mercredi 9 décembre 2015 - par alinea

Allons enfants

Allons enfants, un peu d'patrie quand même

 

do do do fa fa sol sol do la fa fa la fa mi si sol mi fa....

on achète nos kalach sur internet, on met nos volets en meurtrières et on tire sur tout ce qui nous paraît louche, on fait des quarts, un coup madame, un coup monsieur un coup les gosses, s'ils sont assez grands.

Au moins, ça nous mettrait dans le bain, car c'est pitié de nous voir, avec nos vérités, nos ressentis nos sentiments, notre idéologie, faire le tour du monde en 8 minutes et avoir réponse à tout.

Certes, nous avons mis au pouvoir des incompétents mal renseignés, très légers sur leurs responsabilités et que nous laissons aller faire du démarchage en guise d'unique diplomatie. C'est qu'il y a la dette comprenez-vous. On ne fait plus de politique, on rembourse nos dettes.

On laisse les lobbies infiltrer les décisionnaires non élus de notre empire. On ne prend plus de décisions, on exécute.

Nous n'avons plus le droit de nous retrouver dans les rues, pour pouvoir, au moins de temps en temps, exprimer quelque chose. On n'écoute plus le peuple, on l'interdit.

Nous continuons d'écouter les âneries infectes distillées sur les écrans blancs de nos nuits noires. Nous ne réfléchissons plus, nous gobons.

Aussi gauchistes que nous soyons, nous soutenons Hollande : à bas Bachar.

Les relations deviennent un labyrinthe.

En cas de difficulté il faut revenir à la simplicité : Allons enfants, de la patrie certes, mais enfants tout de même. Cela fait longtemps que je préconise une analyse transactionnelle pour tous, remboursée par la sécu.

...Dans certains pays, ils ont un vrai père, les enfants, un vrai berger, les moutons, un vrai chef, les Sioux ; n'y voir aucun dédain, nous savons tous, depuis le grand Jean, que l'homme est Aigle ou Faucon, Loup ou Mouton, notez pas Bélier, Lion ou Gazelle, Ours ou Renard, Scorpion ou Vipère, Grenouille ou Boeuf, notez, pas Taureau... enfin toute la faune y passe. Donc un vrai chef pour une vraie harde, bande, clan ou troupeau, c'est pas choquant. Ça fait cohésion.

Dans d'autres pays, les chefs sont des faux-nez ou des sous-merdes mais les vrais, ceux qui se cachent, le sont tout autant, alors les enfants sans papa, les moutons sans berger, sont des renards avec des poules, des rapaces avec des mulots, des requins.

Les voyages, c'est bien ; les moutons peuvent aller au bord de la mer, deviennent des prés-salés, le fin du fin, se regardent dans la glace de la mare et se disent qu'ils le valent bien. Mais ils ne se doutent pas que les loups sont restés en bande ; rigolos. Ils ont ramenés des vagues à l'âme de leurs congés et prenant des vessies pour des lanternes, prennent des loups pour des bergers.

C'est le bordel.

Pour comprendre le truc, des vieilles haridelles, des loups solitaires ou des ours mal léchés enferment des rats, plein de rats, dans des piaules sans issue ; ils regardent les rats, ils observent les moutons pré-salés et ils constatent qu'ils se comportent pareil ; exactement. Ils se tirent dans les pattes, se font des tumeurs, mordent leurs congénères ou exécutent le plus noiraud. Ils s'entre-tuent.

Les loups n'ont qu'à se servir mais ils finissent par s'ennuyer ; leur poil ternit et tombe et, pour se distraire, ils font des parties, des paris, des partouzes et inventent mille tortures pour donner du sel à leur vie.

Chez les moutons, ça ne manque pas de sel. Comme leur nature a foutu son camp, noyée dans la mare aux chimères, ça fornique et procrée au gré des lunes, et les petits mâles qu'aucun étalon ne mate, se multiplient et, de fil en aiguille, n'en savent plus même qui est mâle ou femelle. Il y a ceux qui se prennent pour des chiens, d'autres pour des anguilles, des grenouilles, le vermisseau n'étant pas mode bien que certains se prennent pour rien et désespèrent. C'est qu'il faut se faire une apparence, un simulacre de vie et dans la cohue de la stabulation, tout se mêle tout se disloque et personne ne se voit ni s'entend.

Des vieilles badernes s'interrogent et constatent que notre chaos ambiant n'est pas aléatoire mais plutôt un programme. Et ce chaos, c'est comme pour les rats enfermés dans leur piaule, ça fait tout et n'importe quoi, sauf du bon.

Ah me direz-vous, si ! La compassion. Certes, les loups compatissent aux maux des loups, les chacals aux chacals, les moutons aux moutons, à condition qu'ils soient du même troupeau.

C'est curieux que certains disent encore : je suis citoyen du monde !

Nous sommes créatures planétaires, mais citoyens du monde, faut pas déconner ; c'est mélanger nature et culture, et on voit ce que cela donne comme résultats inespérés !

J'ai autant le droit de vivre sainement qu'un crapaud indien, qu'une araignée américaine ou qu'un ours polaire, et autant qu'un Syrien, qu'un Soudanais ou un Japonais. Il apparaît des disparités pourtant.

L' Homme a fait des tas de confusions, mais il n'en est pas confus, plutôt fier, et ça nous met dedans. Il se croit plus grand que Nature, et détruit ses cultures, il ne reste donc rien.

Nous sommes dans un brouhaha résurgence d'échos de miasmes violences nous sommes intersidérés dans des lignes qui confluent ou des parallèles en quadrilles qui bouchent l'issue, nous sommes enfermés dans des zones protégées..de rien. Danses hystériques ou macabres, danse ! il nous faudrait du temps pour retrouver la vie les petits bals du samedi soir et faire bombance, et les petits dons et les petits plis, les petits pas de connivence ; il nous faudrait du temps pour tout du temps pour soi du temps pour lui, du temps surtout pour écouter tomber la pluie.

En attendant on écoute les sondages, des chiffres sont vrais, forcément, puisque ce sont des chiffres, sans états d'âme. On tue cent trente des nôtres, incompréhensible retour de bâton inusité, et on se rapatrie en masse sous la houppelande d'un chef jusque là abhorré. On rêve d'autres incompétents, davantage, parce qu'ils ont l'avantage d'avoir jamais sévi.

Personne ne se pose la question simple de savoir ce qu'il faudrait pour bien être ; on ne parle que de fric et on erre harassés, agressifs comme les rats étudiés. Hagards réprimés, gare aux flics. Et le fric, c'est à géométrie variable, on parle de centaines de millions d'euros pour former des gus à la guerre en Syrie, alors que nous sommes des millions à compter nos centimes ! On avale comme une évidence des milliards de dette tandis qu'au quotidien on fait la diète.

On a fait de nous des spectateurs, le spectacle est incessant, rebondissements, effroi, des corps des corps qui n'ont plus ni forme ni âme, des amas ; on nous les montre, nous les impose, il n'y a plus de terreur car nous sommes anesthésiés. Images, sages comme des images nous restons figés fixés sur les écrans, images qui ont le chic de nous ôter le goût, l'odeur et le toucher, on bouche nos oreilles pour pouvoir dormir, nuits sans rêves, ou on les blesse collées aux amplis de la foire ; images qui figent notre imagination. Nous n'avons plus de créativité. Nos désirs sont extérieurs à nous, nos rêves sont conformistes. Toutes les impuissances nous ont gagnés.

Alors, puisqu'il n'y a plus de désarroi mais un désespoir qui s'agite, à l'intérieur qui ronge, car dehors nous sommes des sémaphores éteints, bras ballants, incapables de la moindre étreinte, du moindre geste en direction d'un chemin, perdus dans des jachères ou égarés sur des chemins balisés dont l'issue incertaine n'est même pas mentionnée. Puisque nous sommes si peu de chose, pourquoi ne pas s'y abandonner, laisser nos rêves de grandeur en toc, d'égalité indéfinissable, de réussite éphémère, de reconnaissance hypocrite, de sécurité comme une mort ? S'abandonner à la vie ? Car tout se vit si l'on garde l'amitié, la fraternité, la solidarité dans l'action. Mais quand tout ça manque, quand plus aucune lutte ne peut se prévoir, on constate qu'on s'est laissé voler sa vie.

On s'est laissé voler sa vie pour bâtir vite des murs morts autour de son lopin comme les murs de pierres taillées enclosaient les parcs des seigneurs, pour manger de la viande, déguster du caviar, rouler en limousine, pour faire comme les riches à défaut de l'être, pour faire comme les aventuriers, en voyages sécurisés, à défaut de l'être. Ils y jouent.

Il semble acquis que le but est d'être riches, ou comme les riches !! C'est n'importe quoi ! Comme si... cela aurait pu faire un titre.

 

Je ne sais plus rien de mes contemporains ; je vois ceux qui s'abrutissent, pas forcément exprès, qui s'alourdissent d'aveuglement et restent dans l'artifice de leurs certitudes qui ne tolèrent aucun contrevenant, ils n'ont plus les moyens de se mettre en danger ne serait-ce qu'un peu. Mais ceux qui galèrent restent les plus vivants. Et j'en viens à penser que la précarité, non pas celle que nous imposent les exploiteurs, mais la précarité réelle de notre condition, est ce qui nous tient en éveil. La peur s'y dépasse jour après jour, elle n'est plus ennemie, parfois une ombre parfois une énergie. Je n'en connais aucun, ou bien j'ai oublié, qui dépasse ses peurs. Tous s'y accrochent comme à leur bouée, leur moi, leur personnalité. C'est une manière de se poser, j'ai peur des araignées, ou une manière de s'faire aimer, aidez moi à passer le gué. Il faut s'affirmer davantage, quand on est clos. Et puis il y a toute la série des pantins, des vrais ceux-là, qui dans l'impunité ne se donnent même plus la peine de s'excuser ; cela ne changerait rien, surtout qu'ils seraient capables de ne pas le penser.

Et puis les spécialistes qui découpent, pourtant nous sommes des ethnies, des classes sociales et des psychés ; et notre histoire nous traverse. Quand les ethnologues parlent, on comprend tout, quand les sociologues parlent, on comprends tout, quand les psychologues parlent, on comprend tout et puis au bout du compte, on ne comprend rien ou si on le croit, cela ne sert à rien.

On en revient aux quadrilles, et on oublie la danse.

 

 

Je ne dis pas que vous mentez, je dis que je ne vous crois pas.

Je sais que vous mentez, mais je vous crois.

C'est la même chose.

 



27 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 9 décembre 2015 18:19

    Un coup de blues, Alinea ?


    • alinea alinea 9 décembre 2015 18:30

      @M de Sourcessure
      Un coup de mou, de sources sûres !! smiley


    • jaja jaja 9 décembre 2015 22:00

      @alinea

      « Nous n’avons plus le droit de nous retrouver dans les rues, pour pouvoir, au moins de temps en temps, exprimer quelque chose »

      C’est un droit que nous n’avons plus mais que certains prennent et que nous devons prendre malgré la répression !
      Libre à vous de les rejoindre !


    • alinea alinea 9 décembre 2015 22:17

      @jaja
      Oui jaja ; on n’a pas le droit de faire la révolution, on le prend ! Nous avions parlé un jour de la révolution dans la rue..
      De là à rejoindre les manifs à Partis... je n’ai pas les moyens jaja ! et puis, aller seule à une manif


    • jaja jaja 9 décembre 2015 22:28

      @alinea

       Il n’y a pas qu’à Paris que les manifs contre la COP21 ou contre l’État d’urgence se font... Dans toutes les grandes villes de province aussi...
      Internet c’est virtuel et bien loin de la vie politique réelle. Quand à aller seule à une manif c’est ce que font des milliers de femmes (et d’hommes) !


    • alinea alinea 9 décembre 2015 22:48

      @jaja
      jaja ; je suis éleveuse, paysanne, je vis en cambrousse ; donc je suis pragmatique : comme je ne retrouve pas la chaleur de mes pairs en manifs, une manif doit être efficace, utile ; manifester contre la COP21 ne sert à rien ; même ceux qui se compromettent dans cette connerie savent que c’est de l’enfumage !
      Je serais descendue dans la rue, à condition qu’on décide d’y rester jusqu’à ce que l’on obtienne ce que l’on exige : la sortie de l’OTAN, par exemple. Marcher trois plombes et rentrer à la maison, désolée, ce n’est pas dans mes capacités !
      Si j’étais sur place je sortirais pour soutenir ceux-là qui luttent dans leur boîte.
      Mais sinon, franchement !


    • jaja jaja 9 décembre 2015 22:59

      @alinea
       « manifester contre la COP21 ne sert à rien ; même ceux qui se compromettent dans cette connerie savent que c’est de l’enfumage ! »

      Ce n’est pourtant pas ce que pensent les 300 personnes amenées en garde-à-vue à Paris lors de la manif interdite contre la mascarade de cette COP21... Si ça ne sert à rien et donc ne gêne personne pourquoi cette répression ?


    • alinea alinea 9 décembre 2015 23:18

      @jaja
      La répression se fait contre quiconque montre qu’il ne croit rien du jeu des gouvernements ; je pense sincèrement que se faire mettre en taule pour ça est inutile ; c’est bien pour cela qu’il me paraît essentiel de garder toutes nos forces et ne pas s’offrir en pâture.
      Je ne peux pas dire ça en trois mots en espérant être comprise, mais cela ressemble fort à du sacrifice ; qu’espérez-vous à sortir vous faire mettre en joue ? Donner l’exemple ? Prouver que la situation est grave ?
      Je ne sais pas ; dans ce cas de figure où la situation est grave et où on ne voit pas d’emblée les actions à mener, les arabes s’assoient et boivent un thé, et palabrent. Il me semble que nous devrions faire ça...


    • jaja jaja 9 décembre 2015 23:29

      @alinea

      Ce qui serait grave ce serait de se taire... Chacun voit bien qu’il se met en place un régime de choc qui va faire passer définitivement la loi Macron par le 49-3 et dont, « De façon explicite, le ministère de l’intérieur demande... au Conseil d’Etat si la loi peut permettre l’internement administratif des personnes qui font l’objet d’une fiche « S » (pour prévenir des menaces à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat), mais qui n’ont jamais été condamnées. »

      Fiches S qui concernent 10500 personnes de la mouvance islamiste sur 20000 fichées, les autres étant des opposants politiques, zadistes, extrême gauche etc... Tout le monde chez les militants comprend bien que dans cette période il faut au contraire être sur le pont et ne pas laisser faire....résister...et ne pas se coucher !

      http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2015/12/09/le-gouvernement-envisage-des-centres-de-retention-pour-les-personnes-fichees-s_4827979_3224.html?xtref=acc_dir


    • alinea alinea 10 décembre 2015 00:02

      @jaja
      je vois bien, oui ! mais peu de matelots sur le pont, et ça, c’est un problème !
      Nous ne sommes pas dans la même situation, donc nous ne voyons pas les choses de la même manière ; je suis à l’extérieur, je vois tous les fronts à couvrir, je vois le nombre de combattants, je déduis qu’il faut faire autrement ! et vite commencer à y réfléchir.
      Ma solution est la désobéissance ; démarrer avec un nombre significatifs de désobéissants, mais la panique des gouvernants devant un silence obstiné serait réelle ; aujourd’hui on a la routine, on sort les CRS et on embarque puis on fiche. Et chacun reste le nez dans son guidon.


  • Jacques_M 9 décembre 2015 22:02

    J’apprécie toujours vos phrases chocs qui résument bien la situation :


    « On ne fait plus de politique, on rembourse nos dettes. »

    « On ne prend plus de décisions, on exécute. »

    « On n’écoute plus le peuple, on l’interdit. »

    « Nous ne réfléchissons plus, nous gobons. »

    Et puis : « sur les écrans blancs de nos nuits noires ....  »

    Merci, alinea.


  • filo... 10 décembre 2015 02:02

    Pensé juste et bien dit.
    Le tout résumé dans un style charmant, légèrement pétillant.


  • Le p’tit Charles 10 décembre 2015 08:05

    Les « RATS » sont bien plus intelligent que nous..Chaque groupe ne doit pas dépasser un certain nombre pour garder l’équilibre du groupe..Nous c’est du grand n’importe quoi incapable justement de garder un équilibre enfermés dans des systèmes plus compliqués les uns que les autres..d’ou l’éclatement de la bulle un jour ou l’autre par la faute des meneurs-incompétents... !


  • Fergus Fergus 10 décembre 2015 09:56

    Bonjour, Alinea

    Mis à part l’évident coup de blues évoqué plus haut, je n’ai pas compris où tu voulais en venir, si ce n’est mettre le doigt sur le fait que nous sommes les rouages impuissants d’un grand mécano qui nous dépasse et qui nous a progressivement été imposé.

    Mais tu ne poses pas la question qui gêne : et si, foncièrement, nous étions satisfaits de cette évolution qui nous déresponsabilise ? De cette évolution sociétale qui nous permet de vivre sans trop de prises de tête et d’états d’âme dans une société de confort relatif où l’écrasante majorité des foyers dispose de sa maison, de sa voiture, de sa télé à écran plat, de sa chaîne hi-fi, de son ordinateur et de son smartphone ? 

    Une question qui gratte, forcément !


    • alinea alinea 10 décembre 2015 10:28

      @Fergus
      Ce n’est pas une question, c’est un constat.
      C’est une question de niveau de conscience, les bienheureux consommateurs, qui consomment tout, même les hommes politiques !
      Je vois presque partout un grande superficialité, une indécence à force de futilité, ou bien le stress de ne pouvoir posséder cet état-là !
      Sur cette surface, on trouve de tout, de la gentillesse et de la générosité aussi, mais ça flotte.
      Seule la partie émergée de l’iceberg est « habitée ». Jung disait que nous avions perdu le rapport au sacré ( ce qui n’a rien de religieux) et pour que l’équilibre du vivant ( humain, mais cela influe sur le reste, on le voit bien), il faut se réconcilier avec son inconscient.
      Et tout cela me chagrine énormément car je m’accroche encore à la liberté humaine et n’arrive pas à admettre le « peuple moutonnier ». Peut-être est-il un vol d’insectes qui s’agglutine à l’ampoule du réverbère ?
      Je n’aime pas.


    • Fergus Fergus 10 décembre 2015 11:34

      @ alinea

      Le problème est que, de tous temps, l’humanité « développée » a vécu sur des comportements consuméristes, jouisseurs et individualistes. Certes pas dans toute la société : très longtemps cela n’a valu que pour les élites à l’aise financièrement (noblesse, bourgeoisie et même... haut-clergé) et bien sûr pas pour les masses populaires en précaire dans une économie de survie à leur niveau.

      De temps à autre, ce modèle a pu momentanément, non pas s’effacer, mais s’estomper derrière des idéaux humanistes ou collectivistes, mais à l’échelle du temps, très vite balayés.

      Je pense que l’humanité n’est foncièrement pas réformable. Tout au plus peut-elle, de temps à autre, regarder son modèle de vie avec au front une certaine rougeur de gêne, mais très vite balayée par les modes, les innovations et l’égoïsme.


    • alinea alinea 10 décembre 2015 11:55

      @Fergus
      Je pense au contraire qu’elle l’est car au fond de chacun, les mêmes besoins. L’humanité est malade, la psychanalyse n’en est pas venue à bout !! smiley
      Car je ne pense pas qu’il s’agisse de la réformer, mais bien plutôt d’en ôter les scories qui s’accumulent et qui la névrosent, non plus donner des consignes de morale, dont le pendant est la culpabilisation, mais aller tout au fond, faire un bon nettoyage !


    • Fergus Fergus 10 décembre 2015 11:56

      Erratum : ... les masses populaires en situation précaire...


    • Fergus Fergus 10 décembre 2015 17:55

      @ Alinea

      Le problème (décidément, j’utilise beaucoup ce mot) est que le « nettoyage » des uns n’est pas le nettoyage des autres : il n’y a, sur ce plan-là, aucune unité de pensée entre les tenants de la religion, les adeptes du marché triomphant, les laïcs convaincus, les mystiques, les collectivistes, etc. Les « scories » des uns ne sont pas forcément celles des autres, et cela ne cesse de varier au cours du temps et dans l’espace.


    • alinea alinea 10 décembre 2015 18:56

      @Fergus
      C’est pour cela que c’est à chacun de le faire !! Ta liste est la liste principale des scories mais qui cachent les vraies, les plus profondes ; on n’est pas rendus va !!


  • Passante Passante 10 décembre 2015 15:22


    pour que j’ai pu ouïr un tel vacarme, 
    une locomotive a dû passer sur mon berceau...
    RC




    • alinea alinea 10 décembre 2015 18:58

      @Passante
      RC... je suis curieuse !
      En tout cas, vous êtes fichée Passante, avec votre locomotive, j’ai réussi à remonter aux sources !!
       smiley


  • capobianco 10 décembre 2015 15:54

    Alinéa, merci pour ce texte et pour les réponses apportées dans le forum. Tout est d’une qualité rare dans le fond et la forme. Je crois que je vous admire.


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