lundi 4 décembre 2006 - par Taïké Eilée

Alain Soral, nouvelle tête pensante du FN et persona non grata à Sciences Po

Invité samedi 2 décembre 2006 à la 59e Journée Dédicaces de Sciences po, l'écrivain Alain Soral en a été chassé par la police, sur la demande du directeur de l'établissement, Richard Descoings. Alain Soral avait officialisé, quelques jours auparavant, son ralliement au Front national et à l'équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen. Compte rendu de ces événements, analyse, et petite digression personnelle.

"Vous n'êtes pas toléré dans cet établissement", "Vous n'êtes pas désiré ici", "Vous êtes indésirable"... C'est ainsi qu'un policier a justifié à l'écrivain Alain Soral son expulsion du salon du livre qui se tenait à Sciences po samedi dernier (vidéo de l'expulsion en bas de page). Pourtant, le sulfureux pamphlétaire, connu pour ses positions républicaines et critiques à l'égard de tous les communautarismes (féministes, gays, arabes, juifs...), ou encore pro-palestiniennes et critiques vis-à-vis du sionisme, avait bel et bien été invité, parmi près de cent trente personnalités.
 
Il avait, certes, reçu, la veille, le 1er décembre, un courriel de Richard Descoings, directeur de Sciences po, qui annulait son invitation, au motif que sa venue faisait peser une menace sur sa personne et sur l'ensemble des participants (lire le mail sur le site de Soral). Si menace il y avait, pourquoi ne pas avoir demandé à la police de la prévenir, en entourant Alain Soral de sa protection ? Au lieu de cela, la police a bien été appelée, mais pour chasser l'homme menacé. Peut-on établir un parallèle avec la situation de Robert Redeker ? Au philosophe menacé, la police assure fort normalement une protection. Quant à Alain Soral, soi-disant menacé, il est chassé manu militari d'un salon littéraire par cette même police. Etrange traitement. Richard Descoings s'est expliqué - laborieusement - sur cette affaire Soral sur RSP.fm, la radio des étudiants de Sciences po.
 
Censuré et intimidé
 
Alain Soral est, en effet, un homme en danger, qui s'est déjà fait violemment agresser. La première fois, c'était le 28 septembre 2004. Lors d'une séance de dédicace dans une librairie parisienne, une vingtaine d'individus armés de gourdins et de bombes lacrymogènes ont fait irruption, saccageant la boutique et blessant plusieurs personnes présentes sur les lieux (article du Nouvel observateur). Soral s'en est sorti sans gros dégâts. La Ligue de défense juive a été suspectée d'avoir organisé cette expédition punitive. L'attaque faisait suite à la diffusion sur France 2, le 20 septembre 2004, de l'émission Complément d'enquête, où Alain Soral avait tenu des propos jugés antisémites par certains ; l'écrivain s'était dit, quant à lui, piégé par les journalistes, qui n'avaient retenu du long l'entretien à bâtons rompus qu'il leur avait accordé que les quelques secondes où il avait dérapé, où il avait outrepassé sa pensée, et "qui pouvaient provoquer", selon ses propres termes, "sa mort médiatique et aussi physique."
 
De fait, depuis cet incident, Soral est tricard dans les médias - un vrai paria - et semble apporter le danger partout où il passe. Le 13 septembre 2006, il a reçu un autre avertissement, en se faisant de nouveau agresser par deux individus en scooter, qui l'ont gazé. Cette agression faisait suite à sa visite au Liban, en compagnie de Dieudonné, de Thierry Meyssan, Marc Robert et Ahmed Moualek. Le petit groupe, qui voulait rendre compte des terribles agissements de l'armée israélienne contre le peuple libanais, avait alors rencontré de très hauts dirigeants du Hezbollah.
 
Un marxiste chez Le Pen
 
Richard Descoings a donc officiellement exclu Soral des murs de son école par peur d'incidents violents que l'agitateur aurait pu attirer sur sa personne. Mais ne peut-on pas aussi relier sa décision au récent "coming out" de Soral sur son orientation politique ? En effet, même si la rumeur circulait déjà depuis quelque temps, l'information n'est officielle que depuis la semaine dernière : Alain Soral a annoncé, à travers deux interviews, l'une donnée le 27 novembre à la webradio québecoise Rockik.com, l'autre le 29 novembre au webzine Salut public, qu'il avait rejoint l'équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen. Et ceci depuis plus d'un an ! Information confirmée par l'intéressé le 1er décembre dans l'émission Les grandes gueules sur RMC.
 
Il définit lui-même, sur Rockik.com, son rôle au sein du FN comme celui d'un "conseiller technique", produisant des idées et des concepts, "en charge des affaires sociales et des banlieues". Alain Soral a déjà eu l'occasion de marquer la pensée frontiste de son empreinte, à travers le fameux discours (texte ou vidéo) tenu par le président du Front national au pied du moulin de Valmy le 20 septembre dernier. La patte de Soral y était manifeste. C'est d'ailleurs ce discours soralien de Valmy, avec ses accents de réconciliation nationale, cette main tendue à tous les Français, notamment d'origine immigrée, qui avait séduit Dieudonné, ami de Soral qui se revendique "libre-penseur-sans-a-priori-voulant-juger-par-lui-même", et qui lui a fait envisager un possible ralliement futur avec le candidat Le Pen.
 
Le diagnostic de Soral, c'est que l'ultralibéralisme mondialisé et les communautarismes détruisent la France ; selon lui, il y a convergence d'analyse entre les tenants du non au projet de constitution européenne, qu'ils soient communistes, chevènementistes, ou lepénistes. Pourquoi alors l'ancien militant du PCF, qui se réclame encore aujourd'hui du marxisme, n'a-t-il pas rallié l'extrême gauche ou encore Jean-Pierre Chevènement (d'autant qu'il se dit proche des idées du "Ché") ?
 
"En bon analyste marxiste, je dois admettre, dit-il sur salutpublic.fr, que les choses ne bougent pas grâce aux partis de gauche traditionnels qui ont renoncé à peu près à tout... Elles ne bougent pas à gauche ni à l'extrême gauche, où ne sévit plus que la sclérose d'un néo-communisme adolescent, essentialiste, esthétisant mal compris et mal digéré type LO, PT, LCR... Elles bougent dans le camp du populisme." Soral en tire cette "conclusion : je pense que l'engagement à la fois raisonnable et révolutionnaire pour agir contre les dégâts de l'ultralibéralisme mondialisé et du communautarisme - communautarisme qui conduit à ce clash des civilisations dont a besoin l'ultralibéralisme américain pour achever sa domination - c'est de s'engager aux côtés de Jean-Marie Le Pen à la prochaine présidentielle. Aucun renoncement ni délire dans ce positionnement, juste le viril et sain usage de la raison dialectique..."
 
La réconcilitation : un slogan vide et naïf ?
 
Pour Soral, les anciens clivages politiques, vermoulus, sont à dépasser, dans une "révolution douce", qui passera par la réconciliation (mot qu'il a aujourd'hui constamment à la bouche, comme d'ailleurs son ami Dieudonné) : "C'est la réconciliation de ces deux forces révolutionnaires d'essence différente mais complémentaires - réserves d'énergie de la jeunesse pauvre issue de sociétés patriarcales à haute teneur morale et raison pratique des adultes de la petite et moyenne bourgeoisie française - qui permettra le saut qualitatif." Soral veut réconcilier le peuple français avec lui-même, transcender les classes et les communautés, les faire communier dans l'idée de nation, dont les principes fondamentaux seraient l'assimilation, le travail et la citoyenneté. C'est ainsi qu'il se définit lui-même comme un "national républicain", et déclare s'être rallié au FN par l'entremise de Marine Le Pen, qui, assure-t-il, partage ses positions nationales républicaines, sans qu'on puisse dire si elles sont de gauche ou de droite.
 
Soral croit au destin gaullien de Le Pen, qui, seul, pourra sauver la France. Car lui seul reste encore radicalement hors du système. Soral, qui joue parfois les prophètes et se targue de ne presque jamais se tromper, croit à l'inéluctable accession au pouvoir du Front national, même si elle ne se produit pas en 2007. Au pire, le FN deviendra, nous annonce-t-il, le premier parti d'opposition de France, et pèsera au moins 25 %... Rendez-vous dans cinq mois pour juger des pouvoirs de prédiction d'Alain Soral.
 
Cas de conscience
 
D'aucuns rappelleront à Soral les dérapages commis par Le Pen il y a dix ou vingt ans, et qui lui ont valu d'innombrables condamnations judiciaires : l'histoire du "détail" (les chambres à gaz sont "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale"), l'inégalité des races, les "sidaïques" prétendus contagieux par leur transpiration, leur salive, et assimilés à des lépreux, etc. Je lui rappellerai à mon tour ces meetings lepénistes, où des visages de gens basanés étaient projetés sur un écran géant, dans le seul but de les faire huer par le public... Ces scènes horribles ont été montrées dans de nombreux reportages. Beaucoup, je pense, s'en souviennent.
 
La question est : peut-on relativiser ces propos, les comprendre, transiger, les excuser ? Peut-on se réconcilier avec ceux qui les ont prononcés (dans le pardon christique que prône Soral) ? Peut-on leur tendre la main et les rallier ? Alain Soral, comme Dieudonné (qui, tout en restant plus distant pour le moment, semble prendre le même chemin), a choisi de tendre la main. Souhaitons-leur, dans leur candeur, qu'ils ne se la fassent pas arracher !
 
"L'espoir" Dieudo-Le Pen
 
Soral et Dieudonné ont été au cours des dernières années diabolisés, boycottés par les médias, caricaturés, victimes de désinformation. Ils en ont souffert. Ils ont développé naturellement de la haine, ou, du moins, un peu de rancoeur envers ceux qui leur ont fait subir un tel traitement. Leur but est aujourd'hui de faire sauter le système. Le Pen est devenu leur espérance, car il leur apparaît comme le seul rebelle de la scène politique française ; et puis parce qu'il leur ressemble : vilipendé depuis plus de trente ans, incarnant à lui seul le mal, il a porté sa croix comme eux, a fait montre d'une incroyable force de résistance, comme eux, d'un entêtement acharné, sans avoir jamais plié ou rompu sous les coups... Et tout cela crée une certaine solidarité - celle des parias. Au-delà des idées, ils se rejoignent en ce qu'ils s'estiment humainement, se considérant comme des honnêtes hommes, pris à parti par des lâches, des vendus, le bal des hypocrites.
 
Mais rien ne vaut la parole de Soral lui-même, qui, dans une interview filmée, déclarait espérer "une alliance objective entre tous les miséreux... Je vois se dessiner, disait-il, le rapprochement étrange entre la colère de Dieudonné et la colère des lepénistes... Est-ce que ce n'est pas ça la France qui peut se sauver demain, c'est un Le Pen et un Dieudonné qui se tendent la main et qui se mettent à se parler ? Ces gens-là ont peut-être les mêmes valeurs, valeurs de dignité, de travail... Le rapprochement Dieudonné-Le Pen, c'est l'abjection absolue de toute la boboitude standard, c'est la monstruosité absolue, or pour moi c'est le plus grand espoir."
 
Un charme ambigu
 
Les bobos ont de quoi frémir si la révolution que Soral appelle de ses voeux a lieu. Parlant, dans l'interview évoquée ci-dessus, des travaux réalisés à Paris par la mairie PS et Verts de Bertrand Delanoë, et qu'il juge pour le moins sévèrement, il déclare - certes avec ironie : "Dans une période révolutionnaire, les gens qui ont fait ça, ils peuvent être guillotinés, s'il y a un Robespierre qui vient, il peut y avoir de la guillotine, ça mérite, largement... on en a guillotiné pour moins que ça..." Et de renchérir sur les bobos qui viennent acheter le Paris populaire, et le détruisent : "Le lieu qui serait naturellement pour eux, et peut-être un jour j'en ferai un camp pour eux... un camp de... un camp de... ouaih un camp, on les mettra là... c'est la Défense, c'est le seul lieu qu'ils méritent, c'est le lieu qui leur ressemble..." Probablement n'est-ce pas là à prendre au premier degré, mais c'est tout de même un peu violent...
 
Soral est un type drôle et viril, à l'humour féroce, qui produit des analyses sociologiques souvent justes et courageuses, mais qui, selon certains, dérape de temps en temps. Dieudonné est, à mon sens, le comique le plus drôle et le plus percutant de sa génération, et lui aussi est souvent "borderline", trop ou pas, cela dépend des limites de chacun. Le Pen est le plus talentueux tribun actuel, il a ce charme oratoire que la plupart des politiques n'ont plus, cette richesse de la langue qu'il partage avec François Mitterrand, et qui lui donne un ascendant certain dans les débats sur la plupart de ses contradicteurs, rattrapé toutefois par les horreurs qu'il distille avec un plaisir pervers de temps à autre. Ces trois hommes sont maltraités dans les médias dominants, mais rencontrent un écho de plus en plus fort dans la population. Cette équipe de "bras cassés" pourrait se révéler une dream team aux prochaines élections, qui sait... Sans doute le saltimbanque (certes, encore en phase d'observation) et le sociologue font-ils fausse route. Mais nous devons constater que leur sympathie affichée pour le leader du FN pourrait jouer un rôle non négligeable au printemps prochain.
 
Ce rapprochement entre un ancien militant du Parti communiste et le parti d'extrême droite est le symptôme d'un mouvement de fond, caractérisé par la dédiabolisation de Le Pen (symbolisée par l'attitude d'ouverture d'un Dieudonné), couplée à un rejet de plus en plus massif du système "UMPS", et ceci jusque chez le très modéré François Bayrou. A chaque bord de l'échiquier politique, on entend des appels à la révolution, ou, du moins, on diagnostique un climat pré-révolutionnaire. A l'heure où chacun peut sentir un ras-le-bol populaire face au matraquage médiatique du tandem présidentiel Ségo-Sarko, doit-on craindre une révolte dans les urnes au printemps prochain ? En tout cas, les sondages récents l'attestent : jamais Jean-Marie Le Pen n'a été aussi proche du pouvoir.
 
 


219 réactions


  • Tristan Valmour 4 décembre 2006 10:40

    Analyse fine et objective des éléments cités dans cet article, agrémentée d’un style clair. Bravo !


  • Cochonouh Cochonouh 4 décembre 2006 10:49

    Je n’aime pas les personnages qui sont le sujet de cet article, mais par contre, j’aime l’article lui-même qui est bien écrit, intéressant et agrémenté de liens aux bons endroits.


    • Marie Pierre (---.---.192.185) 4 décembre 2006 11:01

      Bonjour Cochonouh,

      Effectivement, les personnages cités sont odieux, l’article est bien écrit, mais il me laisse un certain malaise.


    • (---.---.132.252) 4 décembre 2006 20:13

      Bonjour Marie-Pierre,

      Oui, c’est vrai les personnages sont méchants mais l’histoire se lit bien


    • degueuloir (---.---.17.85) 4 décembre 2006 20:33

      ROOOOOOOOOOOOOTTT .................LOL smiley...PPPPROOOUUUHAAA !! smiley


    • degueuloir (---.---.17.85) 4 décembre 2006 20:34

      c’est à gerber bbbbbbeeeeeeuuuuuuurkkkkk !!!!!!!!!


    • liberté chérie (---.---.252.50) 4 décembre 2006 21:00

      Oui bon article, bien écrit...

      Une fois de plus, le FN va pouvoir se prétendre victime d’un complot judéo-maçonnique...

      C’est parfaitement maladroit de la part du directeur de Sciences-Po, d’abord d’inviter un écrivain à la réputation sulfureuse puis ensuite d’annuler l’invitation sous un fallacieux prétexte...et finir par le faire virer manu militari par la police qui finalement devient la cause du désordre soit-disant redouté préalablement...

      Cela démontre bien que le « politiquement correct » - cette vague bien-pensance - exerce bien une forme de censure...qui ne pourra que lui pêter à la figure d’une manière ou d’une autre...

      Quand certains représentants réactionnaires de l’Islam dur sont, eux, invités à débattre à la TV, nous disent des horreurs, sur des plateaux généralistes pour lesquels nous payons la redevance citoyenne... smiley

      Pauvre France ! smiley :/)


    • (---.---.163.20) 4 décembre 2006 21:06

      « le FN va pouvoir se prétendre victime d’un complot judéo-maçonnique... »

      Sans aller jusque là, le FN, et le débat politique avec lui, est victime de préjugés et de la substitution de l’indignation à l’argumentation.


  • Jim (---.---.91.33) 4 décembre 2006 10:51

    Bon arcticle. On pourrait comparer la situation actuelle de la France à celle des années 40 ( la comparaison devra se faire avec beaucoup de distance car il n y a ni guerre, ni camps ) cependant, on a vu à ces époques des communistes s’allier avec des républicains, des juifs, des vieux françois, bref tout le monde s alliait dans un unique but : liberer la France du joug de l’envahisseur allemand. Aragon à parfaitement bien illustré cette situation dans un poeme : La Rose et le Réséda. Bref actuellement, personne ne peut dire le contraire,la France est gouvernée par une poignée de bien-pensants aux idées obscures qui communautarisent, asservissent et méprisent la liberté de parole et de pensée, alors pouquoi pas une telle alliance si elle à pour but l’épanouissement du peuple ? Pour ce qui est de la censure de Soral, c’est désormais habituel,il vaut mieux qu’il se taise, il risque d’ouvrir les esprits à autre chose que le systeme actuel : ce monsieur est un danger pour nos gouvernants qu’ils soient de droiche ou de gaute. Jim


    • Bill Bill 4 décembre 2006 11:15

      Bonjour Jim, toujours heureux de te lire, je rebondis sur Aragon : le poème qu’il a écrit (ci-dessous) était pour la France. On comprend en le lisant quelles sombres heures ont été vécues !!!

      Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n’y a pas d’amour heureux

      Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu’on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu’on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes Il n’y a pas d’amour heureux

      Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j’ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent Il n’y a pas d’amour heureux

      Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l’unisson Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare Il n’y a pas d’amour heureux

      Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l’amour de la patrie Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs Il n’y a pas d’amour heureux Mais c’est notre amour à tous les deux

      Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)

      Bien à toi !

      Bill


    • (---.---.34.225) 4 décembre 2006 11:22

      D’Aragon aussi :

      « Je conchie l’armée française dans sa totalité » (Traité du style, 1927)


    • Marie Pierre (---.---.192.185) 4 décembre 2006 11:23

      Euh..... c’est pas La Rose et le Réséda ça...


    • Bill Bill 4 décembre 2006 11:24

      Bon article très bien écrit ! Mais qu’en penser ? Je ne connais pas vraiment Soral, en revanche j’ai entendu à la radio Dieudonné parler à la radio avec des pro-Le Pen (quoique ces interlocuteurs étaient plutot des royalistes...), et j’ai trouvé cela très intéressant. Il na faut pas non plus caricaturer. Le FN a aussi dans ces rangs le seul économiste français a avoir reçu le prix nobel et il me semble qu’un des fils de de Gaulle en fait partie aussi (mais là je ne suis pas sûr, il me semble). Tout cela n’est pas si mal quand on y pense ! Il y a sans doute des gens racistes au front national comme il y en a aussi surement dans les autres partis, s’ils s’interpénètrent, ils se freineront mutuellement dans leurs excès.

      Bill


    • Jim (---.---.91.33) 4 décembre 2006 11:29

      Monsieur en 1927 c’est à dire 2 ans avant le crack, 10 ans apres la 1erguerre et 13 ans avant la 2nde guerre mondiale. Monsieur si vous, dans votre tete vous n’évoluez pas, Aragon l’a fait, qu’il en soit remercié. Jim


    • armand (---.---.130.57) 4 décembre 2006 11:42

      Aragon conchie l’armée française et encense Staline. Tout est dit, comme sa longue carrière d’aède-en-chef du parti communiste dit « français ». Mais c’est un excellent écrivain...


    • Bill Bill 4 décembre 2006 11:48

      Aragon, étonnant Aragon ! Dans Aurélien son personnage, le héros, est tout à fait contre les communistes.

      A cette époque il était plus légitime d’être communiste qu’aux heures sombres qui ont suivies !

      Bill


    • armand (---.---.130.57) 4 décembre 2006 11:59

      Effectivement, et c’est un sacré roman. Mais je trouve dommage qu’on ait complètement oublié un roman assez semblable (mal-être des rescapés de 14-18, deux êtres qui se croisent sans parvenir à se retenir, etc.)« Cécile de la Folie » de Marc Chadourne - prix Femina en 1930. Chadourne ne s’est jamais trompé sur la nature d’Hitler ou de Staline au cours de ses voyages de grand journaliste, à la différence de la plupart de ses semblables.


    • Bill Bill 4 décembre 2006 15:21

      Hérisson Oui, c’est moi qui ait évoqué le cas de Maurice Allais, je me suis en effet trompé, autant pour moi... ! Mais l’Hérisson, un pêu de retenue, je n’ai jamais dit être membre du front national ! Est ce que moi je vous accuse d’être pour Besancenot ? J’ajoute que je trouve ça parfaitement désagréable !!! Ceci dit, merci de m’avoir rectifié, la Vérité m’intéresse plus que les misérables petites querelles droite-gauche que vous vous plaisez à alimenter !

      Par souci d’honnêteté, j’insère aussi ce post sous le mien plus haut...

      Bill


    • Cédric (---.---.172.188) 4 décembre 2006 19:54

      Comparer Soral et Aragon, quand même... Informez vous et lisez aussi un peu, avant d’écrire des inepties !


    • (---.---.163.20) 4 décembre 2006 20:01

      En effet. Aragon était pour l’homosexualité, ayant aimé Jean Ristat après Elsa, alors que Soral passe à juste titre pour homophobe.


    • Jim (---.---.91.33) 5 décembre 2006 09:43

      rah lala ! Aragon et Soral sont des personnages bien différents c’est évident. Si vous relisez bien mes propos, et si vous relisez Aragon ( et notamment « les yeux d Elsa », vous verrez simplement, qu’à une époque tragique de l’ histoire de France, des français d’origine et de pensée différentes se sont unis pour dénoncer l’occupation allemande et encouragé le peuple à se rebeller. Simplement, il faut reconnaitre qu’à cette époque, des ennemis d’autrefois se sont rassemblés pour sauver la France, ce que je veux dire par là, c’est que peut être l’union impossible que l’on voit actuellement est comparable à celle de l’époque car, la France va mal, et celui qui voudra me prouver le contraire : [email protected] Quelques poemes à retenir d’Aragon :
      http://perso.orange.fr/pcf.evry/aragon.htm
      http://teamalaide.free.fr/Aragon/poeme.htm
      http://lanyana.free.fr/strophes_aragon.html

      Jim


    • louis maime (---.---.237.16) 7 décembre 2006 20:39

      homophobe il semble que tu n’ais pas lu soral. Je te conseille misère du désir, excellent ouvrage, qui te fera comprendre que Soral n’est pas homophobe. S’il a fait une critique, c’est celle d’act up, et de sa confiscation des revendications homosexuelles.


  • meta-babar (---.---.72.2) 4 décembre 2006 10:55

    Ca donne froid dans le dos, mais tout cela ne m’etonne pas. Excellent article en tout cas.


  • pabix 4 décembre 2006 10:57

    Pour avoir vu quelques débats auxquels participait Jean-Marie Le Pen, je dirais que sa rhétorique n’est pas aussi excellente que ce que vous dites. Certes, il a du répondant, mais son attitude consiste à se moquer de son adversaire, sans raison mais pour le principe, à faire des jeux de mots stupides pour déstabiliser l’adversaire, et à toiser ses contradicteurs avec un sourire narquois. Cependant, sur le débat de FOND, des arguments, il n’a guère de quoi répondre. À part sa comparaison grotesque avec Zorro.

    Il se débrouille également pour que les personnes de l’assistance derrière lui dans le champ des caméras hochent la tête lorsqu’il parle. C’est aussi simple que ça (mais parfois tellement gros).

    Cordialement — et bravo pour cet article au demeurant joliment écrit.


  • Marsupilami Marsupilami 4 décembre 2006 10:59

    Bon article et bonne analyse. Etant données les très nombreuses alliances rouge-brun qui se sont réalisées dans les pays ex-communistes, il était fatal que ça arrive aussi en France. Le national-socialisme est en marche. Ça schlingue grave...


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 4 décembre 2006 15:50

      C’est grâce à ces mêmes arguments qu’a été élu Adolf Hitler en 1933 donc que chacun en tire ces conclusions...


    • (---.---.132.252) 4 décembre 2006 20:11

      Et un point Goodwin


    • numéro 13 (---.---.31.244) 5 décembre 2006 05:17

      c pas goodwin mais godwin, cela dit bien vu quand même


    • Roman (---.---.253.231) 5 décembre 2006 11:55

      Goodwin c’est un mec qui a été tué de la série Lost ! smiley


  • Guilhem (---.---.91.97) 4 décembre 2006 11:03

    On peut ne pas être d’accord avec ses idées (comme celles du FN), mais dans cas il faut argumenter et convaincre...

    Le fait d’interdire d’antenne ou en l’occurrence de salon du livre ce personnage accrédite l’idée qu’il dit la vérité et que l’establishment (comme dirait Le Pen) veut l’interdire de s’exprimer car ce qu’il dénonce est vrai...

    L’expérience nous a montré (FN) que tenter d’étouffer les mouvements extrémistes (gauche ou droite) ne fait que les renforcer, car ils posent souvent de vraies questions que la Bullocratie ne veut surtout pas entendre (peut être parce que ils n’ont pas de réponses satisfaisantes à donner).


  • Josew (---.---.25.142) 4 décembre 2006 11:11

    Très bon article.

    On voit ainsi l’instrumentalisation de la justice et de la police au service du pouvoir (les lobbies militaro-financiers).

    Le plus inquiétant dans cette histoire, c’est que les 2 logiques (celle des lobbies qui tirent les ficelles du pouvoir) et celle de Le Pen (instrumentalisé par ces mêmes lobbies) ne sont que les 2 facettes de la même logique de pouvoir absolu qui nous mène droit dans le mur...

    Tout cela a comme un parfum des années 30...


  • caramico (---.---.227.218) 4 décembre 2006 11:13

    Et bien oui, cet article très bien écrit provoque un sentiment de révolte contre les censeurs et le politiquement correct qui n’est pas le propre de la culture française qui, je suis persuadé l’emportera sur les tenants sirupeux d’un communautarisme à l’anglo-saxonne.


  • panama (---.---.198.59) 4 décembre 2006 11:13

    Science Po Paris est l’antre de tous les gauchistes parisiens, c’est bien connu. Pas étonnant que Soral en ait été chassé !

    Ses théories de l’alliance des miséreux me rappelle curieusement l’alliance de la « racaille » prônée par Genet.


  • Demian West (---.---.247.122) 4 décembre 2006 11:16

    Si l’on me permettait quelque trait d’humour convenu assez, je tenterais de subodorer qu’au train des articles du journalisme dit « citoyen » —chargé du dépit de ne pouvoir être jamais institutionnel— Soral pourrait se consoler si tôt, de son éviction de « sciences-po’barocco ».

    Comment ? en entrant dans ce journalisme dit « citoyen » qui paraît vraiment en cherche de sensations extrêmes (si infréquentables) : ce qui ferait rater bien des gares sinon des agoras. :)))

    Quoi ? déjà replié ?

    Demian West


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 4 décembre 2006 13:04

      Puisse-tu avoir tort Demian !

      Mais force est de constater qu’il se passe quelque chose de malsain depuis quelques jours sur cette place.

      Je n’arrive pas vraiment à situer l’origine de ce phénomène, mais il n’augure rien de bon.

      Je me demande maintenant, si l’« offensive » frontiste dont parlait Sylvain Reboul n’était pas réelle.

      Aurait-on ouvert la boite de Pandore ?

      La haine va-t-elle déferler sur notre belle Agora, effrayer nos esprits, ronger nos coeurs et pourrir nos âmes ?

      La République se serait-elle laissée assaillir ?

      La vieille ruse de Troie aurait-elle encore fonctionné ?

      Et c’est reparti, comme en 1933 !


    • Nono (---.---.111.115) 4 décembre 2006 15:04

      @ Anthony Meilland (IP:xxx.x34.15.115) le 4 décembre 2006 à 13H04,

      Entièrement en phase avec ce que tu viens d’écrire en rebondissant sur le com de Demian West, il y a un ralent de je ne sais quoi qui flotte sur « La place » et on ne peut que le déplorer, hélas !

      Attendons pour voir.

      @ l’Auteur,

      Que peut-on dire de plus sinon : « Encore un » qui va être laminé par ceux qui tirent les ficelles de nos marionettes de plus en plus désarticulées, inféodées et serviles...

      Bel article...A méditer, où va-t-on ?

      Nono


    • (---.---.2.60) 4 décembre 2006 18:28

      Le problème c’est que un lien vers cet article est donné sur la page d’accueil du site : Les Ogres

      Site nauséabond, entièrement dédié à la triste gloire du sieur Dieudonné...


    • lologoku (---.---.158.7) 4 décembre 2006 22:35

      Si l’on me permettait quelque trait d’humour convenu assez, je tenterais de subodorer qu’au train des articles du journalisme dit « citoyen » -chargé du dépit de ne pouvoir être jamais institutionnel- Soral pourrait se consoler si tôt, de son éviction de « sciences-po’barocco ».

      Comment ? en entrant dans ce journalisme dit « citoyen » qui paraît vraiment en cherche de sensations extrêmes (si infréquentables) : ce qui ferait rater bien des gares sinon des agoras. :)))

      Quoi ? déjà replié ?

      Demian West


  • armand (---.---.130.57) 4 décembre 2006 11:24

    Bon article. Je trouve l’expulsion de Soral particulièrement scandaleuse et témoignant bien de l’hystérie du politiquement correct. Mais faut-il s’en étonner, s’agissant de Sciences-Po, l’une des officines de eproduction de l’élite « UMPS ». Sur le fond, néanmoins, je regrette que le contestation anti-libérale scelle sa réconciliation sur l’autel de l’anti-sémitisme (et je pèse mes mots). Et ces voyages à la rencontre des hiérarques islamistes au Liban me rappellent les voyages à Berlin (ou à Moscou)de divers intellectuels français, également talentueux, dans les années 30. Là aussi on exprimait sa solidarité avec un peuple humilié et opprimé par les pouvoirs en place, impérialistes et ploutocratiques, à travers le Traité de Versailles.Il est tout de même frappant que pour contester le système en place en France, ou l’impérialisme atlantiste, les meilleurs esprits en France aient souvent succombé aux chants de sirènes totalitaires - que Soral soit ancien communiste n’a rien de surprenant à cet égard.


  • Bill Bill 4 décembre 2006 11:26

    Mal inséré

    Bon article très bien écrit ! Mais qu’en penser ? Je ne connais pas vraiment Soral, en revanche j’ai entendu à la radio Dieudonné parler à la radio avec des pro-Le Pen (quoique ces interlocuteurs étaient plutot des royalistes...), et j’ai trouvé cela très intéressant. Il na faut pas non plus caricaturer. Le FN a aussi dans ces rangs le seul économiste français a avoir reçu le prix nobel et il me semble qu’un des fils de de Gaulle en fait partie aussi (mais là je ne suis pas sûr, il me semble). Tout cela n’est pas si mal quand on y pense ! Il y a sans doute des gens racistes au front national comme il y en a aussi surement dans les autres partis, s’ils s’interpénètrent, ils se freineront mutuellement dans leurs excès.

    Bill


    • Bill Bill 4 décembre 2006 14:55

      Hérisson Oui, c’est moi qui ait évoqué le cas de Maurice Allais, je me suis en effet trompé, autant pour moi... ! Mais l’Hérisson, un pêu de retenue, je n’ai jamais dit être membre du front national ! Est ce que moi je vous accuse d’être pour Besancenot ? J’ajoute que je trouve ça parfaitement désagréable !!!

      Ceci dit, merci de m’avoir rectifié, la Vérité m’intéresse plus que les misérables petites querelles droite-gauche que vous vous plaisez à alimenter !

      Par souci d’honnêteté, j’insère aussi ce post sous le mien plus haut...

      Bill


    • Arthur Q SDF 4 décembre 2006 23:21

      J’aimerai que tout ceux qui sont tentés par l’expérience frontiste prennent le temps de lire cette page qui relate l’ensemble des horreurs dites et pensées par Le Pen : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen#Condamnations

      Puis après cette lecture d’ajouter les images d’immigrés projetés et hués lors de meetings et enfin de se demander si « tout çà n’est pas si mal » smiley


  • (---.---.125.54) 4 décembre 2006 11:34

    « Marrant » tout de même de constater que ce sont toujours les « défenseurs » des Droits de l’Homme, de la démocratie, qui nous rebattent les oreilles de « tolérance », « transparence », etc, qui interdisent ou veulent interdire ceux qui leur déplaisent.

    Comme quoi, la tolérance a ses limites, circonscrites dans un cadre qui supporte mal la contradiction.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 décembre 2006 12:29

      Tout à fait : la tolérance ne peut tolérer l’intolérance, c’est même sa condition première d’existence.

      Il est intolérable, au non de la tolérance, que des négationnistes et leurs suppôts prétendent présider la démocratie française.


    • (---.---.34.225) 4 décembre 2006 12:33

      Il est difficile de prétendre que le politiquement correct soit du côté de la tolérance ...

      Voir la chanson de Didier Bourdon « On peut plus rien dire ».


    • Pete Bondurant 4 décembre 2006 13:02

      Il ne s’agit pas de « présider à la démocratie », il s’agit de laisser parler tout le monde.

      Arrêtez d’agiter le spectre de la peur. Ces gens-là ne seront jamais élus.

      Et quand bien même ; s’ils l’étaient, ce serait au suffrage universel. Et vous n’auriez donc plus qu’à vous incliner ou à renier ce système.


    • Matthao (---.---.156.14) 4 décembre 2006 14:02

      Alors pas de tolérance pour les amis de cette « tolérance »...qui prétend détenir la vérité sur tous les sujets et faire des comparaisons hasardeuses avec les heures noires de l’histoire. Vous avez le verbe haut mais votre « cause du peuple » peut être aussi sujette à caution. Si vous étiez été plus lucide lorsqu’il s’agit de la gôche, vos analyses seraient plus crédibles...Vous et vos amis sont des spécialistes de la censure et des ostracismes. Parfois d’ailleurs, ils se mélangent les pinceaux. Par association d’idées, je pense à la grande école des Hautes Etudes en Sciences Sociales, anti-flics, par essence, et qui fait moult études socio-psycho-machin chose sur les situations déviantes. Eh bien, lors de la crise du CPE, tous les anarcho, les éthyliques, les petits et les sans grades qui occupaient ce symbole, après tout pacifiquement, mettant en pratique les recherches de la grande école, ont été virés aussi par les flics (les professeurs ces grands Diafoirus, avaient, il faut le reconnaître, la larme à l’oeil...) Quels fachos ces profs et hypocrites en plus ! Ah réalité, quand tu nous tiens !Soyez donc plus humbles et circonspects quand vous jetez vos anathèmes et vos clabauderies. On peut faire tous les raccourcis qu’on veut, en cela je vous imite vous et vos affidés.


    • Matthao (---.---.156.14) 4 décembre 2006 14:05

      je m’adressais à Reboul..


    • Arthur Turo 4 décembre 2006 20:05

      Hitler a été élu il me semble ? Je ne veux pas comparer l’incomparable mais je tient à vous reprendre sur ce point. Effectivement celà assainirait la situation de laisser le FN s’exprimer car là çà commence à sentir vraiment mauvais. Notre répblique doit affronter son opinion publique avec sérénité, nos valeurs sont fortes et personnellement je ne laisserai jamais un juif ou un membre d’une autre communauté perdre ses droits ou se faire lyncher au nom du racisme. Le Pen, le FN, Soral, Dieudonné doivent avoir la parole c’est important. Ils représentent tout de même chacun un mouvement de pensée, je ne les assimilent pas, mais c’est important qu’ils exposent leurs arguments.


    • René Job (---.---.131.177) 6 décembre 2006 15:43

      @ Sylvain,

      l’auteur J. Irving, tout au long de son oeuvre émaille ses propos d’une réflexion sur la démocratie. Une des questions qui revient souvent chez lui est celle du paradoxe démocrate lequel permet au(x) déstructeur(s) de la démocratie d’en user.

      Les démocrates sont donc placés dans une injonction paradoxale de fait : admettre l’autre ou le rejeter ?

      La réponse d’Irving est sans équivoque : il faut être intolérant avec les intolérants.

      Pour ma part, je n’arrive pas à me défaire de l’idée que c’est quand même une forme de négation de soi-même. Une incohérence interne forte. Je suis comme Marsupilami sur ce point, je pense qu’il faut dédramatiser le débat tant que c’est possible et affronter l’autre avec des arguments.

      S’il s’obstine à la caricature : dissoudre son mouvement.

      De toute manière, c’est aussi dans l’intérêt des électeurs. On ne peut pas laisser un guignol prendre la direction des affaire publiques. Donc soit Le Pen est sérieux soit il ne l’est pas. Soit il débat et il expose ses idées soit il se refuse à le faire et dans ce cas, on prend les décisions politiques qui s’imposent.

      Je pense que malgré nos différences, il y a des valeurs communes qui servent de référence. C’est d’ailleurs parce qu’on estime qu’elles ne sont pas respectées ou qu’elles sont trahies que nous nous opposons les uns les autres.

      Personnellement, je suis démocrate. Je souhaite aller plus loin dans l’intégration citoyenne et dans l’intégration économique. Je trouve la République insuffisante.

      Le totalitarisme m’insuporte. Mais avant de jeter l’anathème tentons le débat.

      L’affaire « Soral » ajoute à la crédibilité de Le Pen tout en détruisant cette République ainsi que ses tenants.

      Le directeur de Science-Po a commis une erreur.

      De toute manière je crois que Science-Po, l’ENA et l’ENM sont des institutions qui séparent complètement les citoyens en castes.

      ************************************************

      L’article est très bien. Très clair. Et très bien documenté. On peut se former une opinion personnelle, c’est appréciable. Bravo à l’auteur pour l’effort.


  • Emile Red Emile Red 4 décembre 2006 11:41

    Article bien écrit, mais (qualité journalistique ?) la position de l’auteur me semble désagréable tangant dans un sens ou dans l’autre sans prise de risque réelle.

    Il est génant, tout de même, de faire passer cette équipe de « bras cassées » pour des martyres médiatiques alors que Le Pen et sa bande de malfrats sont la 3ème force représentée dans les médias, et qu’aux vues des derniers sondages (30% Sego, 30% Sarko, 17% Le Pen), une frange de 23% d’exprimés n’a aucune fenêtre médiatique et est proprement évincée du discours publique.

    Et si l’adage est vérifiable, en parler en bien ou en mal (de Le Pen), l’important c’est d’en parler, il en restera certainement quelque chose, et de relater les méandres de la pensée de Soral ne peut que servir la côte du FN, aussi ce genre d’article ne peut que profiter à l’interessé et à ses nouveaux amis.

    Est-ce bien raisonnable de confiner le débat dans le sens de la personnalisation, alors que l’avenir de la démocratie réside uniquement dans la confrontation d’idées...


    • Pete Bondurant 4 décembre 2006 11:55

      Justement : difficile d eposer un débat et de confronter des idées en expulsant purement et simplement un des acteurs du dit débat, non ?


    • Marie Pierre (---.---.192.185) 4 décembre 2006 12:00

      C’est effectivement ce tangage qui me met mal à l’aise à la lecture de l’article.

      L’auteur cite bien le passé communiste de Soral, mais on pourrait croire que c’est un cas unique. Combien de staliniens ont préféré pactiser avec Hitler plutôt que s’allier avec les sociaux démocrates ?


    • (---.---.34.225) 4 décembre 2006 12:29

      « Combien de staliniens ont préféré pactiser avec Hitler plutôt que s’allier avec les sociaux démocrates ? »

      C’est d’ailleurs ce qui explique l’arrivée au pouvoir de Hitler. Les communistes allemands, sur ordre de Staline, l’ont laissé s’installer.


    • Bill Bill 4 décembre 2006 12:38

      @ 34.225

      En effet ! Et les communistes français aussi étaient pour l’Allemagne dans un premier temps, ils ne sont rentrés en résistance qu’après la guerre déclarée entre Hitler et Staline, ils ont revendiqué ensuite 70000 fusillés... il n’y en a eu que (je crois que c’est le bon chiffre, peut-être moins) 25000 (tous camps confondus) au plus durant la guerre... !

      Ah, les historiens qui étudieront le communisme quand le temps sera venu, vont avoir de drôles de surprises !

      Bill


    • domdi (---.---.6.252) 4 décembre 2006 13:11

      « les communistes sur ordre de Staline ... » ??? Nimporte quoi... Hitler s’est immédiatement positionné contre le communisme ! C’est pourquoi jusqu0aux USA il fut plebiscité et en trois mois le mark allemand fut remis à niveau, c’est ce « miracle » boursier qui a fait croire en Hitler rien d’autre, d’un coup les allemands étaient hissés en-dehors de la misère alors ils en cru en lui. A son époque l’anti-sémitisme aussi était une mode très chrétienne, prisée partout en occident et Hitler n’a qu’extrapôlé une tendence générale de son époque et la poussant dans la folie complète qu’elle était embryonnaire avant son élection.

      Les communistes de Staline (terme qui ne veut pourtant strictement rien dire Staline étant un Hitler 4 après Franco et Mussolini) ont surtout payé le plus lourd tribut à la délivrance de l’europe du nazisme. Les américains ne sont intervenus qu’après la prise de Berlin par les russes, il faut s’en souvenir. Quelle gloire (sic.)(ouark) cette époque révolue (ouf) dont le souvenir ne doit pas se déboulonner dans nos têtes chaque fois que certains holibrius tentent de nous faire avaler que la panacée pour un pays c’est un homme fort à poigne... feraient mieux de se branler avec. smiley


    • (---.---.135.146) 4 décembre 2006 13:32

      Encyclopaedia Universalis :

      « Le national-socialisme semble avoir atteint son apogée aux élections générales de juillet 1932. Le parti obtient alors 37,3 p. 100 de suffrages (soit 13,7 millions), mais quatre mois plus tard, aux élections du 6 novembre, le N.S.D.A.P. perd 2 millions d’électeurs (11,7 millions, soit 33,1 p. 100), alors que les communistes, qui n’ont cessé de progresser, en obtiennent 6 millions et que les sociaux-démocrates recueillent près de 8 millions de suffrages. Ainsi les voix rassemblées par les deux partis de gauche, profondément divisés, il est vrai, sont-elles, à moins de trois mois de la prise du pouvoir par Hitler, sensiblement plus nombreuses que les voix nationales-socialistes. »

      C’est le refus du PC allemand de s’allier avec les sociaux démocrates qui a permis à Hitler d’arriver au pouvoir.

      Et en 1938, Staline signait avec Hitler un pacte de non-agression et de partage des pays baltes.


    • Bill Bill 4 décembre 2006 14:01

      @ Domdi

      Un livre très accessible sur le communisme : « Hommage à la Catalogne » de Georges Orwell, « 1984 » et « la Ferme des animaux » traitent eux aussi du communisme...

      Dans « Hommage à la Catalogne », on voit comment les communistes souflent le chaud et le froid avec les « Républicains », avant de les lacher et même de les calomnier pour qu’ils soient fusillés.

      Et puis voir les historiens sérieux.

      Bill


    • Nono (---.---.111.115) 4 décembre 2006 15:12

      « Combien de staliniens ont préféré pactiser avec Hitler »

      > Qui n’a pas pactisé avec Hitler en ces temps là, nom de Dieu ?

      Vous me faites marrer doucement... smiley

      Nono


    • iaury (---.---.193.123) 4 décembre 2006 18:55

      Cet « argument », à savoir « le nazisme est une idéologie gauchiste » est le troll préféré des fachos en herbe pour à la fois dédouaner l’extrême droite en général et le nazisme en particulier d’une partie de son idéologie nauséabonde et taper sur la gauche et l’extrême gauche. Donc toute personne ayant un minimum de bon sens se devrait d’oublier tout de suite l’idée de rappeler une telle chose qui, outre le fait que ça n’apporte que dalle au débat et que c’est complétement foireux, ne servira qu’à la décribiliser et le faire passer pour un fachos en herbe.

      D’ailleur contrairement à ce qui se dit HITLER N’a pas été élus “démporatiquement”. Son partis a obtenu 37% des voix et le parti communiste allemand presque la même part . C’est alors qu’ Hitler fit incendier le Resitag ( la nuit de cristal) en accusant les communistes pour forcer la main du parti socio- démocrate de voter l’invalidation des mandats communistes. Et le socialistes qui ont toujours trahi ont voté cette invalidation des mandats - trahison du suffrage universel et c’est cela même qui a permi à Hitler d’être élu chancelier.

      Que le régime nazi ait d’abord réprimé les communistes, c’est sans doute une querelle de clocher à l’intérieur du même camp ? Oui allez roger remet mois un petit coup....


    • (---.---.163.20) 4 décembre 2006 18:58

      « Le nazisme et le gauchisme sont des idéologies totalitaires » - ça suffira.


    • Zamenhof (---.---.134.13) 4 décembre 2006 20:54

      Souvenez-vous que Hitler avait le portrait de Ford (l’homme de la voiture T) dans son bureau, et que le livre de Ford « The eternal Jew » a été le déclancheur de la vocation de beaucoup de nazis.

      Hitler a même regretté de ne pas pouvoir envoyer dans le (? je ne sais plus, l’Illinois je crois) ses bataillons de chocs pour aider à son élection (là non plus je ne sais plus le poste brigué, qq chose copmme sénateur).

      Par contre le premier, le premier, (il était pas con il savait quel était le premier danger à neutraliser, et qu’après il ne rencontrerai plus de résistance notable dans le peuple allemand) geste qu’il a fait dans sa marche vers le pouvoir total, une fois Chancellier, ça a été de fair bruler le Reichtag, choc « les terroristes ! » dans l’opinion garanti, par un communiste, et zou !!! aussi sec il a (avec la bénediction de la droite, qui n’a pas levé le petit doigt pour les défendre) interdit tous les partis de gauches, syndicats, etc, tout ce qui se réclamait du marxisme et était ouvrier. Une fois ces gens envoyés dans les camps, le reste devenait tout de suite plus facile...


    • (---.---.121.76) 5 décembre 2006 08:28

      un point godwin !!!!


    • Bill Bill 5 décembre 2006 09:09

      @ iaury

      Attention mon ami à ne pas tout confondre ! Il ne s’agit en aucun cas de désinformation : le terme NAZI est l’abréviation de parti des travailleurs national socialiste allemand. Et cela correspond bien à un parti de gauche ! L’Histoire ne fait pas de politique...

      Bill


    • iaury (---.---.193.123) 5 décembre 2006 12:14

      Non ce n’est pas un fait. 1930 signe l’arrêt du libéralisme économique, dans tous les pays, gauche comme droite vont proposer peu ou prou les mêmes politiques économiques de relance. Ça ne fait pas pour autant de Hitler et de ses copains des gens de gauche, faut pas pousser mémé. Si la politique économique du Reich se rapprochait de celle du New deal - j’en ai déjà parlé ailleurs, des querelles entre économiqtes, du ministre de l’économie allemand de l’époque, etc - c’est parce que c’était la politique dominante de l’époque, c’est tout. Si on regarde les autres aspects du programme du NSDAP, on est loin de la gauche.


    • François (---.---.47.6) 8 décembre 2006 13:53

      Bonjour,

      Vous confondez manifestement « l’incendie du Reichstag » qui date du 27 févrirer 1933, et « la nuit de Cristal » qui eu lieu la nuit du 9 novembre 1938.

      Voir le monde actuel par le prisme de cette sombre période, nécessite une très grande connaissance de celle-ci. Et c’est très rarement le cas, ce qui mène un peu à n’importe quoi. C’est dangereux.


  • Forest Ent Forest Ent 4 décembre 2006 11:49

    Ce type de réaction est celle que je crains le plus. Plutôt que de réformer la démocratie, de s’attaquer aux causes de la crise actuelle, s’en remettre à une « révolution », se jeter dans les bras d’un « homme providentiel ».

    Ca me rappelle le destin des intellectuels perdus de l’occupation, les Céline, Drieu, ... A la libération en 1944, ils ont fourni les premiers contingents de fusillés, parce qu’ils étaient visibles. Les notables discrets sont passés à travers les gouttes. On peut être intellectuel, même intelligent, et complètement à côté de la plaque.


  • T.B. T.B. 4 décembre 2006 11:50

    Voilà une vidéo et un article très intéressants

    Sciences Po fait ses petits coups en douce.

    « Vous n’êtes pas désiré » martèle le petit flic. Vous n’êtes pas désiré si vous ne pariez pas sur l’UMPS.

    Sarko se fait du souci sur son devenir politique (pas financier car il a eu le temps de se remplir les poches). Il se fait du souci car l’extrême droite risque de le coiffer au poteau. Mais il reste le chef de la police et dispose de tous les grands medias. C’est d’ailleurs cette main-mise qui trompe de moins en moins les français.

    En face de lui , la redoutable Ségo, redoutable car femme. Les françaises la veulent et il y a autant d’électeurs que d’électrices. Les hommes sont peut-être plus nombreux à s’être inscrit pour voter 2007. Quoi qu’il en soit, elle a damé le pion aux 2 autres postulants en faisant la différence avec les voix des ... adhérentes.

    Le fasciste Sarko ne passera pas.

    Reste le duel Ségo / Le pen : fascisme chez l’une ou chez l’autre.

    Duel Ségo / Bayrou : idem. Bayrou ne manquera pas de maintenir tous les cathos et leur charité chrétienne (mais pas de justice sociale) aux postes de commande de chacune de nos Institutions et je crains fort que la loi 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, déjà quotidiennement bafouée, le soit encore plus avec Bayrou même s‘il s‘en défends. Si on le pousse à ouvrir sérieusement ce débat il ne sera pas élu et il est tellement facile de tromper les français !!!

    Donc, dans tous les cas de figure, nous nous orientons à marche forcée, dans l’hexagone, vers le fascisme. Pétain va resurgir et cette fois-ci sans même le résultat d’une défaite militaire, simplement à cause du contenu de notre 5ème République et des lois de plus en plus liberticides votées en catimini par nos parlementaires, qui portaient les germes du fascisme, d’élection en élection, accordant trop de pouvoir à un Président de plus en plus mal élu.

    Je maintiens ma position. Je voterai pour le candidat qui proposera clairement et sans conditions les référendums d’initiatives populaires (RIP) ou citoyennes (RIC). C’est l’unique porte qui s’ouvrira sur la démocratie comme la France n‘en a jamais connue. C’est sur ce terrain qu’on pourra alors parler de Révolution. Je ne me fais cependant aucune illusion. 1000 votes en un week-end sur un article qui traite d’une énième présence de Sarko sur « son » émission télédiffusée et 25 votes, en comparaison, sur l’article qui traite du très grave problème des incinérateurs à ciel ouvert (c’est un exemple parmi une dizaine d‘autres sujets qui méritaient implication personnelle et réflexions) en dit long sur l’incapacité chronique des français à s’auto-responsabiliser et donc à prendre véritablement leur destin en main.

    Ils veulent un tuteur, un chef, un leader ? Ils l’auront !!!! De manière aussi sûre qu’un maquignon mène son troupeau à l’abattoir. Seront d’abord sacrifiés les plus faibles, ou les moins bien défendus, et ainsi de suite. Tel est le programme que les français semblent décidés à ... subir.


    • T.B. T.B. 4 décembre 2006 17:52

      Tu as un gros avantage sur moi Sylvain Reboul. Toi, si on te descend aussi, au moins (beaucoup de moins je le rappelle) on t’explique pourquoi !!!

      Moi, ceux qui me descendent ne m’expliquent pas pourquoi. Normal : ils font partie de ceux qui n’ont rien à dire, ils ont le cerveaux trop creux pour pouvoir argumenter. Je les salue dans leur langue : Méééééééééééééééhhhh


  • Arthur Mage (---.---.181.194) 4 décembre 2006 11:53

    Le fait qu’on s’intéresse autant à la parole de tartuffes extrémistes qui ont plus de problèmes à régler avec eux-mêmes que de problèmes à faire régler aux autres - c’est mon point de vue - est symptomatique d’un pays qui ne sait plus à quel sain se vouer et a oublié, avant de cancaner à tout va, une règle de base de la démocratie : le respect de la loi.


  • Steve (---.---.82.206) 4 décembre 2006 12:09

    Soral est un gros malin ! Son engagement au FN n’a rien de surprenant : Il suffit de lire « Jusqu’où va-t-on descendre ? », publié en 2001, pour s’en appercevoir !

    Plus étonnant est le ralliement objectif de Dieudonné au vote Le Pen. Je l’écoutais l’autre jour fustiger l’antiracisme - à l’instar de son ennemi juré Alain Finkielkraut qui compare lui aussi l’antiracisme au stalinisme - et prétendre que le racisme n’existait pas, ou du moins que les militants du FN n’étaient pas plus racistes que d’autres, et je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer dans la tête de ce garçon...

    Dieudonné était un artiste populaire, le chouchou du show-biz parisien et de la presse bien-pensante. Un jour, il a fait un sketch, maladroit, pataud, lourdingue sur un colon israëlien, et là, un déchainement médiatico-politique s’est emparé du comique. Rapidement, il a compris que rien ne serait plus comme avant, que sa carrière était foutue, qu’il ne tournerait plus dans un film, lui qui sortait du triomphal « Astérix » avec Alain Chabat... Il a vu ses « amis » du spectacle lui tourner le dos, bref, il a vu son monde s’écrouler en 5 minutes, juste à cause d’un sketch...

    Comment un homme de 40 ans, chouchouté, adulé, respecté pour son talent, qui voit sa vie basculer du jour au lendemain, aurait-il pu ne pas tomber dans la parano ?

    Surtout si cet homme a un certain fond de mégalo, d’orgueil, auquel s’ajoute une culture politique et historique approximative, qui fait qu’il peut se laisser entraîner à tous les vents (mauvais) !

    S’il n’y avait eu l’hystérie collective suite au sketch chez Fogiel, il n’y aurait pas eu de poignée de main Le Pen/Dieudonné. Mais notre société à besoin de se fabriquer des « monstres ». On a besoin de se faire peur, et pour ça, un nègre islamo-facho-antisémite, c’est une aubaine !


    • Patrick (---.---.152.114) 4 décembre 2006 15:40

      « Plus étonnant est le ralliement objectif de Dieudonné au vote Le Pen. Je l’écoutais l’autre jour fustiger l’antiracisme - à l’instar de son ennemi juré Alain Finkielkraut qui compare lui aussi l’antiracisme au stalinisme - et prétendre que le racisme n’existait pas, ou du moins que les militants du FN n’étaient pas plus racistes que d’autres, et je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer dans la tête de ce garçon... »

      On a pas du regarder la même émission. Franchement, je veux que l’on commente, mais sans mensonges.


    • Arthur Turo 4 décembre 2006 20:14

      Dieudonné n’a pas ralié le Front National c’est de la désinformation, c’est grave.


    • Bill (---.---.82.206) 4 décembre 2006 22:34

      Dieudonné, ces dernières semaines, s’en est pris vigoureusement aux associations antiracistes, relativant le racisme en disant par exemple « il est en chacun de nous... ». Il a le droit de penser cela, j’observe juste que la dénonciation de « l’antiracisme » est la spécialité de Finkielkraut. Peut-être vont-ils trouver un terrain d’entente !

      Alain Finkielkraut : « Je pense que l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt et unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième... »


    • Bill Bill 5 décembre 2006 09:11

      Bill

      S’ilvousplait ! Ce pseudo est déjà pris, merci de faire attention, choisissez en un autre !

      Bill


    • Davidian (---.---.165.251) 6 décembre 2006 16:40

      Sniff, je pleure sur le le sort d’allahdonné et du juif renégat Soral...


    • Davidian (---.---.165.251) 6 décembre 2006 16:42

      Très grave arthur qu’à votre âge on soit aussi con.


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 décembre 2006 12:22

    Merci à l’auteur de cet article de valider ma thèse sur une possible collusion entre l’extrême gauche et l’extrême droite autour d’une idée simple : l’idée social-nationale, contre la démocratie (ex : "les bobos et les juifs à la guillotine)

    Nous savons où cela peut conduire, mais nous savons aussi que les conditions ne sont pas les mêmes : l’économie dominante n’est plus nationale et ne peut plus l’être or l’argent est la condition nécessaire pour gagner en politique ; de plus aucune force révolutionnaire politiquement cohérente n’existe aujourd’hui pour l’emporter sur les institutions de la république . Donc pas de panique

    Ceci dit le danger de cette collusion est de mener à la violence des esprits incultes et sans mémoire historique, donc d’affaiblir la conscience citoyenne à la démocratie, aussi imparfaite soit-elle.

    Décidément la ligne du Comité de Rédaction d’AV se précise de jour en jour pour avoir laissé passer sans avertissement un article aussi clairement orienté. Si le démocratie est critiquable elle est auto-corrigible à la différence de tout système totalitaire.


    • Ernest Rougé (---.---.131.249) 4 décembre 2006 12:44

      Monsieur Sylvain Reboul, vous écrivez :

      Décidément la ligne du Comité de Rédaction d’AV se précise de jour en jour pour avoir laissé passer sans avertissement un article aussi clairement orienté.

      Peut-être pourriez-vous suggérer aussi au Comité de Rédaction de faire appel aux forces de police pour éventuellement chasser les méchants indésirables ?

      Au nom de la liberté, bien entendu, et pour conserver une « ligne » qui vous agrée !

       smiley


    • Pete Bondurant 4 décembre 2006 12:58

      Encore une belle preuve que la tolérance, c’est bon pour les autres...


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 décembre 2006 13:21

      Vous savez lire ? J’ai précisé : sans avertissement.

      Un article qui n’hésite pas à légitimer, sinon à approuver, la violence extrémiste par dégoût de notre très imparfaite démocratie (ce qu’elle est nécessairement toujours) mérite, si on le publie, quelque précaution rédactionnelle. Cet article en suit d’autres tout aussi orientés . Il me semble que si AV ne veut pas être accusé de complaisance, il est tant que son CR qui a validé cet article se manifeste.

      En ce qui me concerne cet article me va comme un gant : il me permet de pointer une attitude pseudo-démocratique à l’égard des anti-démocrates que je dénonce depuis plusieurs semaines. Je renouvelle donc les remerciements à l’auteur pour cette clarification.

      C. Revelli prépare à AV, s’il ne rectifie pas le tir, des lendemains qui déchantent et ce n’est pas Le Pen qui défendra ce journal citoyen qui l’est de moins en moins, ou s’il le fait, tant pis pour notre journal : nous saurons qu’il est le journal du citoyen hyper-démocrate Le Pen.

      Vous pouvez ne pas être d’accord avec ma position, mais cela ne vous autorise pas à me prendre pour un imbécile...


    • Pete Bondurant 4 décembre 2006 13:52

      Je ne vous prends pas pour un imbécile ; je vous prends pour un partisan intolérant. Le fait d’avertir ou non, c’est le début de la censure. Un peu comme les sigles à la télévision. Et si l’auteur ou AV avait « averti » (mon dieu...) ça n’aurait de toute façon rien changé à la teneur de votre réaction. La liberté d’expression vaut pour tout le monde et de la même manière ou elle ne vaut pour personne.

      Au choix.


    • (---.---.174.51) 4 décembre 2006 14:15

      La liberté d’expression vaut pour tous et pour tous les sujets, sinon ce n’est plus une liberté, mais un simple privilège.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 décembre 2006 14:56

      Un appel à peine déguisé à la violence séductrice n’a pas grand rapport avec la liberté, pas plus que la liberté de mépriser la démocratie telle qu’elle est pour ce qui peut apparaître comme un projet totalitaire (extrême droite/ extrême gauche)

      Il y a un précédent historique : Jacques Doriot passé du PC à la collaboration la plus meutrière. La liberté des assassins, des tortionnaires et des négationnistes de s’exprimer est contraire aux valeurs de la république, car la liberté présuppose le rejet de la violence (guillotine) et des propos qui la légitime. Le violence ne peut être un moindre mal (et non un bien) que contre un régime totalitaire ou despotique et nous en sommes très loin.

      Aucune révolution violente n’est souhaitable ni possible en France ; ne sont possibles sur fond de la thèse de cet article que des violences sans débouchés politiques de liberté possible. Ces débouchés ne pourrait être, s’il étaient possibles, que liberticides et sanglants.


    • Pete Bondurant 4 décembre 2006 15:34

      Censurer, c’est grossir les rangs des extrêmes, seuls abris des sans-parole.

      Quand à nous resservir l’éternelle tarte à la crême des anciens communistes passés dans les rangs nazis, je dirais simplement qu’il n’y a jamais eu besoin de changer de camp pour être un assassin de masse.

      Staline n’a rien à envier à Hitler.


    • Patrick (---.---.152.114) 4 décembre 2006 15:43

      « Merci à l’auteur de cet article de valider ma thèse sur une possible collusion entre l’extrême gauche et l’extrême droite autour d’une idée simple : l’idée social-nationale, contre la démocratie (ex : »les bobos et les juifs à la guillotine)"

      Cela devient n’importe quoi vos commentaires. Arrêtez de nous bassiner avec ces français antisémites etc. .Quand on regarde votre visage, on se dit que vous avez la tête d’un collabo. Et je m’y connais.


    • Fabrice Trochet Fabrice Trochet 5 décembre 2006 19:34

      Je ne comprends pas vos propos : « c’est un article orienté » . C’est un article assez neutre un article de journaliste qui cherche à connaître la vérité et non de militant comme la plupart des journalistes.Je pense qu’il est utile de voir ce qui se passe à Science po. Les médias officiels n’en ont pas parlé. Il n’y a que le net qui est le seul espace de liberté. Si Agora Vox devient un média comme Libé, Le Monde ou le Figaro où règne la pensée unique cela n’a aucun sens. D’ailleurs c’est pour cela que j’achète rarement les journaux, ce n’est pas à cause des gratuits, il n’y en a pas à Angers. Dans les autres pays européens comme l’Italie, l’éventail des journaux est plus important. En France on n’est pas habitué à cela.

      « Si la liberté a bien un sens, c’est celui de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre » Georges Orwell


    • Antoine Diederick (---.---.174.47) 5 décembre 2006 22:34

      en effet, je ne comprends pas la réaction de M’sieur Reboul...

      bien sur nous pensons a Doriot et aux théories nazies du national-socialisme concernant Soral. Mais en quoi l’article de départ en ferait-il l’apologie ????


  • Sam (---.---.180.135) 4 décembre 2006 12:37

    Article intéressant, ne serait-ce que parce qu’il ne nous matraque pas Brother and Sister Penséeunique, et met sous le projo un type qui pourfend les clichés, mais sait, mine de rien, jouer de l’image dans ses interviews. Image auquel l’auteur n’est pas resté insensible. Celle d’un intello qui semble avoir des burnes, prêt pour Kierkegaard et le baroud aussi bien, avec sa coupe entre deux avions et son oeil à la Willis. Mais mimesis tout de même.

    Beaucoup se demandent, et moi le premier, si Dieudo est perdu pour nous qui admirons, le meilleur humoriste de sa génération, comme le souligne l’auteur, et l’homme du franc-parler comme des combats importants contre le racisme et...Le Pen, il n’y a pas longtemps.

    Quant à Soral qui écrit :

    l’engagement à la fois raisonnable et révolutionnaire pour agir contre les dégâts de l’ultralibéralisme mondialisé et du communautarisme - communautarisme qui conduit à ce clash des civilisations dont a besoin l’ultralibéralisme américain pour achever sa domination - c’est de s’engager aux côtés de Jean-Marie Le Pen

    Je lui dirais que « raisonnable et révolutionnaire » et un oxymore qui est digne de la pensée unique de Sister and Brother.

    La révolution n’a jamais été tendre, sauf dans les mains des poètes. Elle n’est pas concertée non plus, ni calculée par les spin-doctors. Et elle n’est ps le fruit d’une machine électorale, comme le souhaiterait Bouddha Huchon, le bien pensant bien nourri.

    Elle est le fruit amer de gens qui en ont ras-le-bol d’en prendre plein la gueule pendant que les hauts-parleurs leur chantent des berceuses pour qu’ils continuent à tirer la charrue.

    Si elle revient, Dame Révolution, elle aura un sacré retard à rattraper, ça sera violent et légitime.

    Faut également rappeler à Soral qu’on peut pas faire le grand écart jusqu’au point de se couper en deux.

    Etre marxiste, c’est comprendre le monde en termes de lutte de classes entre les possédés et les possédants. Une dialectique que ne peut pas penser le FN. Je ne vois que les idéologues du GRECE qui aient tenté une synthèse de la droite extrême et du marxisme.

    Qui les conduit, comme Soral, à reprendre l’indignation marxiste sans en accepter le socle : la dépossession de la maîtrise des affaires du monde par le prolétariat repose sur l’exploitation. L’exploitation est concrétisée dans la plus-value, le sur-travail qu’on prend sans le payer à l’employé, au salarié qui n’a rien que ses forces et son expérience.

    Les profits faramineux se créent, dans ce vol permanent. Une injustice inscrite dans la mécanique du travail capitaliste. Je te paye mais je te paye qu’un quart, un dixième, un centième suivant les pays de ce que tu fais. C’est pas difficile à comprendre et à accepter, surtout quand on est du mauvais côté de la tartine.

    La suite c’est le développement inouï des firmes et les capitalisations boursières corrélatives et toutes ces petites mains qui ne visent, de leurs plumes habiles, qu’à déformer, déligitimer en permanence, de Jaurès à Chavez.

    Autre point, essentiel, qui indique clairement que Soral a dépassé les bornes. Et vous savez ce qui arrive quand on passe les bornes...Sinon vous appelez en PCV l’oracle Jacques Vabre, je crois qu’il siège en Poitou, toujours en charentaises. Décidément, une pépinière de talents cette région !...

    Je disais, un autre point central qui rend la position de Soral impossible, et pour tout dire vraiment suspecte est le suivant.

    L’homme, le vrai, dans Marx, le prolétaire est tout à fait l’opposé de celui que fit siffler le Borgne et qu’il rend toujours, aujourd’hui, responsable de la misère en France.

    Le prolétaire - ça fait drôle d’employer cette terminologie, tellement on nous à matraqué, via télé, journaux et autres diffuseurs que c’était fini, dépassé, obsolète, ringard et autres qualificatifs bien méprisants, haineux, à la mesure de la fortune spoliée chaque jour par toutes nos « élites » - n’a pas d’ethnie, ni de race, ni de couleur.

    Le prolétaire ne va pas dire que son copain, d’outre-Rhin ou Atlantique vient lui piquer le boulot et les allocs. Le prolétaire se dit que la minorité non prolo qui possèdent les entreprises et les pouvoirs institués - je précise pour ceux qui penseraient que les institutions et les textes législatifs représentent les aspirations et la volonté du peuple - sont responsables et coupables des finances sans cesse précaires, comme du reste de cette condition « moderne » que les animaux ne nous envirront plus bientôt, tant les lignes de forces, de plus en plus affirmées, en sont le malheur pour tous et l’opulence pour quelques-uns.

    Le Pen institue le combat entre ceux qui sont, de facto, des compagnons, car ils subissent les même patrons,la même infortune, les mêmes petits chefs.

    Ce genre de discours et de posture repose chez le chef, si on a observé son parcours et écouté ses propos, sur un racisme latent et une admiration contenue mais permanente pour les thèses élitistes et leurs avatars.

    De plus, ce qui est terrible pour Soral et tous ces types égarés, en mal de croyance et de dévouement, c’est qu’ adhérer à ces idées différentialiste, soutient totalement la pensée capitaliste, les valeurs qu’elles veut inculquer à tous prix.

    La différence - valable, nécessaire individuellement - est un lieu commun, aujourd’hui, chez bcp de penseurs et d’idéologues. La différence, cette différence que devrait revendiquer et construire l’être social, celui qui d’abord et avant tout citoyen, membre d’une multitude d’hommes égaux en droits et devoirs, membre d’une communauté d’êtres dont le commun est la vivante et quotidienne construction de notre société.

    Société qui, en dernière instance, demeure une construction que nous jugeons pertinente pour dépasser la jungle et qui repose sur les liens comme les efforts collectifs.

    La différence, elle est ludique, ironique, lègére, moderne, subsersive donc. Il nous la servent réchauffée à toutes les températures, les Boltanski, Bruckner et autres.

    Mais dans la réalité que ne fréquentent qu’avec des pinces sur le nez les penseurs de Sciences-Po, le bel Attali magnifie sa différence en clâmant chez ces copains d’échine souple « Je veux faire de ma vie une oeuvre d’art ».

    Tandis que M.Lambda refuse de prendre sa carte à la CGT, syndicat « stalinien et ringard », lui a affirmé la télé. Qu’il a crue, parce qu’à force d’écouter on finit par adhérer, d’une part. Et il va en reprendre une dose dans les dents, avec salaire stagnant, minable, quoiqu’en dise l’INSEE, harassement, harcèlement, depression et suicide. Une des premières causes de mort, dont on nous cache évidemment l’ampleur.

    Et, faut-il le souligner, parce que « ringard », comme « stalinien » c’est aussi sotto voce, instiller que « collectif », « commun », « ensemble », tout ça, c’est ringard et stalinien.

    Mais les sans-voix, sans pognon et sans illusions ne s’y trompent guère. Je crois qu’il y avait bien quelques millions de bouches qui ont repris « Tous ensembles ! », non ?..

    Tous ces mots du collectif, oui, c’est bien tous ces mots-là qui sont « staliniens et ringards » dans la pensée pouvoir, dans la pensée du Pouvoir, comme dans celle du FN.

    Etrange que le martyr (médiatique..)de Sces-Po ne l’ait pas compris. A moins que. smiley


    • armand (---.---.130.57) 4 décembre 2006 13:43

      Analyse percutante et juste... mais incomplète à mon sens. La masse des prolétaires de nos jours s’est élargie jusqu’à comprendre des strates entières des classes moyennes, voire classes aisées, pour peu que celles-ci se définissent uniquement en fonction de leur salaire. Mais l’anésthésie vient de la pléthore de biens de consommation produits par une main d’oeuvre quasi-esclave, et au prix de la destruction d’emplois dans les pays les moins pauvres. Tant que le prolétaire (celui qui vit de son travail exclusivement) même chômeur, pourra acheter à bas-prix toute la camelote qu’il est conditionné à considérer comme indispensable, le système tiendra.

      Certes, la révolution n’est jamais tendre, et elle dévore ses propres enfants, ou plutôt, enfante des monstres : Robespierre, Staline, Hitler en sont des exemples. Le plus révolutionnaire en ce moment serait de demander aux femmes et hommes politiques, les yeux dadns les yeux, s’ils entendent placer la politique (c’est à dire l’expression de la collectivité) au-dessus de l’économique (c’est à dire la stratégie mondialisée des fonds d’investissement et des banques centrales). Et s’ils répondent que non, ou plutôt, qu’ils n’en ont pas le pouvoir, alors leur demander à quoi ils servent.

      Mais en cela il faut croire encore à la nation, car il s’agit de la seule structure existante bénéficiant en plus (et cela vous avez l’air de le minimiser) d’un solide attachement populaire.


    • armand (---.---.130.57) 4 décembre 2006 13:47

      P.S.

      Vous êtes dur avec Attali : il est exaspérant dans la forme, mais dans le fond c’est celui qui a le mieux décrit l’emergence d’une hyper-caste nomade et mondialisée, complètement coupée du commun des mortels, aux revenus stratosphériques et apatrides.


    • Matthao (---.---.117.178) 4 décembre 2006 15:48

      Quelle bouillie pseudo intellectuelle ! Votre religion est de sinistre mémoire. On a déjà donné dans la sacralisation du prolétariat ! Ce sont des vieilles lunes, vos explications pseudo scientifiques secundum Marxum...Le fascisme rouge sous forme de dictature du prolétariat et son cortèges de malheurs pire encore ne passeront pas !


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 4 décembre 2006 18:25

      Voyez-vous ce qui me gène tout autant c’est que Richard Descoings et les émules de Science Po aient invité Soral, comme le dit justement l’article, alors qu’ils le savaient de gauche et de surcroît marxiste, mais dès lors qu’il s’affiche du FN il n’est plus le bienvenu !? - En terme clair cela veut dire que à Science Po on accepte les antisémite d’extrême-gauche mais pas ceux d’extrême-droite ! - Pour éclairer mon propos je ne soutien ni Soral et ni encore moins Le Pen.

      Cela en dit long sur la façon dont Science Po enseigne la démocratie à nos étudiants et laisse préjuger de nos futurs politiciens et philosophes. Ceci ne doit pas être étranger au fait que nos BELLES universités françaises soient classés en queue de peloton mondial (36 ou 40ème position) alors que l’université Technion de Haifa (Israël) est classée 12ème.

      Amis antisémites à vos claviers !


    • Sam (---.---.180.135) 4 décembre 2006 21:40

      armand

      La masse des prolétaires de nos jours s’est élargie jusqu’à comprendre des strates entières des classes moyennes, voire classes aisées, pour peu que celles-ci se définissent uniquement en fonction de leur salaire. Mais l’anésthésie vient de la pléthore de biens de consommation produits par une main d’oeuvre quasi-esclave, et au prix de la destruction d’emplois dans les pays les moins pauvres.

      Oui, problème de définition des classes aujourd’hui. Il me semble que même si le « panel » s’est élargie, la structure possédants/possédés reste pertinente. L’exemple le plus extrême, les PDG, voit ceux-ci posséder tout ou partie de leur entreprise, et/ou d’être membres du conseil d’administration, ce qui leur permet d’orienter essentiellement les destinées de la boite. On peut considérer que cette possession partielle plus le pouvoir de décision fait d’eux des possédants. Même s’ils ont des actionnaires au-dessus.

      Ainsi la possession seraient réparties entre plus ou moins possédants, mais la rupture entre ceux-ci et les employés, même de haut niveau, comme les cadres sup est nette.

      Les cadres peuvent avoir quelques options, mais ils n’ont jamais les parts suffisantes, ni le droit de décision pour posséder l’entreprise, c’est-à-dire déterminer son orientation comme la composition de son capital financier, matériel et humain.

      D’accord sur l’anesthésiant consumériste. C’est une terrible potion, mais qui semble générer dans son excés sa propre contradiction, comme le montre l’émergence de mouvements de décroissance.

      Y ajouter le matraquage sans limites qui occulte ce que Marx appelait « la conscience de classes ». Egalement produits par ceux qui en subissent les dégats, il faut bien le reconnaître...

      Quant à la nation, elle me semble importante, mais pas autant que le peuple, mot/concept qui est incarné, alors que la nation me semble être essentiellement une idée qui recouvre bcp de choses, trop pour être une arme de transformation sociale.

      Les connotations bellicistes, accolées aussi à l’idée de nation me gênent profondément.

      Enfin, si la nation est un repli pertinent, tactiquement, aujourd’hui, en tant qu’entité géographiquement et temporellement déterminées qui représente l’opposé de la mondialisation trans-frontières, elle se trouve quand même en porte à faux avec l’idée de peuple.

      Au sens de population soumise à un régime qui l’exploite sur l’ensemble de la planète avec de grandes similitudes, exploitation sans frontières qui porte en elle-même, tu me vois venir, l’idée de peuple humain, unis dans une même exploitation, par delà les déterminants culturels que ciblait Levi-Strauss, prolétariat, donc. smiley


    • Sam (---.---.180.135) 4 décembre 2006 21:43

      armand

      Moins dur que Foucault parlant d’Attali, et dont les phrases me furent citées par un prof de philo il ya quelques années. Je désespère d’ailleurs de retrouver ce commentaire foucaldien, dont la vigueur et la pertinence m’avaient bluffé.

      Effectivement, il a décrit le monde des super-nantis, cette petite fraction apatride. En connaissance de cause, non ?..


  • mijdrol (---.---.111.244) 4 décembre 2006 12:42

    Moui, le politiquement correct, la victimisation, tout ca tout ca. Je crois simplement que Soral est devenu, a force de positions mi-provoc mi-comiques et toujours extremes, insignifiant.


  • (---.---.67.202) 4 décembre 2006 12:43

    La mise en application de l’idéologie néo-fasciste communautariste, représentée en France par le ministre de l’ intérieur Sarkozy et aux Etats-Unis par l’administration Bush et ses conseillers, idéologie baptisée néo-conservatisme, a quelque chose de fondamentalement effrayant.

    Une chose est sûre : cette idéologie néo-fasciste communautariste n’a pas sa place en France.


    • chwizz (---.---.250.168) 4 décembre 2006 23:34

      que vous n’aimiez pas ces personnalités c’est votre droit, mais s’il vous plait ne galvaudez pas l’usage du mot fascisme, qui a un sens précis et qui convient franchement mal ici. en tout cas ce terme ne doit pas devenir quasi-synonyme (comme cela semble être le cas sur ce fil) de « mal absolu ». Le fascisme en est sans doute un, mais tous ce que l’on déteste ne peut quand même pas y être assimilé. chwizz


  • domdi (---.---.6.252) 4 décembre 2006 12:45

    ce monsieur Soral a tout l’air d’un dangereux individu et rien ne serait plus trompeur que quelqu’un qui, faisant partie d’un extrême, assurerait que son but serait de rejoindre l’autre extrême... comment pourrait-on le croire ? Le FN... rainbow warrior maintenant ? Allons donc. smiley


    • domdi (---.---.6.252) 4 décembre 2006 12:50

      bien sûr... ceux qui l’ont attaqué sont encore plus dangereux, on préfère toujours ceux qui discutent à ceux qui frappent... ceux-ci n’ont d’humain que l’apparence... peut-être leur cerveau reptilien fonctionne encore ... mais croire que le FN respecterait les bases démocratiques serait comme croire que la raison d’être d’une pizza soit de devenir un gâteau au chocolat... il me semble. smiley


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