mercredi 13 août 2014 - par Michel Koutouzis

Analyse glaciale d’un monde incandescent

C’est sur les ruines de la raison et de l’esprit critique que marchent les fous de dieu en Iraq et en Syrie, c’est sur celles des lumières que l’on bombarde les habitants de Gaza, c’est sur les vestiges de l’arrogance coloniale, prise par le sable ou la foret vierge, que l’on perpétue massacres en Libye et famines aux Soudans, c’est sous celles des certitudes de toute puissance que sombre l’Ukraine, c’est sur la déperdition d’un modernisme formel et imposé, remplacé par le réel, que les tchador substituent les jeunes filles en fleurs d’Istanbul. C’est surtout la victoire des nouveaux dogmes, de nouvelles croyances eschatologiques qui ne disent pas leur nom, celles du marché, qui, remplaçant la pensée scientifique, les acquis éthiques et celles de l’Etat de droit, ouvrent grande la porte d’une déraison nostalgique qui nie le regard critique de ce qu’advient l’œcoumène. 

C’est quoi l’Occident si ce n’est cette longue marche vers la sécularisation qui déboucha sur l’esprit critique ? C’est quoi la modernité si ce n’est qu’une seule chose est sûre c’est que rien ne l’est ? C’est quoi la mathématique, la physique, la chimie, si ce n’est que les lois et les règles sont une construction de la nature, que l’on ne découvre, petit à petit, que ce qui existe déjà et dont on a besoin ? Depuis quand les algorithmes ne servent qu’à mettre sur le marché des produits dérivés pour truander les gens ou à emprisonner les yeux et l’esprit à l’intérieur d’écrans de plus en plus petits et de plus en plus plats ? Où sont passés les volumes, les vallées perdues, les plaines et les montagnes ? N’existent-elles plus qu’en trois D ? 

Elles existent, bien entendu : le califat de l’Iraq et du Levant, les talibans, le virus d’Ebola, la foudre ou les tempêtes de sable les connaissent bien, et nous le font savoir.

C’est quoi la démocratie ? Est-elle, comme Athéna ou Zeus polymorphe ? Elle signifie tout - ou presque tout - en France ou en Allemagne, et rien - ou presque rien - en Turquie et partout ailleurs où Américains Français ou Allemands n’apprécient pas ses résultats ? Est-elle, comme le Saint Esprit, immuable et partout présente - ou absente -, selon un formalisme laborieux et tatillon qui remplace sans vergogne le réel que ce soit au Luxembourg, en Grèce, en Egypte ou en Iran ? 

C’est quoi le libre arbitre, lui aussi enfant de l’esprit critique ? Libre arbitre pour acheter ? Pour consommer, pour changer de bagnole ? Pour partir en vacances ? Pour regarder une télé où l’os a remplacé la substantifique moelle ?

 

De quel droit on s’étonne de la déliquescence politique de l’Iraq ou de la Libye ? De quel droit on s’offusque de la victoire de Recep Erdogan en Turquie et des farces électorales à répétition à Kaboul ? Qui nous a intronisé juges de paix en Ukraine, observateurs bienveillants d’Israël, policiers tatillons en Palestine, accusateurs incapables au Soudan ? Ce monde incandescent n’est-il pas notre progéniture, cette entropie généralisée n’est pas notre propre sperme ?

Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de renvoyer leur image disait Cocteau. Mais c’était en un temps où réfléchir signifiait encore quelque chose…



33 réactions


  • passtavie passtavie 13 août 2014 12:49

    "C’est surtout la victoire des nouveaux dogmes, de nouvelles croyances eschatologiques qui ne disent pas leur nom, celles du marché, qui, remplaçant la pensée scientifique, les acquis éthiques et celles de l’Etat de droit, ouvrent grande la porte d’une déraison nostalgique qui nie le regard critique de ce qu’advient l’œcoumène. « 

    Nous avons à faire à une idéologie »liquide". Liquide parce que comme un liquide elle s’engouffre dans tout les milieux, tout les pays, partout. Elle imprègne nos cerveaux grâce à une propagande et une guerre idéologique menée de main de stratège. On paye des individus, on finance des think tanks, on achète des médias... Tout pourvu que cette idéologie soit martelé à longueur de temps, que toute opposition soit discrédité de la façon la plus basse. Si les arguments en face sont indémontables, alors c’est les personnes qui les donnent qu’on discrédite.


  • Gabriel Gabriel 13 août 2014 16:16

    Tout est marchandise et tout est business. Les marionnettistes se contrefoutent des pays, des ethnies, des religions, de l’occident comme de l’orient. Ce ne sont que des moyens, des prétextes pour faciliter leurs commerces. Ils ont compris depuis longtemps qu’avec l’abrutissement des masses et l’individualisme élevé au rang de dogme, qu’ils pourraient s’enrichir au delà du concevable et ainsi garder le pouvoir en s’achetant justice et police avec l’argent (papier sans valeur) qu’ils ont volé dans les poches de ceux qui les servent. Ce monde n’est plus qu’un immense hypermarché où de leurs bureaux capitonnés, comptant et recomptant leurs fortunes amassées, les dirigeants surveillent les clients qui se tapent dessus pour le dernier écran plat en solde et les employés qui se dénoncent les uns les autres pour d’hypothétiques promotions. Vivement la fin de ce triste monde.


    • passtavie passtavie 13 août 2014 20:35

      Moi je dis vive la gratuité...
      La meilleure résistance c’est de créer du gratuit, mais pas du gratuit qu’il peuvent s’accaparer pour le revendre ensuite. C’est faire les courses pour une personne à mobilité réduite, c’est cultiver un jardin et offrir des légumes autour de soi. C’est aider un ami à déménager. C’est arroser son jardin avec l’eau du toit,etc...

      Il faut qu’un certains nombres de choses restent le bien commun. L’eau par exemple... Personne n’a le droit de s’accaparer l’eau d’une population pour lui revendre après.


    • Vladimir 17 août 2014 18:43

      Mais l’eau a généralement besoin de traitement pour la rendre plus potable et cela a un cout.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 18 août 2014 09:04

      Nous vivons maintenant dans une logique de système. Chacun à son niveau, petit ou grand, reçoit et transmet la pression sociale orientée vers l’avoir et la consommation. Pour être inséré dans la société, il faut accepter de jouer le jeu du désir, et de ce qui en découle : frustration et jalousie, ou domination et mépris. Les 1% et les 99% sont pris dans le même piège mental, c’est pourquoi la suppression des 1% ne fera que renouveler cette caste à partir des 99% restants.


  • Claire29 Claire29 13 août 2014 20:59
    Voici ce que dit Le héros de Final black-out après avoir survécu à la « Guerre des Livres-ou la guerre des Croyances,ou encore la guerre-des-guerres,ou même la Troisième-Quatrième-et-cinquième Guerre mondiale » :
    « Quand chacun parvient à réaliser quelque chose de bien avec ce qu’il a sous la main,il est fier de son travail et donc heureux de vivre.La haine n’apparaît que lorsqu’un élément extérieur vient détruire ou tenter de détruire ces choses dont nous sommes le plus fiers : nos métiers,nos traditions et notre foi en l’homme...Il y a quelques années,j’étais perpétuellement au coeur de la guerre.Je ne savais pas qu’une chose telle que la paix pouvait exister.J’ai vu les plus grandes nations se déchirer,se détruire,jusqu’à n’être que décombres,poussière et mort.Et c’est la haine qui a été la cause de tout cela,une haine engendrée par des rivalités entre politiciens,par des combats menés au nom de croyances insensées. »
    Ecrit en 1939,Final black-out écrit par L.Ron Hubbard était alors un livre de SF.
    Plus de 70 ans après,nous voyons des nations se déchirer et des victimes civiles mourir sous les décombres à cause de la haine engendrée par une poignée de politiciens irresponsables !

    • abelard 13 août 2014 23:05

      Hélas...
      Ron Hubbard est ensuite allé à un congrés de SF où à un collègue désargenté il répondait :
      « Tu veux gagner du pognon ? Fonde une secte ! »

      Ron Hubbard est le père de la scientologie. Il a gagné un max de pognon...


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 14 août 2014 08:37

      J’ai lu deux bouquins de Ron Hubbard : un de SF, l’autre son manifeste de la Sciento dont j’ai oublié le nom qu’une prosélyte m’avait refilé.
      Le bouquin de SF était vraiment, comment dire ?... nul à ch...
      Mais il était encore bien meilleur que l’autre, c’est dire.


    • Claire29 Claire29 14 août 2014 09:58
      « Quand le sage montre la lune,l’imbécile regarde le doigt. »
      Ce qui est important dans Final Black-out,c’est la dénonciation des conséquences de la haine engendrée par les politiciens,vous devez avoir quelques problèmes avec vous-même et avec les autres pour voir le mal partout !

       Final black-out est reconnu comme un chef d’oeuvre de la SF
       par des écrivains de renom de la SF :

      « Un parfait chef-d’oeuvrev de science-fiction » Robert HEINLEN
      « Le héros de Final Black-out a embrasé mon esprit » P.J.FARMER
      « un évènement marquant...On le considérera pendant des décennies comme l’un des plus grands classiques de la science fiction de tous les temps... » Robert Bloch
      « Une aventure fabuleuse » Gary Gygax
      « Un chef-d’oeuvre » A.E.Van Vogt 

      On attend vos chefs d’oeuvre !


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 14 août 2014 10:26

      Est-ce voir le mal partout que dire ce qu’on pense de ce qu’on a lu, et que la suite des événements a corroboré le peu d’intérêt à accorder au personnage ?


    • Claire29 Claire29 14 août 2014 11:13

      Alors Pepe,vous ne comprenez pas ce que dénonce le héros de Final Black-out écrit en 1939 quand il dit :

      « J’ai vu les plus grandes nations se déchirer,se détruire,jusqu’à n’être que décombres,poussière et mort.Et c’est la haine qui a été la cause de tout cela,une haine engendrée par des rivalités entre politiciens,par des combats menés au nom de croyances insensées. »

      On se moque de ce que vous pensez de l’auteur de Final Black-out,ce qui est important,c’est ce qui se passe aujourd’hui en 2014 et comment arrêter ces politiciens fous qui sèment la zizanie partout sur la planète !

      Comme dit le héros de Final Black-out »Il nous est apparu qu’il était préférable de construire plutôt que de détruire,car lorsqu’un homme construit,il occupe son corps et son esprit."
      Vous n’empêcherez pas les personnes de bonne volonté,quelles que soient leurs croyances ou opinions,de chercher à construire ce que d’autres cherchent à détruire !

    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 14 août 2014 23:51

      Je n’empêcherai pas non plus que les livres de Lafayette se soient de facto transformés en teasing pour recruter dans son « Eglise ». Je n’empêcherai personne d’abaisser sa garde. Mais les oarents de victimes de la secte peuvent comprendre la nécessité de l’ostracisme global, la SF étant appréciée des jeunes et ceux-ci n’étant pas toujours mûrs pour distinguer l’auteur qui les séduit du gourou.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 14 août 2014 23:56

      Au fait, dans la citation usée jusqu’à la corde, je suis quoi, le sage, la lune, l’imbécile ou le doigt ? smiley
      Un collègue portait fièrement un T-shirt « mort aux cons », j’ai compris qu’il s’en excluait a priori , « against all odds » comme qui dirait.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 15 août 2014 02:04

      Re-au fait, pendant qu’on est dans la SF, pourquoi ne pas citer « Les miroirs de l’esprit », de Norman Spinrad, dans lequel un petit scénariste si je me souviens bien, va pour tirer sa femme des griffes d’une secte créée par un auteur de SF à deux balles, en gravir peu à peu tous les échelons ? On se demande où il est allé chercher son inspiration...


    • Claire29 Claire29 15 août 2014 09:58

      Ceux qui sèment la zizanie,le malheur et la destruction sont des imbéciles,je n’en fais pas partie,je les dénonce comme vous j’espère,alors cherchez une autre cible ! 


    • gaijin gaijin 15 août 2014 10:08

      pepe
      « Mais les parents de victimes de la secte peuvent comprendre la nécessité de l’ostracisme global »
      et vous pensez que l’ostracisme global n’est pas lui même plus propre a attirer qu’autre chose ?
      surtout des adolescents ......
      a moins que vous n’imaginiez hubbard assez fort pour qu’il y ait des messages hypnotiques subliminaux dans ses livres.
      ça reste un bon auteur de SF avec un vrai fond.
      terre champ de bataille par exemple est bien plus intéressant que la dianétique ( qui est un mauvais ouvrage de science fiction )


  • TREKKOTAZ TREKKOTAZ 13 août 2014 23:22

    Merci Mr pour cette photo des singes ; en effet,nous ne sommes que de sales cons par rapport aux chimpanzés et c’ est visible. Il faut changer totalement notre attitude par rapport aux animaux.

    N’ importe quel chat qui me regarde à toute heure de la nuit, je le trouverai toujours nettement plus intelligent que la majorité des êtres humains. C’ est une évidence que quiconque ne peut nier ; mais par racisme primaire je défendrai toujours une personne agée si elle se fait braquer son sac par un vilain matou. Et vive la France !!!!

  • gaijin gaijin 14 août 2014 08:28

    « C’est quoi l’Occident si ce n’est cette longue marche vers la sécularisation qui déboucha sur l’esprit critique ? »
    la marche en avant d’une noire barbarie voilà ce que c’est
    oh bien sur nous l’avons habillée de jolis mots on l’a appelé civilisation ......mais depuis quand les gens civilisés avancent t’ ils en pillant tout sur leur passage et en détruisant le reste ......
    que sont les grandes invasions barbares du passé face aux conquistadors ?
    même gengis khan n’a jamais tenté d’éradiquer toute autre trace de pensée que la sienne ......notre civilisation est du même niveau qu’une invasion de sauterelles.
    entre les lumières du 16 ème siècle et l’industrialisation triomphante du 19éme nous avons tout conquit, tout pillé .......réduit en cendre des civilisation entières ( amérique, afrique.......) éradiqué des populations dont nous avons parqués les derniers survivants dans des zoos ( amérindiens, aborigènes australiens .....)
    tout les moyens ont été bons : mensonges , trahisons, corruption, force brutale ........

    aujourd’hui qu’il ne reste que nous et que nous avons renoncé au rêve d’aller piller le reste de l’univers il ne nous reste qu’a nous entre détruire comme nous avons si bien commencé a le faire en ce charmant 20 ème siècle ....

    nous ne sommes pas les héritiers des grecs mais de clovis roi barbare habillé de l’étoffe d’un dieu étranger ....tellement incapables de bâtir une civilisation que nous avons été obligé d’en déterrer une pour nous l’approprier
    sans les inventions chinoises nous n’aurions rien conquis,
    sans l’or des amériques pas de siècle des lumières,
    sans les ressources de l’ afrique pas de révolution industrielle.
    .....................................................
    qu’allons nous faire a présent ?


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 août 2014 11:16

    Bonjour Monsieur Koutouzis,

    Qui est responsable de ce chaos ?
    Certainement pas les peuples, à qui on raconte des salades, du foot et des Nabila, allo quoi ?
    Les peuples ne sont en rien responsables des plans des néoscons américains de colonisation du monde. En rien.
    On s’est bien gardé de leur expliquer que le Traité de Maastritch contenait l’ UE, l’euro et l’ OTAN. Que cela nous mènerait à la ruine et dans des guerres au bénéfice de l’ Empire, sans nous demander notre avis..., et quand on le donne, sans en tenir compte.


    Rien n’est improvisé, tout est écrit d’avance et de longue date.
    Le plan politique des néos cons de remodeler le « Grand Moyen Orient », était annoncé dans la liste de Wesley Clark. Il était écrit noir sur blanc dans le PNAC.

    Plusieurs fois remanié, le projet de Grand Moyen Orient doit découper tous ces Etats souverains en petits états homogènes et soumis, les Chiites avec les Chiites, les Kurdes avec les Kurdes etc. Foin des minorités qui n’ont qu’à partir ou mourir ! Diviser pour mieux régner !

    Même si dans ce chaos préparé de longue date, on essaye encore de nous berner en changeant les mots, en appelant les mercenaires du Califat, tantôt « des rebelles », quand ils combattent Assad et sont nos alliés sur le terrain, et tantôt « des terroristes », quand ils massacrent des minorités en Irak. Et que cela ne peut être imputé à Assad.

    Dieu y retrouvera bien les siens, Israël un Etat élargi, les USA et ses carpettes de l’UE, un bon contrôle du pétrole et du gaz... . L’Islam a le tort d’être assis sur des réserves de pétrole et de gaz, ce serait des Bouddhistes qui habitent là, les terroristes seraient bouddhistes...

    Pour l’Ukraine, c’est pareil, tout était écrit d’avance par Bzrézinski :
    « L’Anschluss était dans Mein Kampf, comme l’ Ukraine est dans »le Grand Echiquier « de Bzrezinski ».

    L’euro aussi était préparé de longue date, mais il fallait « garder silence jusqu’à ce que ce soit irréversible ». C’est écrit noir sur blanc dans les documents américains déclassifiés en 2000, et rendus publics par Pritchard, un journaliste anglais. (C’est au début de ce document sur le Prix Charlemagne). 

    Il fallait entendre, à l’époque, les promesses d’avenir radieux qui nous ont été faites pour qu’on vote oui à ce piège de Maastritch... L’euro n’avait que des avantages et aucun inconvénient. Rêve ! « Il devait même concurrencer le dollar et le yen. » On voit avec l’affaire de la BNP, que le véritable motif d’accusation était d’avoir utiliser le dollar, même hors des USA.

    La Russie et la Chine ont bien compris que pour arrêter ce désastre, il fallait marginaliser le dollar, en tant que monnaie internationale, mais cela prendra du temps...
    Il faut, comme l’ont dit les dirigeants Chinois, « désaméricaniser le monde ».

    Voilà pourquoi Poutine est diabolisé dans une campagne hystérique. Il s’attaque au sacro saint dollar. Sans lui comme monnaie mondiale, les USA ne seraient qu’un grand pays comme les autres et Israël un minuscule point sur la carte du monde, entouré d’ennemis.


  • Neymare Neymare 14 août 2014 11:50

    L’homme, quelle que soit sa position, doit en terminer avec une de ses nombreuses illusions : l’illusion du controle, l’illusion de se fixer un objectif pour ce monde et de tout mettre en oeuvre pour y arriver, la fin justifiant les moyens.
    Il faut que l’homme comprenne que la fin ne compte pas, seuls les moyens comptent, seul le chemin compte, parce que la fin, ce n’est pas nous qui la décidons.
    Cette civilisation doit arriver a son terme, c’est pour cette raison que tout a l’air de partir en cou.lle, les choses suivent un plan précisément déterminé, la seule attitude raisonnable que nous puissions avoir est de rester en dehors de la melée, et d’aider ceux qui en ont besoin. L’interventionisme ne fait qu’empirer les choses.
    "Chez les humains, vers l’âge de deux ans et demi, survient une profonde transformation qui, d’êtres spontanés, nous change en créatures en lesquelles tout se met à graviter autour de « Moi ! », du « à Moi ! ». C’est l’instant où s’active ce faux sentiment d’être auteur. C’est ce sentiment erroné d’être auteur qui crée la souffrance." je vous invite a lire le livre de l’auteur de ces quelques lignes :
    wayne liquorman, l’illumination n’est pas ce que vous pensez


  • symbiosis symbiosis 14 août 2014 19:33

    Beau texte et court. Ça fait du bien un texte court.
    Mais c’est extraordinaire qu’un tel texte soit parasité par des scientologues.
    Ça s’infiltre partout ces bestioles....


  • chantecler chantecler 14 août 2014 20:17

    Oui le texte est très beau ....

    Les « rapaces » cherchent à tout accaparer .( forcément ils sont formatés pour , c’est leur « nature »).

    Ici on colonise , on tue , là on achète des ports , des villes , des milliers d’hectares en Afrique , parfois des gisements bidons , du vivant , des graines , ailleurs encore on détourne l’eau ou on la pollue pour sortir du gaz etc etc ...

    La planète est bradée.

    Z’ en ont jamais assez ces chacals et des milliers de mercenaires haut placés s’en occupent et sont grassement rétribués pour ...

    PS : j’allais vous parler d’un film mais comme il est en ligne :
    http://streamcomplet.com/belle/

    Entre autre il est question de traite d’esclaves et comment dans les milieux négriers , on pouvait les noyer enchainés , car malades donc dépréciés , pour toucher les assurances ...

    C’est pas l’humanité qui est à accuser , c’est l’absence de lois ou de règles , pour sanctionner les salopards suffisamment pour les dissuader .

    L’humanité a produit des Mozart , beaucoup de génies , (ou des Fields de mathématiques :http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/n-en-deplaise-a-france2-elle-s-155471&nbsp ;&nbsp ; ) encore qu’il n’ont été appréciés vraiment que bien après leur mort .

    Raison de plus pour leur rendre hommage quand c’est possible de leur vivant .

    Et sans doute pour cracher son dégout contre ces salopards qui sont la honte de l’humanité.


    • passtavie passtavie 14 août 2014 23:17

      "C’est pas l’humanité qui est à accuser , c’est l’absence de lois ou de règles , pour sanctionner les salopards suffisamment pour les dissuader ."

      L’humanité c’est l’abbé Pierre, c’est Gandhi, c’est aussi Hitler, Staline, etc... L’humanité c’est les Tutsi, c’est les Hutus... Nous devrions tous nous méfier de notre humanité, elle est capable du pire comme du meilleur. Il faut veiller à ne jamais regarder l’autre comme un sous humain, même quand le reste de la société nous martèle l’inverse.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 15 août 2014 01:51

      Nous ne sommes même pas capables de savoir ce qui a fait que nous ne sommes pas Hitler ni l’abbé Pierre, et si on y réfléchit bien, jamais nous n’agissons en-dehors de ce qui est délimité par notre inné et notre acquis, tous deux extérieurs à notre essence ; alors pourquoi nous croyons-nous autorisés à juger même les pires ?


    • chantecler chantecler 15 août 2014 13:10

      Parce que les pires font beaucoup de dégâts et qu’il faut les empêcher de nuire ...
      Ils pourraient se soigner mais préfèrent rendre malades les autres quand ce n’est pas les exploiter ou les assassiner .
      De plus les pires arrivent souvent au sommet par leur violence ou leur perversité .
      « Ces malades qui nous gouvernent »....


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 août 2014 09:46

    Pepe,
    Parce qu’il en va de la survie de l’humanité dans certaines situations.
    A un moment donné, il faut choisir son camp, sinon ce sont les autres qui le choisissent à votre place.
    La neutralité n’est confortable que dans certaines situations...


    « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté, je n’étais pas communiste.
    Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai pas protesté, je n’étais pas juif.
    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté, je n’étais pas syndicaliste.
    Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté, je n’étais pas catholique.
    Quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »

    Martin Niemöller, arrêté en 1937, envoyé à Sachsenhausen, puis à Dachau, libéré en 1945.

    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 16 août 2014 11:00

      Je n’ai jamais écrit qu’il ne fallait pas les combattre, mais que nous n’avons pas le droit de porter un jugement sur eux, nuance. La lutte provient d’une nécessité d’éliminer des parasites qui empoisonnent la vie sociale, ce n’est pas juste un moyen de rassasier une haine personnelle. Tout ce qu’apportent la haine et le mépris, c’est une perte d’énergie.
      Ce qui distingue les bons des mauvais parents, enfin je crois, c’est que les premiers ne portent pas de jugement sur leurs enfants, mais simplement qu’ils interagissent avec eux en fonction des objectifs éducatifs qu’ils se fixent. Quand la sanction tombe, elle n’est pas le résidu d’une frustration personnelle inavouée.
      C’est pas l’humanité qui est à accuser , c’est l’absence de lois ou de règles , pour sanctionner les salopards suffisamment pour les dissuader , écrit chantecler. La mise en place de ces lois sera nécessairement précédée d’un nettoyage radical, mais si nous perdons dans ce nettoyage la somme d’énergie que consomme la haine, sans avoir fait le point sur nos propres parts d’ombre et de lumière, il ne nous restera plus de quoi faire ces lois, et nous n’aurons fait qu’une énième révolution transitoire.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 16 août 2014 10:33

    L’Occident actuel n’est que la ruine de lui-même.

    Un désastre permanent, un gouffre sans fond, un abyme en constant effondrement.

    Et il y a des causes.

    Nous vivons un basculement où la raison chancelle parce qu’une « élite », pour garder ses privilèges, doit à tout prix écarter de nous la vision du réel, vision qui est à l’encontre de leur objectifs.

    Alors le mensonge devient la vérité, le laid devient le beau, la destruction devient créatrice, la régression devient moderne, la récession devient promesse d’avenir, un coup d’État devient une avancée démocratique, la guerre devient humanitaire, ou au contraire une aide devient une agression.

    Notre monde est devenu orwellien, à en perdre tout sens, car le sens fondamental en est caché.

    Ce sens fondamental est que cette « élite » doit nous faire disparaître en tant que volonté, en tant qu’être social, pour parvenir à optimiser ses gains. Elle doit nous faire accepter notre propre effondrement, celui de la planète et celui de l’humanité pour conserver et faire croître son immense richesse.

    En France, les grandes entreprises voient leur profits croitre, alors que la population s’appauvrit. Aux USA, en Angleterre, c’est idem.

    Leur modèle est obsolète et ne peut résoudre les problèmes du monde, alors ils tentent de jouer la montre contre nous.

    Mais l’heure est à la prise de conscience des peuples, aux contre-modèles, aux solutions alternatives.

    Quelle que soit la puissance des « élites » des euroétatsunis, ils ne pourront rien contre le reste du monde. Quelles que soient leurs manipulations, la vérité finit par ressurgir et montrer leur vilénie. Je pense que fondamentalement, ils sont en train d’échouer, et la crise lamentable de l’Ukraine et tous leurs grossiers mensonges mettent en lumière leur abjection.

    A l’heure où on nous donne BHL comme référence intellectuelle, alors que nous eûmes Sartre, il est évident que la seule issue est de penser par nous-même, et notamment contre ceux, que Marx nommait en son temps les thuriféraires, de l’hyper-libéralisme actuel.


  • s4r423 s4r423 1er décembre 2014 13:18

    Je recommande ce Documentaire et vivement. Je ne regardais déjà plus les infos sur les grandes chaînes françaises http://r-streaming.com/les-nouveaux-chiens-de-garde-streaming


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