ce stade d’épuiser tous les scénarios possibles.

Scénario 4 : L’indépendance par la voie des armes

C’est celui retenu par la IV république puis par le général de Gaulle et qui a abouti aux accords d’Evian de 1962. Cette histoire cependant reste encore mal connue des Français et des Algériens victimes des distorsions de la mémoire et des manipulations politiciennes. Insistons sur certains points qui font encore débat aujourd’hui. De Gaulle, on le sait, était un homme élevé dans la gloire de l’empire. Il fut pourtant l’homme des décolonisations et un maître dans l’art éminemment politique de mentir aux foules. Le « je vous ai compris » sonne rétrospectivement comme un discours cynique et dilatoire. Dans quel but ? En 1958, la messe était dite dans toute l’Afrique francophone qui s’avançait lentement mais surement vers des indépendances en trompe l’œil. Pour peser au conseil de sécurité, Il fallait s’arroger une ribambelle d’états clients qui dans le même coup garantissaient certains intérêts stratégiques et économiques dans un climat de guerre froide. Bref l’indépendance dans l’interdépendance. Le problème algérien en tant que colonie de peuplement en proie à l’insurrection se posait différemment. Pourquoi chercher une victoire militaire alors que la défaite politique était quasiment acquise ? Ou en d’autres termes, pourquoi ne pas retirer ses billes le plus rapidement possible et à moindre coût ?

L’essai nucléaire de Régane le 13 février 1960 donne un élément de réponse. D’ailleurs, cet objectif étant atteint, le général déclare l’ « Algérie algérienne » le 4 novembre. La prochaine étape dans cette partie de poker menteur consistait à négocier en position de force l’arrêt des combats et repartir avec certaines garantis. En effet, marginalisé par les anglo-saxons au lendemain de la guerre (ce qui dans sa tête revenait à marginaliser la France !) le Général eut pour obsession le recouvrement de l’indépendance militaire et la conquête de son indépendance énergétique, sa fameuse mais néanmoins très cynique « vision de la France dans le monde ». Or l’Algérie était une pièce maitresse par ses ressources pétrolières et le vaste no man’s land qui permirent à la France d’effectuer son premier essai nucléaire.

 

Ce panorama des possibles n’épuisent en rien toutes les bifurcations et chemins de traverse qui se présentaient au fil des évènements. Le futur est toujours ouvert ou alors nous sombrons dans la téléologie. La difficile question de l’identification des points de non-retour reste pertinente. J’ai tendance à considérer que les événements violents de l’après-guerre ont empêché les voies de sortie pacifiques (Scénario 1 et 3). Mais qui sait ?

Revenons à notre préoccupation de départ : les souffrances auraient-elles pu être évitées ? Tout dépend des acteurs. A l’évidence les pieds-noirs, quelque soit le scénario retenu, étaient définitivement piégé par l’histoire car très minoritaire démographiquement et structurellement dépendant de la métropole car trop proche. Le scénario d’une sécession à la sud-africaine est peu crédible. L’ironie de l’histoire est que les lobbies coloniaux au XIX siècle pariaient sur la dégénérescence des populations locales jugées inférieures face au dynamisme démographique des européens. La question démographique et l’importance du contentieux colonial reste la clé de l’affaire, plus que le souvenir des violences originelles qui peut s’effacer en certaines circonstances.

La souffrance des combattants (appelés français ou harkis) ne se posent que dans le cas d’un affrontement : ils sortent tous perdants dans les scénarios 2 et 4. Comment na pas perdre son âme dans une cause perdu ou comment ne pas être broyé par une mécanique qui transforme les hommes en chien de guerre [5] ? On le sait, l’engagement des uns et des autres fut davantage une affaire de circonstances que de convictions. De même les scénarios 2 et 4 paraissent les plus avantageux pour les algériens. D’un point de vue métropolitain le scénario 2, l’option Françalgérie mise à l’écart, me parait la sortie la plus digne, celui en tous cas qui n’hypothèque pas l’avenir. Anachronisme ? Bien sûr, c’est la limite de l’exercice…



[1] Les esprits chagrins nous feront remarquer que son successeur Omar Bongo fut quand même un des piliers de la Vème république, fut-elle celle des valises. Et si le Gabon avait été un département ?

[2] Ces deux citations sont régulièrement citées par les groupuscules identitaires et l’extrême droite française, ce qui ne manque pas de sel quand on connait le contentieux avec le général de Gaulle. Il est plus que temps de les remettre dans leur contexte. Cela vaut pour les bonnes consciences de gauche qui crieront au racisme du Général. Une seule question : qu’auraient été leur opinion dans le contexte de l’époque ? Il est vain et anachronique de juger avec les yeux d’aujourd’hui. En revanche il est vital de retracer l’histoire du racisme d’aujourd’hui.

[3] Nous en avons subi les effets longtemps, le SAC n’étant dissous qu’en 1982.

[4] La France a un grand savoir faire pour « retourner » les nationalistes radicaux. Le 18 octobre 1950, Félix Houphouët-Boigny leader du RDA signe un accord dans le bureau de F. Mitterrand qui annonce sa rupture avec le PCF. Il deviendra par la suite un fidèle allié de la France, le promoteur de cette « Françafrique » qu’il appelait de ses vœux.

[5] Le roman d’Alexis Jenni « L’art français de la guerre » offre d’intéressantes perspectives sur ce sujet ainsi qu’une vision très lucide sur l’impensé de la race.



48 réactions


    • tiptop 27 août 2012 13:46

      Bigre... la logorrhée ethnoraciale déferle... Décidément le XXème siècle n’est pas mort. je ne devrais pas être si surpris. yéti semble avoir été à l’affut pour balancer ses copier-coller.
      Je suggère à Yéti de ne pas rester dans le non-dit et de résumer sa pensée en deux trois phrases...qu’on sache réellement à qui on a affaire...


  • ZEN ZEN 27 août 2012 12:21

    Et si les Américains parlaient allemand (il s’en est fallu de peu) ?
    Et si De Gaulle était mort au Petit-Clamart ?
    Et si Jules César...
    Et si le nez de Cléopâtre...
     smiley


  • gordon71 gordon71 27 août 2012 12:55

    bonjour et excellent article qui est absolument essentiel


    j’ai souvent pensé que l’Algérie (création de l’état français), a fait le pire choix possible en 62, en cumulant les défauts les plus violents d’une junte militaire corrompue, tout en perdant les bénéfices d’un statut « colonial » qui lui assurait au moins un certain nombre d’investissements et d’équipements de haut niveau

    bilan des courses l’indépendance "économique du pays n’a jamais été réalisée, la spoliation et la corruption n’ont jamais été aussi criants, la violence et la dictature sont toujours là...

    vu d’en bas quel est le bénéfice pour les Algériens ?

    • lemouton lemouton 27 août 2012 13:50

      « ..vu d’en bas quel est le bénéfice pour les Algériens ?.. »

      se faire marcher sur la gueule, ou se faire égorger, mais... mais... par des compatriotes. !!!

      Bon.. pour redevenir séreux..
      L’Algérie d’avant 62 était une « proie facile » pour les radicaux indépendantistes, car la France n’avait jamais eu une politique d’intégration des musulmans à la nation française...
      et non jamais... à part pour les incorporer durant les guerres..
      Sinon fonctions sociales bien cloisonnées, quartiers bien délimités, mosquées inexistantes dans les centre villes, bi-linguisme à sens unique, et aussi le fameux « nos ancetres les gaulois »..

      De fait, elle avait complétement laissé le champ libre aux terroristes, ceux la même qui égorgeaint ici en France, les algériens estimés trop « mous », et qui portaient en germe la génération des barbus de 90..
      Slogan entendu à Alger dans les 90’ —> Le FLN est un père pour son FIS..

      Non l’Algérie n’aurait pas pu rester française.. . smiley


    • gordon71 gordon71 27 août 2012 13:53

      salut mouton 


      comme bien d’autres dictatures 

      le FIS et ses clones sont essentiels pour le pouvoir en place afin de se maintenir 

      quitte à maintenir , ce « terrorisme »à flot voire le créer de toutes pièces 

  • tiptop 27 août 2012 13:39

    Gordon , de quels « bénéfices » dans le statut colonial vois-tu ? De quels équipements de « haut niveau » parles tu ?

    Faut-il penser l’indépendance en terme de « choix » ?

    Indépendance « pire choix » n’engage que toi ... Tu juges mon article « excellent » mais tu donnes la fâcheuse impression de ne pas l’avoir lu... Mais au moins toi tu restes dans le sujet.

    PS :
    En 62 la junte militaire n’était pas encore au pouvoir. C’est seulement le 19 juin 1965, que le colonel Houri Boumediène s’empare du pouvoir par un coup d’Etat, avec le soutien de Bouteflika. Il prend la tête du Conseil de Révolution.


    • gordon71 gordon71 27 août 2012 13:46

      1°je ne dis pas que je suis d’accord avec tout l’article 


      je considère qu’il pose bien le débat et qu’il n’est pas vain de se poser cette question :

      quels autres scénarios étaient possibles 

      2°les bénéfices du statut « colonial » :

      des investissements conséquents de la métropole :
      routes, écoles hôpitaux, réseaux divers, 

      qui me semble il n’ont jamais été égalés par les gouvernements qui ont suivi....

    • gordon71 gordon71 27 août 2012 13:58

      quelques exemples de constructions laissés par les « affreux » 






    • lemouton lemouton 27 août 2012 14:02

      à gordon71  
      Bonjour...Gordon

      l« ..es bénéfices du statut »colonial«  :
      des investissements conséquents de la métropole :
      routes, écoles hôpitaux, réseaux divers,
      .. »
      exact..
      mais comme je l’ai déjà ecrit, la recherche d’intégration des musulmans par l« état français, a été trés insuffisante.. smiley

       »..qui me semble il n’ont jamais été égalés par les gouvernements qui ont suivi....« 
      exact,..
       mais en fait le pouvoir post 62, n’a pas été pris par des politiques, mais des militaires, et cela n’etait pas une solution qui pouvait perdurer.

      Le »se servir" et ensuite le bakchich devenu corruption a été banalisé dès le début..
      Le laisser faire a été trop souvent confondu, avec la liberté d’aprés colonialisme..smiley
      Pauvre Algérie...


    • gordon71 gordon71 27 août 2012 14:30

      comme pour les « révolutions de jasmin ou autres printemps arabes »


      quel rôle ont joué les puissances étrangères (Russie, Egypte....) dans la révolution algérienne ?

      quel gâchis et que de sang versé pour un résultat si mince 



    • lemouton lemouton 27 août 2012 15:01

      « ...quel rôle ont joué les puissances étrangères (Russie, Egypte....) dans la révolution algérienne ?.. »

      exact..
       la population de l’époque a été menée en bateau, pour des intéréts internationaux, dont elle n’a jamais entendu parler, ni eu la moindre idée..
      Tout comme eux, nous aujourd’hui sans internet, serions aussi mené en bateau, devant les « révolutions » arabes.. smiley 


    • tiptop 28 août 2012 10:10

      « résultats si mince » ????

      L’indépendance a mis fin au contentieux colonial !!!!

      "Sans même parler de la violence des guerres de conquête et de pacification et des épidémies qui firent chuter la population indigène d’un tiers au XIXème siècle, citons les dépossessions de terre et les déportations, la destruction ou l’instrumentalisation des autorités anciennes, la conscription forcée ou volontaire sans reconnaissance en retour, le travail forcé, les impôts de capitation, l’arbitraire colonial incarné par le code de l’indigénat et ses succédanés, les vexations, exactions, violences faites aux individus le tout sur fond de paternalisme voire de discours civilisateur. Cocktail ô combien explosif, chacun en conviendra. Mais cela n’est rien à coté de ce que Aimé Césaire mis en exergue dans son fameux discours : le déni des traditions et des identités locales (qu’il ne faut en rien réduire au seul Islam !), le mépris, le racisme."

      Ose dire que ce n’est pas un progrès pour les algériens m^me si leur révolution nationale n’a pas tenu ses promesses !


    • jocelyne 28 août 2012 17:17

      par hasard gordon, un peu comme à Mayotte non ? désinformateur, manipulateur


  • volpa volpa 27 août 2012 13:50

    Leur indépendance oui.

    Pourquoi ne l’ont ils pas demandée aux turcs. ?

    Accepter en France pieds noirs et harkis bien entendu. !

    Alors pourquoi ce pays tant haï ils veulent encore y venir. ?

    C’est se foutre de notre gueule.


    • lemouton lemouton 27 août 2012 14:23

      « —Alors pourquoi ce pays tant haï ils veulent encore y venir. ?.. »

      C’est là où vous vous trompez..
      La France n’est pas haÏe, elle est toujours « les amériques » de l’Algérie..comme cela l’était déjà avant 62..
      Elle est jalousée, elle irrite par sa supériorité bienveillante, condescendante, mais la France les a imbibés, par sa langue, son urbanisme, sa technologie...

      Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, mais même si les algériens ne sont pas frères des français, ils sont nos cousins.. oui..
      tout comme les turcs pour les allemands, les indiens pour les anglais, les marocains pour les espagnols..

      « L’ennemi intime.. » est un titre de film qui résume parfaitement cet attachemnt repulsion, entre les deux pays..


    • tiptop 27 août 2012 16:09

      "Leur indépendance oui.

      Pourquoi ne l’ont ils pas demandée aux turcs. ?"

      Mais parce qu’ils disposaient de beaucoup d’autonomie. La gestion des peuples par les ottomans était très souple et ils n’avaient guère les moyens de contrôler tout l’empire...


    • tiptop 28 août 2012 10:12

      Merci Omar

      Des propos qui tiennent la route ne sont pas légion sur ce forum.


  • Yvance77 27 août 2012 13:54

    Salut,

    De toute façon si l’Algérie eût été encore française cela n’aurait rien changé de ce coté ci de la méditerranéenne.
    En clair, les Algériens auraient été en continu classées comme citoyens de seconde zone.

    Aussi, il vaut mieux pour eux de s’affirmer fiers de ce qu’ils sont ...ce n’est en rien une tare !


  • lemouton lemouton 27 août 2012 14:51

    à l’auteur tip top
    bon article, mais au final je relève les deux points suivants..

    "... les pieds-noirs, quelque soit le scénario retenu, étaient définitivement piégé par l’histoire car très minoritaire démographiquement ..."
    euh... un peu excessif le « trés minoritaire ».. pieds noirs —> 10% de la population

    « ...les pieds-noirs,.... étaient structurellement dépendant de la métropole car trop proche.
    . »
    vous croyez que l’Algérie était une colonie sous perfusion, et les pieds noirs « hommes de pailles », incapables de développer un pays autonome ???

    Là.. vous manquez de connaissance sur les pieds noirs.. smiley


    • tiptop 27 août 2012 16:03

      C’était effectivement une colonie de peuplement donc 10% ce n’est pas rien... mais pas assez pour maintenir seul un système inique de domination à moins de rationaliser le système comme en Afrique du sud ce que certains furent tenté de faire sans en avoir les moyens. Les tentatives autonomistes dans un empire quoiqu’on en dise naissent de la distance.

      D’autre part oui l’Algérie était aidée par la France, ce qui ne fait pas des pieds-noirs des assistes. Le principal des fonds FIDES (cas unique de fonds destinés aux colonies ) était à destination de l’Algérie. inutile de préciser qu’ils ne profitèrent guère aux indigènes.

      Le problème en colonie comme ailleurs pour que le système se pérennise est de faire en sorte que chacun trouve sa place. On en était loin...


    • tiptop 28 août 2012 10:20

      « Non, elles naissent des différences d’identité ! Le clivage  »EUX-NOUS« / »NOUS-EUX« était insurmontable »

      L’huile et le vinaigre encore et toujours cette m^me ânerie...

      Pour méditer, extrait d’un passage de mon mémoire sur la question des ethnies au cameroun :

      A partir de nombreux exemples, J.F Bayart dans « l’état en Afrique » (1989) montre que les ethnonymes s’appliquent en réalité à des constructions pluriethniques de pouvoir. Les grands mouvements culturels qui ont balayé le continent avant sa colonisation – en particulier l’islam, les prophétismes, les millénarismes – ont été transethniques. L’identité ethnique, en outre, n’est pas exclusive d’autres lignes de positionnement identitaire, de nature biologique, religieuse ou économique. Il souligne que « pour être bamoum, on n’en est pas moins homme ou femme, planteur, ouvrier ou commerçant, musulman ou chrétien, diplômé ou analphabète ». Il en conclut à rebours de bien d’idées reçues que « pour peu que cette extrême plasticité des identités ethniques soit restituée dans sa diachronie, il se confirme que l’Afrique noire précoloniale n’était pas, à proprement parler, constituée en une mosaïque d’ethnies »

      Du m^me auteur (politiste, historien et spécialiste de l’Afrique et des mondes arabes). « l’illusion identitaire » J.F. Bayart


  • fcpgismo fcpgismo 27 août 2012 15:16

    Est ’il possible d’ imaginer que nos deux peuples auraient eu un environnement qui ne fasse aucune place à la colonisation mais à des échanges fraternels et respectueux. Est il possible d’ envisager de cesser notre barbarie face aux échanges internationaux et à la compétition.Finalement les utopistes vont avoir raison.


    • tiptop 27 août 2012 19:16

      schweitzer, ton discours de haine, ton racisme est fatiguant. Tu n’es pas le bienvenu sur ce forum. Va déverser ta bile ailleurs.


  • HELIOS HELIOS 27 août 2012 17:03

    ... en tout cas si une autre evolution administrative avait conclu la « guerre » de 1962, la situation française aurait ete intenable :

     - un gouffre economique pour les classes moyennes continentales qui aurait vu les plus riches investir sur le bord de mer Algerien, faisant le lit de la spoliation des elites algeriennes vis a vis des les autres algeriens...

    - une migration de ces classes algeriennes pauvres qui se seraient massées dans les banlieues europeennes anticipant d’au moins 30 ans les conditions explosives que nous connaissons...

    - probablement une explosion sociale des deux coté de la mer emmenant l’ensemble a se federaliser en séparant la partie mediterranéenne de la partie Sahara... et a terme, avec le developpement de l’Europe une complete separation laissant le Sahara a un groupe de dirigeants fantoches a la solde des multinationales

    - probablement des emeutes dont nous ferions encore les frais aujourd’hui quand on voit comment les « rapatriés » se sont comportés lors de leur arrivés dans la metropole, sachant que l’argent et les relations qu’ils auraient developpés avec leur « cote d’Azur » du sud leur auraient donné un fort pouvoir de nuisance...

    - dans tous les cas, ceux qui en auraient fait les frais, en terme economiques, sociaux, philosophiques, religieux... bref humain auraient été les français moyens, les petits, qui auraient du assumer le developpement d’un peuple algerien a qui on aurait appliqué les mêmes allocations familiales et qui se trouverait probablement a egalité numerique avec les « souchiens » et avec tout ce que cela veut dire....

    alors, c’est sur, nous français, nous aurions eu une politique arabe probablement plus efficace, mais dans quels bourbiers nous serions nous embarqués surtout en examinant l’exemple de la Lybie de ces derniers temps ?

    ... sans parler d’ethnie, on ne peut que s’essuyer le front en pensant a ce que De Gaulle nous a evité en donnant sa « liberté » a ce pays. nous payons encore trop cher la séparation quand on voit les « avantages » que la France a donné a tous les algeriens (double nationalité, privileges administratifs, commerciaux)... et le gaz que nous leur surpayons est encore bon marché par rapport a ce que cela nous aurait couté si ce gaz là avait été « a nous » !


    Désolés, amis algeriens (ce qui me connaissent le savent) je vous aime... algeriens !


  • Massaliote 27 août 2012 17:12

    « Scénario 2 : La guerre jusqu’au bout... » La guerre était gagnée par l’armée française en 1962.


    • tiptop 27 août 2012 19:11

      « La guerre était gagnée par l’armée française en 1962 ».

      Mais Massaliotte cette guerre « gagnée » militairement a permis les accords d’Evian donc l’indépendance. La défaite morale et politique était inscrite dès le début et De gaulle l’avait bien compris.


    • tiptop 28 août 2012 10:28

      « L’armée française a gagné la guerre d’Algérie, les Français sont rentrés chez eux...
      La police Française et en train de perdre la guerre des banlieues, ou partiront-nous ? »

      Voila précisément en quoi la guerre d’Algérie est une histoire mal digérée et poison pour beaucoup : beaucoup de Français garde une mentalité d’assiégés !! Et fantasme sur une « colonisation à l’envers » ! Derrière tout ça toujours cette idéee absurde et toxique « d’eau et de vinaigre » à rebours de tous les connaissances historiques et anthropologiques actuelles .

      L’ethnonationalisme du XIX et XX siècle est une parenthèse dans l’histoire des hommes qu’il est urgent de refermer.


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 27 août 2012 17:19

    C’est toujours sympathique les uchronies. Aurait-on évité la guerre si Jaurès n’avait pas été tué le 31 juillet 1914 ? Et si Napoléon n’était pas entré dans Moscou ?

    Je vous invite à lire, ou relire, « la Patrouille du temps » de Poul Anderson.

     smiley


  • gordon71 gordon71 27 août 2012 19:07

    l’Algérie ou la malédiction des pays riche en matières premières


    dans le contexte de la guerre froide l’objectif de de Gaulle était de sauver ce qui lui semblait essentiel à savoir l’indépendance énergétique :

    1° contrôle des puits de pétrole,
    2°conserver le site de Regganne pour mettre au point l’indépendance nucléaire Française

    les Pieds noir et les algériens ont fait les frais de ce marchandage énergétique 


  • lulupipistrelle 27 août 2012 19:50

    @L’auteur : Et si Hitler avait gagné ? ... ça donne un bon roman uchronique Fatherland (roman policier) de l’auteur britannique Robert Harris...
    Et si vous nous pondiez une fiction pour nous mettre en scène votre vision des choses ?


    • HELIOS HELIOS 29 août 2012 12:06

      Ah, Hitler n’a pas gagné ?

      ... c’est vrai je n’avais pas remarqué, ses successeurs ont viré ses nazillons, mais sa politique est bien là, victorieuse partout. L’allemagne a t-elle payée ses dettes a la Grece ? non, mais la Grece va devoir payer les banques allemandes...
      par exemple... je vous laisse chercher et trouver tout le reste.... sa victoire il l’a construite avec qui ? les anglais... on ne refait pas 2 fois les mêmes erreurs.... et encore, on l’a echappé belle, la deutsche borse, celle du DAX a failli s ’allier aux anglais et recement fusionner avec le NYSE... la commission europeenne a jugée la chose trop risquee et a rejeté la’alliance, pour l’instant...

      Rien a voir avec l’Algerie....
      Avec l’Algerie donc, nous parlons d’homme, de peuples, de culture, differents certes, avec tous les avatars que nous avons vecu, mais rien a voir avec la domination allemande.

      Avec des SI on mettrait bien Paris en bouteille, hein ?


  • chmoll chmoll 27 août 2012 20:00

    et si et si , et si le tonkin était français ,


    • gordon71 gordon71 27 août 2012 22:49
      et si et si , et si le tonkin était français ,
      avec des si ....
      ben non justement 

      cette réflexion n’est pas si vaine 



      l’expérience devrait nous apprendre que détruire un pays et sa noblesse pour garder le contrôle de ses ressources nous avilit autant que le peuple détruit

      il semble que nous reproduisions les mêmes atrocités 

      Afghanistan, pour les métaux rares, Lybie pour son pétrole, Syrie pour son gaz et sa place stratégique sur la route des pipelines 

      tout çà pour çà ?




  • alinea Alinea 27 août 2012 22:53

    Je n’ai qu’une attache de coeur avec cette histoire ; l’an passé, j’ai beaucoup communiqué avec un vieil ami, un « pied noir ». De ses mémoires lues avec avidité, j’avais retenu qu’il aurait pu être possible, dans un monde autre ! que les peuples, la population qui vivait ensemble depuis tant de temps : les juifs, les kabyles, les berbères, les français et les espagnols, sans oublier les maltais, auraient , sans doute eu envie d’un pays, à eux !
    Débarrassés de l’omnipotence française, par magie me direz-vous, tous les habitants, nés dans ce pays auraient pu en faire une contrée de contrastes, jeter l’administration et l’armée française, s’organiser, certainement non sans mal pour en faire un pays mutli culturel.
    Les français, qu’ils fussent juifs ou non, seraient ou non restés au pays. Les musulmans auraient eu à acquérir leur égalité, qui, pour le peuple autant que j’ai pu l’entendre, n’était pas une impossibilité !
    Jeter le pouvoir colonial et créer un pays !
    Quand je vois la souffrance que cela a été pour les petites gens issus de France, ou d’Espagne, je me dis que le peuple aurait su, sans les terroristes d’un côté et sans l’armée française de l’autre, devenir autonomes et dans cette autonomie se débrouiller, au jour le jour de leurs problèmes !
    Je sais, ce n’est qu’un rêve ; le rêve qu’un jour le peuple ait son mot à dire !


    • michel 28 août 2012 19:10

      @ Alinéa


      Il vous manque d’avoir communiqué avec un « indigène » ayant vécu a la même période en Algérie.

      Et, alors vous auriez compris l’impossibité d’un monde autre, la population comme vous dites ne vivait pas ensemble, mais l’une du bon coté et l’autre du mauvais coté.

      là était le vrai problème qui a debouché sur ce qui existe actuellement, un rêve bon ou mauvais ne peut rester qu’un rêve.

  • Hijack Hijack 27 août 2012 23:06

    Je lis, comme ça au hasard  : « La souffrance des combattants (appelés français ou harkis)  » ...

    Quels combattants ??? un soldat envahisseur colonisateur n’est pas un combattant mais un agresseur de plus faibles ... quant aux harkis, des traîtres à leurs propres frères ...
    Ces harkis qui n’aiment pas la France ... l’ admiraient juste / ou en avaient peur ...
    .
    Cela étant, de ce que je connais de cette guerre ... combattants qui voulaient libérer leur pays contre colonisateurs et leurs collabos ... cette guerre aurait pu être évitée, des vies sauvées si la France aurait respecté les algériens qu’ils appelaient je crois « indigènes » ... quand je dis respecté, c’est vraiment respecté ... ce qui n’était pas le cas !!!


    • Massaliote 28 août 2012 08:09

      « Cela étant, de ce que je connais de cette guerre .. »
      « soldat envahisseur colonisateur.... harkis traîtres... »

       Vision manichéenne de quelqu’un qui semble très mal informé. Trop jeune sans doute pour ne pas avoir eu comme sources que la propagande merdiatique officielle.


    • Massaliote 28 août 2012 18:13

      L’ OAS, non, hélas, je n’en faisais pas partie smiley


    • Hijack Hijack 29 août 2012 01:16

      Massaliote,
      .

      Hum ! Trop mal informé dis-tu ??? Parce que je ne dis pas ce que tu dis ???

      Trop léger l’ami ... et qui limite ton intervention à rien ... Je n’avais pas besoin d’être informé dans les détails ... il suffit de réfléchir.


    • tiptop 29 août 2012 09:50

      AÏe massaliotte, ça dérape sérieusement !! 

      Et que serais-tu prêt à faire toi qui avoue ta sympathie pour l’OAS ? Suivre la voie tracée par Anders Behring Breivik ? Quand je lis « tous les moyens » si les mots ont encore un sens cela inclue le meurtre , les attentats , le terrorisme ... Sors du bois !


    • Massaliote 29 août 2012 17:43

      Le meurtre, les attentats, le terrorisme... C’est légitime lorsque c’est pratiqué par le FLN. C’est inadmissible lorsque les mêmes moyens sont employés par des Français ; on connait la chanson.

      Pour mémoire les nazis appelaient bien les résistants des terroristes, non ? Je suis bien décidée à m’opposer à toute manoeuvre de l’ anti-France même si ça vous chagrine smiley


    • Massaliote 29 août 2012 17:46

      " Pourquoi la fraaaaaaaaance n est t elle pas une colonie algerienne ?

      Ca serait bien plus legirime !!" Ce commentaire là, l’auteur le trouve tout à fait POLITIQUEMENT CORRECT ;


  • manusan 28 août 2012 04:36

    Je suis allé en Algérie pour le boulot, un taxi m’a demandé pourquoi les français étaient partis, j’ai répondu pourquoi vous nous avez foutu dehors (où par inaction laissé partir) et pourquoi vous venez coloniser la France ensuite ?


  • RogerTroutman RogerTroutman 28 août 2012 09:24

    Mais l’Algérie est restée française. Les Algériens, « indépendants » (lol) depuis 1962 font tous des pieds et des mains pour obtenir la nationalité française. Là bas ils disent qu’ils ont "tous un cousin en France". Les Algériens se battent pour habiter en France, et le gouvernement algérien est soutenu financièrement par la France par des aides directes et par les achats de pétrole.
    L’Algérie n’est pas un pays et n’en a jamais été un. Avant que ce territoire soit français il était sous protectorat ottoman et était morcelé en petites parcelles suivant les califats et les tribus. Le nom « Algérie », comme le nom de la ville d’« Alger » ont été donnés par la France. Les frontières de cet immense pays ont été tracées par la France. Si ce qu’on appelle aujourd’hui « Algérie » est riche en pétrole, c’est parce que le méchant colonisateur a inclus dans les frontières des territoires de désert qui regorgent de pétrole.

    D’ailleurs il n’est pas compliqué de constater à quel point les algériens ne peuvent rien faire sans la France : regardez les jeunes trouduc binationaux avec leurs t-shirts où l’on voit une carte de France aux couleurs de l’Algérie avec Marseille notée comme "capitale du bled".


    • HELIOS HELIOS 29 août 2012 12:14

      ...sans stigmatiser personne.... vous avez raison, la preuve... ce couple 100% algerien dont la femme est venue accoucher a Marseille et dont le bebe a ete enlevé par une jeune fille malade... c’etait hier, l’alerte enlevement....

      Bien, maintenant que le bébé est français, plus de probleme de visa, n’est-ce pas, ni pour les parents, ni pour les freres et soeurs, ascendants, cousins etc, etc....

      essayez, juste pour voir, si vous etes sud americain, asiatique de venir, enceinte jusqu’aux yeux pour accoucher en France.... vous ete viré de l’aeroport avant d’avoir sorti votre billet du sac.

      L’algerie est donc encore française... y’a -t-il une statistique sur le nombre de binationaux en Algerie même ?


  • citoyenrené citoyenrené 28 août 2012 10:02

    bon article,

    pourquoi E.Plenel fourvoie Médiapart ?

    l’auteur dit que c’est pour conserver un droit d’accès aux médias mainstream

    E.Plenel sacrifie alors son journal pour sa carrière personnelle

    prenons-en acte, à la poubelle Médiapart, avec les autres....dommage, c’était dans les derniers à faire du journalisme

    pour le reste, les adorateurs de l’évangile selon dark cheney font pitié


  • RBEYEUR RBEYEUR 28 août 2012 11:43

    De gordon 71, 27 août à 12h55

    « ….bilan des courses l’indépendance "économique du pays n’a jamais été réalisée, la spoliation et la corruption n’ont jamais été aussi criants, la violence et la dictature sont toujours là... ».

    La violence et la dictature sont toujours là, certes, mais aussi le colonialisme avec l’oppression constante de la Kabylie qui reste et demeure colonisée.

    Rappelons que les kabyles font partie des véritables autochtones du Maghreb dans le giron de la nation Berbère.

    On peut dire que la Kabylie fut colonisée trois fois, une première fois au 9° siècle par les arabes, une deuxième fois en 1830 par les français et une troisième fois en 1962 de nouveau par les arabes.        


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