jeudi 4 janvier - par GÉOPOLITIQUE PROFONDE

2024, l’année de fin de partie pour le conflit en Ukraine ?

UKRAINE : GAME OVER ?

À l’aube de 2024, l’Ukraine est en proie à une multitude de défis internes et externes. Sur le plan intérieur, des divergences au sein du gouvernement ukrainien génèrent des tensions. Sur la scène internationale, le soutien des alliés occidentaux s’affaiblit progressivement. Notamment, les États-Unis, jadis un fervent fournisseur d’aide militaire, voient ce soutien diminuer. 

Une initiative républicaine au Sénat américain a récemment bloqué une proposition de loi pour un financement d’urgence significatif destiné à la sécurité de l’Ukraine. Des personnalités politiques américaines influentes, telles que Mike Johnson et Lindsey Graham, proposent de lier l’aide à des mesures de sécurité frontalière plus strictes. 

Un potentiel retour de Donald Trump à la présidence américaine pourrait marquer un recul dans l’engagement des États-Unis envers l’Ukraine et affaiblir sa position dans l’OTAN.

En Europe, les tensions au sein de l’Union Européenne concernant l’aide à l’Ukraine persistent. Des figures politiques comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le futur gouvernement néerlandais représentent d’importants obstacles. 

À l’intérieur du pays, le président Zelensky et le général Valerii Zaluzhnyi sont en désaccord, notamment suite aux déclarations de Zaluzhnyi dans The Economist qui ont caractérisé la guerre comme une impasse

Les efforts militaires de l’Ukraine, notamment sa contre-offensive, ont été moins fructueux que prévu, avec la reprise de seulement 200 km² de territoire cette année, comparativement à 8 600 km² en 2022. Cette situation a entraîné une baisse du moral des troupes et une érosion du soutien public à Zelensky, marquant un moment critique dans la résistance de l’Ukraine face à l’agression russe.

Le soutien militaire occidental, essentiel pour une contre-offensive réussie de l’Ukraine, demeure incertain à court terme. Cependant, l’Ukraine conserve certaines capacités offensives, telles que la menace sur la Crimée avec des missiles de croisière français et britanniques, la fermeture de l’espace aérien de Moscou, et la capacité de mener des attaques de drones contre d’autres régions russes. 

Malgré ces avantages tactiques, les perspectives de reconquête des territoires dans le Donbass, à Kherson ou à Zaporizhzhia d’ici 2024 restent faibles. Néanmoins, cette situation ne devrait pas être interprétée comme un échec de la part de Zelensky ou de ses alliés occidentaux. 

L’Ukraine maintient une trajectoire stratégique positive et sa sécurité demeure stable dans les régions non occupées, grâce à une défense aérienne renforcée et au soutien de l’OTAN. Toutefois, l’intégrité territoriale de l’Ukraine reste fragilisée, et un soutien occidental insuffisant pourrait indirectement profiter à la Russie.

Face à ce conflit, l’Ukraine continue de démontrer un certain courage, mettant aussi en lumière la vulnérabilité des valeurs démocratiques en temps de crise. La préservation des alliances, même affaiblies, est essentielle. Il incombe à l’Ukraine de choisir le moment opportun pour entamer des négociations de paix, tout en comptant sur ses alliés pour renforcer sa position dans ces pourparlers, plutôt que d’empêcher ces négociations où les retarder le plus possible.

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13 réactions


  • Sirius S. Lampion 4 janvier 16:34

    Négocier quoi ?

    Il n’y a rien à négocier.

    La Russie a récupéré la Crimée (dont Sebastopol) et le Donbass.

    C’était son objectif.

    Maintenant, elle n’attend plus qu’une chose : que la situation de fait soit entérinée.

    Sinon, ça peut durer indéfiniment, mais le merdier de Gaza va détourner les regards d’un abondon calamiteux.


    • amiaplacidus amiaplacidus 4 janvier 16:51

      @S. Lampion

      Vous pourriez aussi rajouter qu’au passage, l’UE, pour avoir suivi aveuglement les suggestions, les ordres des USA se retrouve en slip.

      Et la baisse actuelle du niveau de vie dans l’UE, c’est, peut-être, une plaisanterie face à ce qui nous attend.


    • tashrin 4 janvier 17:01

      @amiaplacidus
      Mais noooon, la Russie est à genoux :)
      Blague à part, je suis d’accord c’etait globalement évident, ce qui rend d’autant plus chelou les décisions de nos zelites... qui nous ont gentiment et volontairement placé dans une situation compliquée. Tout comme le narratidf de l’époque qui devient caduc du coup (alors qu’il ya quelques mois c’etait hitler en chapka...)
      Sauf s’ils bossent pas pour nous, mais ca c’est complotiste, il parait


    • Com une outre 4 janvier 18:00

      @tashrin
      Je crois plutôt qu’il faut chercher au plus simple : ils sont incompétents. En plus d’être malhonnêtes. Les exemples ne manquent pas en dehors de l’Ukraine.


    • titi titi 4 janvier 22:19

      @S. Lampion

      "La Russie a récupéré la Crimée (dont Sebastopol) et le Donbass.

      C’était son objectif."

      Euh... pour mémoire la Russie occupe la Crimée et le Dombass depuis 2014.

      Donc vous êtes en train de nous dire que Poutine a déclenché cette guerre pour prendre des territoires qu’il avait déjà ?

      Vous nous prenez pour des lapins de la semaine ?

      Après si ça lui permet de chanter qu’il a gagné, à la bonne heure.


    • Gorg Gorg 5 janvier 11:29

      @Com une outre

      -« ils sont incompétents »-

      Les collabos atlantistes qui dirigent l’UE sont dans une fuite en avant pour plaire à leurs suzerains... en plus d’être incompétents...


  • Clocel Clocel 4 janvier 16:56

    Une guerre d’attrition est avant tout une guerre économique, si une occasion est donnée à la Russie d’user les chailles de l’UE et de l’OTAN, d’exposer les faiblesses zuniennes à la face du monde, elle ne va sans doute pas s’en priver maintenant qu’ils sont partis s’emboucaner chez les bouchers psychopathes.


  • Matlemat Matlemat 4 janvier 18:05

     Le but n’est pas de gagner une guerre qu’on sait impossible à gagner, mais de faire durer pour pourrir suffisamment la vie du camp d’en face. 


  • Rinbeau Rinbeau 4 janvier 18:10

    L’Ukraine a perdue la guerre avant même de la commencer.. Rothschild fait durer le plaisir de voir des slaves s’entretuer et continue d’affaiblir L’Europe ! Mais son gouvernement mondial pour son propre compte a du plomb dans l’aile et c’est tant mieux !


    • saint louis 4 janvier 18:37

      @Rinbeau
      Maintenant de savoir si cette situation finira en 2024 ?
      La situation de l’Europe va continuer à se dégrader et cela pourra peut être enfin ouvrir la discussion pour sauver les meubles.


    • Clocel Clocel 5 janvier 15:53

      @saint louis

      Les meubles, après 40 ans de « socialisme », il ne doit pas rester grand chose...

      J’ai dans l’idée que le jour où un ingénu va demander un audit sur le mobilier national, il va y avoir des grincements de dents.

      Que veux-tu la racaille interlope, même éduquée, ça reste de la racaille, hors les français ne cessent de la plébisciter.


  • GoldoBlack 6 janvier 07:41

    Je croyais que la RuSSie avait déjà gagner la guerre, pardon l’« opération très spéciale »...


    • Matlemat Matlemat 7 janvier 21:18

      @GoldoBlack
       L’Ukraine ne gagnera la guerre que si elle reprend les 150 000 km2 qu’elle a perdue.
       Ce que ton simple esprit ne peut comprendre, c’est que les Russes ne sont pas animés de haine envers les Ukrainiens. 


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