Aimeriez-vous vivre dans une boîte de sardines ?
Posez la question qui figure comme titre de cet article, c'est y répondre : NON, bien évidemment !
Le dessin réalisé par Sapiens et qui illustre notre texte, représente des logements que nous avons visités.
Il y a une sur-occupation dans beaucoup d'appartements.
Mettons de côté le cas de la sur-occupation « sauvage », parfois il s'agit d'hébergement de solidarité et parfois d'opérations plus ou moins frauduleuses.
Restons-en à la situation vécue par de nombreuses familles.
Elles sont installées dans le parc social depuis des années, elle se sont agrandies peu à peu, ce qui est bien naturel, c'est cela la vie.
Toutes les semaines, nous sommes contactés par des pères ou par des mères qui viennent nous demander de les aider à obtenir un logement plus grand.
Nous avons rencontré des personnes qui logent dans un F2 à six.
C'est une situation constatée aux Fougères avec FSM ou à Melun-Montaigu pour habitat 77.
Trois Moulins Habitat a reçu, lui aussi, des demandes de mutations de la part de familles trop nombreuses pour continuer à vivre dans leur logement d'origine.
Ce sont des familles qui ont particulièrement souffert durant le confinement et ensuite sous la canicule.
Cette sur-occupation constitue un gêne social et éducatif intolérable :
comment vivre dans un « réduit », comment les enfants, notamment les plus grands peuvent faire leurs leçons durant l'année scolaire ?
Régulièrement nous adressons des demandes de mutations qui restent sans réponse ou avec une réponse saisissante :
Habitat 77 veut bien prendre en compte la demande formulée à une seule condition : c'est que le logement d'origine soit en bon étal !?
C'est la quadrature du cercle !? ; beaucoup de logements n'ont as été rénovés et d'autres ont souffert d'une sur-occupation créant des nuisances notamment en termes d'aération.
Nous connaissons aussi des familles qui ayant subi des dégâts des eaux non imputables à une erreur de leur part.
Ces incidents ont fragilisé le logement avec des traces d'humidité sur les murs, des cloques et parfois des dégâts encore plus apparents.
Les réparations ont été effectuées mais sans que le bailleur ne se soit penché sur la remise en état.
Nous demandons aux différents bailleurs et au Préfet, ainsi qu'aux institutions départementales que la sur-occupation, fléau insupportable soit combattu.
Les bailleurs ne peuvent pas à la fois exiger que les locataires remplissent leurs obligations, si eux-mêmes sont « à l'amende » !
Comment se fait-il que des familles vivent comme des sardines pendant que d'autres se « noient dans un océan ». Nous avons été interpellés par des femmes qui restées seules après le départ de leurs enfants habitent un F4 ou un F5 et désespèrent de se voir refuser un F2 ou un F3 .
Le monde marche à l'envers ! Non !?
Jean-François Chalot et Smina Kernoua