samedi 17 mars 2012 - par Max Angel

Allons à la campagne... présidentielle !

Bilan de la campagne juste avant que la campagne ne commence !

A croire que les français sont demeurés des campagnards dans l'âme.

Rions avant d'agir !

 

Les meetings se suivent, les discours s’accumulent, les entrevues s’empilent et le citoyen un peu attentif à ce qui se dit commence à ressentir comme une nausée, une gueule de bois.

Paroles, paroles, paroles…

Quelle fatigue ! Les promesses fusent. Les sondages bidonnés ne font s’ébaubir que les folliculaires. Les mensonges, les approximations, les noms d’oiseaux, les coups vaches, les coups bas, les renvois du tac au tac feraient tactique. C’est ça la démocratie que l’on veut imposer au monde entier ?

Eh bien ! Ce n’est pas « jouli », « jouli » !

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Nathalie Arthaud de L.O., n’a guère la tchatche de Mamie Arlette. Même si, avant le début officiel de la campagne, il est de bon ton d’ostraciser ceux que l’on désigne comme « petits candidats » pour les minimaliser encore plus, nul doute qu’à égalité de durée d’intervention, que dans d’hypothétiques débats, elle ne sera pas à la hauteur des autres professionnels du Verbe.

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Le Poutoutou ne semble toujours en revenir d’être interviouvé comme une vedette de la télé.

Il est gentil, Poutou. « Il fait ce qu’il peut », il est un bon militant d’un parti qui présente un candidat à la présidentielle, mais qui ne veut surtout pas gouverner !!! Schizophrénie caractérisée de nos camarades trotskystes. Appel aux lendemains rouges avec des mains pures. Critique, analyse, mais solutions concrètes, zéro !

Et surtout pas en mettant les pognes dans le moteur, et les pieds dans les ors de la République.

On a affaire aux derniers « romantiques » héritiers de Trosky, organisateur de l’Armée Rouge.

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Eva Joly, courageuse, indiscutablement trop honnête pour être candidate, est en priorité, comme le fut Ségolène Royal, trahie par les siens. Candidature de convention.

Les supplétifs verts du PS pensent exclusivement à des sièges à l’assemblée nationale pour constituer un groupe parlementaire. Le reste… Mêmes les problèmes écologiques sont mis de côté.

Le nucléaire ? Il faut en sortir. Oui ! Mais ce n’est pas demain la veille, a dit Hollande qui en remet une couche sur l’EPR, ce gouffre financier qui ne résoudra rien et n’est pas près de fonctionner.

Le dogme de « la croissance infinie dans un monde fini » ne sera pas remis en cause.

Par aucun des candidats, d’alleurs. Notre salut, notre « résurrection », notre transcendance : LA CROISSANCE.

A genoux, peuples mécréants et inquiets pour la santé de la planète ! Courbez la tête ! Priez pour que la Croissance revienne.

 « Croissez et multipliez » est toujours d’actualité sur une Terre où le climat est à la désertification, à la surchauffe, au manque d’eau, au pic du pétrole, à l’épuisement des ressources du sol et du sous-sol. Rien à foutre ! CROISSONS et après nous le déluge ou… la sécheresse. Va savoir !

Même la population qui continue d’augmenter n’inquiète que de rares Cassandre. Toujours plus de bouches à nourrir, à loger, à faire circuler, même si, fort heureusement, l’éducation des filles entraîne presque automatiquement une baisse du nombre d’enfants pas femme. Ouf !

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Le Bayrou majeur, « l’homme qui parle à l’oreille des chevaux », se prend pour le Messie, le Sauveur, le chantre d’une Europe fédérale avec en fond de pension et de programme, une austérité dictée par Goldman-Sachs, puisqu’il est grand admirateur de super Mario Monti, le joyeux drille, Premier in Italia. 

C’est que l’éleveur de pouliches s’agenouille, non seulement devant la Vierge de Lourdes, mais aussi devant le Veau d’Or des banques européennes et promet aux français un plan pas piqué des hannetons, histoire de nous obliger à fraterniser avec la Grèce dont les 9 précédents plans ont tous échoué.

Son programme repose sur la morale, et « la solidarité ». Quelle solidarité ? Celle qui consiste à rembourser les dettes de l’Etat à des prêteurs qui ont tout intérêt à ce que les états soient toujours plus endettés, ou la solidarité qui consiste à mieux partager la richesse nationale ?

 Pour cela, il arrive comme la cavalerie dans les vieux westerns. Or, le Front de Gauche qu’il veut ignorer, a déjà ouvert la voie.

Et puis, produisons et achetons français. Evidemment !

Cela risque de poser quelques problèmes, à commencer par la mise en place d’entreprises fabriquant les composants électroniques. Car les matières premières nécessaires n’existent qu’en Chine et pas du tout en France.

Ne parlons même pas de tous les dérivés du pétrole, ni des textiles que nous devons importer après les avoir exportés. A commencer par le lin, cultivé et roui en France mais transformé en fibre et en tissu en Chine. C’est cela le monde fou dans lequel l’on vit. Même circuit dingue dans la construction automobile ou dans l’alimentation.

La crevette pêchée en Mer du Nord, est cuite sur le bateau, puis envoyée au Maroc où elle est décortiquée pour être mise en boite et vendue dans l’Europe du Nord. Ne pas le dire aux transporteurs routiers, ils vont encore tout bloqué. Comme au Chili sous Pinochet. Déjà qu’ils ont plus ou moins réussi à avoir la peau du transport ferroviaire et du transport fluvial en France, alors bonjour les dégâts pour le candidat qui se lancerait dans de grands travaux d’élargissement de nos canaux qui datent de la royauté et ne servent plus qu’aux vacanciers. Pendant ce temps-là, il y a une péniche rhénane toutes les trois minutes dans les deux sens qui circulent sur le Rhin et le Danube. Entre Rouen et Paris, il faut savoir être patient pour en voir passer une.

Je m’égare dans les détails. Avec Bayrou, « y a qu’à » mais au moment de faire, « y en a pas possible ».

Le Modem est un parti de droite. Droite républicaine, modérée, démocratie chrétienne, avec des braves gens. On a vu ce que cela pouvait donner en Italie, et ce que cela donne en Allemagne.

Le taux de chômage n’est pas prêt de baisser, et la paupérisation des salariés aura le vent en poupe. Plus une culpabilisation rédemptrice à la clé pour expliquer que « les souffrances d’aujourd’hui sont le bonheur de demain ». Et vas que j’austérise, goupillonné par notre Sainte Eglise.

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Mlle Le Pen de Montretout, de la maison « FN Le Pen & Fille », s’attaque aux femmes, fait accroire que les malheurs qui s’abattent sur le populo ne viennent nullement des banquiers et des spéculateurs mais des immigrés et principalement des musulmans.

Discours dans la tradition nazie, revu et corrigé. On a changé de sémites, on est passé du juif au maghrébin musulman. Auquel on ajoute les « pouilleux » venus de l’est de l’Europe, les noirs venus d’Afrique, et les jaunes venus de Chine. La « Révolution bleu marine » ce sera la France des schtroumpfs, exploités comme devant, surveillés, privés de libertés, divisés, confis de haine recuite, dénonçant anonymement les dérives des voisins à une police toute puissante.

A l’heure où les bourses de la planète fonctionnent 24h/24 par machines électroniques interposées, Mlle Marine n’a qu’une seule solution : se retirer dans le donjon France. Fermer hermétiquement nos frontières et, on ne sait comment, réexpédier tout ce qui n’est pas français pur porc vers les régions de leurs aïeux.

Bien entendu, cela exige un gouvernement policier, une justice à la botte, des milices partout et la trouille, la peur, la haine à tous les étages.

L’avenir selon le FN : France Haine.

Meilleure façon de saborder notre pays, voter pour la Marine, la Madone des Pétochards.

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La suivant au plus près de la petite culotte, nous avons l’immense bonheur d’avoir notre EPR en transes, notre Epoustouflant Président des Riches, le sémillant et de plus en plus fatigué Président sortant, Nicolas Sarkosy, qui se présente à nos suffrages pour nous débarrasser de Sarkosy Nicolas dont le bilan est catastrophique.

Honnêtement ! Il est à l’Histoire de France, ce que G.W. Bush a été à l’Histoire des Etats-Unis, le pire de ses présidents.

Menteur comme personne, il laisse la France endettée, humiliée, ridiculisée, amoindrie, avilie, déshonorée.

Bling-bling par-ci, matamore par là, il s’autoproclame notre Lord Protector. Moi, moi, moi moâ, moâ… Je, je, je… Inventeur génial de la centrale nucléaire éternelle, il mouline l’air de ses petits bras qu’il en devient une éolienne à lui tout seul. L’homme ne cesse de bouger, de se contredire, de se désavouer, de s’envoler pour ci, de se déplacer pour ça, il chie des lois en diarrhée et sue la haine.

Alors qu’il devrait rassembler, unir, symboliser la Nation, il divise, il vitupère, il dénonce, il monte les uns contre les autres, il accable les plus pauvres, les plus démunis, les moins chanceux, et privilégie les rapaces, les prédateurs, les tricheurs, les exilés fiscaux, les gros revenus, les fortunés à propos desquels il n’a qu’une envie, qu’un seul but, s’agréger à leurs privilèges et vivre dans leur opulence.

« Indigne de sa fonction », il ose en redemander.

Il sacrifie allégrement les services publics, il démantèle l’Education Nationale en voie de paupérisation(c’est lui qui le reconnaît) et de privatisation, il renie les principes de la laïcité, il n’a point cessé d’être en campagne électorale pendant cinq ans agissant au profit exclusif des intérêts de ses « amis » de l’UMP contre le reste de la Nation, il est l’homme qui rit dans les cimetières, il est le chien obéissant du Medef en réduisant à néant l’esprit et les valeurs du Conseil National de la Résistance, affolé par le désamour de la majorité des français, il piétine les valeurs du gaullisme en s’accaparant les idées haineuses du FN.

Ses déplacements relèvent de la mise en scène pour le JT, avec force concentration de police et de gendarmerie pour éloigner les manifestants hostiles et n’avoir à serrer que des mains enthousiastes de fidèles triés sur le volet.

La carte de l’UMP est sur le point de devenir obligatoire pour circuler, ce qui constitue une entrave à la circulation tout aussi scandaleuse que les agenouillés musulmans du vendredi ou les processionnaires du dimanche.

Si Blair a été le caniche de Bush Junior, Sarkosy en a été le bichon. Envoi de troupes en Afghanistan, guerre en Libye, interventions en Afrique, moulinades de Don Quichotte en Géorgie, échec de la politique méditerranéenne, soumission absolue à l’Allemagne d’Angela Merkel, aux intérêts des banques avec la socialisation de leurs pertes.

Et puis cette volonté de placer la France dans le sillage de l’Empire, d’en copier les tics et les tocs : pipeulisation, dramatisation, storytelling, mise en place d’un équivalent du Parti Républicain avec la complicité du PS en parti démocrate.

Ne point oublier que peu de temps avant l’explosion de la crise des subprimes, notre génial monarque s’étonnait que les français fussent si peu endettés et désirait qu’ils fussent vite tous propriétaires.

Dogme de la réussite individuelle, seul contre tous, dans une concurrence effrénée. Transformation de nos « gardiens de la paix » en Robocops. Taper dur sur les petits délinquants et protéger les grands prédateurs en col blanc. Remise de la Légion d’Honneur à des évadés fiscaux. Défense effective des conseillers fiscaux contre un discours mensonger pour endormir les pleupleus et les planplans.

Ne parlons pas des vapeurs délétères libyennes qui encensent le financement de son parti comme jadis fut financée la campagne de Balladur. Rétro-commissions par ci, dons avec remise de peine fiscale par là : Takkiedine, Woerth, Hortefeux, Guéant… La justice est saisie. Une justice méprisée, une justice enchaînée, une justice bafouée.

Une seule morale : « Enrichissez-vous ! », une seule valeur : « TPMG », Tout Pour Ma Gueule.

Il est le champion d’une droite arrogante, réactionnaire, antisociale, voire fondamentaliste. Les centres d’IVG ont diminué, 500 ont fermé.

Les lois, les acquis sociaux arrachés jadis par les luttes des salariés sont remis en cause. Les privilèges accordés aux plus riches augmentent proportionnellement à la diminution des droits et des libertés. Loi Hadopi, contrôle tatillon des identités, multiplication de la vidéosurveillance, Télévision aux mains des « amis » ou à la botte du gouvernement, radio nationale sous contrôle, presse écrite confiée à des « copains, des frères ».

Internet et les réseaux sociaux demeurent encore, pour quelque temps un espace de liberté de plus en plus surveillé.

Quant au respect du « peuple souverain », on a vu que le « non » au referendum sur le traité de Lisbonne a été vite enterré, effacé, digéré par la coalition de l’UMP et du PS. Mépris, gifle formidable assenée à la Nation et aux électeurs.

Enfin, à mesure que se rapproche la date du premier tour, affolé par les sondages, il ne cesse de donner des gages aux électeurs du FN, au point d’être appelé Nicolas Le Pen par le Wall Street Journal. Ce qui confirme la dégradation de l’image de la France « in the world ».

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Face à ce bateleur, cette bête de spectacle, ce perpétuel candidat, suite à un étrange concours de beauté, le parti dit de l’opposition, a désigné son candidat dans une primaire à l’américaine.

François Hollande est le challenger, le recours, le changement dans la continuité, on a vu pourquoi.

Personnage sympathique mais retors, ayant soigné son look pour être plus crédible, plus présentable, c’est un homme de consensus, d’écoute. Un huileur d’engrenage, en même temps qu’un rigolard quasi pervers, revenant sur ses promesses, changeant d’avis, versatile.

Un spécialiste de la synthèse, cet art de diluer les oppositions et les incompatibilités. On le dit mou. Je le crois faux mou.

On peut facilement l’accabler de n’avoir jamais été responsable d’un quelconque maroquin gouvernemental, de n’être guère connu sur la scène internationale. Et alors ?

Autant d’arguments bas et vils. Il n’y a qu’à lire la presse internationale pour constater combien l’aura de la France dans le monde a été ternie par 5 années de sarkozisme.

Non, ce qui inquiète plus, c’est le manque de cohérence du programme hollandiste.

Quelle synthèse entre les verts d’EELV et les chevènementistes ! Les uns veulent sortir du nucléaire le plus vite possible, les autres ne jurent que par le nucléaire. Ce qui suppose une partie de leur financement. Et ce qui ne peut qu’entraîner le PS dans une pétaudière programmatique qui donne le tournis à tout citoyen possédant une once de lucidité.

Soumission aux diktats de la finance folle, austérité de gauche tout aussi nocive que l’austérité de droite, retour de vieux éléphants trépignant d’impatience de recouvrer les pompes et les chauffeurs de limousine avec ouverture de la route par la garde républicaine. Faim insatiable de la nouvelle génération qui se voit déjà en Ministres et Secrétaires d’Etat.

Certes, le candidat est aussi un comédien.

Il a bien du mal à demeurer austère et solennel, mais il y réussit. Sa propension au bon mot, au « giocco di parole » est frustrée. Il a quelques talents d’orateur. Il a des aptitudes à mener, mais aussi à se faire mener.

Même s’il se montre prudent, il agit, non sans une morgue certaine, comme s’il était déjà élu, quoi qu’il en dise.

Et surtout, le sortant et sa horde de chiens courants font tout pour abaisser le niveau de la campagne. Les coups bas ne font que commencer. Les injures ne sont pas loin. Le mensonge, les chiffres truqués, tombent comme vache qui pisse. Guéant et ses sbires doivent préparer, réviser, compléter les fiches et voir s’ils ne pourraient pas « sortir » une affaire bien graveleuse, un petit scandale de derrière les fagots.

Mais, comme au PS, ils ne sont pas nés de la dernière averse, eux aussi ont de quoi répondre. « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… »

Le summum aura quand même été la confrontation à fleurets mouchetés entre Laulau et Nico, tous deux ayant servi dans le même corps.

On hésite entre pleurer de rire, et pleurer de tristesse. C’est ainsi que se fait la politique au Sarkostan ?

Oser le changement avec Hollande ? Pourquoi pas.

On sait que le style sera différent, que la représentabilité de la France sera recouvrée, que quelques vertus républicaines reviendront à la surface, qu’il y aura un peu plus d’intelligence, voire de générosité et la prise en compte de l’avenir des générations futures. Mais, cela risque de se faire un peu en aveugle. Ne manqueront pas les vents contraires, de face, qui obligent à louvoyer.

Mais ne nous attendons pas à un changement radical de politique. Quand on a Mathieu Pigasse dans ses bagues, les riches se frisent la moustache. Il va être encadré comme un Obama cerné par les boys de Goldman-Sachs et les cadors de Wallstreet. Point final. Si les citoyens veulent échapper à la rigueur à la Papandréou, ils n’ont qu’à renouveler leurs chaussures de marche, car on sait que, dès maintenant, il faudra aller faire connaître sa volonté dans la rue, quel que soit le résultat des courses.

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Enfin, dans ce monde interlope, un vieux briscard de la politique, ex-trostkyste, ancien socialiste, ancien sénateur, député européen, donc très au fait de la tambouille électorale, des us & coutumes du milieu, vient mettre un peu de cœur, un peu d’humanisme, un peu de grandeur, un peu de fraîcheur.

Orateur et débatteur hors pair, il n’y a pas de danger pour que les marquis sortant osent le défier dans un face à face.

Il est le seul à présenter un programme cohérent, même si lui aussi sacrifie à la Sainte Croissance, en jonglant avec « la planification écologique » incontournable pour la survie de l’espèce. Contorsion à préciser, à affiner, mais qui montre la voie à une politique moderne soucieuse de l’avenir à long terme.

Il remet les choses à leur place, il est clair, il est pédagogue et s’il lui arrive de caresser son auditoire dans le sens du poil, il vise bien au-delà de la prochaine échéance. Il sème pour les générations à venir.

Ce n’est pas son nom que l’on scande dans ses meetings où il réunit de plus en plus de monde, des gens peu encartés pour la majorité, même si le parti communiste que l’on disait moribond a encore quelques beaux restes et si les syndiqués de toutes fédérations sont à leur aise, tous se reconnaissent dans le discours.

« Résistance, Résistance ».

Cela possède une valeur extraordinaire pour les plus anciens. Et ça galvanise les jeunes qui se voient déjà en héros d’une « révolution citoyenne ». On ne sait pas trop ce que cela signifie concrètement, mais ça forme un état d’esprit qui restaure le citoyen et tue le consommateur.

Dans les autres partis, l’on a affaire à des croyants, à des peureux qui réclament un roi comme les grenouilles de La Fontaine, ici, on leur dit « prenez le pouvoir ». Cela change. Pour une fois qu’on n’est pas trop pris pour des c…

« Aux urnes, citoyens ! Marchons, marchons etc »

Bon ! Il va y avoir de la rancœur, de la frustration, lorsque cette « avant-garde » va se retrouver derrière les deux guignols désignés et désirés par les médias, la bourgeoisie de droite et de gauche, et une partie des retraités, toujours craintifs, se camouflant derrière les prétendus « plus forts » qui les trompent depuis des années.

Mais avant ce moment-là, il va falloir dynamiser le vote utile envers ce candidat du vrai changement, d’abord au premier tour puis, au deuxième, en envoyant le candidat de la Gauche le mieux placé. Mais le plus important demeure l’élection à l’Assemblée où il faudra élire le maximum de représentants du Front de Gauche.

Et même au-delà de ces deux échéances. Prendre le pouvoir, même par les urnes, ça ne consiste pas à se frotter les mains après avoir accompli son devoir électoral et à rentrer bouffer son ronron en se décervelant devant les étranges lucarnes.

Non ! Réinvestir les syndicats, se réunir, exiger des comptes de nos élus qui qu’ils soient, les marquer à la culotte, refuser toute décision qui irait à l’encontre de l’intérêt général, et manifester sa volonté, non seulement sur les blogs, les forums, mais aussi dans la rue, dans les entreprises.

Il n’ y aura pas de victoire de la démocratie et de la République sans une Renaissance de la Politique, cet art de gouverner la cité, partagée entre tous les citoyens.

Et cela commence par la prise de conscience de notre pouvoir de décision, de notre conscience de classe, de notre volonté d’agir et de ne plus subir.

Il y a peu de candidats qui demandent à ceux qui les écoutent de commencer par croire en eux-mêmes. Certes, il y a là une rhétorique de « professionnel » de la politique, qui sait admirablement manipuler les assemblées. Mais, de nos jours, tout est enregistré, diffusé, ressorti, et le boomerang des paroles et des promesses de jadis resurgissent à tout moment.

Symboliser une pensée, un programme, un avenir, c’est le rôle du candidat, qui n’est pas quoi qu’il dise, un citoyen comme vous et moi, mais doit justement posséder des qualités exceptionnelles, et une dose indispensable de paranoïa. J-L Mélenchon n’y échappe pas.

Mais son art d’entraîner, d’expliquer, de convaincre, nous amène à Espérer les yeux grand ouverts !

Et ce n’est déjà pas si mal.



3 réactions


    • AniKoreh AniKoreh 17 mars 2012 09:41

      « Autres temps, autres moeurs ! » 

      Si vous me permettez, Hitler aussi a commencé petit.. Dans les années ’20 déjà.

      Ensuite, il a fait campagne, s’est présenté aux élections, « il a été élu démocratiquement !! »... Etc.

      Au demeurant, il semble que vous connaissiez assez bien la suite..

       smiley




    • Max Angel Max Angel 17 mars 2012 18:07

      Ce n’est pas moi qui suis allé valser au bal du FPÖ à Vienne avec ce qui se fait de mieux en matière de néo-nazis, c’est la Marine.
      Ce n’est pas moi qui ai fait fortune en vendant des chants, des disques et de la littérature nazie, c’est Jean-Marie.
      Ce n’est pas moi qui titille les français en leur faisant croire qu’ils vont devenir musulmans en mangeant de la viande hallal, et en oubliant que dans toutes les fermes françaises, on saignait le cochon chaque année, c’est la Marine.
      Ce n’est pas moi qui, comme jadis le moustachu, déclare que tous les malheurs de la crise sont à mettre sur le dos des immigrés, comme jadis l’autrichien en transes désignait les juifs comme responsables de la défaite allemande en 1918, de la crise de 29 etc... Alors papy fait de la Résistance, pendant que d’autres s’agenouillent devant les élucubrations haineuses de Mlle Le Pen.
      Le point Godwin est l’apanage du FN, même les petits enfants savent cela !

      Qui est entouré de révisionnistes ? Pas moi.

      Quant aux signes extérieurs de l’organisation nazie, cela se fait dans l’intimité ou dans des soirées privées puisque, dans la rue, ils risqueraient de tomber sous le coup de la loi.
      Il n’en demeure pas moins une pollution des cerveaux qui va jusqu’à atteindre l’actuel chef de l’Etat et ses sbires.

      Démasquer ce que cache le sourire de Mlle Le Pen de Montretout, c’est un devoir civique de républicain.


    • lulupipistrelle 17 mars 2012 21:20

      Euh, tant qu’à donner des infos, faudrait aller jusqu’au bout... Qui était l’éditeur des « 4 barbus » ?


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