mardi 24 mars 2009 - par Olivier Perriet

Antilles-métropole, même combat ?

La grande mobilisation du 19 mars pour la défense de l’emploi et la justice sociale s’est, pour une part, placée dans les traces de la grève générale des Antilles contre la vie chère, conférant une légitimité accrue à cette dernière.

Néanmoins, ce serait faire preuve d’une cécité dangereuse que de faire semblant de ne pas voir tout ce que le mouvement antillais a d’inquiétant.

Même si, j’en convient volontiers, je suis bien loin de faire partie des mieux informés sur le sujet.

Point de départ de ma réflexion, une courte mais néanmoins très riche interview de Victorin Lurel, député PS de Guadeloupe et Président du Conseil général de l’île, donnée à l’hebdomadaire Marianne (n°616 du 7 au 13 février 2009).

Je me permets de la recopier in extenso.

"Marianne : Comment le mouvement est-il passé de revendications sur le pouvoir d’achat à des revendications indépendantistes ?

Victorin Lurel : En Guadeloupe, l’économie n’est plus régulée. Tout y est deux fois plus cher qu’en métropole, alors que les salaires sont très bas. La crise économique s’ajoute désormais à la fragilité ethnologique. La société est commandée par des monopoles dont les rentes scandalisent les manifestants, tout comme les marges astronomiques de l’import-export. Quand les décideurs de l’île se sont réunis, on a vu que c’est une ethno-classe blanche et européenne qui tient tout en Guadeloupe. La République doit cesser de se voiler la face et lutter contre les discriminations.

Marianne : Les indépendantistes n’auraient donc pas tort ?

Victorin Lurel : Ils essaient d’obtenir par la rue ce qu’ils n’ont pas obtenus par les urnes. Comme eux, je pense qu’une modification du statut institutionnel de l’île doit être opérée. Mais les Guadeloupéens l’ont dit en 2003 : ils veulent rester Français. Les positions radicales des élites indépendantistes effraient les gens, même si leur constat est juste. "

Cet extrait met donc en relief des éléments pour le moins inquiétants, à savoir que la lutte sociale aux Antilles se double d’un conflit ethnique revendiqué, sur fond d’indépendantisme frustré. Enfin, dernier point, les réactions de nombre de personnalités politiques, de métropole ou d’outre-mer, furent pour le moins inadaptées, voire carrément dangereuses.

Derrière la lutte sociale, la lutte raciale ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en définissant "une ethno-classe blanche et européenne", M Lurel ethnicise des rapports sociaux, et légitime le glissement d’un discours social vers un discours racial.

Sans faire de procès d’intention, il serait surprenant que ce discours ambigu ait été tenu par hasard et puisse se résumer à un simple dérapage (que personne n’a relevé d’ailleurs) : même dévaluée, la parole d’un élu, surtout en période de crise et d’échauffement des esprits, a un impact considérable. Dans le cas présent, il cautionne un discours aux relents racistes mal dissimulés : de l’ethnique au racisme, la distance n’est pas bien grande, et de "l’ethno-classe blanche et européenne", on passe vite à "dehors les Blancs".

C’est à peine forcer la comparaison que de trouver des situations similaires dans l’actualité internationale.

Ainsi du Zimbabwe, où "une ethno-classe blanche et européenne" accaparait les terres agricoles, vestige du temps de la colonisation puis de l’apartheid. Au pouvoir depuis 1980, Robert Mugabe diligenta, par milices interposées, des occupation de terres, violentes, qui poussèrent à l’exil ces Blancs d’Afrique qui n’ont jamais connu l’Europe.

Il y a quelques années, certains se sont installés au Mozambique voisin, sinistré par des années de guerre civile. Le gouvernement accepta cette arrivée, en prenant bien garde de limiter la proportion des terres contrôlée par les nouveaux venus.

Il est en effet plus que légitime d’éviter que la propriété soit concentrée entre les mains de quelques uns, qui se singularisent par leur couleur de peau. Dans les Antilles, pourquoi la loi ne permettrait pas de casser les monopoles indus qui prospèrent sur l’insularité ?

Quant au Zimbabwe, il est devenu le jouet d’un vieillard pathétique, qui organise des simulacres d’élections, et ne trouve plus que la xénophobie pour se maintenir en place.

Puissent les Antilles éviter ce destin. Mais une fois que la machine à exclure est enclenchée, malheureusement, on ne sait jamais qui sera le prochain bouc émissaire. D’autant que, le passé étant par définition passé, le procès en esclavagisme est utilisable à volonté.

Certains hommes politiques, en surfant sur l’indignation facile, ont donc fait le choix d’ajouter de l’huile sur le feu, mais j’y reviendrai.

En arrière-plan, un indépendantisme frustré

Deuxième aspect de cette interview, la demande d’un changement de statut institutionnel pour la Guadeloupe, qui revient en force avec la grève contre la vie chère.

Au premier abord, on est bien curieux de savoir quel est le rapport entre les deux revendications.

On remarque aussi au passage que, pour M Lurel, "les Antillais ont clairement exprimé leur volonté de rester Français en 2003"…

Rappelons qu’à l’époque, il ne s’agissait pas, apparemment, d’être pour ou contre l’indépendance, mais de choisir ou non un statut plus autonome pour les îles des Antilles. Il n’empêche que, comme pour la Corse, quelques esprits chagrins s’inquiétaient de ces évolutions statutaires en terres travaillées par l’indépendantisme, ce à quoi il leur était répondu que ces changements ne changerait rien.

N’en déplaise aux décentralisateurs, plus de 5 ans après, il s’avère que la question de l’indépendance était bien sous-jacente…Il est donc tentant de faire le parallèle avec la Corse.

Comme en Corse, un ethnicisme aux relents racistes (d’abord envers les rapatriés d’Algérie dans les années 60, puis envers "les Français" tout court et "les allogènes" [comprendre "les maghrébins", relativement nombreux sur l’île]) s’exprime (presque) officiellement. À travers par exemple la revendication d’une "préférence" corse ou antillaise dans la Fonction publique ou les sociétés de service public comme la SNCM.

Comme en Corse, la sensibilité nationaliste est portée par des mouvements politiques, mais aussi syndicaux, à l’instar du Syndicat des travailleurs Corses, en pointe dans la demande d’une "préférence corse" à l’embauche.

Il est d’ailleurs normal qu’une revendication nationaliste se manifeste dans tous les secteurs de la société, sans se cantonner au politique, puisqu’elle a la prétention de rassembler tout un peuple.

La France, cependant, jouit d’un "privilège" bien particulier.

Au contraire de ses voisins européens (future ex-Belgique, Italie, Espagne, ex-Yougoslavie) où ce sont les régions riches qui jouent la carte du "nationalisme du porte-monnaie" en refusant de payer pour les régions plus pauvres, en France, ce sont les nationalistes qui, conscient que l’indépendance immédiate conduirait à la ruine, demandent toujours plus d’aides, de subventions, d’exonérations diverses, bref toujours plus d’assistance de la métropole ("donnez nous des sous et fermez là").

C’est bien cette tragi-comédie qui se joue dans les Antilles.

La vie chère sera réglée par une augmentation des salaires, non pas par une lutte contre les monopoles, laquelle augmentation sera, bien entendu, largement subventionnée par les pouvoirs publics. Cela dit, la multiplication des aides peut conduire à lasser…le restant des contribuables.

Tragédie tout de même car un mort est à déplorer, le syndicaliste Jacques Pino, abattu à un barrage. Comédie, car, d’après les premiers éléments de l’enquête, il aurait été abattu par un émeutier croyant faire feu sur…des policiers en civil !

C’est ainsi que ce qui aurait pu être un scénario parfait (lancer une grève générale permet de "tenir" l’île, et d’obtenir un climat propice aux dérapages, qui appelleront un cycle "provocation-répression") se termine par une pantalonnade. La passivité du gouvernement y fut pour beaucoup.

Une classe politique rarement à la hauteur…quand elle n’envenime pas les choses

On a pu le constater, la réaction de l’exécutif n’a guère été à la hauteur. Nicolas Sarkozy, qui, d’habitude, communique sur tout et n’importe quoi, s’est tout bonnement tu pendant…plus de deux semaines, et a réservé à RFO, qui n’est pas un média de masse en métropole, la primeur de ses déclarations. Le seul contre-feu "malin" utilisé, fut celui de… l’évolution statutaire, lancé pour diviser le mouvement et provoquer un réflexe de lassitude dans la métropole. Fort opportunément, le Figaro publia un sondage révélant qu’une courte majorité de Français ne serait pas hostile à l’indépendance des Antilles. 51 %, finalement, c’est peu, après trois semaines de grève générale et une avalanche de revendications à caractère ethnique…

Et du côté de l’opposition, que s’est-il passé ?

On a vu la réaction de Victorin Lurel, qui se plaçait, à la mi-février, dans le sillage des revendications indépendantistes et légitimait le discours ethnique ambiant. Force est de constater qu’à la suite de la mort du syndicaliste, M Lurel a semblé se détacher de ce discours en appelant, le 18 février, ses collègues élus à "ne pas se placer à la remorque d’un mouvement pour une parcelle de gloire", et en dénonçant les "irresponsables" (syndicaux, comme patronaux) qui ne changent pas de discours bien qu’un homme soit mort. (interview donnée sur Radio Caraïbes international). Des regrets bienvenus, mais un peu tardifs, d’autant qu’il ne fut pas le dernier à être "à la remorque" du mouvement…

Certains, en métropole, n’ont toutefois pas eu cette décence.

C’est le cas de Malek Boutih, qui, le même jour, a trouvé "choquant" que les forces de l’ordre soient composées "à presque 100% de blancs"(émission Question d’Info, LCP-France Info-AFP).

Manière comme une autre de légitimer les violences en évoquant une situation néo-coloniale.

Lorsque Georges Frêche avait souligné qu’il y avait "trop de noirs dans l’équipe de France", le tollé fut général. On se demande bien pourquoi, lorsque la remarque est faite dans l’autre sens, la condamnation n’est pas aussi unanime. Encore un argument pour ceux qui se plaisent à démontrer que seul le racisme des uns est condamné, quand celui des autres est banalisé. Ce que Monsieur Boutih, en tant qu’ancien responsable d’SOS Racisme, peut difficilement ignorer…

Drapée dans sa singularité magnifique, Ségolène Royal, qui s’est rendue aux obsèques de Jacques Pino, a appelé à la sortie à "se souvenir de la Révolution française". Compte tenu des scories ethnicistes véhiculées par ce mouvement, son caractère progressiste est tout sauf évident.

Dans une certaine mauvaise foi, Vincent Peillon a estimé sur Europe 1 le 1er mars que "le gouvernement peut être tenu pour responsable de la mort du syndicaliste". Manque de chance. C’était avant que les premiers résultats de l’enquête indiquent que cette "bavure" était le fait d’un émeutier qui voulait "se faire" des policiers.

L’ineffable Olivier Besançenot, quelques jours après s’être "inquiété des mouvements xénophobes suscités par la crise, notamment en Angleterre"[1] n’a rien trouvé à redire au slogan "la Guadeloupe est à nous, pas à eux" lancé par les manifestants.

On peut enfin terminer par François Bayrou qui, invité par RTL le samedi 21 février[2], s’est trouvé à disserter sur les vertus d’une reconnaissance d’un "peuple antillais", mais aussi basque, catalan, béarnais etc…"Si eux s’y mettent, pourquoi pas moi", semblait-il vouloir dire…

"Préférence martiniquaise", "ethno-classe blanche et européenne", "trop de blancs dans la police", furent des expressions maintes fois utilisées durant ce conflit.

La banalisation de ce langage, autrefois réservé au Front National, indique la réceptivité d’une partie des politiques pour un discours autrefois réservé à l’extrême droite. Y compris chez d’anciens anti-racistes patentés.

On peut légitimement s’inquiéter de cette évolution, surtout quand on sait que, pour avoir été la première à tenir ces propos, l’extrême droite a constamment été maintenue en lisière du cercle de la respectabilité. Le décalage avec la situation présente n’en est que plus impressionnant.

Il est à craindre que cela ne légitime l’expression de tensions raciales larvées parmi la population, comme cela se fait parfois sans fard chez nos voisins européens.

Les politiques irresponsables, qui ont participé à cette évolution, en porteront une lourde responsabilité.



[1] Allusion aux grèves provoquées par la décision de certains sous-traitants de Total, dans le nord-est de l’Angleterre, de faire venir travailler sur place des ouvriers italiens et portugais. Il est surprenant de voir le chef de file du Nouveau Parti anticapitaliste dénoncer la xénophobie des ouvriers anglais menacés de chômage, en faisant l’impasse sur le dumping social que révèle cette pratique. Voir pour cela toujours Marianne n° 616, p 50-51.

[2] Emission "Le Journal inattendu", en direct du Salon de l’agriculture



14 réactions


  • rinaldo maurice 24 mars 2009 17:55

    Je ne partage pas ce point de vue de ce jeune auteur.
    Ayant trois enfants dont la dernière à 24 ans ,et ayant survécu à sept drames,je sais ce que veut dire la souffrance !
    Qu’il ose transposer tant au niveau démographique,sociale èconomique,financière ,culturelle,notre réalité de Guadeloupéens à n’importe quel département de la FRANCE hexagonale ,en ajoutant une EXTERMINATION DE NOS PARENTS TAINOS PAR SON COMPATRIOTE PIERRE BELAIN D4esnambuc ,dont le buste trône à FORT DE FRANCE ,ce qui est une insulte aux peuple du continent AMERIQUE TOUT ENTIER !
    iIl n’y a dans aucun département cette saignée démographique permanente ,depuis 1635 .Sur dix baxheliers de haut niveau ,réussissant aux concours de grandes écoles,seules deux reviennent au pays.CE QUI NEST PAS LE CAS DES AFROAMERICAINS DES USA !
    Pourquoi Tidjane Thiam,polytechnicien,ingénieur ne trouve pas chaussures à ses pides en France ,après des recherches vaines ,s’expatrie en Angleterre et on le nomme grand patron d’une ompagnie d’assurance.
    Un célebre réalisateur animateur martiniquais devnt normalament occupé un poste de directeur d’une chaîne de télévision est doublé par un jeune inconu ,pistonné par le pouvoir.
    Nous cultivons la canne depuis plus de trois. siècles,jamais on a été nommé directeur d’une usine sucrière .Pourquoi ?C’est la faute des indépendantistes ?
    J’ai travaillé trente ans en FRANCE ?DONT UNE PARTIE AU Lyçée Turgot,on me notait mesquinement pour ne pas gravir les èchelons !
    J’étais coopérant au Maroc ,je devais être titularisé dans l’enseignement supérieur ,je répondais aux critères ,le ministère m’a intimé l’ordre de me rendre dans un lycée de Beauvais JEANNE HACHETTE,alors que j’habitais à BEZONS ?CELA AUSSI CE SONT LES RACISTES INDEPENDANTISTES QUI ONT FAIT CELA !
    Qui accaparrent nos terres ,le bord de mer avec piscines et caméra de sécurité ...Qui a introduit la notion de barrière dans notre pays sans respecter nos coutumes ?
    Qui en ce moment a viré de RCI le rédacteur en chef FUNDERE ,déclenchant en ce moment une grève reconductible à l’ANTILLAISE ! 
    Visionner l’arrivée des manglotset leurs comportements au pays après un mois de grève sans histoire !Les vidéo existent.
    Pour ce qui concerne le délinquant patenté qui a abattu JACQUE BINO ,la thèse du procureur Prêtre reste une hypothèse,croire qu’un délinquant endurci,connaissant tous les policiers du coin et leurs voitures ,soit une bavure ne résiste pas à notre analyse.POUR NOUS JE LE PARTAGE TRAVAILLANT AUX IMPOTS IL A DU AVOIR UN DDOSSIER CHAUD ENTRE LES MAINS IL A DU PROBABLEMENT TROP PARLE.
    Où il a été abattu il fréquentait un bar ,donc connu du quartier !
    nous nous penchons sur l4hypothese d4un contrat ! L’avenir tranchera.
    Nous profitons de votre approche ,pour rappeler que la FRANCE OFFICELLE PRESENTENT SEPT PLAIES DANS NOTRE PAYS :
    1)Exterminations de nos parents TAINOSE ET LE VOL DE LEURS TERRES.Citez- moi le nom d’un département qui a vécu ce génocide ?

    2) LE VOL DE MILLIARDS D’HEURES DE TRAVAIL à nos parents Afro-Amérindiens-Hindouxsur plusieurs siécles.CITEZ6MOI UN DEPARTEMENT QUI A VECU CETTE TRAGEDIE SUR UNE SI LONGUE PERIODE ?

    3) La guillotine sèche pour des milliers de nos parents en BRETAGNE EN CORSE par le bourreau bonaparte napoleon en juillet 1802,à bord de 48 frégates dont nous avons les noms.près de 30% décédèrent lors de cette tragique traversée !

    4) Le travail forcé pour de milliers de parents par le tristement célèbre pour nous FERDINAND DE LESSEPS afin de creuser le canal de PANAMA de 1861 à 1926,à sa faillitte il les laissèrent comme des chiens à SAN CRISTOBAL COLON.

    5)La non reconnaissance de nos parents combattants qui ont participé à toutes les aventures militaires de la FRANCE DE 1779 à 2009,aucun momument existe pour leur rendre hommage.En particulier le capitaine MOISE BEBEL ,TONY BLONCOURT VENDU PAR LE FRANCAIS POLICIER LE COMMISSAIRE WEBERQUATRIEME AU MONT VALERIEN CAMARADE DE COMBAT DE DANIELELE CASANOVA ,membre du commando d’Ouzoulias ADJOINT DU COLONEL FABIEN.SA TANTE YOLANDE BLOCOURT VECUT LES AFFRES DES INTEROGATOIRES DE LA GESTAPO.ELLE NE DIT JAMAIS OU SE TROUVAIT SON NEVEU.UN CELEBRE ECRIVAIN L’hébergea au cours de sa période clandestinité.
    Son oncle ELIE BLONCOUR MEMBRE DU RESEAU BRUTUS ,MEMBRE DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE FRANCAISE ,AMI PERSONNEL DE DANIEL MEYER MINISTRE.
    CES GUADELOUPEENS SONT SNOBES PAR LES ELITES FRANCAISES .POURQUOI ?

    6)LE VOL DE NOS DIX TONNES D’OR LE FRUIT DE DEUX SIECLES DE LABEURS DE NOS PARENTS QUE LE CROISEUR EMILE BERTIN COMMANDE PAR LE CAPITAINE DE VAISSEAU BASTIAIS ORTOLI QUI S’est bien gardé de dire à nous qu’on avait des Ossuaires de nos parents en Corse.Ce sont nos parents qui ont construit la route ente AJACCIO ET BASTIA .EMBARQUA DE FORT DE FRANCE .

    7)Les massacres et les dossiers non résolus depuis 1635,le comité HILAIRE LEFORT à PETIT BOURG les tient à disposition, pour tout démocrate combattant des causes justes ! 
    TANT QUE LES MECANISMES DE PILLAGES SERONT TOLERES PARB LE POUVOR CENTRAL LE PEUPLE GUADELOUPEEN NE POURRA SOUSCRIR SANS RECIPROCITE AU DIALOGUE . 
    On rappelle au Président Sarkozy en 1779 Lafayette ,le général FAIDHERBE avaient compris pour être une grande nation ayant une flotte maritime couvrant tous les Océans il fallait les AFROAMERINDIENS HINDOUX !
    Peut il nous dire COMBIEN SONT ILS DANS LA HIERARCHIE DU COMMANDEMENT MILITAIRE A KABOUL OU A BAGDAD ?


    • guad 24 mars 2009 18:25

      Bonjour,

      Il faut arrêter de faire passer les antillais pour des malheureux car c’est totalement faux.
      On revient toujours sur la période de l’esclavage, qui je vous l’accorde, est scandaleux, mais autres temps autres moeurs, les choses ont bien évolué depuis la fin de l’esclavage. Puis ne condamner pas les blancs uniquement concernant l’esclavage car n’oublions pas que les noirs étaient vendus par d,autres tribus noirs aux européens lors du commerce triangulaire.

      Concernant, la soit-disante dure vie des antillais aux antilles, vous n’avez aucunement le droit de vous plaindre, car la vie aux antilles, même si pour certains elle est dure, la vie est en générale paisible.

      Les grandes majorité des gens qui vivent dans la grande misere aux antilles sont des haitiens qui ont fuient encore plus de misère dans leur ile. Donc comparé a cette ile vous devriez vous estimez heureux.

      ALORS NON, la vie des antillais n’est pas dur, même si ce n’est pas parfait il ne faut pas exager.


  • jaja jaja 24 mars 2009 19:34

    "L’ineffable Olivier Besançenot, quelques jours après s’être "inquiété des mouvements xénophobes suscités par la crise, notamment en Angleterre n’a rien trouvé à redire au slogan "la Guadeloupe est à nous, pas à eux" lancé par les manifestants".

    Que l’auteur de cet article mette sur le même plan les mouvements racistes anglais qui divisent objectivement la classe ouvrière de ce pays au profit des capitalistes grands-bretons et la réaction légitime d’une population noire dominée par la puissance financière des Békés, ces descendants d’esclavagistes est curieux....

    L’auteur ne nie d’ailleurs pas cette situation du monopole de la richesse par une minorité blanche, richesse dont les origines se perdent dans la nuit de l’époque du fouet....

    A Paris lors d’une manifestation, outre le mot d’ordre déja cité,qui déplait si fortement à l’auteur, on a pu entendre des milliers de poitrines antillaises reprendre ce slogan "il est fini le temps des colonies !".

    Et quand les antillais font remarquer que c’est une police blanche qui réprime leur mouvement qu’est-ce que cela a à voir avec des professionnels de la baballe, issus de cités où les jeunes jouent encore au foot, ce qui explique la proportion importante de jeunes issus de l’immigration et des anciennes colonies dans l’équipe de France de football ?

    Demota appartient à l’UGTG, syndicat indépendantiste et ce fait est connu de tous en Guadeloupe. Aussi pas la peine de feindre de s’apercevoir que derrière le conflit social il y a un vieil arrière-fond de lutte anti-coloniale découlant de l’histoire de ce pays....

    Racisme ? Regardez comment les antillais savent accueillir un blanc pourvu qu’il ne leur crache pas à la gueule...

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/besancenot+guadeloupe/video/x8ge11_olivier-besancenot-en-guadeloupe_news




    • guad 24 mars 2009 19:55

      Ben bien entendu que les gens de l’UGTG vont bien l’acceuillir Besancenot, entre extremiste de gauche, ils s’entendent bien. Par contre de la part de l’UGTG c’est de l’opportunisme car ils ont en strictement rien à faire de Besancenot qui d’ailleurs ne comprend certainement pas l’enjeux derriere les revendications du LKP.

      Il faut vivre ou avoir vécu la bas pour comprendre le fond du probleme.

      Guad


    • jaja jaja 24 mars 2009 20:25

      A priori ce sont des militants du Cercasol sur la vidéo, parti frère du NPA.... Pour comprendre les enjeux d’une situation politique il suffit d’écouter ceux qui en sont les acteurs, lire leurs contributions et ne pas se contenter de la propagande médiatique......

      On peut vivre sur place et ne rien entendre ni comprendre...

      La majorité des Békés n’ont toujours rien compris...


    • guad 24 mars 2009 20:44

      Bonjour, pourquoi dites vous que lq majorité des Békés n’ont rien compris ??


    • jaja jaja 24 mars 2009 20:49

      Tout simplement car ils n’admettent pas la nécessité absolue du partage des richesses ce qui peut à terme compromettre leur seule présence aux Antilles...


    • guad 24 mars 2009 21:04

      C’est utopique et pas réalisable ce que vous dites. Et attention de ne pas se laisser avoir par la propagande des syndicalistes guadeloupéen (LKP).

      Certes la grande majoritée des Békés détiennent les richesses (grandes surfaces, terres agricoles,...) mais ils ne l’ont pas volé et il ne faut surtout pas croire que tout les békés vivent dans l’aisance.

      Les Békés, qui sont entrepreneurs, travaillent dure pour maintenir leurs activitées et créer des emplois, ne l’oublions pas, et ce comme n’importe quel entrepreneur.

      Bien entendu, dans le cas des terres, c’est un héritage lié à l’esclavagisme, mais doit on en vouloir aux ces gens de détenir et de conserver leur terre ?? non je ne crois pas, les békés actuels n’ont rien avoir avec leurs ancetres esclavagiste.

      C’est un peu facile de taper sur le patronnat, mais c’est tout de même lui qui crée des emplois. C’est un peu la mentalité francaise d’en vouloir à ce qui ont de l’argent et de grande entreprises, mais je trouve que c’est normal que quelqu’un qui prend des risques en créant une entreprise et qui permet à un certains nombre de personnes de vivre, c’est normal que cette personne gagne bien sa vie en retour.

      Puis tout les entrepreneurs aux antilles ne sont pas des békés, et heureusement, par contre cela le LKP n’en parle pas. Pourquoi un entrepreneur Béké serait plus mauvais qu’un entrepreneur noir ?

      La majorité des syndicaliste, Domota le premier, n’y connaissent rien aux risques de créer des entreprises puisque ce sont des fonctionnaires de l’état.


    • jaja jaja 24 mars 2009 21:27

      Discours de droite classique... sur les risques immenses pris par le grand patronat et ses prétentions à s’être fait tout seul. Ces héritiers choyés par leurs nounous, soignés par leurs bonnes, protégés par leurs flics et leur fric, qui les mettent à l’abri des basses contingences matérielles auxquelles doivent faire face la majorité des humains. Vous croyez vraiment à ces sornettes "néolibérales" ?

      J’ai bien aimé cette phrase : "Bien entendu, dans le cas des terres, c’est un héritage lié à l’esclavagisme, mais doit on en vouloir aux ces gens de détenir et de conserver leur terre ?"
      On ne peut mieux éclairer l’affirmation de Proudhon sur l’origine de la propriété privée : "La propriété c’est le vol".

      Eh oui, tôt ou tard, aux Antilles, ce sera le partage ou la valise...


    • guad 24 mars 2009 21:56

      Discours d’extreme gauche classique, les deux extremes ne sont pas bon a mon avis, d’ou le fait que je soit contre le LKP qui agit avec violences.

      Il y a tres certainement moyen d’arranger les choses mais pas par la violence et la persecution comme le fait le LKP.

      Que faites vous des salariés qui ont perdus leur emplois apres la greve ?? Je suis sur que certains qui bossaient pour des "mechants patrons békés" et qui gagnaient bien leur vie, n’en ont que faire des discours du LKP qui souhaitent mettrent dehors de nombreux employeurs sous pretexte qu’ils sont blanc ou békés.

      Ce n’est pas les beaux discours de Domota qui de toutes manieres est sur de ne jamais perdre son emplois qui va aider ces gens la, a retrouver du boulot et a faire vivre leurs familles.

      Quoique Monsieur Domota bosse à l’ANPE, il est content il va avoir plein de clients.

      D’ailleurs voyez la bonne fois de ce monsieurs qui ne veut plus participer aux prochaines rencontres avec l’état pour améliorer le sort des antillais.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 25 mars 2009 11:10

      Dépeindre les manifestations des ouvriers anglais comme une manifestation de xénophobie, c’est faire le jeu de la directive Bolkenstein. Surprenant de la part d’un "anti-capitaliste" patenté.
      Et "la préférence antillaise" c’est quoi alors ?


  • JPS971 24 mars 2009 23:56

    Allogène en Guadeloupe, fonctionnaire métropolitain, si j’ai trouvé fondées certaines des revendications du LKP, Les bas salaires : Ex : Mon épouse gagant 6 cts d’€ bruts de plus que le SMIC après quasiment 10 ans dans la même boîte, alors que la personne qui fait l’entretien de la maison est payée 10 € nets.
    La chêreté de la vie : Cadre supérieur, je bénéficie d’un salaire que beaucoup envieraient. Il n’empêche que nous faisons régulièrement les courses dans des magasins "low coast", leader price pour ne pas le nommer. Les choses ont bien changé depuis mon arrivée, il y a 12 ans, l’€ et la "profitation" étant passés par là.
    Cependant, il serait bon que les autochtones arrêtent de regarder dans le rétroviseur. L’histoire est l’histoire. Elle est le passé. Il faut regarder l’avenir.
    Les fonctionnaires locaux brimés dont la carrière est entravée ...... il faut arréter la comédie. Ouvrez les yeux et regardez le nombre de cadres locaux dans les administrations d’états et ne parlons pas des administrations territoriales.
    Enfin dernière précision : Si le référendum de 2003 a rejeté la réforme statutaire, reportez vous au micro trotoir paru dans SEPT MAG de l’époque : Pour résumer 19 réponses sur 20, pas d’indépendance, ni d’autonomie, ni même de pouvoirs étendus pour notre classe politique locale ; et pourquoi, parce que notre classe politique locale est tellement nulle qu’il n’est pas question de prendre le risque de lui donner plus de pouvoirs.


  • dapeacemaker911 25 mars 2009 11:49

    Au lieu de se masturber le cerveau sur les drames du passé, voyons ceux qui nous arrivent.

    Le fachisme renait de ses cendres, plus fort et plus ambitieu que jamais, disposant d instruments dont hitler lui meme n aurais pas osé rever, et tout le monde s en fou.

    Les peuples d Italie, d allemagne, d angleterre, mais aussi de france s en fou.

    Les peuples de Pologne, de Roumanie et les autres pays de l est ont PEUR...

    Dermandez vous pourquoi.

    Voila ce qui devrait nous unir dans la rue, TOUS, du moins tous les gens qui ont le sens de l Honneur et du Devoir, tout ceux qui ont le courage de se tenir debout.
    Le fachisme est defendu et meme promu par les representants de l etat, le cauchemar recommence.

    N oubliez pas qu en 40 il restait des pays pour se battre CONTRE le nazisme, aujourdhui, regardez bien autour de vous, quel pays se battra pour nous liberer de notre propre piege ?

    Il faut s organiser et se soulever.

    dam


  • dapeacemaker911 25 mars 2009 11:51

    Au lieu de se masturber le cerveau sur les drames du passé, voyons ceux qui nous arrivent.

    Le fachisme renait de ses cendres, plus fort et plus ambitieu que jamais, disposant d instruments dont hitler lui meme n aurais pas osé rever, et tout le monde s en fou.

    Les peuples d Italie, d allemagne, d angleterre, mais aussi de france s en foutent.

    Les peuples de Pologne, de Roumanie et les autres pays de l est ont PEUR...

    Dermandez vous pourquoi.

    Voila ce qui devrait nous unir dans la rue, TOUS, du moins tous les gens qui ont le sens de l Honneur et du Devoir, tout ceux qui ont le courage de se tenir debout.
    Le fachisme est defendu et meme promu par les representants de l etat, le cauchemar recommence.

    N oubliez pas qu en 40 il restait des pays pour se battre CONTRE le nazisme, aujourdhui, regardez bien autour de vous, quel pays se battra pour nous liberer de notre propre piege ?

    Il faut s organiser et se soulever.

    dam


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