lundi 16 décembre 2019 - par Le Cri des Peuples

Affaire Epstein : la monarchie a-t-elle plus de comptes à rendre au peuple que la démocratie ?

Par Emma Freire, le 11 décembre 2019

Source : https://www.intellectualtakeout.org/article/epstein-scandal-proves-monarchy-more-answerable-people-democracy

Traduction : www.lecridespeuples.fr

Un grand nombre d’individus célèbres ont été nommés dans le scandale Jeffrey Epstein. Les relations du pédophile défunt comprenaient de nombreux élus tels que le Président Donald Trump, l’ancien Président Bill Clinton, l’ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson et l’ancien Président israélien Ehud Barak.

À ce jour, cependant, il n’y a qu’une seule personne qui a payé le prix fort pour son association avec Epstein : Son Altesse Royale le Prince Andrew, Duc d’York. Il a été congédié de ses fonctions royales par sa mère, la Reine Elizabeth II, et son frère aîné, le Prince Charles. Les accusatrices d’Andrew se font de plus en plus nombreuses, et il sera probablement bientôt interrogé par la police. Quelle que soit l’issue d’une procédure judiciaire, Andrew est destiné à passer le reste de sa vie dans le bannissement et la déchéance.

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Le Prince Andrew avec la mineure Virginia Roberts / Giufre et Ghislaine Maxwell, en 2001.

On pourrait soutenir qu’Andrew a provoqué son expulsion lui-même avec son interview télévisée désastreuse à ce sujet. Cependant, il n’a accordé cette interview qu’en réponse à une pression publique écrasante et implacable. Tous les autres noms célèbres associés à Epstein se cachent derrière leurs équipes de relations publiques et ont pour la majorité d’entre eux réussi à éviter des interrogatoires sérieux.

Documentaire sur Jean-Luc BRUNEL, rabatteur français d’Epstein (censuré par Dailymotion)

Bill Clinton, ancien Président des États-Unis d’Amérique, aurait volé à bord du jet privé d’Epstein, surnommé « Lolita Express » pas moins de 26 fois. Pourquoi fait-il face à beaucoup moins d’examen que le Prince Andrew ? Personne n’a jamais voté pour faire d’Andrew un prince. Son poste lui a été conféré par sa naissance.

Les élus sont censés rendre des comptes au peuple. Cependant, un quelconque élu a-t-il payé le prix de son association avec Epstein ?

Il est vrai qu’au début de cette année, Alexander Acosta a dû démissionner de son poste de Secrétaire d’Etat au Travail. En 2008, il avait approuvé un accord fédéral d’abandon des poursuites la première fois qu’Epstein avait été accusé d’exploitation sexuelle de mineurs. Mais Acosta n’a rien subi de comparable à la disgrâce publique du prince Andrew. Il refera probablement surface en tant que lobbyiste très bien payé et sera accueilli à chaque cocktail à Washington, DC.

Acosta est le seul fonctionnaire à avoir perdu son emploi. Et il n’est même pas soupçonné des crimes sexuels hideux dont certains de ces autres hommes célèbres se voient accusés.

Jusqu’à présent, les seules personnes qui font face à des procédures judiciaires sont deux gardiens de la prison de Manhattan où Epstein se serait pendu. Les procureurs affirment qu’ils faisaient la sieste et des achats en ligne alors qu’ils auraient dû veiller à garder en vie le plus célèbre détenu des États-Unis. Les poursuites contre deux gardiens de prison insignifiants seront un mince réconfort pour les victimes d’Epstein.

En regardant les retombées infimes du scandale Epstein, il semble clair que nous sommes arrivés à un moment de l’histoire où les institutions démocratiques sont moins responsables devant le peuple que la royauté. La famille royale britannique a correctement perçu que, pour maintenir sa position, elle devait expulser Andrew de son milieu. Cependant, les dirigeants démocratiquement élus s’estiment au-dessus des lois. Nos élites ont des rangs hermétiquement fermés qui les protègent de toute conséquence quant à l’affaire Epstein.

Chaque fois qu’un mariage princier ou qu’une naissance royale ont lieu, les médias américains publient une série d’articles qui se résument à « Tout le monde s’en moque. Nous avons mené une guerre (d’indépendance contre la couronne britannique) afin de n’avoir pas à nous soucier des membres de la famille royale. » Eh bien, ces membres de la famille royale gèrent les scandales d’Epstein beaucoup mieux que tous les dirigeants que nous avons élus au prix d’une guerre.

Le Prince Andrew mérite toute la punition et la disgrâce qui lui ont été infligées, voire davantage. Cependant, le fait qu’aucun de nos élus n’ait subi le même sort constitue un acte d’accusation aussi cinglant que regrettable contre la démocratie.

Voir également :

American Girls in Paris : le documentaire de CBS qui dénonçait Jean-Luc BRUNEL, complice d’Epstein en France, dès 1988

Pédocriminalité des élites : Epstein fait-il figure de règle ou d’exception ?

Le pédophile Jeffrey Epstein travaillait-il pour le Mossad ?

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5 réactions


  • vesjem vesjem 16 décembre 2019 11:09

    pourquoi ? parce qu’en angleterre, le citoyen dont la morale se révèle perverse ou criminelle, n’échappe pas à la justice, dusse-t-il être prince ;

    encore faut-il que la faute soit visible et révélée

    en fronce, notre cher pays des droits de l’homme mais pas de l’enfant, nombre d’affaires, même révélées, restent impunies


  • Clocel Clocel 16 décembre 2019 11:19

    Allons, allons, vous n’avez rien compris à la version New-Age de l’île aux enfants !

    A quoi servirait d’avoir du cash si on ne peut pas trinquer avec le fion des mômes des Moldus ? Je vous le demande !

    Nous sommes au XXI siècle, on ne va pas trimballer ad nauseam vos chimères « démocratiques »...

    Les « Lumières » étaient celle du brasier de Satan.


  • Allexandre 16 décembre 2019 12:58

    @ l’auteur

    Vous faites une grossière confusion dans le titre choisi.

    Monarchie et démocratie ne sont pas antinomiques. La démocratie s’oppose à la dictature ou à la monarchie absolue, quelle que soit sa forme.


  • Yann Esteveny 16 décembre 2019 12:59

    Message à avatar Le Cri des peuples,

    J’ai voté pour la parution de votre article car à l’illusion démocratique habituelle vous ajoutez celle sur la monarchie britannique en place.

    Vous écrivez : « Les élus sont censés rendre des comptes au peuple. » C’est une croyance de citoyen/consommateur de s’imaginer que seuls les élus devraient rendre des comptes. Dans une démocratie, tout homme sensé doit rendre des comptes pour ses actes. Ce désir de jouir sans rendre de compte permet aux élus et citoyens de signer collectivement la barbarie moderne sous le label de « démocratie » et cela dans un déni de responsabilité morale complet.

    Il est reproché au Prince Andrew son incompétence dans le mensonge et de nuire à l’image de la dynastie britannique mais il n’a strictement rien à craindre de la justice de la Couronne d’Angleterre pour ses actes.


  • Waspasien 16 décembre 2019 18:12

    Bon :

    le clergé : je jette,

    la royauté : je jette,

    le showbiz : je jette,

    les politiques : je jette

    les grands patrons : je jette

    les pédago : on fait quoi avec eux ? on jette aussi..les mecs...oui : ok je jette  !

    Y’a des toubibs aussi...bon, y sont pas beaucoup on peut faire le tri alors.

    On fait quoi de la poubelle ?



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