jeudi 3 novembre 2011 - par Gaëtan Pelletier

À qui le p’tit chien dans la vitrine ? Wouf ! Wouf !

En prenant un peu d’altitude, on s’aperçoit une fois de plus que le trader est une race d’un extrême et dramatique conformisme. Trader ou chien de Pavlov

Alors que Wall Street fait face à une hostilité grimpante, les grands financiers redoublent de prudence. Pour les sociétés de protection des personnes, qui offrent aux plus fortunés des services spécialisés tels des systèmes de sécurité résidentiels très élaborés ou encore la possibilité d’être suivi par des gardes du corps vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le mouvement Occupy Wall Street est une véritable aubaine. Paranoïa sécuritaire chez les milliardaires de Wall-Stree, Au bout de la route

Nous vivons dans un monde civilisé et nous voulons nous conduire en civilisés. La désobéissance civile est bien mal vue. Dans un monde illusoirement blanc, l’inertie des « incrustés » est davantage fort que celle des insurgés ou des « indignés ».

Les indignés qui sont en train de camper, Québec, Montréal, New-York, sont en train de se faire « inspecter » . Les tentes chauffées au propane ? La bombonne est trop proche. Voilà les pompiers qui se pointent, la police qui sue sur les règlementations, sous alibi – toujours et encore – de la sécurité publique.

Grâce aux dons qu’ils reçoivent, les campeurs ont installé tentes, tipi et yourte dans le Square Victoria, afin d’affronter le froid hivernal.

« En plus des tipis et de la yourte, les gens commencent à se construire des abris avec des palettes de bois pour passer l’hiver, et ils s’amènent aussi des chaufferettes », explique un campeur. TVA, Nouvelles

« On a des couvertures, des sacs de couchage, raconte un autre manifestant. On était confortable cette nuit, il ne faisait pas trop froid. »

En accumulant toute la panoplie de règlementations – et dieu sait qu’il y en a - , on va finir par les déloger par « entorses au règlements ».

Le talon d’Achille…

Pour faire « propre », et cacher la saleté d’un monde présumé blanc, on va finir par appliquer des techniques de harcèlement. C’est le supplice de la goutte d’eau, mais version « psycho-sociale », blanche, pure, séraphique.

La police a raison. Et l’État, avec sa coterie de colonialistes abrutis, saouls d’avoir, vient de vivre un siècle qui lui donne quasiment raison. Le progrès. Du moins, la techno. Dont on s’accapare en une réussite de société.

On cultive la jeunesse dans un bac à fleurs, donnant les diplômes, les nourrissant de jujubes électroniques. Que demander de plus ? Ils ont été élevés électroniquement , estampillés au rêve américain est devenu accessibles. Cultures de clones de Céline, culture de clones de stars dans tous les domaines. Tout est possible dans un monde de passibles.

Le lonnnnnnng trajet de la paperasse et de la bureaucratie

On les aura les indignés ! Par la paperasse.

La paperasse, c’est le crédit de ceux qui veulent gouverner et maintenir un système vampirisé.

Le monde est « blanc » parce qu’on nous protège à fortes doses de vaccins.

Le monde est « blanc » parce qu’on nous lance des croutons de pain.

Le monde est « blanc » parce qu’il vous permet d’avoir un beau laptot qui vous donne accès d’être le grain une rizière « d’amis » sur Facebook. Les carencés s’achètent deux chant et trois chiens. Facebook, c’est l’animalerie « soft » des carencés qui passent par l’électronique.

Je voudrais bien humer le parfum de Sarah… Serrer la main de Miguel… etc.

Bienvenu dans le monde des sardines en boîtes – « libres », et de la vie devenue un plat congelé. On n’est pas sortis du frigo…

 » En cette période de turbulences pour les patrons de Wall Street, la sécurité n’a pas de prix. « Il est impossible de protéger quelqu’un à 100 % », souligne Paul M. Viollis, « mais il est possible de s’en approcher. » . Paranoïa sécuritaire chez les milliardaires de Wall-Stree, Au bout de la route

Qu’est-ce qu’un meurtre ?

Si vous avez été frappé d’une balle et que vous saignez, pas de problème : c’est un meurtre. À moins d’avoir décidé de vous « automutiler » pour perte d’envie de vivre. C’est ce qu’écrirait un patenté psychologue dans votre dossier.

Si vous saignez de l’intérieur, que vous n’avez plus de vie, que vous travailles jusqu’ à vous goinfrer des drogues légales, que vous n’arrivez plus à vous lever le matin…C’est normal…

On a de quoi vous soigner. Sauf que vous coûtez cher au système « blanc » et pur qui vous gargarise chaque matin par la radio et la télé du « ça va mal, mais c’est normal, on va vous expliquer ça ».

Et c’est comme ça qu’arrive l’armée des attitrés. Les attitrés

On dirait une bande de Tintin expliquant le duvet de Milou, sans trop voir le chien.

Pour le chien ?

Les milliardaires ont beau se vêtir de « protection » – avec notre argent -, ils finiront par être victime de leur propre organisation outrancièrement paperassière.

Alors, les chiens de vitrines, élevés aux valeurs d’obéissance, sans questionnement, vont finir par mordre.

L’âge du toutou câlin tire à sa fin…

Qui sait si dans quelque temps, il ne tirera pas…

All we are saying

Is Give Peace a chance

( Lennon)

Nous sommes tous pacifiques. Qui donc a envie de tuer ou de voir saigner ?

Les gens de Wall-Street n’ont rien à faire d’une chanson ou d’un message. Nous sommes leur petit chien dans la vitrine.

Mais…

***

En attendant, écoutons-tous la mélodie de Line Renaud.

Elle ne veut pas du perroquet savant, mais elle veut le p’tit chien…

Dans notre système bipartisme, il ne nous reste plus qu’à voter pour le chien ou le perroquet savant.

Le chien dans la vitrine – Paroles et Musique
chantée et popularisée par Line Renaud en 1952

Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p’tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Qui pench’ la tête en frétillant.

Je dois m’en aller en Italie
En laissant tout seul mon mari
Un chien lui tiendra compagnie
En étant toujours près de lui.

Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p’tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Qui me regarde en frétillant.

Je viens de lir’ que dans les nouvelles
Il y a des voleurs de cœurs
Si de mon mari le cœur chancelle
Il protègerait mon bonheur.

Je n’ai pas besoin de souris blanches
Ni mêm’ d’un perroquet savant
Quant aux poissons roug’s même un dimanche
Il aurait l’air bête en les prom’nant.

Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p’tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Eh bien c’est d’accord je le prends..

 Line Renaud
 1952

 



 




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