jeudi 3 décembre 2009 - par Yohan

Alain Renaud, un guitariste français des années 70

Au fond d’une vieille armoire de maison de campagne, j’ai remisé tous mes vieux vinyles des années 70, interdits de cité de mes voisins de palier et de mes filles, pour l’heure seulement, j’espère....

Dans ce fatras de pochettes qui ne sont plus de première jeunesse, pas mal de blues anglais et quelques pépites de jazz rock progressif français qui ont pris de la valeur avec les années, autant pour leur rareté (certains albums n’ayant été édités qu’à 1000 exemplaires) que pour leur curiosité artistique.

J’ai fait rejouer sur la platine le premier album solo éponyme d’Alain Renaud, un guitariste français des années 70.
 
Difficile de ne pas tomber dans le piège de la nostalgie.
 
Alain Renaud, c’est un guitariste aussi rare que talentueux, sûrement l’un des meilleurs de sa génération.
 
 
 
Ils ne sont pas nombreux ceux qui l’ont vu à ses débuts sur la scène du Golf Drouot en 1968, voire même après. Logique puisqu’il n’a guère écumé de scènes par la suite, préférant la discrétion des studios.
 
A l’époque, les majors gardaient leurs distances vis à vis de cette nouvelle scène montante. La mode était à l’autoproduction, moins par souci affiché de militantisme, comme il se dit, que par manque de producteurs audacieux.
 
Des petits labels comme Disjuncta record ou Spalax continuent néanmoins de susciter l’intérêt des fouilleurs de vide greniers.
 

Dans les années 70, il y avait trois groupes français, dits de rock progressif qui sortaient du lot : Heldon, Ame Son et Triangle.

Le point commun des trois, c’est peut-être le guitariste Alain Renaud, bien qu’il ne fit en réalité que passer dans les trois formations.
Le premier fut donc Heldon, groupe mythique de musique électronique fondé par Richard Pinhas qui prenait sa source d’inspiration au mont King Crimson.
 
Allez Teia, deuxième album d’Heldon, fut enregistré avec le bassiste et compère Alain Bellaiche. On y retrouve Alain Renaud, avec sa guitare aérienne sur Aphanisis (2). La pochette de l’album où l’on voit un CRS, matraque levé, poursuivant un manifestant, est devenue aujourd’hui collector.
Par la suite, Alain Renaud quitte Heldon pour rejoindre Triangle qui vient de perdre son guitariste, Pierrot Fanen. Dans ce groupe aux accents claptoniens, il y retrouve Jean-Pierre Prévotat (batterie), et Gérard "papillon" Fournier (basse).
Puis, Alain Renaud fonde ensuite Triptyque avec Clément Bailly (batterie) et Didier Batard (basse), ce dernier rejoignant Heldon sur le tard, une expérience qui fera long feu également. Il suffit d’écouter if you are in a bad mood pour constater la "Cream dépendance".
Au total, un va et vient somme toute assez tributaire des affinités musicales et du côté vibrionnant de la période.
En 1975, sort le premier album solo, Alain Renaud chez Disjuncta Records. Enregistré avec ses compères Clément Bailly et Alain Bellaiche, l’album a des accents que John Mc Laughlin ne renierait pas.
Out of time suivra un an plus tard (Urus records). Enregistré avec Clément Bailly, c’est toute la finesse, la dextérité et l’inventivité du guitariste qui s’expriment ici. Assez pour envisager une suite prometteuse..
Or, mis à part le dernier opus AR and clones/Back and in again sorti en 1982 dans une relative indifférence - la faute à qui - Alain Renaud s’éclipse pour ainsi dire, sans laisser de trace...
Un inconnu avait eu cette prophétie "Les mecs qui s’occupent de musique aujourd’hui sortent de H. E. C, des grandes écoles, ce ne sont pas des gens qui aiment la musique. Bientôt les directeurs artistiques seront énarques, ils nous diront quoi aimer, quoi acheter, ce sera bien calibré, ils nous le disent déjà pour une bonne part d’ailleurs"


24 réactions


  • morice morice 3 décembre 2009 17:14

    En 1975, sort le premier album solo, Alain Renaud chez Disjuncta Records. Enregistré avec ses compères Clément Bailly et Alain Bellaiche, l’album a des accents que John Mc Laughlin ne renierait pas.`


    visiblement vous n’avez jamais écouté McLaughlin de toute votre vie....

    • Kipik 3 décembre 2009 18:08

      Les arguments de morice c’est crétin, tu n’y connais rien


    • Yohan Yohan 3 décembre 2009 19:36

      Je l’ai vu quatre ou cinq fois en concert et j’ai deux albums de lui, sans parler de ceux qu’on m’a piqué. Alors Momo, tu repasseras pour tes jugements à l’emporte pièce, surtout que tu ne connais sûrement pas AR


  • LeGus LeGus 3 décembre 2009 17:33

    Là aussi on fait dans la soupe

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-victor-jara-a-guantanamo-la-65240#forum2334206

    troll et contre troll, nananana....


  • Flower Power Flower Power 3 décembre 2009 19:50

    J’écoutais le premier Heldon il y a 48 heures. Je l’ai trouvé en CD et j’ai toujours l’original, premier pressage, en vinyl. Malheureusement j’ai vendu le Alain Renaud il y a longtemps, le trouve-ton en CD ? J’ai le souvenir d’un très, très bon album.


    • Yohan Yohan 3 décembre 2009 22:11

      Bonsoir Flower
      Il y a des chances qu’un jour une maison de disque rachète les droits et réedite AR en CD. C’est ce qui s’est passé avec l’italien Mellow Records qui a reédité les raretés de fond de catalogue de Futura records, peut-être parce que certains se trouvaient aussi sur la Nurse With Wound List


    • Flower Power Flower Power 3 décembre 2009 22:40

      Merci pour ta réponse Yohan.

      Tu ne pourrai pas me faire une copie du vinyl d’AR ? Cà me ferait vraiment plaisir.

      J’ai travaillé avec une amie de Pinhas, dans les années 70.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 3 décembre 2009 22:43

      Gaffe, Yohan. C’est encore l’imposteur en chef, ne lui envoie rien, ton ordi en mourrait.


    • Yohan Yohan 3 décembre 2009 22:46

      Bonsoir Cosmic.
      Je garde mes distances et mon mail perso secret le plus possible...non pas que je sois parano, mais c’est mieux ainsi...


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 3 décembre 2009 23:18

      Tu fais bien, Yohan. Amitiés.


    • Flower Power Flower Power 3 décembre 2009 23:27

      Tu fais bien d’obéir à Cosmic, Yohan.
      La copine de Richard Pinhas en question s’appelle Malika.


    • morice morice 4 décembre 2009 02:43

      ah tiens, elle connait tous ses pseudos alors ??


       on peut avoir la liste ????

    • Yohan Yohan 3 décembre 2009 22:02

      Salut Tall.
      C’est juste le but, découvrir et passer un chouette moment tout simple, si l’on peut.
      Un truc que connait pas le vieux bougon ci-dessous


  • morice morice 3 décembre 2009 21:50
    Toto, le label Disjuncta a été créé par Richad Pinhas, celui qui avait créé Blues Convention comme groupe... et Bellaïche est venu jouer avec Widemman lors de la reformation d’Heldon en 2000.. or il se trouve que je suis fondateur d’une asso de collectionneur de disques lilloise qui a fait en son temps jusqu’à deux conventions, à savoir des journées de vente et d’échange, avec des invités dans les radios avoisinantes. Et l’un de nos membres est un féru de groupes français qui a contacté en 1999 Pinhas sur un thème fort particulier : la musique et la science fiction, car Pinhas est un dingue de Spinrad. Mais tout ça t’échappes, tellement tu es... superficiel.

    • A. Nonyme A. Nonyme 3 décembre 2009 22:53

      Momo,
      - expert en musique,
      - dieu vivant du blues, du jazz z’et du rock’n roll
      - expert en histoire,
      - expert en coups tordus de la CIA,
      - chasseur de vilains trolls,
      - dénonciateur d’usurpateurs d’IP,
      - athée expert en religions,
      - pacifiste expert en armes,
      - roi du container car il peut voir à travers,
      - expert en aviation,...

      ne va pas tarder à avoir son doctorat d’expert le plus imbuvable et le moins lisible du net ! Chapeau !


    • A. Nonyme A. Nonyme 3 décembre 2009 22:55

      J’allais oublier :

      - expert en imprimantes couleurs.

      Ça à l’air de rien dit comme ça, mais ça te pose son homme sur une carte de visite.


    • Yohan Yohan 3 décembre 2009 22:57

      et expert en informatique, sauf qu’on se demande quand il travaille et de quoi il vit...


    • morice morice 4 décembre 2009 02:41

      à part la jalousie, vous avez d’autres griefs ? 


  • Yohan Yohan 3 décembre 2009 22:00

    Arrête de ramener ta science Momo. Je crois que ce qui t"échappera toujours c’est la notion de plaisir. Cette période je l’ai vécue, j’en ai rien à battre de connaître les détails de ton association de collectionneurs de mes deux et de savoir si Pinhas a un tatouage de SF sur la fesse gauche. Ce qui m’intéresse c’est simplement la musique, le plaisir de la musique


  • Flower Power Flower Power 4 décembre 2009 00:00

    Bon tu me l’envoies la copie du 1er album d’AR Yohan ?

    Qu’est-ce que tu en as à pèter de la parano de momo et cosmico ?


  • morice morice 4 décembre 2009 02:42

    Ce qui m’intéresse c’est simplement la musique, le plaisir de la musique

    si c’était le cas vous ne l’auriez pas comparé à McLaughlin avec lequel il n’a rien à voir du tout !

  • morice morice 4 décembre 2009 02:46

    Bon tu me l’envoies la copie du 1er album d’AR Yohan ?

     ya pas l’adresse postale...

  • Fergus Fergus 4 décembre 2009 09:13

    Salut, Yohan.

    Merci d’avoir récussité ces groupes, et ce guitariste. Mais très honnêtement, je n’ai guère accroché. Pas la faute d’Alain Renaud, mais de l’écriture musicale, plutôt pauvre à mon goût. Il est vrai que je suis très difficile pour ce qui est de la production pop-rock prise au sens large. A tel point que sur des milliers d’albums allant des années 50 à nos jours, je n’ai gardé trace dans mes enregistrements que d’environ 1500 titres.

    Bonne journée.


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