lundi 7 mai 2012 - par Brath-z

6 mai 2012 : les élections grecques ont eu lieu

vote.jpgHier dimanche 6 mai 2012 ont eu lieu nombre de scrutins. Outre le second tour des élections présidentielles françaises, il y a eu également en Serbie des élections législatives conjointement au premier tour de l'élection présidentielle anticipée, ou encore une élection régionale en Allemagne faisant figure de "test" pour les prochaines élections générales de 2013.
Bien plus déterminantes que toutes ces élections, les élections législatives grecques ont à juste titre suscité un vif intérêt... notamment des milieux financiers. En effet, se joue là-bas rien moins qu'une bonne part de l'avenir de l'Europe : le pays emblématique de la crise de la monnaie unique depuis plus de deux ans révolutionnera-t-il suffisamment son système politique pour remettre en question l'austérité ?
Les résultats n'en sont pas encore connus avec certitude au moment où j'écris ces lignes, mais les données partielles à disposition permettent de dessiner le visage du futur parlement et donc d'analyser les scénarios envisageables.

Pour bien comprendre la situation, il est nécessaire de faire une revue préliminaire de la vie politique grecque, qui s'est considérablement diversifiée depuis la chute du gouvernement Papandreou.

Commençons par le plus évident. Depuis 1974 (fin de la dictature militaire) et surtout 1980, la vie politique est littéralement dominée par deux partis politiques : le PASOK (Mouvement Socialiste Panhélénique) et la ND (Nouvelle Démocratie). Ces deux partis réunissaient depuis le début des années 1980 entre 79% et 87% des suffrages à chaque élection législative. Une hégémonie qui s'est exercé sous forme d'une alternance "classique" opposant des clans et des familles héritières symboliques ou réelles des républicains et royalistes de la période pré-dictatoriale. Une hégémonie qui a été sérieusement battue en brèche à l'occasion de ce scrutin, mais je vais y revenir.

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Les résultats cumulés du PASOK et de la ND aux élections législatives depuis 1974

Vient ensuite le KKE (Parti Communiste de Grèce), historiquement depuis 1974 le troisième parti du pays, loin derrière le PASOK et la ND, même si à l'occasion de la courte législature de 1989 il a été associé au gouvernement, d'abord conjointement avec la ND, puis dans le cadre de "la politique oecuménique" avec les deux partis hégémoniques. A cette période, il avait approché brièvement les 15% des suffrages, avant de brutalement regresser à environ 5% pendant toute la décennie 1990. La décennie 2000 le voit revenir à son niveau des années 1970, approchant les 10%.
Dans cette mouvance politique de la gauche radicale, l'autre formation majeure est SYRIZA, une coalition électorale née au milieu des années 2000 d'une conjonction entre scissionnistes du KKE, mouvements d'extrême-gauche (notamment maoïstes) et la Synapsismos (elle-même coalition entre le KKE dit "intérieur" pro-européen et des mouvements d'extrême-gauche et écologistes). Malgré une période de crise interne, elle obtient des résultats honorables qui lui permettent d'être présente au parlement, mais demeure dominée électoralement par le KKE et en porte-à-faux avec les tentations de certains courants internes de se tourner vers le PASOK.
C'est précisément à l'occasion d'une crise interne de SYRIZA qu'est née en 2010 la troisième composante majeure de la gauche radicale, la DIMAR (Gauche Démocratique). Sur une ligne plus modérée que SYRIZA, et bien que n'ayant pas soutenu le gouvernement "d'unité nationale" PASOK-ND, la DIMAR entretient vis-à-vis des socio-démocrates des relations moins conflictuelles. Elle a connu de rares résultats aux élections régionales de 2010, étant généralement alliée avec des partis écologistes et/ou le PASOK ou SYRIZA lors de ces scrutins. Avec la chute électorale du PASOK, elle a bénéficié d'un moment d'engouement courant mars-avril. L'engouement populaire dont est l'objet la gauche radicale pouvait aussi permettre au KOISY (Accord Social), une scission anti-austérité du PASOK, de parvenir à obtenir une représentation parlementaire.

En revanche, l'extrême-gauche grecque demeure depuis 1974 au stade du foisonnement groupusculaire. Le nombre de petits partis marxistes-léninistes, maoïstes, trotskystes, écologistes radicaux, alternatifs, etc. est extrêmement impressionnant. Si certains d'entre eux s'allient fréquemment avec le KKE, le PASOK ou SYRIZA, la plupart essaient de présenter des listes soit de manière autonome soit en s'alliant entre eux. Du fait de sa division extrême, de son caractère très protéiforme, de sa faible implantation et de son rayonnement le plus souvent régional, l'extrême-gauche grecque, qui représente pourtant généralement près de 5% des voix, n'a jamais eu de représentation au parlement.
En 2009 s'opère une alliance entre différents partis d'extrême-gauche parmi ceux ayant rencontré le plus de succès électoraux : SEK, APAN, EKKE, NAP, OE, etc. se réunissent au sein de l'ANTARSYA (Front de la Gauche Anticapitaliste pour la Révolution), rassemblement qui fait assez rapidemment parler de lui. Bien qu'aucune enquête n'ai indiqué qu'il ai pu obtenir une représentation parlementaire, ce mouvement semble être à terme capable de fédérer une part significative de l'extrême-gauche grecque, qui souffre de la concurrence avec les succès relatifs du KKE et de SYRIZA.

De l'autre côté de l'échiquier politique, l'extrême-droite est présente de manière significative en grèce depuis 1974. D'abord de manière "dissimulée" au sein de la ND, elle acquiert un visage politique distinct autant que spectaculaire avec l'EP (Camp National) en 1977, un parti qui intègre la ND dès 1980. Jusqu'aux années 2000, l'extrême-droite se présente sous la forme de groupuscules politiques dépassant rarement 1% des voix, qui s'allient régulièrement à la ND, comme le DIANA (Renouveau Démocratique), le POLAN (Printemps Politique), l'EPEN (Union Politique Nationale), l'ELLMET (Front Grec) ou le KEG (Parti des Femmes Grecques). Mais en 2004, le LAOS (Alerte Populaire Orthodoxe) réussit à fédérer une partie de l'extrême-droite grecque et entre au parlement en 2007, avant de franchir la barre des 5% en 2009. Il semblait en passe d'être totalement hégémonique sur une extrême-droite réunissant entre 7% et 10% des suffrages mais sa brève participation au "gouvernement d'union nationale" avec le PASOK et la ND semble l'avoir considérablement démonétisé aux yeux de ses électeurs protestataires, qui auraient tendance à se tourner plutôt vers des partis ne s'étant pas commis avec la politique d'austérité, notamment la XA.
La XA (Aube Dorée) est un parti politique d'inspiration ouvertement néo-nazie qui a vivoté sous la forme de provocations violentes jusqu'au début des années 2010, où il a commencé à enregistrer des progrès électoraux marquants dans des scrutins locaux, notamment à Athènes, sur une orientation violemment anti-immigrés. D'abord considérée poliment par les observateurs, l'éventualité de son arrivée au parlement s'est sensiblement accrue au cours de la campagne, ce parti faisant manifestement usage de vote sanction pour une part croissante des électeurs. Il a fini par totalement éclipser le LAOS dans le dernier mois de la campagne, et par s'y substituer avec un résultat important lors des législatives, ce qui est étonnant dans un pays encore très marqué par l'occupation nazie. Néanmoins, de part sa nature même, il est très isolé, bien plus que ne l'aurait été par exemple le LAOS, qui eût pu à sa place se tourner vers une droite radicale avec le vent en poupe.

En effet, l'ANEL (Grecs Indépendants), une scission anti-austérité de la ND, connait depuis les dernières semaines de la campagne un engouement soudain. Fondé par des députés de la branche droite de la ND, ce mouvement politique assez atypique en Grèce (qualifié par nos commentateurs journalistiques de la tarte à la crème de "populiste"), qui se réclame "ni de droite, ni de gauche" et qui est d'ailleurs allié au PARMAP (Char Citoyen), une scission anti-austérité du PASOK, est, de tous les mouvements nés de la crise, celui qui enregistre le plus grand succès, loin devant le DX (Reconstruire la Grèce), le Pirate Party ou encore le DP (le mouvement "nous ne pouvons pas payer, nous ne paierons pas"). En mordant résolument sur l'électorat ND défavorable à l'austérité, il obtient un résultat subit autant qu'inattendu.

En revanche, au centre, le succès est plus que mitigé. Si l'OP (Verts Écologistes) avait réussi une performance historique en frôlant sans l'atteindre le seuil d'entrée au parlement, l'irruption de deux nouveaux partis parmi les traditionnels partis centristes (Parti Libéral, Union des Centristes, Renouveau Démocratique, etc.) rebat les cartes et surtout préempte une partie de l'électorat sur lequel l'OP pouvait espérer prospérer. En effet, DRASI ("Action"), un petit parti libéral né en 2009 qui a connu un regain d'audience lors de la campagne de 2012 en réunissant plusieurs collectifs politiques autour de lui, et surtout la DISY (Alliance Démocratique), une scission libérale-démocrate de la ND, entendent bien incarner chacun un centre libéral et européen.

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Apparemment, la ND est bien première des législatives grecques quoiqu'avec un résultat historiquement bas de moins de 20% des suffrages. Avec les 50 députés "bonus" pour le parti arrivé en tête, cela lui ferait néanmoins plus d'une centaine de sièges. Le PASOK en aurait lui une quarantaine. Il manquerait ainsi une poignée de sièges à une coalition ND-PASOK pour former une (précaire) majorité.
Or il semblerait que les partis du centre (OP écologiste, DISY libérale, DRASI libéral-conservateur) ne sont pas parvenus à entrer au parlement. Du coup, on risque fort de se trouver dans l'impasse.

L'extrême-droite semble devoir se réduire à la représentation de la XA, le LAOS n'arrivant apparemment pas à 3%. La XA ne dépasserait cependant pas le record absolu d'un parti d'extrême-droite établi par l'Ethniki Parataxis en 1977 (7%) mais obtiendrait plus de 20 députés.
L'extrême-gauche, représentée par 6 des 32 listes, reste à des résultats très marginaux (moins de 5% pour les 6 listes), seule la liste de l'ANTARSYA enregistrant un progrès notable, dépassant 1% des voix, ce qui ne lui permet néanmoins pas d'entrer au parlement.

La gauche radicale en revanche enregistre une grande progression. Si le KKE ne dépasse finalement pas les 10% et reste dans les eaux électorales qu'il a réussit à atteindre depuis les années 2000 (8,5%), et si la DIMAR, après un succès éphémère dans l'opinion (certains sondages l'avaient placé en deuxième position à 18% il y a plus d'un mois) est parvenue à un résultat certes honorable mais loin des espérances (6%) et légèrement devancée par la XA, c'est SYRIZA qui, en obtenant plus de 16% des voix et la place de deuxième parti du pays, fait considérablement augmenter le total de la gauche radicale en plus que triplant son résultat de 2009. La gauche radicale rivalise ainsi avec la somme des deux partis de gouvernement qui structurent de manière hégémonique la vie politique depuis 1974. En revanche, le KOISY, une scission anti-austérité du PASOK que certains sondages avaient placé en position d'entrer au parlement, réalise une contre-performance avec moins de 1% des voix. La gauche radicale obtiendrait près d'une centaine de sièges.
La droite radicale a également connu un important succès, avec plus de 10% pour l'ANEL, scission anti-austérité de la ND, alliée au PARMAP, scission anti-austérité du PASOK. Elle obtient une trentaine de sièges.

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Ce à quoi devrait ressembler le prochain parlement grec.

Au final, s'il semble qu'un éventuel "bloc anti-austérité" est capable de concurrencer voire dépasser la probable coalition ND-PASOK, il n'y a pas de majorité gouvernementale évidente entre les trois groupes d'importances inégales. Deux situations sont possibles :
- un gouvernement "central-étendu" soutenu par la coalition PASOK-ND et une partie de l'ANEL et de la DIMAR
- un gouvernement minoritaire de gauche radicale soutenu sans participation par la droite radicale et l'extrême-droite afin d'éviter l'éventualité d'un gouvernement pro-austérité

Selon la constitution, le parti arrivé en tête a dix jours ouvrables pour former une majorité gouvernementale, puis c'est le deuxième parti qui en est chargé, et s'il échoue également, c'est le troisième parti qui en est chargé. Si cela échoue encore, le président organise une réunion avec les présidents de tous les groupes parlementaires pour trouver une solution.
Il est néanmoins possible (voire probable) que la procédure ordinaire ne soit pas suivie et qu'un échec de la ND à former une majorité entraînera dissolution.

 

Cet article est repris d'une note de mon blog.

 

PS (7 mai 2012, 6h30) :

Voici les résultats officiels des élections :

ND.png

ND 19,20%    59+50

SYRIZA.png

SYRIZA 16,59%   51

PASOK.png

PASOK 13,39%   41

ANEL.png

ANEL 10,54%   33

KKE.png

KKE 8,41%   26

XA.png

XA 6,92%   21

DIMAR.png

DIMAR 6,07%   19

OP.png

OP 2,90%  

LAOS.png

LAOS 2,87%  

DISY.png

DISY 2,60%  

DX.png

DX 2,11%  

DRASI.png

DRASI 1,76%  

ANTARSYA.png

ANTARSYA  1,19%  

KOISY.png

KOISY 0,94%  

On a ainsi égalité parfaite entre partisans et opposants à l'austérité. Grâce à la prime majoritaire de la ND, l'éventuelle coalition PASOK-ND atteint tout de même les 150 députés. Il lui en manque un pour obtenir la majorité absolue.



62 réactions


  • Yvance77 7 mai 2012 10:47

    Salut,

    Cela sent le prélude à une reprise en mains de la destinée d’un peuple, contre les gouvernants qui ont soutenus une politique minable, privilégiant les « banksters » au détriment des gens d’en bas.

    Que cela continue partout en Europe, on peut forcer notre destin et s’affranchir de ces salauds !


    • HerveM HerveM 7 mai 2012 11:36

      Bonjour Yvance77,

      Votre optimisme fait plaisir à voir. Vraiment !

      Mais vous semblez ignorer ce qui est arrivé au siècle dernier aux peuples qui ont tenté d’échapper à leur griffes après la crise de 29. Je ne vous jette pas la pierre pour autant, leur propagande masque d’un épais brouillard certains points de cette période.
      Mais grosso modo, sachez que notre soumission est la seule condition pour que leur phosphore blanc reste sagement dans les soutes de leurs avions...


    • Yvance77 7 mai 2012 11:50

      Hervé,

      OK pour votre constat qui est juste mais .... quelle autre solution ?

      Et, in fine, ils nous restent si peu à perdre que de toutes les façons ; il faudra bien y aller (contre ces ordures)


    • Emmanuel Aguéra LeManu 7 mai 2012 13:04

      La Grèce ingouvernable, c’est pas loin, et moi j’y vois tous les ingrédients d’une bonne guerre sur fond d’éclatement de l’Europe... Ca relancera l’industrie. Notez c’est peut-être ce qu’Yvance appelle « une reprise en main de la destinée d’un peuple »... reste à savoir à qui appartiennent ces mains. Quand on vote avec son estomac, n’a-t-on pas déjà mangé une partie de son cerveau ? Malheur, à tirer des marrons de ce feu, certains pourraient bien se brûler salement les mains en question. Hollande n’a pas choisi le meilleur moment pour se faire élire, c’est sûr. Quel bordel... Remarquez, l’acropole restaurée sur la place Tien an men, ça pourrait avoir de la gueule, mais ça ne plaira pas à tout le monde.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 7 mai 2012 13:08

      J’oubliais : merci pour cet article. Hollande/Sarkozy, c’est important, mais j’ai bien peur que ce ne soit que du pipi de chat à côté des résultats grecs et de leur prochaines conséquences...
      Il y a des élections quand, en Italie ?


    • bigglop bigglop 7 mai 2012 16:15

      Bonjour à tous,

      Merci @Brath-z pour cet article de très grande qualité et d’une grande pédagogie.
      Je précise que la Grèce (en dehors de la période des ’’colonels« ) a été dirigée par trois familles :
      les Papandréou, les Mitsorakis et les Caramenlis.

      Il y a, aujourd’hui en Grèce, une grave crise de confiance du peuple à l’égard du personnel politique.
      Cela d’autant plus que le gouvernement et l’assemblée nationale grecs ne sont que des chambres d’enregistrement des décisions de la »Troika« .

      La gouvernance de la Grèce est assurée par la Troika :
      Commission européenne
      Banque Centrale Européenne
      Fonds Monétaire International
      et les »comptes bancaires" grecs sont gérés par la BCE.

      L’Etat Grec et la Nation Grecque n’existent plus, c’est l’évidence !!!


    • Susanoo ! Susanoo 7 mai 2012 18:17

      La crise, la faim, l’austérité ne justifie en aucun cas le fait de voter pour un putain de parti Néo-Nazi.

      Les simples d’esprits sont :

      D.A.N.G.E.R.E.U.X !

      I.R.R.A.T.I.O.N.N.E.L.S !

      I.N.C.O.N.S.C.I.E.N.T.S !

      Toujours chercher à justifier par des discours démagogiques de merde le comportements injustifiables des pauvres d’esprits est indigne.

      I.N.D.I.G.N.E

      Je plains ceux qui sont nés esclaves de leurs conneries.


    • Susanoo ! Néo-Susanoo ! 8 mai 2012 03:35

      Je persiste et je signe.

      Oser voter pour un parti Néo-Nazi est LA HONTE pour un membre européen.

      Un manque de lucidité historique comme ça de la part des Grecques ; mérite qu’on leur inflige de nouvelles mesures d’austérités pour leurs remettre les idées en place ; les prochaines mesures les Grecques l’auront bien cherché.

      Qu’on arrête tous les membres de ce parti Néo-Nazi pour leurs nier leurs droits d’expressions !

      Et qu’on les enferme tous à perpétuité !


  • jargenty jargenty 7 mai 2012 11:47

    Salut,

    Merci beaucoup pour cet article très pédagogique. Je comprend mieux les enjeux politiques pour la Grèce, le peuple grec, et pour le reste de l’Europe.
    Visiblement la ligne là aussi divise les tenants de la rigueur budgétaire et leurs adversaires anticapitalistes. Comme chez nous en sommes !
    Je suis quand même estomaqué qu’un parti néo-nazi dont l’emblême est si éloquante ait non seulement pignon sur rue mais des députés à l’assemblée.


  • hunter hunter 7 mai 2012 11:50

    Salut à tous

    Qu’est-ce que je regrette de ne pas lire et parler grec !

    J pense que la situation là-bas dans les mois qui viennent, va être à suivre de pret.

    H/


  • Patrick Samba Patrick Samba 7 mai 2012 12:20

    Bonjour,

    Brath-z, vous qui semblez très bien au fait de la politique institutionnelle grecque, pouvez-vous nous donner votre opinion sur cette inquiétant article publié sur Médiapart ? Proche de la réalité ou stupidement alarmiste ?
    Face à l’extrême droite, la gauche grecque désarmée


    • Brath-z Brath-z 7 mai 2012 21:56

      Bonjour,

      Sur le succès de XA, je dirais que les dimensions « sanction » et « protestation » dominent largement la dimension « adhésion » des votants en sa faveur. L’extrême-droite continue d’avoir à peu près le même poids depuis les années 1970, sa radicalisation n’est à mon avis que ponctuelle, les néo-nazis devraient retourner à leur niveau réel de moins de 1% assez rapidement.
      Ensuite, sur le succès de la gauche radicale, je dirais que quand l’auteur parle des 50% d’opinion favorable, il oublie que dans le même temps la droite radicale en obtenait plus de 20%. Or au final cette dernière, incarnée principalement par l’ANEL, a réalisé 10% des voix, et la gauche radicale 31%. Dans les deux cas, ça a été déjà une belle performance électorale, et je ne pense pas qu’avec ce contexte on puisse parler de déception ni de captation par la droite radicale, encore moins par l’extrême-droite qui, avec 9,9% sur deux listes, reste dans son étiage depuis 1980. Et surtout, il ne faut pas oublier que plus de 18% des suffrages ont été, du fait du foisonnement politique, « neutralisés » par le seuil des 3%.

      Alors oui, en Grèce comme en France, les épithète « fasciste » et « nazi » sont démonétisées par une utilisation indue. Mais je ne pense pas que cela empêchera aux prochaines élections XA de retomber à 0,3%.
      Je ne pense pas que l’analyse pseudo-marxisante de l’auteur de cet article sur Médiapart (qui grosso-modo reproche à la gauche grecque de ne pas assez utiliser une ligne de lecture marxiste) soit fondée. Il prend un événement ponctuel pour une tendance de fond.

      Je serais pour ma part bien plus inquiet de la possibilité (jamais exclue) d’un nouveau pouvoir militaire en Grèce que d’une montée irrésistible de l’extrême-droite néo-nazie.


    • Brath-z Brath-z 7 mai 2012 22:20

      Après, sur la perspective d’une alliance de toutes les composantes de la gauche radicale et de l’extrême-gauche entre elles, je reste circonspect. Certes entre SYRIZA, la DIMAR et KOISY les désaccords portent surtout sur l’attitude vis-à-vis des autres formations (le KKE et le PASOK, principalement), et la perspective de devenir largement dominant à gauche et même la principale force politique du pays peut permettre un tel rassemblement (si on additionne les résultats de SYRIZA, de la DIMAR et du KOISY, on atteint presque 24% des suffrages !). On peut aussi envisager en effet un rapprochement avec la coalition d’extrême-gauche ANTARSYA. Mais cette dernière risquerait alors de n’être plus qu’une coquille vide dont les composantes partiraient les unes après les autres, alors qu’elle est actuellement en position d’unifier une extrême-gauche qui a réuni encore 2,5% des suffrages (dont la moitié pour la seule ANTARSYA).
      Du côté du KKE, la divergence se fait sur une question de fond : l’Europe. C’était déjà l’objet de la rupture entre le KKE dit « extérieur » (l’actuel KKE) et le KKE dit « intérieur », issu de la branche « eurocommuniste » du parti. Cependant les deux KKE (le KKE « intérieur » étant devenu entretemps l’EAR après l’explosion de la SPAD, une coalition avec des partis d’extrême-gauche) ont jadis pu collaborer au sein de la première Synapsismos. Il est donc possible d’envisager pareil rapprochement. Mais cela provoquerait, je pense, le départ avec la DIMAR, le KOISY et l’extrême-gauche.

      SYRIZA peut, à mon sens, devenir le centre d’une majorité gouvernementale, mais pour se présenter aux élections, elle doit choisir entre la DIMAR et le KOISY (et peut-être l’extrême-gauche, principalement l’ANTARSYA) et le KKE. Le scénario gagnant serait à mon avis de choisir la première option, le KKE devenant dès lors un partenaire gouvernemental minoritaire, ce qui permettrait d’atténuer les divergences de fond.


    • TSS 8 mai 2012 01:00

      e serais pour ma part bien plus inquiet de la possibilité (jamais exclue) d’un nouveau pouvoir militaire en Grèce

      Scenario le plus probable ! avec l’accord tacite de l’Europe masqué par une condamnation

       hypocrite ... !!


    • Brath-z Brath-z 8 mai 2012 02:13

      « Scénario le plus probable », non. Mais toujours envisageable.


  • moussars 7 mai 2012 12:27

    2 sites pour suivre la Grèce :
    http://www.okeanews.fr/
    http://europegrece.wordpress.com/

    Il faut joly à la Justice pour que Sarko soit entendu au moins une fois, dans l’une des nombreuses affaires, avant le premier tour des législatives !
    Et là, j’vous dis pas le résultat des élections...


  • moussars 7 mai 2012 12:30

    Pourquoi aussi peu d’internautes pour cet excellent article sur un sujet vital pour les démocrates européens ?!

    Alertez autour de vous sur l’importance du vote pour le SYRIZA et les autres partis de la VRAI GAUCHE !!!


  • Al West 7 mai 2012 13:28

    Cet article est remarquable et devrait etre en une, en lieu et place de tous ces torchons sur les deux guignols.


  • docdory docdory 7 mai 2012 14:08

    @ Brath z

    Merci de cette excellent article concernant les élections grecques, qui est d’un niveau infiniment supérieur à celui des indigentes analyses radiophoniques et journalistiques que j’ai pu entendre ou lire ce matin à ce sujet.
    Ma maïtrise moyenne de la langue grecque m’avait fait prendre connaissance, sur les sites internet de la presse grecque et ce dès hier soir des premiers résultats, mais sans en saisir complètement la « substantifique moelle » et les enseignements. En effet, pour les comprendre valablement, il me manquait la connaissance approfondie des détails de la vie politique grecque que vous nous apportez ici magistralement, et avec une neutralité louable qui rend votre article encore plus passionnant.
    Si tous les articles d’Agoravox pouvaient être aussi riches ...


  • Aldous Aldous 7 mai 2012 14:26

    tres tres bon article.


    L’opinion grecque et en pleine recomposition.

    A droite comme a gauche les deux partis d’alternance ont explosé car leur socle de valeurs communes n’a pas resisté a l’ingerence du liberalisme mondialiste financier.

    A droite, la Nouvelle Démocratie (ND) a perdu les patriotes nationalistes religieux, tenant d’un etat souverain et independant.

    A gauche le Parti Socialiste Panhellenique (PASOK) a perdu les tenant d’un etat social et d’une economie regulée.

    Le scenario est semblable a celui de l’evolution de l’opinion francaise avec cette particularité :

    Le timing n’est pas le meme. Grèce precede les autres pays dans la crise.

    La Grece, ruinée par les Conservateurs, a deja epuisé la carte de l’alternance socialiste avec le gouvernement Papandréou qui n’a rien fait de socialiste et a livré le pays au FMI, a la BCE et au couple Merkozy.

    De ce fait, les deux pays pro UE ont implosé et l’extreme droite a été debordée par un extremisme encore plus radical que les commentateurs qualifient de neo Nazi : L’Aube Dorée, en grec Chysi Aygi (XA) qui entre au parlement avec 21 députés.

    Il en résulte que le pays est ingouvernable.

    Aucune coalition n’est en mesure de perdurer et nous allons avoir un scenario a la Belge, avec une administration des affaires courantes.

    Comme en 1929, deux issues sont possibles : Le front populaire ou la dictature.

    Il faudrait de nouvelle élections pour que l’opinion se crystalise sur les nouveaux partis pivots de la gauche non libérale et un gouvernement de front populaire pourrait alors prendre le pouvoir commeen France dans l’entre deux guerres.

    L’autre solution, que les possedants ont plebicité partout ailleur en europe dans l’entre deux guerre, y compris en Grece, c’ est le gouvernement dictatorial.

    En Grece, le dictateur s’appelait Metaxa. Une sorte de Franco local, mais qui s’est rapproché des Anglais plutôt que de l’Axe.

    Pourtant il y a une donnée nouvelle par rapport a la situation des annees 30 : l’UE, et la troïka.

    car, ne l’oublions pas, le premier ministre actuel n’est pas sorti des urnes. Il a ete bombarde par Bruxelles.

    L’UE pourrait tres bien tirer son profit de la situation chaotique de la classe politique grecque pour prolonger indefiniment son gouvernorat economico politique.

    Inutile donc d’aller chercher un. dictateur : il y a un directeur !






  • hunter hunter 7 mai 2012 14:42

    Aldous,

    Merci pour vos explications qui vraiment éclaircissent la situation.

    L’article de l’auteur c’est vrai, est déjà très bien, mais les interventions sur ce fil sont peut-être peu nombreuses, mais de qualité.

    Y-a-t-il ici des intervenants maîtrisant la langue grecque, et qui seraient en contact avec des citoyens grecs, et qui auraient des témoignages ?

    Leurs messages pourraient être traduits et publiés ici comme un article ?

    Ca permettrait à beaucoup de gens d’avoir des témoignages directs du peuple grec, sans les traditionnels intermédiaires, journalistes ou médias !

    Parce que comme vous l’aurez remarqué, les médias français, bah ils s’en foutent de la Grèce !

    C’est vraiment une attitude lamentable ! Beaucoup de gens souffrent beaucoup là-bas, et c’est l’illustration directe de l’avenir qu’une certaine plouto-oligarchie veut faire régner sur le monde !

    Merci à tous

    H/


    • Laulau Laulau 7 mai 2012 15:28

      Parce que comme vous l’aurez remarqué, les médias français, bah ils s’en foutent de la Grèce

      Oh, ils font mieux que ça : alors que l’on constate une poussée de la gauche anti-capitaliste ils ne parlent que des néo-nazis. Un peu comme ici, au fond, puisque leur vedette Marine est mise en avant alors qu’elle a fait reculer l’extrême droite et que la vraie poussée du premier tour était celle du Front de Gauche.


  • Hadrien 7 mai 2012 15:10

    incroyable ,mais vrai !!!!
    Syriza deuxieme parti de grece :))))
    Quelle superbe nouvelle...
    quel exemple pour nous en france !!!!
    ce lundi est mémorable....


  • Laulau Laulau 7 mai 2012 15:23

    Tout montre que si la gauche radicale s’était présentée unie elle serait majoritaire puisqu’elle aurait profité de la prime de 50 députés supplémentaires. Il faudrait qu’elle en tire les conséquences pour les prochaines élections qui devraient arriver bientôt, cette chambre étant sans majorité. A moins que l’UE ne proroge sa troïka, ce qui n’arrangera pas les tenants du libéralisme.


  • jaja jaja 7 mai 2012 15:29

    La Grèce est presque ingouvernable et les partis hostiles à l’austérité ne peuvent que se renforcer. En conséquence ce sont surtout les casernes qu’il va falloir surveiller et pas seulement les néo-nazis qui ne sont là que pour mettre le souk donnant prétexte à intervention aux militaires...


  • Jean-Louis CHARPAL 7 mai 2012 17:31

    La Grèce est un « laboratoire » pour les spéculateurs et banksters en tout genre.

    Un terrain « d’expériences » où la chasse aux pauvres, sans quota, ni permis, est ouverte toute l’année.

    De plus elle sert à faire peur aux autres peuple d’Europe qu’on infantilise : si vous n’êtes pas sages, ça sera « pan-pan cul-cul » comme les grecs !

    Je crois que ce serait une bonne idée que les partis grecs opposés à l’ultra libéralisme et anti austéritaires créent une espèce de « Brigade internationale de légitime défense économique ».

    Ils inviteraient des économistes de nationalités différentes, entre 20 et 30, de haut niveau et connus pour proposer des solutions alternatives à la dictature des spéculateurs et des banksters.

    Ils tiendraient des conférences de presse et proposeraient, en accord avec ces partis, à l’opinion publique grecque toutes la gamme des solutions possibles pour éteindre une grande partie de la dette et permettre d’emprunter à taux faibles ou nuls. 

    Un tel comité rassemblant autant de compétences ferait un contre poids appréciable aux délires des soi disant « experts », corrompus et déjantés qui encombrent les médias de leurs sornettes à base de saignées dignes des médecins de Molière et qui sont le fruit d’un croisement surréaliste entre un perroquet et Diafoirus !


  • onetwo onetwo 7 mai 2012 22:21

    La grande leçon de ce vote c’est que l’équivalent du Front de Gauche en Grèce, devient le premier parti de gauche et passe devant le PS local !


  • BA 7 mai 2012 22:58

    En Grèce, le chaos politique ravive le spectre de la faillite.

     

    La Bourse d’Athènes a dégringolé de 7,6% lundi 7 mai, au lendemain d’élections législatives qui ont lourdement sanctionné les deux partis pro-austérité et envoyé pour la première fois des néonazis au Parlement.

     

    Que se passera-t-il si la Grèce rejette l’austérité ?

     

    Si aucun accord de gouvernement n’intervient au terme du processus de négociations, de nouvelles élections pourraient être convoquées dès le mois prochain. Un agenda politique qui est difficilement compatible avec l’agenda de consolidation budgétaire fixé par l’UE et le FMI. D’ici à juin, le nouvel exécutif est en effet censé de nouvelles coupes budgétaires, d’un montant d’environ 11,5 milliards d’euros. Une baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites est à prévoir. 150 000 postes de fonctionnaires doivent être supprimés d’ici 5 ans. Or si de nouvelles élections ont lieu, les partis extrémistes pourraient encore monter en puissance, estime Elena Panaritis. Et empêcher le vote de nouvelles mesures d’austérité. L’Europe et le FMI pourraient dès lors refuser de verser à la Grèce les prêts qui lui sont nécessaires pour continuer à rembourser sa dette et à payer ses fonctionnaires. En juin, le pays est censé recevoir une tranche d’environ 30 milliards d’euros de nouveaux prêts. S’il ne les reçoit pas, il fera défaut sur sa dette et sera en faillite. Une sortie de la zone euro pourrait s’en suivre.

     

    "C’est le scénario du pire qui risque de se réaliser, tant pour la Grèce que pour la zone euro, explique Patrice Gautry, chef économiste d’Union Bancaire Privée. La Grèce, qui ne peut plus se financer sur les marchés, verrait son déficit commercial se creuser en cas de sortie de la zone euro, son inflation augmenter et le pouvoir d’achat de ses citoyens se dégrader. Quant à l’argent prêté depuis deux ans par le FMI et l’Europe [environ 400 milliards d’euros], il serait définitivement perdu en cas de faillite grecque. Sans compter que cela créerait un précédent en zone euro et que les autres pays fragiles - Portugal, Espagne, Irlande, Italie et voire même la France - seraient alors attaqués par les marchés. Ce serait la fin de la zone euro."

     

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/en-grece-le-chaos-politique-ravive-le-spectre-de-la-faillite_293623.html


    • bigglop bigglop 8 mai 2012 00:42

      Bonsoir @BA,

      Depuis le début de la crise financière, de la crise de la dette des états, la « politique » européenne n’a jamais été de rechercher les vraies causes, mais seulement de « soigner » les effets, donc en sauvegardant les intérêts privés des institutions financiers.

      Cette politique ressemble, étonnament, à la pratique des Diafoirus, ces barbiers qui soignaient leur patient avec des saignées successives pour évacuer les mauvaises humeurs et quand il mourrait ...

      La solution aurait été d’autoriser et d’organiser un défaut de l’Etat grec sur sa dette dès 2008 pour assainir tout de suite sa situation tout en l’aidant à mettre en place des services publics efficients avec des poursuites judiciaires à l’encontre des corrompus et corrupteurs, et des auteurs de la fraude fiscale. Un rêve, car pratiquement tout le personnel politique, industriels sont concernés.

      Qu’ils restent ou non dans la zone euro, leur situation continuera à s’aggraver et le retour à la drachme leur fermera définitivement leur financement sur les marchés financiers (comme aujourd’hui) accompagné d’une forte dévaluation de la nouvelle monnaie et d’une forte inflation détruisant l’économie restante qui dépend des importations (pétrole, gaz).

      La Grèce sera renvoyée au niveau d’un pays sous-développé. Seuls les plus riches qui ont profité de l’évasion fiscale et ceux qui ont bénéficié de la corruption (politiques, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires) s’en tireront.

      Quelques liens intéressants :
      Sur la dette grecque : http://www.les-crises.fr/dette-de-la-grece/
      Dette et dépenses militaires :http://www.dertilis-history.gr/fr/ergografia/dette_publique2.pdf 1830-2000

      http://journal.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/dossiers/crises/article/grece-defendre-la-repudiation-de

      http://www.cgtpep69.com/PEPSite/DOCUMENTS/INTERNATIONAL/GRECE/La%20dette%20grecque.pdf


  • wesson wesson 7 mai 2012 23:25

    bonjour l’auteur, 


    Pour résumer à très gros trait, il n’est plus exclu que la Grèce sorte d’elle-même de l’Euro. Et vous en avez très bien écrit les scénarios possibles : coalition minoritaire de gauche radicale, dissolution, ... 

    En tout cas, c’est ça qui fait peur à l’Europe, bien avant l’élection de « I am not dangerous » Hollande.

    1 jour maintenant que l’élection Grecque est passée, et pas un mot d’un dirigeant européen, même pas un Kohn Bendit qui trainerait pour se lamenter de l’élection de députés explicitement néo nazis.

    plus que tout, ce silence est un parfait indicateur de la gène Européenne. 



    • Le printemps arrive Le printemps arrive 8 mai 2012 08:52

      En effet, leurs croyances libérales s’effondrent au fur et à mesure du temps qui passe, les preuves de l’inefficacité de ces croyances s’accumulent.

      Ils sont désorientés par cet effondrement, d’où ce silence médiatique.

      Ils comprennent qu’ils ne peuvent plus justifier ce système et cherchent à échapper à la honte (inconsciemment) en se taisant ou pour certains en trouvant un bouc-émissaire rassurant les âmes apeurées.

      Le pouvoir doit être tenu par la majorité (le peuple), mais celle-ci doit être consciente qu’elle est la majorité et comprendre que tout est fait pour la diviser.

      Nous sommes en train de vivre un changement de paradigme, comme en ont vécu tous nos prédesseurs sur terre et comme par définition l’avenir est incertain, les peurs s’expriment, mais elles doivent être raisonnées et non stigmatisées(*).

      (*) :étant soutien à JL Mélenchon, c’est d’abord à lui que je m’adresse concernant l’effet Dracula qui a rallumé la flamme des convaincus mais effrayé les autres.


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 7 mai 2012 23:38

    La Grèce rappelle immédiatement la réalité européenne au nouveau pouvoir français. Si les prêteurs n’ont pas déserté la France, la situation politique de la Grèce se dégrade et repose le dilemme : veut-on d’une Europe fédérale ou d’un retour aux nations pleinement souveraines ? La voie de l’entre-deux ne permet que la stagnation et l’enlisement. Cf. le thème «  Grèce » sur « Le Lyonnais pamphlétaire ».


  • Solivo Solivo 8 mai 2012 00:32

    En juin 2010, John Monks, secrétaire général de la Confédération des syndicats européens lors des discussions avec José Manuel BARROSO à rapporté ceci :
     « J’ai eu une discussion avec Barroso vendredi dernier sur ce qui pourrait se faire pour la Grèce, l’Espagne, le Portugal et le reste, et son message a été direct : « écoutez, s’ils ne procèdent pas à ces mesures d’austérité, ces pays risquent probablement de ne plus exister tels qu’on les connaît, en tant que démocraties. » […] Il nous a choqués avec une vision apocalyptique de démocraties européennes s’effondrant du fait de leur taux d’endettement. »

    Ayant été informé par Barroso que les dictatures sont le seul choix possible si les mesures d’austérité ne sont pas appliquées, Monks dit clairement qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que les mesures draconiennes exigées par l’UE et le Fonds monétaire international seront appliquées avec succès....

    C’est pourtant pas vieux !

    Et ça ne ressemblerait pas à une bonne menace ?

    Et l’argent prêté depuis 2 ans par le FMI et l’Europe serait définitivement perdu en cas de faillite Grecque.....vous croyez vraiment qu’ils vont s’asseoir dessus ?

    Pour ceux qui doutent que l’histoire se répète bizarrement souvent de façon saisissante regardez ça : http://www.youtube.com/watch?v=MKei...


  • wesson wesson 8 mai 2012 01:07

    Tiens, il semblerait que on y est. 

    La ND vient de jeter l’éponge, c’est au parti de gauche radicale de trouver une coalition pour gouverner. 

    ça s’approche d’une sortie de l’Euro tout ça !

    • Brath-z Brath-z 8 mai 2012 01:58

      Samaras avait dix jours pour négocier, il a échoué en 24h. Le relais passe à Tsipras et SYRIZA. Si le PASOK et l’ANEL acceptent de former un gouvernement anti-austérité avec la gauche radicale (c’est l’anti-austérité qui pose problème au PASOK, et la gauche radicale à l’ANEL), on s’achemine peut-être vers une sortie par le haut !

      L’attitude du PASOK (qui a refusé l’accord de la ND s’il n’était pas étendu à la DIMAR et à SYRIZA) a prouvé qu’il était peut-être « récupérable ». Cela ouvre des perspectives. La solution évoquée dans mon article d’un gouvernement minoritaire KKE, SYRIZA, DIMAR (éventuellement ANEL) soutenu sans participation par les néo-nazis de la XA, particulièrement gênante, peut aujourd’hui, semble-t-il, être exclue. On aurait peut-être un gouvernement bel et bien majoritaire.
      Mais quelle majorité ? Il n’y en a que deux possibles, semble-t-il :
      - une coalition ND-PASOK pro-austérité soutenue par la DIMAR (gauche radicale) et/ou l’ANEL (droite radicale)
      - une coalition de toute la gauche (KKE, SYRIZA, DIMAR, PASOK) avec l’ANEL
      Dans les deux cas, les néo-nazis de la XA demeurent isolés et perdent leur éventuel statut de « faiseurs de roi ».

      Le KKE refuse d’avaliser toute majorité « jusqu’à la révolution », mais avec la douche froide qu’a été son résultat (8,5%, soit 1 point seulement de plus qu’en 2009) alors que SYRIZA plus que triplait le sien (4,5% en 2009, 16,5% avant-hier) et que la DIMAR, scission de la SYRIZA, faisait aussi bon score (6%), il n’est pas en état d’imposer ses vues.
      De plus, on a vu déjà jadis (1989) qu’il pouvait tout à fait participer à des gouvernements, y compris avec la droite, sans que celui lui pose de problèmes particuliers au final. Les foucades actuelles ne trompent personne : si SYRIZA, la DIMAR, le PASOK et l’ANEL sont partants (144 sièges sur 300 tous ensemble), le KKE (26 sièges) ne pourra pas se mettre lui-même dans la position du parti qui a empêché la remise en cause de l’austérité.

      Pour l’ANEL, c’est déjà plus délicat : c’est un parti de droite radicale. Mais son alliance avec le PARMAP, parti de gauche radicale, a montré qu’il peut être ouvert sur des objectifs clairs.


      Par contre, parvenir à un tel accord, ça n’est pas gagné...


    • Brath-z Brath-z 8 mai 2012 01:58

      Pour ce qui est d’une sortie de l’euro, c’est une toute autre affaire. Mon diagnostic en la matière est que si cela se fait, ça sera de manière planifiée sur une décennie.


    • wesson wesson 8 mai 2012 13:33

      " Mon diagnostic en la matière est que si cela se fait, ça sera de manière planifiée sur une décennie. « 


      je pense que au contraire, toute sortie de l’Euro ne peut se faire que par surprise, et en totalité. D’abord parce que cette sortie sera le moyen d’acter le défaut de paiement de la Grèce. Les prêteurs de la Grèce seront alors invité à présenter leur créance en Euros qui seront dès lors converti en Drachme, après accord avec le nouveau gouvernement qui bien entendu va vérifier l’aspect non odieux de cette dette.

      Ceci dit entendons-nous bien. Si la Grèce remplace l’Euro par la Drachme et dote sa banque centrale de la même »indépendance" que la BCE, ils n’auront rien changé au problème..

  • moussars 8 mai 2012 11:46

    Très bon article de présentation générale.
    Hier, j’ai ensuite lu cet article : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30735
    « En Grèce, les partis de pseudo-gauche ne présentent aucune alternative lors des élections »
    Il n’est pas tendre pour les articles de la « vraie » gauche dont le parti présenté comme le pendant du FDG pour qui j’ai voté en France et dont les résultats avaient été salués par Syriza.
    Qu’en est-il vraiment ?


    • onetwo onetwo 8 mai 2012 12:48

      J’ai moi aussi voté FdG et pourtant je suis pour l’abolition du salariat et pour la suppression de l’argent.

      Aucun parti ne le propose, dois-je m’abstenir ?

      L’auteur de l’article que vous mettez en lien est moins radical que moi et pourtant il refuse de voter Syriza.

      Comment expliquer cela ?

      La logique est double.

      Moi je suis un pragmatique.

      Premièrement, il faut savoir si l’on veut un système sans argent et sans salariat tout de suite, ou si l’on pense que cela doit se faire petit à petit, par des avancées progressives, qui permettent aux mentalités de la majorité d’évoluer jusqu’à ce qu’elle accepte ces deux idées.

      Car la majorité est contre la suppression de l’argent les égoïstes sont majoritaires. Je pense que vouloir l’imposer tout de suite est voué à l’échec. Une révolution, un changement de société trop rapide entraîne toujours une réaction, une contre-révolution. Les mentalités ne sont pas prêtes.
      Vous pouvez transposez cet exemple à la Grèce. La majorité des grecs veut conserver l’euro et rester dans l’Europe. Si vous proposez le contraire, vous n’aurez aucune chance d’être élu et de pouvoir appliquer les mesures sociales et économiques qui pourraient améliorer le sort des grecs.

      Je pense en plus personnellement qu’il faut rester dans l’Europe pour avoir une taille suffisante afin de peser sur la Chine et les Etats-Unis. Je pense qu’il faut garder l’euro qui protège des attaques des spéculateurs que nous connaissions autrefois sur nos monnaies nationales.

      Par contre, il faut réformer l’Europe et l’euro, garder leurs avantages et nous débarasser de leurs inconvénients. Une Europe sociale donc et un euro au service de l’emploi et non de la rente. Et bien sûr réformer le système de financement des Etats, règler le problème de la dette donc. Réformer le marché des capitaux. C’est le projet du FdG.

      Deuxièmement, par quel moyen arrive-t-on au but ? Si l’on est non violent et démocrate, la révolution violente est exclue. Il reste les urnes. D’autre part, nous ne sommes pas dans un monde rêvé. Nous sommes dans un système, une république. Pour arriver au but, on peut changer le système, ou l’utiliser. Changer le système est long et compliqué sans user de violence. L’utiliser est plus malin. C’est pour cela que le FdG veut utiliser le système de l’élection républicaine, pour ensuite le changer en proposant une nouvelle constitution. C’est la révolution citoyenne, la révolution par les urnes.
      C’est possible, le Syriza est bien devenu le premier parti de gauche en Grèce.

      Le NPA est plus proche de mes idées que le FdG. Mais seul le FdG a une chance d’arrivé au pouvoir, comme le prouve Syriza. Le FdG va moins loin que le NPA mais il va quand même dans la bonne direction, contrairement au PS qui se trompe de route. Le FdG propose de faciliter la reprise de leur entreprise par les salariés, la création de coopératives, un premier pas vers l’abolition du salariat.

      En Grèce le parti communiste est resté stalinien, c’est pour cela que Syriza ne s’est pas allié avec lui, comme l’a fait Mélenchon avec le PCF.
      Le PCF n’est plus stalinien depuis longtemps. Remarquez que si Syriza et le parti communiste grec s’était alliés, ils devenaient la première force politique du pays... Malheureusement, ils sont divisés...


    • Bodhi 8 mai 2012 18:13

      Bah écoute on verra bien le jour où le FdG sera au pouvoir. Etant donné les expériences passées de la social-démocratie, je ne me fais personnellement, non pas par dogmatisme mais par empirisme, aucune illusion. Bien sûr, je suis d’accord avec toi quand tu dis que l’on ne peut pas tout changer en une fois sauf que pour que le changement soit définitif, celui-ci doit être suffisamment radical pour être irréversible or l’héritage marxiste dont sont imprégnés ces partis est insuffisant voir parfois contre-productifs pour maintenir en place une société socialiste progressiste.


  • moussars 8 mai 2012 11:51

    Oups !
    « les articles de la »vraie gauche«  : comprendre »les tendances, les organisations présentées comme la « vraie » gauche".


    • jaja jaja 8 mai 2012 12:28

      Époque de tromperie généralisée... Pourquoi ? Tout simplement parce que la situation d’attaque généralisée contre nos conditions de vie rend une riposte d’envergure des classes dominées très probable... En conséquence des options nous menant dans le mur nous sont proposées, sont valorisées puis adoptées.... Non mais... des fois que les dominés se décideraient à attaquer la bourgeoisie.... Dévier le choc vers des voies de garage est vital pour l’oligarchie régnante...

      Toujours étant que Mondialisation.ca n’est pas une référence et de toutes façons amalgamera toujours l’extrême gauche au Pasok pour ce qui est de la Grèce...

      Ceci dit, dernière tromperies en date en Andalousie où la gauche de la gauche qui faisait campagne contre le PS social-libéral finit par s’allier à lui dans un retournement de veste d’une rapidité stupéfiante....et ce au grand dam de nombreux militants dont le fameux  Maire anticapitaliste de Marinaleda.....

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article127696

      Bien voir ce qu’il se passe en Grèce comme en Espagne est vital pour ceux qui veulent résister à l’offensive actuelle de la bourgeoisie contre les peuples...


    • Walid Haïdar 14 mai 2012 00:36

      ouaip Jaja, mais en France, mes potes anars ont voté Hollande pour dégager Sarko, et Mélenchon n’est pas allé à la soupe, et a tout fait pour que les cocos ne fassent pas la connerie d’entrer au gouvernement, et il n’y pas d’accord de législature, uniquement une négociation pour éviter l’absence de la gauche au second dans certaines circonscriptions.


      Donc il est bon de regarder ce qui se passe en Europe, mais il est bon aussi de ne pas faire l’économie des particularités de chaque situation nationale.

  • moussars 8 mai 2012 14:52

    Merci onetwo et jaja !
    On est sur la même ligne smiley


  • suumcuique suumcuique 8 mai 2012 16:21

    L’entrée du parti nationaliste grec au parlement, c’est essentiellement le retour des hommes en politique. C’est, par exemple, l’obligation pour tout journaleux présent à l’une des conférences de presse de son chef de se lever à son arrivée.

    « Aucun bon citoyen grec ne doit avoir peur de moi. Quant aux traitres, c’est une autre histoire. »

    « Pour ceux qui ont trahi ce pays, le moment est venu d’avoir peur. On arrive. »

    « Nous nous battrons pour libérer la Grèce des usuriers mondialistes, pour une Grèce digne et indépendante et pour une Grèce qui ne soit pas une jungle sociale, avec tous ces millions d’immigrés illégaux qu’on a fait venir dans ce pays. »

    Nikos Michaloliakos.

    http://thebritishresistance.co.uk/writers/the-editor27/1878-the-greek-golden-dawn


    • Lavoi Lavoi 8 mai 2012 17:27

      @ scumquick
      parce que t’appelles ça des hommes toi ?
      y’a des clubs spécialisés SM pour ça !!!
      on y donne des coups de fouets,tu devrais y faire un tour


    • onetwo onetwo 8 mai 2012 23:36

      à suumcuique

      « obligation pour tout journaleux présent à l’une des conférences de presse de son chef de se lever à son arrivée. »

      Seuls les faibles ont besoin d’un chef. Vous êtes un faible.

      Seuls les faibles ont besoin qu’on leur montre qu’ils sont importants. Votre chef est un faible.

      Vous et votre chefaillon vous prenez pour des grands chênes, vous n’êtes que des glands.
      Comme tous les néofascistes qui ne parlent que de virilité pour cacher leur impuissance de faible.


    • Lavoi Lavoi 9 mai 2012 07:56

      @ onetwo
      bien vu onetwo,
      la haine du f-haine cache, en fait ,leur impuissance et leur volonté désespérée
      à vouloir être traité comme des hommes ; en cherchant plus loin encore,ne pourrait-on y
      déceler,une lutte acharnée contre le coming-out de leur homosexualité refoulée ???


  • Bodhi 8 mai 2012 17:55

    Abstention 34,90%


    • Brath-z Brath-z 8 mai 2012 17:59

      Oui, en effet, c’est un record en la matière. Mais aussi bien en 2007 qu’en 2009, elle atteignait déjà les 25%. Certains commentateurs parlaient ouvertement de plus de 40% d’abstention dans les dernières semaines de campagne.


  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 8 mai 2012 18:06

    Il n’y a pas d’issue démocratique pour la Grèce.


  • BA 9 mai 2012 00:22

    Lundi 7 mai 2012 :

     

    Nicolas Doze parle de la sortie de la Grèce de la zone euro, de l’éclatement de la zone euro, et du retour aux monnaies nationales.

     

    Concernant la France et le retour au franc, Nicolas Doze déclare :

     

    "Le seul moyen pour redonner de l’espoir, une dynamique et une chance aux jeunes de France, c’est de les libérer de la dette. Car, compte tenu du stock de dette que nous avons, il n’y a qu’un seul moyen pour libérer notre pays de la dette, c’est de reprendre la main sur notre politique monétaire, de dévaluer la monnaie, ce qui sera suivi d’une forte inflation. Il n’y a pas d’autre solution."

     

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TA_S1Ba51lY

     


  • Brath-z Brath-z 9 mai 2012 09:43

    Avant de rencontrer les différents chefs de groupes parlementaires, Alexis Tsipras a exposé les cinq points non négociables de son option gouvernementale :

    - abrogation des lois réduisant salaires et pensions

    - abrogation des lois limitant les droits des travailleurs

    - modification de la loi électorale

    - administration publique du crédit

    - moratoire du payement et audit public de la dette

    Les négociations ont commencé hier avec les rencontres avec les chefs du PASOK, de la ND et de la DIMAR hier matin. La ND a donné une fin immédiate de non-recevoir, alors que la DIMAR a fait savoir qu’elle acceptait totalement ces exigences. Le PASOK est semble-t-il resté dans l’expectative.

    Durant l’après-midi, il a rencontré les présidents des autres groupes.
    La XA a fait savoir à l’avance qu’elle n’accepterait aucun dialogue.
    Une rencontre purement formelle a eu lieu avec le chef du groupe du KKE, qui a maintenu sa position intransigeante.
    Les négociations avec l’ANEL ont été de courte durée, des achoppements ayant semble-t-il eu lieu à cause des questions de l’euro, des lois sociales et du moratoire de la dette, mais c’est essentiellement la question du positionnement droite/gauche qui a été semble-t-il déterminante.

    Avant de revenir sur l’option parlementaire dès cet après-midi auprès des groupes DIMAR, PASOK et ND, M. Tsipras devrait rencontrer pendant la matinée (en fait ça a déjà commencé à l’heure où j’écris) différents partis n’ayant pas pu rentrer au parlement (notamment l’OP écologiste, la coalition d’extrême-gauche ANTARSYA et le parti de gauche anti-austérité KOISY) ainsi que les syndicats.
    Cette démarche (ainsi que ses cinq exigences programmatiques) lui vaut de la part de la ND accusation d’œuvrer dans l’unique but de s’assurer une majorité après la prévisible dissolution du nouveau parlement.

    En tous cas, il semblerait qu’au plus tard dès demain il devrait acter son échec à former un gouvernement. Il est douteux qu’après ça le président du PASOK Venizelos se voit confier par le président Papoulias la tâche d’essayer à son tour de réunir une majorité. Si c’est le cas, cela devrait être purement formel, le temps d’acter l’échec et de dissoudre le parlement.


  • Alison 9 mai 2012 11:10

    La Grèce en faillite laisse la porte ouverte a un coup d`État, oui je dis bien coup d`État dans un pays européen berceau de la démocratie qui par l`intermédiaire de Chrysi Avgi (Extrême droite Néo Nazi) dont le Nikolaos Michaloliakios a effectué plusieurs séjours en prison pour divers actes de violence et possession illégale d’explosifs. Il y rencontre les leaders de la dictature des colonels, qui lui servent d’inspiration pour son mouvement.
    Ce parti ou l`on oblige les journalistes a ce lever dans une salle de presse lorsque son leader pénètre dans la pièce, qui menace de mort une journaliste Xenia Koulanaki du journal Ekathierini voir article en Français : [www.euractiv.fr]... associé a une infrastructure militaire surarmée je vous laisse imaginer. Peut être fiction ou pas.

    Que pensez vous qui se passera en France une fois que les Gaulois auront compris que droite/gauche ne pourront changer la situation ? 18% aujourd`hui et demain ? Vous n`aurez peut être pas le même schéma mais le problème car la France n`a pas connu l`époque des colonels mais la mouvance progresse partout en Europe partout en Europe.


  • Alison 9 mai 2012 11:23

    Je vous remet lien Euractiv.fr qui ne semble pas fonctionner ci dessus.

    http://www.euractiv.fr/parti-neo-nazi-grec-menace-journaliste-mort-article


  • agent orange agent orange 9 mai 2012 17:51

    Pour compléter cet article bien documenté de Brath-z, un excellent article du Guardian qui explique pourquoi l’Allemagne et la France insistent que la Grèce poursuive le plan d’austérité et comment une grande partie des prêts octroyés à ce pays ont été utilisés.
    Si quelqu’un peut le traduire, je n’ai pas le temps... à mon grand regret.


  • suumcuique suumcuique 9 mai 2012 19:28

    Même à l’époque de la décadence, c’est-à-dire à l’époque démocratique, les Athéniens n’accordèrent jamais de droits politiques à la femme et au métèque. C’est dire à quel point la civilisation européenne actuelle, gérée cahin-caha par l’occupant levantino-yankee, est en décadence.

    Un retour à la démocratie athénienne en tant qu’aucune femme et aucun métèque n’y avait de droits politiques serait certainement un plus dans l’époque de décadence squallide actuelle.


  • aliante 9 mai 2012 23:54

    Dans le traité constitutionnel europeen ,il est clairement inscrit que pour sortir de l’euro il faut sortir de Schengen en utilisant l’Art 50 sans ça juridiquement la Grece hors de l’euro ne peut que sortir de la zone euro au préalable ce que les eurocrates ne veulent pas à cause de l’effet d’aubaine des volontés de séparatisme surtout les pays du non comme la France et les Pays Bas et l’exemple que la Grece sans l’Europe va s’en sortir sans problème comme l’Islande comme ailleurs des pays souverains qui ont dit non aux fmi aux banquiers l’Argentine ,la Bolivie ect .......sans être intégrée à un bloc loin de la vassalisation à cette Europe fabriquée par les États unis en vu du nouvel ordre mondial et du grand marché transatlantique ,


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