samedi 27 juin 2015 - par Dwaabala

Allocution du premier ministre A. Tsipras au peuple grec. La choix au peuple souverain. #Référendum

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Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs. Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.
La question qui sera posée au référendum dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit. La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuples, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple.

Traduction:Vassiliki Papadaki



109 réactions


  • tf1Groupie 28 juin 2015 11:46

    Et si on faisait un réferendum pour ne pas payer nos impots cette année, histoire de montrer que nous aussi on est démocrates.


    • bakerstreet bakerstreet 28 juin 2015 13:58

      @tf1Groupie

      Tsipras s’est enfermé lui même dans un cul de sac, victime de ses contradictions.
       Que s’est il passé ? Je pense qu’il a voulu garantir son avenir politique. Sa ligne n’étant plus crédible, au vue des son programme électoral, qui avait proclamé unilatéralement « la fin de l’austérité » , ce qui revenait à financer celle ci par de nouvelles dettes, financé par les copains de la BCE..(un détail)
      Le retour au réel a été dur. On peut difficilement jouer au casino quand on a les poches vides, exigeant de nouveaux jetons, en se foutant de la gueule du croupier...Comment ne pas perdre la face ?...La seule solution a été de tenter ce coup de bluff
      - Si les grecs disent oui au référendum alors qu’il leur avait conseillé de dire non, il sort ainsi vierge des conséquences, disant plus tard « je vous l’avais bien dit »
      - Si les grecs disent non, il ne perd pas la face non plus, puisqu’il semble agir en vrai démocrate, et qu’il leur a montré la voix à suivre, et qu’il a été approuvé, donc légitimé...Tout bénef pour sortir de ce panier de crabes, du moins apparemment, car dans cette histoire de la chèvre, du chou, qu’il faut passer de l’autre coté du pont, un par un, tout en gérant la présence du loup, on a oublié la BCE, qui a décida de durcir le ton, de dire « ça suffit ! ».

      Donc voilà qu’il a amené le pays au bord du précipice, et qu’il s’est défaussé, refusant de mettre les mains dans la merde, pour parler vulgairement. Car le refus du réel, et un plan électoral déconnecté, ce n’est pas tenable. Il y avait certainement moyen de négocier, en oubliant un peu cette ivresse du pouvoir, de penser qu’il avait encore la donne. 

      L’europe n’a pas dit qu’elle voulait la tête des petits retraités, comme il l’affirme, de façon populiste, elle lui dit simplement qu’il doit prendre des mesures économiques, afin de rendre crédible son budget, que celui ne soit pas dans le rouge au 15.

       Le budget de l’armée, considérable n’est pratiquement ainsi pas impacté....Quand aux armateurs, ils peuvent continuer semble t’’il à dormir tranquille.

    • César Castique César Castique 28 juin 2015 14:52

      @bakerstreet

      « Si les grecs disent oui au référendum... »

      « Si les grecs disent non... »

      En l’état actuel des choses, et compte tenu de ce que sont les acteurs, je ne parierais pas chemise, qu’il y aura un référendum dimanche prochain

    • CN46400 CN46400 28 juin 2015 19:37

      @César Castique


      Effectivement ce référendum qui risquerait de faire jurisprudence dans le barnum européen, pourrait bien être annulé. A une condition toutefois :

       Il suffit que les consuls de Bruxelles retirent leur ultimatum austéritaire en effaçant les surlignages en rouge qu’ils ont barbouillé sur la dernière proposition grècque qui, pourtant, répondait largement à leur demande (1,8% de surplus primaire contre 1% demandés...) !

    • César Castique César Castique 28 juin 2015 23:07

      @CN46400

      « Effectivement ce référendum qui risquerait de faire jurisprudence dans le barnum européen... »


      Jurisprudence, je ne dirais pas. dans la mesure où chaque gouvernement resterait maître - il subsiste quelques (archaïques) lambeaux de souveraineté - de recourir ou non à ce type de procédure, de surcroît sans engagement du respect du verdict des urnes, comme on l’a vu lors du référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen (TCE).

      Et, dans tous les cas, ça ne rendrait pas la construction européenne plus démécratique, puisqu’elle ne peut pas l’être. Soit elle avance envers et contre tout, soit elle se met à la merci des états d’âme de tel ou tel peuple, et c’est le blocage pratiquement assuré. 

      C’est le choix qui s’est posé au moment du NON français au TCE, on sait comment il a été tranché. Sarközy ne pouvait même pas retourner aux urnes, parce qu’un deuxième NON, n’aurait fait qu’aggraver l’impasse. Il a donc choisi le passage en force et les « nonistes » de gauche en tête desquels Fabius, n’ont pas bougé un oeil pour mobiliser une foule réclamant le respect de son vote.

  • joletaxi 28 juin 2015 20:19

    il semblerait que le Che grec d’opérette a réussi à énerver tout le monde et que le soi-disant fin manoeuvrier est en fait un ..... un coco quoi, avec tout ce que cela comporte d’incapacité à gérer, de populisme à 2 balles, de mauvaise foi, de rouerie et finalement de lâcheté, car son référendum de pacotille est une façon de fuir ses responsabilités

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/les-banques-grecques-et-la-bourse-d-athenes-fermees-ce-lundi-559027e935705238f34cc549

    paraît que Meme Merkel en a tellement eu marre qu’elle lui aurait dit « shut up » alors qu’il répétait pour la nième fois ses idioties.

    Car que peuvent répondre les grecs à la question, : vous voulez une bonne volée de bois vert, ou une bonne claque , de toute façon, il n’y a aucune issue.

    Belle pantalonnade des cocos, qui partout où ils passent laissent ruine et chaos.
    Mais dites moi, où reste Vlad °, c’est le moment de sortir le carnet de chèques non ?


  • joletaxi 28 juin 2015 23:17

    dernière minute

    de source non confirmée
    une délégation avec à sa tête l’armateur Teodoros Mexcouyoros a été reçue ce soir par le premier ministre ?d’après des indiscrétions, l’ensemble des armateurs aurait décidé de renoncer à ses privilèges fiscaux, ceci devant la montée de l’hostilité de plus en plus perceptible dans les autres pays,
    Un des membres aurait déclaré, qu’il s’agit d’un geste patriotique et que les travailleurs des autres nations, qui ont été solidaires avec la Grèce ne devaient pas subir eux seuls, les conséquences de la faillite du pays.IL aurait invité le clergé" grec à se joindre à ce mouvement, ainsi qu’à tous les grecs pour sauver le pays.

    D’ici que Vlad fasse son chèque, et tout baigne


    • CN46400 CN46400 29 juin 2015 07:46

      @joletaxi


      Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on apprend que, passant outre les conseils de toutes les bourgeoisies européennes, les armateurs grecs viennent de décider le transfert de leurs avoirs vers les banques grecques, provoquant une panique autour des distributeurs de billets luxembourgeois et de tous les les micro paradis fiscaux sous influence de l’UE.....


  • CN46400 CN46400 29 juin 2015 08:10
    Dans la série : Référendum or not référendum,

    Lundi 28 juin 8H00 France Inter annonce de nouvelles propositions de Junker, sans aucune précision sur le contenu......

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