lundi 12 décembre 2011 - par Paul Villach

Affaire DSK : le culot monstre du directeur de L’Express

 « Journalisme et vie privée  », tel était le thème de l’émission « Répliques » d’Alain Finkielkraut sur France Culture, samedi matin, 10 décembre 2011. Alain Duhamel et Christophe Barbier, directeur de L’Express étaient invités à donner leur point de vue. (1)

A. Finkielkraut a expliqué d’entrée que « le sujet (lui avait) été inspiré par les rebondissements sans fin de l’affaire Strauss-Kahn ». La manière dont les médias ont en effet rendu compte de ce fait divers politique, mérite examen. On tient là un cas pratique exemplaire pour illustrer « la relation d’information ». C’est ainsi qu’on l’a soi même présenté dans un bref ouvrage dès juin 2011 (2). Or, on a assisté en cours d’émission à un numéro audacieux de la part du directeur de L’Express qui a montré l’étendue de son talent en matière d’information.

1- Une capacité à diffuser des bobards

La première qualité qu’il faut lui reconnaître est une capacité peu commune à diffuser froidement des bobards. A. Finkielkraut a commencé par se demander si « à la lecture même des journaux, les journalistes français (n’étaient pas ) allés trop loin et (si) à la faveur de cette affaire hors norme, ils (n’avaient pas) allègrement franchi la frontière qui les séparait encore des tabloïds anglo-saxons. » On sait que cette presse de caniveau a atteint des sommets d’indignité.

C. Barbier a été catégorique : « Profondément et sincèrement, a-t-il répondu, je crois que non, je crois que nous n’avons pas franchi de frontière déontologique. En revanche que l’actualité politique a franchi plusieurs fois le mur du son et d’innombrables frontières, oui ! Nous sommes contentés, nous, d’aller au plus près des faits, et, quand les faits allaient au plus près du sordide, bien entendu nous nous sommes approchés du sordide par la simple relation des faits. Nous avons considéré que la vie privée des hommes publics devaient être portée à la connaissance du grand public quand certaines règles étaient bafouées  »

Or comment soutenir pareils bobards ? La presse écrite a un inconvénient : « Verba volant, scripta manent », sait-on depuis les Romains. On peut toujours lire les horribles bobards diffusés par la presse dans les années 1914-1918. N’a-t-on pas assisté cette fois entre les médias depuis le premier jour à un concours de représentations, toutes plus infidèles à la réalité les unes que les autres ?

N’a-t-il pas été ressassé que DSK s’était enfui de l’hôtel, paniqué, au point d’en avoir oublié un portable ? Or, que montre la viéo de surveillance de l’hôtel récemment publiée ? Un homme serein sur le départ. Il quitte sa chambre en traînant sa valise, paie sa note à la réception, sort, manque un premier taxi, et téléphone tranquillement en attendant de monter dans un second.

2- La violation délibérée de la présomption d’innocence

Une deuxième qualité de C . Barbier est une inclination à la pratique de l’amalgame entre prévenu et coupable. Tous les médias français ont, comme lui, violé la présomption d’innocence. "Le scandale qui change tout", titrait dès le lendemain l'Express en couverture sur une photo de DSK dans une voiture de police : n'était-ce pas prendre acte de la culpabilité de l'intéressé avant tout examen (3) ? Même Le Canard Enchaîné n’a pu se dispenser de misérables jeux de mots (4). France Inter s’est réservé le coup de pied de l’âne (5) : le journaliste de service, Patrick Boyer, a ainsi présenté la défense de DSK, lundi 23 mai 2011, au journal de 13 heures : « L'homme qui voulait présider la France sur des valeurs de Gauche, a-t-il estimé, ne devra peut-être son salut judiciaire qu'au prix du discrédit d'une femme de ménage africaine, travailleuse immigrée à New-York… C'est en ces termes que se pose aujourd'hui l'affaire DSK devant la justice américaine  ». Et dès fois que des auditeurs n’auraient pas bien saisi le problème, le même Patrick Boyer a représenté dans ces mêmes termes la défense de DSK au cours du journal de 13 heures, trois jours plus tard, le 26 mai. Pas de chance pour ce journaliste-prophète ! C’est le rapport du procureur lui-même qui a discrédité Mme Diallo, la femme de chambre, et non l’accusé.

Les photos montrant DSK, sortant du commissariat de New-York menotté dans le dos et encadré par deux policiers, ont fait la une des quotidiens et la couverture des magazines. En revanche, sa victime supposée a été célébrée au début comme une jeune femme au-dessus de tout soupçon. Sept journalistes du très sérieux New-York Times assuraient après enquête qu’elle était irréprochable. On a appris depuis, par une lettre du procureur adressé le 30 juin à l’accusé puis par son rapport définitif du 23 août, que cette femme était « untruthful ».

Ce qui est terrifiant avec C. Barbier, c’est que la décision d’abandon des poursuites pénales par le Procureur ne change rien à sa certitude de la culpabilité de DSK : par un nouvel amalgame, l’ agression sexuelle contre Tristane Banon, classée pour prescription, devient la preuve qu’il a aussi agressé Mme Diallo, la femme de chambre. Quant à son implication supposée dans l’affaire du réseau de prostitution de Lille, elle tend à confirmer la culpabilité foncière de DSK. C'est un « homme qui échappe pour l’instant à la justice, accuse C. Barbier. Tant mieux pour lui ! Parce qu’à New-York, les charges étaient trop fragiles, le procès a été abandonné ; dans l’affaire Tristane Banon, l’agression sexuelle a été reconnue mais il y a prescription ; et dans l’affaire de Lille, il n’a même pas été entendu et c’est d’ailleurs assez anormal qu’il n’ait pas pu donner sa version des faits. Pour l’instant, il est totalement présumé innocent. Et dans la presse il a été traité comme tel  ».

Drôle de façon, en effet, de respecter la présomption d’innocence !

L’usurpation d’une autorité de directeur de conscience

Une troisième qualité de C. Barbier est, enfin, sa virtuosité à user du leurre de l’argument d’autorité. Il se présente en directeur de conscience et s’arroge un magistère moral pour reprocher à DSK de ne pas appliquer dans sa vie privée les valeurs de Gauche qu’il prétend défendre en public : « Quand on est le futur candidat de la Gauche, s’écrie-t-il, le fait d’avoir de manière tarifée ou non une relation sexuelle fugace avec une femme de ménage immigrée, ça transgresse quand même des codes de valeurs. On doit se dire : mes valeurs politiques de Gauche m’empêchent de profiter de mon ascendant, de traiter cette personne ; quand bien même serait-elle consentante, je dois respecter une forme de dignité, de respect de l’individu qui doit m’obliger à renoncer à cela. Je dois être cohérent entre les valeurs que je professe à l’extérieur comme homme public, l’égalité entre les citoyens, le respect de la femme, le respect du petit par le grand, je dois les respecter aussi dans mon comportement privé. On n’a pas le droit de parler mal à un domestique quand on est chez soi et de professer publiquement le bon traitement du personnel de maison.  » 

Il faut tout de même être culotté pour se croire autorisé à faire la morale aux autres quand, au même moment en public à la radio, on manque soi-même aux devoirs élémentaires imposés par la loi, la morale élémentaire et la déontologie de sa profession.

 

Le clou du spectacle est survenu en fin d’émission quand C. Barbier a défini sans rire le journaliste comme « une sorte d’anarchiste, ou, en tout cas, un homme qui est contre tous les pouvoirs. » Ce n'est pas, il est vrai, l'image qu'on se faisait de C. Barbier. Mais qu’importe ! Au vu de sa pratique professionnelle, telle que la révèle son interview elle-même, on voudrait seulement apporter une correction : on lui accorde volontiers qu’un journaliste est homme à s’élèver "contre tous les pouvoirs", à une exception près... son propre pouvoir qui l’autorise à répandre des bobards, à violer la présomption d’innocence et à usurper une autorité pour jouer les directeurs de conscience. Paul Villach

(1) http://www.franceculture.fr/emission-repliques-journalisme-et-vie-privee-2011-12-10

(2) Pierre-Yves Chereul, « L’Affaire DSK : deux hypothèses pour une énigme  », Éditions Golias, juin 2011.

(3) Pierre-Yves Chereul, ibid. p.65 et sq.

(4) Pierre-Yves Chereul, ibid. p. 69 et sq.

(5) Pierre-Yves Chereul, ibid. , p 73 et sq.



47 réactions


  • ottomatic 12 décembre 2011 11:04

    Si ce n’était pas « votre » DSK, vous n’en feriez pas autant...


    • posteriori 12 décembre 2011 13:59

       Quand on est le futur candidat de la Gauche, s’écrie-t-il, le fait d’avoir de manière tarifée ou non une relation sexuelle fugace avec une femme de ménage immigrée, ça transgresse quand même des codes de valeurs. On doit se dire : mes valeurs politiques de Gauche m’empêchent de profiter de mon ascendant, de traiter cette personne ; quand bien même serait-elle consentante, je dois respecter une forme de dignité, de respect de l’individu qui doit m’obliger à renoncer à cela. Je dois être cohérent entre les valeurs que je professe à l’extérieur comme homme public, l’égalité entre les citoyens, le respect de la femme, le respect du petit par le grand, je dois les respecter aussi dans mon comportement privé. On n’a pas le droit de parler mal à un domestique quand on est chez soi et de professer publiquement le bon traitement du personnel de maison. 


      Quand on est de gauche on ne doit pas tromper sa femme comme chez boutin, on ne doit pas copuler tarifé comme chez sarkozy, et on ne doit surtout pas se melanger avec ce qui est inférieur comme chez lepen. barbier le servile ta place reste le figaro. 


  • Jean-paul 12 décembre 2011 11:09

    Un innocent en France ,c’est un coupable qui ne risque rien .
    Coluche.


  • Polyanna 12 décembre 2011 11:13

    Alin Finkelkraut fait partie de cette caste qui s’autoproclame porte-parole de sa communauté et qui en fait défend aveuglément, comme DSK, BHL et cie, la politique pour le moins contestable de l’état d’Israël. En fait de « philosophe » c’est surtout un manipulateur hors pair.


  • Jean-paul 12 décembre 2011 11:13

    Titre de l’article .
    Barbier ,touche pas a mon DSK !


  • Fab66 12 décembre 2011 11:29

    M. Barbier est effectivement assez culotté. La ligne jaune ayant été franchie à de nombreuses reprises, il souhaite probablement se dédouaner en donnant à tout le monde des leçons de déontologie - c’est amusant.

    Concernant le contenu de l’article, je ne peux qu’y souscrire, moyennant toutefois une réserve et un complément d’information :

    - le parquet n’a en aucun cas classé pour prescription une agression sexuelle contre Mlle Banon. Il a classé pour absence de preuves une plainte pour tentative de viol. Le parquet a par ailleurs estimé, dans un communiqué alambiqué (et non dans sa décision, ce qui aurait été illégal), que les faits reconnus par le défendeur (une tentative de voler un baiser) auraient « pu » être qualifiés d’agression sexuelle, mais auraient de toute façon été prescrits.

    - M. Barbier semble concerné à titre personnel par cette affaire. Son fils Alexandre a été l’ami de Mlle Banon, comme en témoignait la page amoureuse qu’ils ont ouverte ensemble sur FaceBook, et que j’ai pu consulter, comme de nombreux internautes, avant qu’elle ne soit opportunément supprimée peu après le dépôt de plainte. L’obligation journalistique d’impartialité aurait dû le dissuader de traiter lui-même, dans des éditoriaux au vitriol, les affaires consacrées à M. Strauss-Kahn - ça n’a pas été le cas.

     smiley


    • appoline appoline 12 décembre 2011 13:32

      Oui mais Barbier, contrairement à certains a le mérite d’être clair, ce n’est pas le cas de tout le monde.


    • selene 12 décembre 2011 14:10

      Fab66 exprime très clairement la réalité. Le dévoiement constant des faits par une presse qui a oublié toute déontologie est effroyable.
      Plus personne ne pourra leur accorder quelque confiance, dans aucune affaire. D’autre part, au moment de sa relation avec l’accusatrice française, dont on connaît bien les façons d’enjoliver la réalité, le jeune Barbier, âgé de 16 ans, était encore mineur, contrairement à sa « fiancée », de 10 ans plus âgée que lui.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 13 décembre 2011 08:41

      Rien de nouveau sur Barbier, en définitive, mais un contre-poid salutaire, par les temps qui courent, dans cette triste affaire de lynchage médiatique. Merci Paul (ça c’est nouveau).
      signé le complotiste.


  • voxagora voxagora 12 décembre 2011 12:11

    .

    Le « culot monstre du directeur de l’Express »
    n’a d’égal que ce qui s’est déversé sur ce site même,
    où le droit des femmes à dénoncer les agressions qu’elles subissent dans la réalité
    a été instrumentalisé, piétiné, dévoyé, 
    dans le seul but de couvrir de boue des adversaires politiques.
    Christophe Barbier sait qu’il ment, c’est pourquoi il doit faire précéder son mensonge
    d’une dénégation sous la forme de « profondément et sincèrement .. »
    Ce n’est pas le plus grave. Le plus grave c’est le déchaînement de la meute qui a tous les pouvoirs,
    la meute politico-médiatique, qui utile la vie des êtres (autant les femmes véritablement violées
    que les hommes violeurs supposés)
    dans le cynisme et la jouissance les plus absolus.


     

  • danie 12 décembre 2011 12:22

    Il a la tête de l’emploi de tte façon rien qu’à voir sa face on voit que sa conscience n’est absolument pas tranquille et il change de chaine d’actu aussi ???? étrange en pleine campagne.

    C’est un menteur compulsif prêt à tout pour la gloire de son torchon qui est cité tabloid.

     


  • Zangao Zangao 12 décembre 2011 12:34

    Et une page de plus !


  • LE CHAT LE CHAT 12 décembre 2011 12:39

    L’auteur perd son temps à parler encore et toujours de ce pervers , cet enfoiré à jamais déconsidéré
    dans l’opinon et au yeux du mode entier , mis à part ceux de son clan .


  • sacha64 sacha64 12 décembre 2011 12:46

    DSK n’est coupable que de lui même.
    Personne ne lui a tenu la main pour qu’il aille se mettre dans des mayonnaises infernales.
    Voila ce qui arrive quand on se croit au dessus de tout et intouchable.


  • sacha64 sacha64 12 décembre 2011 12:49

    Victime de lui même...responsable de sa chute...Beau lapsus.


  • goc goc 12 décembre 2011 13:11

    décidément, celui qui se prend pour un journaliste, croit encore une fois qu’il sera mieux considéré auprès de ses ex-collègues s’il fait preuve d’allégeance au lobby_qui_n’existe_pas en défendant l’obsédé sexuel et accessoirement sioniste convaincu

    A quand un panégyrique au pédophile et sodomisateur de gamine, polanski

    allez courage, encore une ou deux dénonciations de négationnisme, et vous pourrez travailler à charlie-hebdo ou à france-inter avec votre idole Vals


  • Deneb Deneb 12 décembre 2011 13:25

    Il est extrêmement navrant de constater que si peu de gens se sont rendu compte de l’énormité des accusations, personne n’a fait le lien entre DSK et J. Assange, Outreau, Salam Omar ...L’accusation de libertinage fait aujourd’hui pleinement parti du paysage politique, c’est de plus une manne du ciel que le journaliste blasé use et abuse pour vendre du papier. Dans ce panier de crabes, on se livre aux chiens, on accroche sur un croc du boucher....Dés l’éclatement de l’affaire un dimanche de mai, tout ceux qui utilisent plus de 2 neurones ont compris, mais les hordes manipulés ont crié :sorcière, sorcière !


  • Aldous Aldous 12 décembre 2011 13:27

    J’ai arrêté de lire à « Finkielkraut », c’est à dire au bout de 15 mots...


  • chantecler chantecler 12 décembre 2011 13:59

    D’accord avec l’article .
    Et des Barbier il y en a pas mal .


  • Jean Marc 06 12 décembre 2011 14:02

    Vous avez beau avoir tellement envie de voir votre Héro innocenter que vous arrivez à perdre votre bon sens parfois.
    Quand vous dites que DSK sortait de l’hotel sereinement et calmement, je me demande vraiment ce qui vous fait dire ça ? avez vous zoomer sur son visage pour voir dans quel état il était vraiment ? vous pensiez que si il avait tenté de violer Nafissatou il serait sorti en courant le 100 mètres en 10 secondes au risque d’attirer toute l’attention sur lui ? un peu de sérieux. En plus je suis persuadé qu’il pensait que l’hotel allait passer l’éponge une nouvelle fois sur ce genre « d’incident mineur » (selon lui) . Non ces videos ne prouvent absolument rien du tout. j’ai trouvé qu’il sortait de l’hotel d’un pas tres soutenu et qu’il a payé tres rapidement sa chambre. pas de precipitation mais pas de lenteur non plus.


  • easy easy 12 décembre 2011 14:05



    «  »« on lui accorde volontiers qu’un journaliste est homme à s’élèver »contre tous les pouvoirs« , à une exception près... son propre pouvoir qui l’autorise à répandre des bobards, à violer la présomption d’innocence et à usurper une autorité pour jouer les directeurs de conscience. Paul Villach »« 


    Votre travail, devrait aller à décortiquer l’expression » Présomption d’innocence« non à l’utiliser telle quelle alors qu’elle n’est faite que de mou.

    Avant cette expression et le soi-disant concept novateur qui l’a portée, il y avait quoi ?
    La »présomption de culpabilité«  ?

    Mettons.

    Et ça change quoi de passer de la présomption de culpabilité à la présomption d’innocence, ça sert à quoi ce tremblement, cette »révolution du regard«  alors que dans tous les cas, le présumé se retrouve bloqué à fins d’enquête.

    Qu’est-ce que ça peut bien foutre qu’on soit présumé coupable ou présumé innocent puisque dans les deux cas, on se retrouve plaqué au sol, mis à poil et en laisse, voire en préventive.
    Qu’est-ce que ça peut foutre qu’on soit désigné présumé innocent ou présumé coupable puisque dans tous les cas on se fait embarquer, que sa vie sociale s’arrête et que parfois son coeur aussi.

    Il y a bien 90% des moulinades verbales qui ont été faites autour de DSK qui ont été articulées sur »Ah mais attention, jusqu’à preuve du contraire il est présumé innocent, donc bla bli bla blo...« 

    Des millions et des millions de fois il aura été écrit ou prononcé »Présumé innocent« au sujet de DSK.
    Et cette purée produite sur base de »présumé innocent« aura eu quelle valeur spécifiquement liée au sens de cette expression ?
    Strictement aucune.

    La seule valeur de cette montagne de mots articulés sur base de »présumé innocent« c’est d’avoir servi de soupape, d’exutoire, d’échappatoire à nos montagnes de frustrations

    Tout, absolument tout ce qui aura été dit et fait autour de DSK aurait pu être dit et fait sur base de »présumé coupable« sans que ça fasse la moindre différence.

    Même si l’on admettait que  »présumé innocent« n’apporte strictement rien de neuf, même si l’on revenait à  »présumé coupable« , ça ne changerait rien aux effets et procédures. Il y aurait toujours placage au sol, menottage, fouille à nu, blocage de sa situation sociale, GAV suivie ou pas de préventive sous divers motifs, contrôle judiciaire, débuts de lynchages, insultes, défenseurs, lapidateurs, profiteurs, etc.


    Ce que je dis là, tout le monde le sait. Alors mouliner à charge ou à décharge en arguant à une époque de la »présomption de culpabilité« ou à une autre époque de la »présomption d’innocence« c’est jouer la comédie sociale et de ses modes, rien de plus.

    Quelle que soit l’enveloppe rhétorique ou morale, dès l’instant où l’on est accusé, on passe hyper vulnérable, on est dans la merde et on est bloqué.

    C’est l’accusateur qui donne le LA.

    A l’époque où la Justice se réglait par ordalie ou par duel, les accusateurs y réfléchisaient à deux fois avant de publier. S’ils publiaient, ils imposaient certes l’ordalie ou le duel à leur cible mais lors de cette confrontation publique, ils payaient de leur personne et à niveau de risques équitable.

    Mais dès que la Justice s’est réglée par le biais d’un Organe Tiers ultra puissant ne risquant strictement rien à juger, le biais de l’accusation est devenu très intéressant. Il a encore été un temps limité par la question pécuniaire, on hésitait encore à accuser si l’on n’avait pas le sou. Mais plus la Société est devenue redistributrice et socialiste, plus chacun s’est retrouvé sans gêne pour accuser. Zola servant alors de modèle autant que Che.

    Peu importe »présomption d’innocence« ou »présomption de culpabilité", nous sommes devenus procéduriers. Le nombre de lois explose, le nombre de procès explose, le nombre d’avocats explose, le nombre de détenus aussi.
     
    Nous nous retrouvons donc dans une société où la défiance l’emporte sur la confiance et où chacun devient bien plus convaincu de dystopie que d’utopie.
    Il y a toujours des coagulations mais elles sont désormais beaucoup plus souvent destructrices et haineuses que constructives et aimantes. On est soit individualiste soit lyncheur.




    L’esprit qui avait conduit au projet de la statue de la Liberté consistait originellement à marquer l’amitié de la république française à la république américaine. Puis, l’Amérique se l’était vraiment appropriée en lui faisant exprimer sa propre utopie au travers du poème d’Emma Lazarus

    Donnez-moi vos pauvres, vos exténués
    Qui en rangs serrés aspirent à vivre libres,
    Le rebut de tes rivages surpeuplés,
    Envoyez-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte
    De ma lumière, j’éclaire la porte d’or !

    Cet esprit là est mort.
    Tué en grande part non par l’argent comme on le martèle mais par la manière de se procurer cet argent. Dont la manière judiciaire, d’où notre goût de plus en plus marqué pour les procès, formels et informels, ce que le développement de la rubrique « procès » dans les médias, démontre.




    Voici quelques cas susceptibles d’illustrer le virage.

    En 1628, à Stockholm, on lance le trois-mâts Vasa que le roi Gustave II avait commandé en imposant ceratines dimensions. Il coule au bout de 10 minutes car trop instable. Grosse perte matérielle et mort de 30 personnes. Sur le coup, le roi étant très vexé, le capitaine est incarcéré. Mais après enquête, il ressort que la faute est bien plus collective qu’individuelle et personne n’est condamné. Mais la Suède s’en souviendra toujours et construira des bateaux mieux lestés qui ne couleront plus à la moindre brise. Voilà ce qui est important.

    En 1911, dans un New York qui sort à peine de son époque Five points mais qui a déjà Central Park, un incendie éclate au 6 ème étage de l’immeuble de l’entreprise Triangle Shirtwaist. Des centaines de jeunes femmes y confectionnaient des corsages. Les issues sont trop étroites ou bloquées, les échelles des pompiers sont trop courtes, c’est par dizaines que les malheureuses se jettent dans le vide.
    Gros choc en Amérique et même ailleurs. Doit-on continuer de construire des immeubles de plus en plus hauts ?

    Les patrons ne feront pas un seul jour de prison, pas même de menottes. Tout ce qui déconnait chez eux déconnait partout ailleurs. Plutôt que perdre son temps à critiquer ces patrons, il vallait mieux gamberger à ce que ça ne se reproduise pas. C’est la société entière qui tira leçon de ce drame et il en découlera des dizaines de mesures de sécurité que seul le 11 sept mettra à mal. 


    En 1912, c’est le Titanic qui coule. Des milliers de personnes réclament un procès, des dommages et intérêts (Les plaignants avaient de forts intérêts pécuniaires car ils pouvaient espérer se faire bien indemniser par les assureurs).
    Le sénateur W.A. Smith se met en tête de démontrer le cynisme et l’avarice du propriétaire du navire, J. P. Morgan.
    Mais n’y connaissant rien de rien en marine, il ne fait que se ridiculiser et sa commission d’enquête avec. Du coup, au fur et à mesure du naufrage de cet objectif accusatoire, surgissent des réflexions plus constructives sur les dispositions à prendre pour que ça ne se reproduise pas. Là encore l’esprit positiviste l’aura emporté sur la colère.

    Il y a donc eu, aux environs de 1900, une conscience très forte qu’il valait mieux réfléchir aux améliorations en prévention que de s’épuiser le moral en procès et rhétoriques.

    Mais depuis que chacun a des contrats d’assurance, se développe une mentalité consistant à tirer profit de réclamations. Ca a beau être interdit, il vient de plus en plus à l’esprit de chacun d’incendier sa voiture et de se marier en prévoyant déjà les conditions pécuniaires de son divorce.

    Un siècle plus tard, on est arrivé à une situation où l’on n’en démord pas de procédure, où l’on pense immédiatement à faire procès contre un cafetier qui aurait servi un café trop chaud et où l’on dépense 130 millions $ pour faire avouer à un président qu’il aimait se faire sucer sous son bureau.
    Mesures de prévention ? Meilleures dispositions futuristes ?
    Aucune.

    On s’est bien hystérisé, on aura beaucoup bavassé sur Polanski et Clinton mais on n’y aura rien gagné pour le futur et DSK n’aura donc tiré aucun enseignement des turpitudes de ses prédécesseurs.
    Et de Michael Jackson, de ses deux volet judiciaires, tant le premier où il était posé en vilain que le second où il est posé en victime, quels enseignements en tirons-nous ? 
    Aucun.



    Nous avons perdu le sens de l’utopie, nous n’avons plus le réflexe positiviste qui consistait à croire en un lendemain meilleur pour tous afin de négliger nos douleurs du présent. Nous ne focalisons plus que sur nos souffrances présentes et ne croyons plus qu’à un désastre final voulu par quelques vilains en Nike ou en Armani. Que ces vilains soient « présumés coupables » ou « présumés innocents » tout ce qui nous intéresse désormais c’est d’hystériser de procés et de fantasmer de bûchers.
    C’est la décadence par le judiciarisme.
     


    • Iren-Nao 13 décembre 2011 04:32

      Cher Easy,

      Encore un post drolement bien torche,Bravo.

      Iren-Nao

      PS : j’ai pomme (fausse manip) votre adresse.


  • Vista Vista 12 décembre 2011 14:18

    Il faut s’appeler Paul Villach pour défendre DSK à ce point. C’est signé.


  • non666 non666 12 décembre 2011 14:20

    Quelle pruderie !
    Quelle naiveté !
    Cherchez de la deontologie journalistique, de la morale , du rapport gauche droite dans l’affaire DSK , c’est cherchez la virginité au milieu d’un bordel !

    Que Sarkozy, comme DSK soient des pions sur l’echiquier de la mpondialisation ne fait aucun doute. Qu’ils soient quand meme rivaux entre eux, pour satisfaire leurs donneurs d’ordre egalement. Sarkozty a nommé DSK au FMI pour s’en debarasser en esperant que ses travers connus le ferait tomber... Reusiit, de peu, mais reussit quanf meme.
    A quelques mois pres, DSK revenait aureolé d’une stature internationale et diplomé en mondialisation par toute la clique.

    Pour les amis d’israel qui croyaent plus en DSK qu’en Sarkozy, c’est une demi-deception mais une deception quand meme.
    Certains journaleux, qui croyaient encore en Sarkozy comme les employés de l’express ou ceux de Bouyghes, cela a été l’occasion pour abattre la Bète qui montait dans les sondages et redonner une chance a leur mini-poulain.
    Pour d’autres qui voulaient se debarasser de Sarkozy, considerant que son potentiel de confiance etait consommé aupres des electeurs, la deception a été forte et l’idée de se retrouver une roue de secours a du etre prise dans l’urgence avec uniquement du second choix disponible....
    Maintenant, pour les cocus de la gauche caviar, la perte de DSK est inexplicable .
    Comment avouer aux naifs suivants que les travers de celui-ci etaient connus de longue date de toute la classe politique de tout le monde journalistique ?
    L’affaire de la MNEF, la cassettte Mery, le financement des dossiers Total , des fregates de taiwan etaient autand de dossier qui trainaient et n’attendaient que la meche pour etre allumée...
    Il s’est pris les pieds dans une foufoune qui trainait bien avant, c’est tout !

    Relisez les protocoles des sages de Sion ou le testament d’adam Weishaupt si vous preferé une version moins connotée :
    Ils ne choisissent pas d’innocents sinon, comme les remplacer ?
    Ils ont fait tomber VGE pour une banale histoire de diamant à 20 000 € et des mois de matraquage.
    Ils ont fait tomber Chirac pour les revelations sur la mairie de Paris . Revelations qu’ils avaient tous caché en 2002 quand il etait en finale contre LePen mais qu’ils ont reactivé quand il fallait mettre Sarkozy en place pour « punir la France »
    Ceux qui arrivent au sommet des (autoproclamés) « parti de gouvernement » ont été sougneusement choisi et sont vulnerables.

    Cette semaine TF1 à fait mettre une balle dans la nuque a DSK par laurent Gera interposé histoire d’etre sur que la Bète ne se releverait pas en cours de presidentielle.
    On ne tire pas sans munitions...
    Les « comiques » et les faiseurs de talk show n’ont que cette fonction : diaboliser , ridiculiser, abattre .

    Le probleme du PS est ailleurs.
    Ce parti autoproclamé « parti de la vertu » montre que ces elections internes, ses caciques sont au moins aussi corrompus que ceux d’en face.
    Difficile de rire de Sarkozy ou de Juppé quand on traine Aubry, Lang , Hollande , Emmanueli dans ses bagages...

    Remmetre l’histoire du « choix » de Sarkozy à la mairie de Neuilly pour se debarrasser de pasqua ?
    Tentant...
    Faire du bruit sur l’affaire Human Bomb, la façon dont un quidam peut traverser les cordons de police en pleine prise d’otage et s’auto-bombarder negociateur avec le terroriste supposé armé et equippé d’une bombe ?
    Tres tentant...
    Mais risqué les retour de flamme sur la MNEF, le placement des milutants anti-racisste du PS dans les assurances privés, la revelatiuon des travers de la filiaire nivernaise, les elections trucquées du PS, la corruption dans les federations de marseilles et de Lillle : moins tentant finalement.
    Je te tiens , tu me tiens , par la barbichette, le premier de nous deux qui parlera sera une tapette....

    Ne cherchez pas la vertu la ou elle n’est pas Paul.
    Vous vous etes tus , comme tous les socialistes quand Aubry a été elue à la suite d’election a l’evidence truckées.
    Comme les dernioers electeurs sinceres du gaullisme ont été corrompus par le « choix » de Sarkozy par demission de ses rivaux declarés (Mam , Borloo en 2006).

    Tout le reste, tout ce qu’ecrivent les journalistes aujourd’hui c’est le story telling de la prochaine election. L’erreur est de faire comme si ce qu’ils ecrivaient avaient encore un sens, une vérité.
    Des pourris defendant des pourris, voici ce qu’on a .


  • PANDORERH 12 décembre 2011 14:42

    Honnêtement ce qui m’a le plus amusé ce W.E c’est le sketch de laurent GERA avec son ex comparse LEMOINE....sur TF1...vu par pur hasard sur TF1 ...qui n’est pas, et de loin, ma chaîne favorite


    • kot begemot kot begemot 18 décembre 2011 14:07

      Demage que je ne puisse pas vous suivre sur les dires de ces monsieurs (qui sont-ils ?), car notre zombi-post est parti dans la dechettrie dèpuis la belle lurette,et je vous conseil de faire pareil.


  • NOJ71 12 décembre 2011 15:13

    Suivons Barbier dans son raisonnement

    DSK n’a pas respecté les valeurs de gauche dans son comportement privé. Qu’il se dise de droite et il pourra tout se permettre.
    D’ailleurs Tron, qui n’est pas en contradiction avec ses « valeurs de droite », n’est pas critiqué par Barbier.

  • Vipère Vipère 12 décembre 2011 15:53

    Bonjour à tous

    S’il en est un qui a franchi la ligne jaune, ce n’est pas C. BARBIER qui ne fait que livrer, avec d’autres journalistes, son point de vue sur l’affaire DSK. On reproche trop souvent aux journalistes de manquer de courage et d’audace, celui de dénoncer les scandales éclaboussant les puissants ;

    En l’occurence, C. BARBIER a dénoncé le paradoxe entre les faits sordides imputés à DSK et, les valeurs de gauche qui interdisent à un homme, riche et influent, au sommet de l’échelle sociale, de s’attaquer à une modeste femme de ménage, au bas de l’échelle .

    C. BARBIER est-il un moralisateur mauvais aloi ? A mon sens pas le moins du monde, dans la mesure où le respect dû aux femmes et en général, aux personnes en position de faiblesse et d’infériorité est une valeur universelle, à laquelle aucun homme bien éduqué, ne devrait jamais manquer. 

    Des valeurs universelles qui s’imposent de facto à l’ homme de gauche, qu’il se dit être. Force est de constater que DSK est dans l’affichage permanent et théatralisé de sa vie privée, qui n’a plus rien de privée lorsqu’elle déborde du cercle familial, révélant une sexualité compulsive et pathologique, des partenaires multiples, fournies par les bordels où des rencontres fortuites, comme dans le cas de Nafissato DIALLO.


  • aliceines 12 décembre 2011 16:46

    Pitoyable de défendre cet homme de la sorte.......
    Le POOOOOOVRE DSK..............................


  • Le Hérisson Le Hérisson 12 décembre 2011 16:46

    A l’auteur
    Vous prenez vos désirs pour des réalités et vous déformez les faits. Par exemple, ce n’est pas la presse qui a « ressassé que DSK s’était enfui de l’hôtel, paniqué, au point d’en avoir oublié un portable ? », mais la police et la justice américaines. Il était donc logique que la presse reprenne ce que la police avançait et il en est de même pour tout le reste.

    Comme le dit Serge July à RTL, la seule chose qui compte est que ce personnage (DSK) étant donné son comportement psychopathologique, n’aurait jamais dû songer à devenir président de la République plus de dix secondes.... Et son entourage aurait dû être le premier à l’en dissuader. Mais tout ce beau monde a préféré s’enfermer dans le déni.


  • Guy Liguili Guy Liguili 12 décembre 2011 17:54

    Ce qui est le plus mensonger dans tout çà, c’est quand même l’affirmation que DSK soit de gauche.


  • Vipère Vipère 12 décembre 2011 18:00

    Guiliguili, vous avez ô combien raison !

    Qui peut raisonnablement penser qu’un crésus caviardisé se préoccupe du sort de foules anonymes ?


  • cg26140 cg26140 12 décembre 2011 18:41

    Bonsoir ;

    Vous nous fatiguez avec cette affaire DSK, tout comme la télé, la radio, les journaux, la pause café, dans le bus, le métro, dans le train, au café, dans les taxis et tout le reste.
    Il n’y a pas d’autres sujets que DSK ? Pourtant ce n’est pas ce qui manque.


  • ddacoudre ddacoudre 12 décembre 2011 18:46

    bonjour villach

    dommage que certain aient cru que tu prenais la défense de DSK.
    je crois que cela fait un moment que la presse se rapproche des poubelles, elle en est même devenu un instrument vide ordure. mais il faut reconnaitre a contrario que la population en réclame.
    je ne veux pas dire par là qu’il faut taire les événements, seulement ne pas monter des contes médiatiques, où comme tu l’expliques, il devient difficile de se dédire quand l’on c’est engagé trop loin avec l’imaginaire.
    nous sommes dans une société qui ne privilégie plus le fait, dans tous les domaines l’on observe cela, l’on prend de la sorte le risque de se tromper souvent.

    cordialement.


  • Paul Villach Paul Villach 12 décembre 2011 19:02

    @ ddacoudre

    « dommage que certain aient cru que tu prenais la défense de DSK. »
    Tu as raison !

    Il n’est pire aveugle que celui ne veut pas voir ! Ces gens ne savent pas ce qu’est une information... À quoi bon tenter de leur expliquer ?
    Paul Villach


  • Roubachoff 12 décembre 2011 21:14

    Un pauvre type s’est fait plus ou moins lyncher par des mères de familles camées à TF1 et des flics défoncés à la sarkozine non diluée. L’affaire DSK commence à me les briser menu. Et il y a bien d’autres raisons (plus dramatiques) de dénoncer C. Barbier et tous les abrutis de son genre. 


  • anne guedes 13 décembre 2011 01:27

    Quel culot et quelle mauvaise foi, oui, merci d’avoir écrit et publié cet article ! J’ai admiré A. Finkielkraut de ne s’être pas départi de sa courtoisie habituelle in Répliques.


  • Ptetmai 13 décembre 2011 08:27

    Je n’aime pas Barbier, mais un journaliste se retrouve parfois dans la situation de se montrer affirmatif sur la base de sources sûres qu’il ne peut pas ou ne veut pas révéler.


    Ça peut desservir la perception juste de sa personnalité réelle et de son sérieux. 

    DSK est indéfendable et que des questions de sexe l’aient mis hors d’état de nuire sur d’autres plans est une excellente chose pour l’intérêt général 



  • djea 13 décembre 2011 08:34

    Barbier intervient sur I-Télé en arborant sa ’fameuse" écharpe rouge autour du cou sans aucun scrupule, sans se poser de question déontologique : il a dit partout que Carla bruni la lui avait offerte, c’est une amie !

    Marqué au fer rouge de la droite, il ne se rend même pas compte du problème ! Ses éditos sont conformes avec la tenue !


  • danie 13 décembre 2011 10:31

    ce que l’on peut tirer comme enseignement à l’histoire dsk, est la presse elle est devenue tabloid avant cette affaire nous étions aveugles, à présent quand je lis un journal dès la première seconde je pense à MENSONGE la presse est prête à tout pour vendre son torchon.

    Au moins cette affaire nous aura rendu plus clairvoyant...

    Barbier aurait voulut DSK condamné il a été le premier tabloid prêt à tout pour vendre et puis il y a eu Banon et son fils logique, il défend sa progéniture que l ’on a cité quand même.


  • Claire29 Claire29 13 décembre 2011 12:17

    Voir sur le site Atlantico la vidéo avec un autre commentaire que celui de BFM TV !
    Voici ce que dit l’auteur de l’article :
    «  J’ai réécrit le commentaire et l’ai simplement enregistré à la place de celui de BFM TV, sans rien changer au montage des images. Le résultat n’a pas d’autre ambition que de faire réfléchir à l’impact du commentaire sur de tels sujets d’actualité. »

    De l’importance du poids des mots


  • lloreen 15 décembre 2011 10:24

  • lloreen 18 décembre 2011 17:07

    L’élite accusée du vol de 1000 milliards de dollars.
    L’affaire résumée en français :
    http://eso-news.blogspot.com/

    Voici le dossier d’accusation transmis au tribunal de New York
    http://divinecosmos.com/media/Keenan_complaint_11-23-2011_SDNY.pdf

    Aidez à propager la vérité.Merci pour l’humanité !

    Vous aurez relevé ce que Fulford dit concernant l’or et le lien avec le dynamitage du WTC 7 ....


  • bdoume bdoume 18 décembre 2011 19:15

    « l’affaire DSK » C’est une gastroanthérite du pouvoir. Il a juste oublié de se laver les mains.


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