jeudi 25 août 2022 - par CHALOT

Aimeriez-vous vivre dans une boîte de sardines ?

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Posez la question qui figure comme titre de cet article, c'est y répondre : NON, bien évidemment !

Le dessin réalisé par Sapiens et qui illustre notre texte, représente des logements que nous avons visités.

Il y a une sur-occupation dans beaucoup d'appartements.

Mettons de côté le cas de la sur-occupation « sauvage », parfois il s'agit d'hébergement de solidarité et parfois d'opérations plus ou moins frauduleuses.

Restons-en à la situation vécue par de nombreuses familles.

Elles sont installées dans le parc social depuis des années, elle se sont agrandies peu à peu, ce qui est bien naturel, c'est cela la vie.

Toutes les semaines, nous sommes contactés par des pères ou par des mères qui viennent nous demander de les aider à obtenir un logement plus grand.

Nous avons rencontré des personnes qui logent dans un F2 à six.

C'est une situation constatée aux Fougères avec FSM ou à Melun-Montaigu pour habitat 77.

 

Trois Moulins Habitat a reçu, lui aussi, des demandes de mutations de la part de familles trop nombreuses pour continuer à vivre dans leur logement d'origine.

Ce sont des familles qui ont particulièrement souffert durant le confinement et ensuite sous la canicule.

Cette sur-occupation constitue un gêne social et éducatif intolérable :

comment vivre dans un « réduit », comment les enfants, notamment les plus grands peuvent faire leurs leçons durant l'année scolaire ?

Régulièrement nous adressons des demandes de mutations qui restent sans réponse ou avec une réponse saisissante :

Habitat 77 veut bien prendre en compte la demande formulée à une seule condition : c'est que le logement d'origine soit en bon étal !?

C'est la quadrature du cercle !? ; beaucoup de logements n'ont as été rénovés et d'autres ont souffert d'une sur-occupation créant des nuisances notamment en termes d'aération.

Nous connaissons aussi des familles qui ayant subi des dégâts des eaux non imputables à une erreur de leur part.

Ces incidents ont fragilisé le logement avec des traces d'humidité sur les murs, des cloques et parfois des dégâts encore plus apparents.

Les réparations ont été effectuées mais sans que le bailleur ne se soit penché sur la remise en état.

Nous demandons aux différents bailleurs et au Préfet, ainsi qu'aux institutions départementales que la sur-occupation, fléau insupportable soit combattu.

Les bailleurs ne peuvent pas à la fois exiger que les locataires remplissent leurs obligations, si eux-mêmes sont « à l'amende » !

Comment se fait-il que des familles vivent comme des sardines pendant que d'autres se « noient dans un océan ». Nous avons été interpellés par des femmes qui restées seules après le départ de leurs enfants habitent un F4 ou un F5 et désespèrent de se voir refuser un F2 ou un F3 .

Le monde marche à l'envers ! Non !?

 

Jean-François Chalot et Smina Kernoua



16 réactions


  • confiture 25 août 2022 18:22

    La priorité est d’avoir un abri


  • Rinbeau Rinbeau 25 août 2022 18:35

    Comment se fait-il que des familles vivent comme des sardines pendant que d’autres se « noient dans un océan »


    Pourquoi les politiciens prennent-ils les gens pour des imbéciles ?

    Mes félicitations à celui qui trouve la réponse !


  • bonnot 25 août 2022 18:46

    Dans certaines villes comme à Fontainebleau, nous avons l’impression que la Ville veut limiter le nombre de familles nombreuses populaires ;


  • ZenZoe ZenZoe 25 août 2022 20:24

    Et ne pas faire plus d’enfants que l’on ne peut élever, ces familles y pensent-elles de temps en temps ?


  • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 26 août 2022 02:21

    C’est exact qu’une famille de 8 ou 9 enfants avec 2 ou 3 personnes pour s’occuper d’eux, une grande maison , un chauffeur et une cuisinière, cela ne choque personne. Les parents sont riches et ils peuvent « s’offrir » autant d’enfants qu’ils le désirent. Par contre, ceux qui tirent le diable par la queue, vivent dans un taudis devraient se faire opérer pour ne pas avoir d’enfants. C’est bien ce que vous suggérez ? Des enfants à foison pour les riches et la ligature des trompes (par exemple) pour les pauvres ? Et vous trouvez que cela illustre bien une société de liberté ?


    • Aristide Aristide 26 août 2022 09:24

      @Danièle Dugelay

      J’aime bien la mesure de votre réponse. On pourrait entendre de manière bienveillante qu’il est sage de tenir compte des besoins nécessaires pour élever un enfant. Il me semble que la plupart des famille le font d’ailleurs ...

      Mais c’est vrai qu’il est indispensable de caricaturer cette position de sagesse en opposant des familles riches avec 8 ou 9 enfants et domestiques et de l’autre coté les familles pauvres qu’il faudrait contraindre à la stérilité. 


    • ZenZoe ZenZoe 26 août 2022 11:20

      @Aristide et carolus
      Laissez tomber, on a affaire à une idéologue du camp du bien, hors sol, comme tous les idéologues du camp du bien.


    • mmbbb 26 août 2022 12:09

      @Danièle Dugelay  je suis issu d un milieu populaire, les pauvres procréent sans se soucier le plus souvent de la destinée de leur progéniture .
      je n ai pas cette mentalité, donner des coups de bite , c est facile, avoir le sens de la responsabilité c est beaucoup plus difficile. 
      La liberté ( ou libre arbitre ) suggère la responsabilité.
      Auparavant les mioches de pauvres allaient bosser à l usine ou ils etaient des bras .
      Desormais , ils errent dans les banlieues .

      je suis las d entendre les memes argurments sur la pauvrete , ne vous inquiétez pas la France est un pays qui deviendra pauvre , ce pays importe sa pauvrété 


  • CHALOT CHALOT 26 août 2022 09:50

    L’article suscite des réactions et c’est intéressant. Ce qui m’énerve ce sont les critiques formulées en direction de familles pauvres qui auraient trop d’enfants !? Mais il faudrait arrêter de tirer des interprétations à la petite semaine. Nous connaissons tous des familles pauvres, nombreuses où les enfants sont heureux et bien éduqués. Chacun doit pouvoir effectuer ses choix et toute famille doit pouvoir disposer d’un logement conforme à ses besoins !


    • Aristide Aristide 26 août 2022 10:04

      @CHALOT

      Vous ne pouvez évacuer d’un trait le simple fait qu’il existe des limites. Il ne s’agit pas de condamner les familles nombreuses qui ne disposent pas des moyens d’éducation nécessaires ou pire des simples moyens de subsistance. 

      D’ailleurs de nombreuses organisations publiques ou privées, aident dans ce domaine du controle des naissances. C’est le premier objectif du planning familial. 

      Chacun doit pouvoir effectuer ses choix et toute famille doit pouvoir disposer d’un logement conforme à ses besoins !

      Moi, je dirais plutôt que « Chacun doit pouvoir effectuer ses choix en tenant compte des moyens dont on dispose ».

      Sur les logements, le problème que vous posez des grands logements sous-occupés n’est pas aussi simple que ce que vous dites. La plupart de ces personnes souvent âgées ne désirent pas partir et abandonner tout ce qu’elles ont construit ...


    • ZenZoe ZenZoe 26 août 2022 11:17

      @CHALOT

      On sait bien que la lit de la misère est un lit fécond, eh bien le lit de la misère a tort.
      Je fais la distinction entre les familles à qui il arrive un pépin grave (accident, maladie...), et celles qui ’’choisissent’’ de se mettre dans le pétrin toutes seules (je sais, ça parait fou). Je connais personnellement des parents dans une situation précaire qui choisissent de mettre un autre petit en route, voire plusieurs, aggravant ainsi leur situation et compliquant une éventuelle remise sur pied.

      Ca me fait mal au coeur parce que des militant(e)s ont bataillé ferme autrefois, sous les injures souvent, pour que justement les femmes puissent choisir. Contraception, IVG, des avancées majeures pour libérer la femme. Eh bien non, il y a des femmes et par extension des couples qui s’emprisonnent eux-mêmes en mettant au monde des petits de pauvres qui ne pourront subsister qu’avec la solidarité. Bravo, c’est ça le progrès ?

      Autre chose Chalot : des enfants pauvres et heureux ? Non mais vous êtes sérieux là ? Je sais de quoi je parle, j’ai connu enfant des gourbis avec rats dans le matelas et WC bouchés sur le palier, alors je sais un peu de quoi je parle. Difficile de faire des devoirs le soir dans le bruit et sur un coin de table, impossible d’inviter des copains car pas de chambre à soi, pas de quoi s’acheter ce que tous les camarades ont. L’étiquette de pauvre vous colle à la peau et non, ce n’est pas une source de fierté ni de bonheur de vivre sans le sou, c’est quelque chose dont on a honte secrètement et dont on ne parle pas, et qui persistera à l’âge adulte souvent. Il peut y avoir aussi la visite de travailleurs sociaux, de contrôleurs, voire d’huissiers, que d’amusement pour les gosses qui voient leurs parents stressés comme c’est pas possible ! Les enfants dont vous parlez répètent sans doute ce que leurs parents leur disent sans trop y croire eux-mêmes, mais n’en pensent pas moins, et seront marqués à vie.

      Chalot, moi quand je critique les familles irresponsables, je pense avant tout aux mômes, alors vous pouvez être énervé si vous voulez, mais ça ne change rien au fait que les enfants pauvres sont victimes de leurs parents, qui ont agi de façon égoîste et inconséquente, et non, je ne peux pas approuver ça.

      Et désolée pour le long message.


    • mmbbb 26 août 2022 12:12

      @CHALOT si les pauvres avaient plus d opportunité pour s en sortir, cela se saurait . Si la pauvreté est une vertu , pourquoi nous casser les couilles avec vos jérémiades .


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 26 août 2022 19:26

      @ZenZoe
      Ma compagne (78 ans) est l’aînée d’une famille de 10 enfants. Ils étaient pauvres (à cause de l’inconséquence et de la fainéantise du père)mais paradoxalement heureux car ils s’aimaient et la mère (puis les aînés) se décarcassait pour eux. Il n’y avait pas de rat dans leur baraquement de l’après-guerre.

      Il y a des familles irresponsables mais toutes ne le sont pas.

      Par ailleurs, le malthusianisme qui veut qu’on fasse de moins en moins d’enfants conduit à aller chercher de la main d’œuvre ailleurs...

      En outre, il est constaté que les riches font moins d’enfants que les pauvres. Les enfants, c’est ce que l’on peut avoir le plus facilement quand on n’a pas les moyens de s’offrir une Rollex pour réussir sa vie !

      Cela dit, je n’ai eu que 2 enfants et ma compagne 3 !

      Ne schématisons pas...


    • ZenZoe ZenZoe 26 août 2022 20:46

      @Jean J. MOUROT

      Bien entendu qu’il peut y avoir des moments de grand bonheur et d’amour dans les familles pauvres, heureusement ! Mais, et surtout aujourd’hui, où l’on est jugé par les biens que l’on possède, la pauvreté fait tache, et elle est très dure à vivre pour les enfants défavorisés qui se comparent à leurs camarades. Et au prix où sont les études, il sera plus difficile pour un enfant dont les parents galèrent d’avoir les meilleures chances dans la vie. Et je ne parle même pas des problèmes de santé durables que la pauvreté et le mal-logement peuvent engendrer chez des gamins.


    • S.B. S.B. 26 août 2022 20:51

      78 ans... donc bien avant la loi sur la contraception. C’était une autre époque.

      « Les enfants, c’est ce que l’on peut avoir le plus facilement quand on n’a pas les moyens de s’offrir une Rollex pour réussir sa vie ! »

      Ok, la Rollex c’est génial mais comme on ne peut pas, faisons des enfants, tant pis. Il y a des gens qui ont des enfants parce qu’ils ne pouvaient pas avoir de chien, disait Coluche.

      Dans les cas évoqués dans l’article, ce sont des gens qui font des enfants dans un logement trop petit pour les accueillir, et qui continuent d’en faire, donc finalement qui se soucient assez peu de leur bien-être.

      Puis ils vont se plaindre et demander de l’aide, qu’ils trouvent en la personne de l’auteur de l’article, qui finalement ne fait que les conforter dans ce comportement irresponsable et nuisible pour les enfants.

      Sans oublier la dimension culturelle, dans des cultures où il faut avoir beaucoup d’enfants, cela n’engage pas réellement la vie car les autres, le bled ou le village où tout le monde est cousins ou oncles, s’en occupent.

      Mais en France ça ne se passe pas comme ça. L’auteur ne fait que les conforter dans leur culture d’origine, au détriment final des enfants. 


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