samedi 2 janvier 2016 - par Kevin Queral

Appel à réformer nous-mêmes l’éducation nationale, ensemble, parents et professeurs, citoyens

Appel à réformer nous-mêmes l'éducation nationale, ensemble, parents et professeurs, citoyens.

Restons optimistes et imaginons un instant qu'à la faveur de la prochaine grève du 26 Janvier, un miracle advienne et que les dispositions visant à reformer le système secondaire français soient abrogées.

Rêver ne nous coûte rien.

Et parfois, une bonne fée exhausse nos vœux sans que nous ayons forcé le destin.

Mais si toutefois ce prodige advenait, et continuons nos rêveries, serions-nous pour autant comblés par l'efficience présente de l'instruction française. Qui, en vérité, ne voudrait rien changer ?

Taisons pour l'instant le mal qui ronge les professeurs, et imaginons d'abord quels peuvent être le désarroi et l'inquiétude de parents qui confient leurs enfants aux mains de notre institution. Comment justifier qu'après plus d'une décennie passée sur les bancs notre école, tant d'adolescents quittent désormais le collège parfaitement illettrés ? Personne de raisonnable ne peut ignorer les causes et les conséquences de cette réalité...

Si tous les parents savaient l'étendue de nos renoncements, le ministère serait demain assailli de récriminations.

C'est d'abord à eux que s'adresse cet appel, eux qui sont les usagers d'un service public qui n'a cure de leurs inquiétudes et de leurs volontés. Nous ne parlons pas ici, bien entendu, des caprices extravagants d'une minorité de parents, que de nombreuses directions ont désormais pris l'habitude servile et déshonorante de flagorner et de satisfaire.

***

Et nous, ensuite, enseignants ?

Sommes-nous heureux et convaincus par l'organisation actuelle de notre institution d'enseignement obligatoire ? L'humeur semble indiquer, en dépit de la récente campagne de propagande hollywoodienne du ministère, qu'une majorité des professeurs du secondaire souhaiterait changer de métier, si elle en avait l'opportunité.

Lassée de ses conditions de travail, des pressions hiérarchiques chaque jour plus arbitraires, des injonctions contradictoires, de l'inanité des examens nationaux et des programmes, des entraves innombrables à l'exercice du métier de professeur, du messianisme pédagogiste, mais rarement lassée des élèves, qu'attend donc cette proportion immense du corps enseignant ?

Un ministre providentiel qui, seul, saurait soigner tous les maux de notre système éducatif ?

Face à l'actuelle marche des choses, beaucoup d'enseignants ne croient plus à une grève victorieuse, et pourtant, la plupart rêvent de renverser la table.

Ce mode d'action a été galvaudé et décrédibilisé par les directions des grands syndicats lors des dernières décennies, et même lorsqu'une grève est soutenue par l'opinion publique, il faut bien se rendre à l'évidence : elle n'a, pour différentes raisons que nous ne discuterons pas ici, aucun effet durable, sinon de nous convaincre que rien n'est possible et de lever l'opinion contre nous.

Nombreux sont ceux aussi , parmi les fonctionnaires d'État, qui s'inquiètent légitimement pour leur subsistance et qui ne sauraient supporter la privation de semaines ou de mois de traitement. Nombreux aussi sont ceux qui pensent que la solidarité nécessaire dans ces affrontements ne se mettra jamais en place, et que chacun, le moment crucial venu, retournera vers son intérêt propre.

Si nous n'avons pas, à raison peut-être, le courage du sacrifice, retrouvons cependant l'énergie de construire.

Refonder notre service public d'instruction, sans faire grève, sans attendre un ministère providentiel, sans nous mettre en danger face à notre hiérarchie, sans sortir jamais de la stricte légalité, est en réalité tout à fait possible.

Et c'est ce que nous proposons ici.

***

La démarche repose toute entière sur une idée cardinale : réaliser nous-mêmes aujourd'hui ce que nous attendons que nos gouvernements successifs accomplissent un jour.

Nous avons la conviction que chaque professionnel de l'enseignement est à même de mener une réflexion de qualité et réfutons ici une quelconque supériorité des idées venues d'officines technocratiques.

***

Comment faire ?

  1. Accepter de tout remettre à plat. Aucun sujet ne doit être écarté par principe, et la liste des débats à tenir est immense (contenus disciplinaires, place et importance de chaque discipline, méthode pédagogiques et didactiques, rôle et exigence des examens, redéfinir les fonctions et les prérogatives au sein des établissements, le collège doit-il rester un service public d'État ? Importance ou obsolescence du fameux « lire, écrire, compter », etc.).

  2. Travailler directement, ensemble, enseignants et parents et sans intermédiaires : l'objectif est ici de contourner les querelles partisanes, les conflits d'intérêts et les aspirations électorales. Si tout citoyen ou professeur est invité à travailler à ce projet, personne ne saurait le faire au nom d'un syndicat, d'un parti ou d'une association de parents. Cela n'empêchera nullement cependant d'utiliser ces organisations, tout en en restant parfaitement indépendants.

 

En pratique :

En semaine, en plus de nos services :

  • Questionner et débattre avec les parents sur ce qu'ils attendent du collège en terme de contenus et de méthode (téléphone, rendez-vous, porte à porte, mail, réunions, questionnaires.). Ouvrir un dialogue, qui, s'il pourra parfois être houleux, n'aura pour autre objectif que de nous accorder sur ce qui nous paraîtra essentiel. Il nous faut être prêt à entendre toute récrimination, sans préjugé.

    L'objectif est ici d'asseoir véritablement la légitimité démocratique de ce projet. L'envers, est qu'il ne faut rien censurer par avance. Sortira de ces consultations sans intermédiaire entre les enseignants et les parents, ce qu'il en sortira.

Attention : afin de protéger les enseignants statutairement, ces consultations se feront en dehors de leur service et en dehors des établissements. Il est aisé, par exemple, de fonder à ces fins une association afin d'obtenir un local auprès de la mairie.

  • Entre enseignants, se poser toutes les questions ! Lire, s'instruire, débattre, s'entendre, faire apparaître clairement les lignes de fractures.

    De même, ces délibérations ne sauraient se dérouler durant nos temps de services et au sein de nos établissements, sauf en cas de grève ou d'heure syndicale.

Ce surplus de travail est certes important, mais il est le prix à payer pour emporter l'adhésion du grand nombre et montrer notre réelle détermination, sans que l'on nous soupçonne de défendre de présumés privilèges corporatistes.

***

Chaque Samedi

Chaque collège envoie un délégué enseignant (et un délégué parent) à un centre d'assises locales (regroupant environ 100 collèges) pour mettre en commun et synthétiser. Ils renvoient vers chaque établissement les points d'achoppements et les points d'entente afin de prolonger les débats.

De même, un statut associatif protégerait les enseignants d'éventuelles sanctions.

Le mode de désignation des délégués sera laissé à l'appréciation de chaque établissement, l'essentiel étant qu'il soit révocable à tout moment en cas de non représentativité de son établissement.

***

Chaque Dimanche

Chaque assise locale envoie deux représentants enseignants (et deux représentants parents) à des assises nationales. (200 délégués environ)

L'aller retour de discussion, d'informations, d'échange et de réflexion prendra le temps nécessaire, six mois ? Un an ? Davantage ? Qu'importe !

Ce processus devra perdurer, même après notre réforme, afin de corriger les erreurs que nous aurons commises, en continuant le dialogue entre toutes les parties intéressées.

Ce modus operandi est bien entendu qu'une première tentative d'initiative concrète. Elle attend d'être corrigée et enrichie par notre intelligence collective.

***

Une fois les discussions achevées et le projet de réforme décidé, il sera alors aisé de remporter le rapport de force face au ministère et au gouvernement, sauf à admettre définitivement, que le service public d'éducation nationale ne saurait être l'affaire ni de ses professionnels, ni du plus grand nombre des citoyens.

Si nous devions en cela échouer, il n'est maintenant guère de doute sur l'apparition en France d'établissements d'enseignement hors contrat onéreux, qui satisferont une minorité aisée de la population, classes moyennes supérieures incluses.

***

Par quoi commencer ?

Réussir à mettre en contact chaque collège1 (5377 collèges) de France, en ligne d'abord, afin de créer une association et de mettre en place les premières assises locales par regroupement de collège, puis une première réunion nationale.

Si nous le souhaitons, tout peut être en place fin Janvier.

***

PS : si cette initiative concerne en premier chef le collège, nous invitons les enseignants du primaire et des lycées, à s'engager dans un processus similaire.

Au-delà, si nous parvenions à nous réunir enfin, à bâtir enfin ensemble quelque chose, nous voulons croire que de nombreux autres corps professionnels suivraient cet exemple, pour le meilleur et dans l'intérêt général, à n'en point douter.

***

Rejoignez l'appel :

Appel à réformer l'éducation nationale nous-mêmes, parents, professeurs, citoyens.



28 réactions


  • Kevin Queral Kevin Queral 2 janvier 2016 17:02

    Une horrible faute : exauce ! et non exhausse !


    • philippe baron-abrioux 4 janvier 2016 10:52

      @Kevin Queral

       BONJOUR ,

       pourriez vous m’indiquer comment prendre connaissance de votre appel SANS PASSER PAR FACEBOOK .

       je ne suis pas abonné à Facebook et ne souhaite pas l’être .personne n’est, me semble t il, contraint de l’être .

       merci donc de me communiquer ce renseignement car le titre de votre article a retenu mon attention et je voudrais savoir quelles solutions vous préconisez .

       bonne journée dans l’attente de votre réponse !

       P.B.A


    • Kevin Queral Kevin Queral 4 janvier 2016 10:57

      @philippe baron-abrioux

      Bien entendu !

      Nous sommes en train de mettre en place différentes plateformes, mais pour l’instant, seul le groupe facebook est parfaitement sur pieds.

      Cependant, laissez un message avec votre mail au modérateur de ce forum encore en construction (http://reformerlenparnousmemes.leforumeur.com/) et il prendra contact avec vous très rapidement !

      Merci de votre soutien !


    • philippe baron-abrioux 5 janvier 2016 08:24

      @Kevin Queral

       Bonjour ,

       je viens enfin de parvenir à accéder au contenu de votre appel .

       l’idée qui est présentée n’est pas vraiment nouvelle mais son éventuelle mise en oeuvre telle qu’elle est décrite est, elle, novatrice .

       en effet ,elle demande une mobilisation large de bon nombre des « concernés » par l’école,et l’enseignement en France et le ministère de tutelle ,l’éducation nationale .

       d’ores et déjà ,certains messages que j’ai lus semblent dire :« vous qui n’êtes pas enseignants ,n’allez pas nous apprendre notre métier ! » .

      CONSTAT .

       donc , un début de réticence à pouvoir exprimer en tant que parents ou simples citoyens ce que nous observons ou parfois subissons des effets des heures passées par NOS ENFANTS que ce soit dans NOS écoles ,collèges ou lycées . « CHASSE GARDEE » ?

       de façon un peu péjorative nous sommes ou avons été sans doute des « utilisateurs » de l’éducation nationale ,que ce soit comme élève puis souvent comme parent d’élèves et éventuellement comme enseignant en ce moment ou il y a quelques années déjà (mais avec nos souvenirs encore vivaces et peut être utiles ) .

       QUELQUES POINTS .

       L ’EDUCATION NATIONALE est un ministère dont les effectifs salariés sont composés d’une quantité et d’une très grande variété de profils professionnels :administratifs ,enseignants avec des statuts variés ,techniques ,vacataires ,médicaux et paramédicaux etc...

       ajoutons ceux qui travaillent comme FORMATEURS pour des GRETA ,secteur de la formation professionnelle ,en étant rattachés à la maison mère .

       enfin ,toutes les structures en lien de proximité ou statutaire avec l’E.N (assurances ,centre de vacances ,etc...)

       un des points de départ de votre appel semble être le taux d’illettrisme observé en fin de scolarité obligatoire .

       MON PARCOURS PROFESSIONNEL a fait que j’ai dépendu de l ’E.N comme maître auxiliaire en Guyane dans l’enseignement technique privé sous contrat

       puis comme instit chargé d’alphabétisation dans un camp de réfugiés H’mongs

      et de retour en Métropole en tant que formateur pour adultes en alphabétisation (C.D.D.de un an) pour l’université Bordeaux III .

      APRES CE PARCOURS , j’ai travaillé comme formateur pour adultes en alphabétisation dans l’association créée par la suite et ce pendant 30 ans .

       puis travail ,toujours dans cette association plus spécialement dans la lutte contre l’illettrisme .

       l’illettrisme n’est pas toujours le fait du hasard comme on l’entend si souvent (trop souvent) .

      dès le début des formations de LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME pour les jeunes 16-25 ans( en 2 groupes distincts) ,j’ai mis en place avec la C.P.A.M de la Gironde une visite médicale OBLIGATOIRE.

       Résultat
      :des troubles de la vue ,de l’audition courante , de la motricité et de la latéralisation ,sans compter les maladies détectées ,dont des cas de VIH ,et de tuberculose .

       la Médecine scolaire ?

      et si on commençait par le début !

       je suis prêt ,si vous le souhaitez, à réfléchir avec vous et apporter les quelques observations qui furent les miennes ,souvent avec tristesse devant les conséquences subies par ces jeunes alors qu’il aurait été parfois bien simple de s’attacher à quelques points clefs primordiaux .

       BONNE JOURNEE .

      P.B.A

       

       

       

       

       

       

       

       
       

       
       

       


    • philippe baron-abrioux 5 janvier 2016 09:00

      @philippe baron-abrioux

       de nouveau ,

       je tiens à apporter une précision à la suite de mon précédent .

       J’APPORTE TOUT MON SOUTIEN A TOUS LES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE, DU SECONDAIRE ET DU SUPERIEUR .

       ils font avec ce qu’ils ont ,c’est à dire notablement pas assez et de plus souvent ils sont bousculés par des hiérarchies tatillonnes ,frileuses et soucieuses de leur carrière .

       RIEN NE JUSTIFIE les violences verbales et physiques dont ils sont parfois l’objet de la part de parents qui voudraient que l’école de la République pallie toutes les carences éducatives qui sont les leurs .

       J’AI ENTENDU de belles (trop belles ?) promesses concernant NOTRE JEUNESSE .

       que des jeunes un jour aient la folle idée de tuer de façon aveugle d’autres jeunes ou des adultes ,ne veut on pas voir qu’il y a peut être un lien à établir avec le sentiment de rejet de la société qu’ils peuvent ressentir du fait des échecs scolaires et des stigmatisations qui s’ensuivent de la part de beaucoup d’adultes ?

       poser la question ne suffit pas bien sûr mais cette question ,je me la pose sans cesse ,depuis bien longtemps ,pour avoir entendu les souffrances de certains jeunes auxquels j’essayais de proposer un parcours de « réhabilitation » dans leur dignité .

       tout travail avec des illettrés nécessite une pluridisciplinarité et donc des moyens spécifiques .

       vouloir faire l’impasse sur ce point est un leurre et un mensonge .

       P.B.A

       

       


    • sHAW42 5 janvier 2016 09:05

      @PBA

      Yep maybe but you’re still another brick in the wall :
      https://www.youtube.com/watch?v=HrxX9TBj2zY


    • philippe baron-abrioux 5 janvier 2016 09:18

      @sHAW42

       désolé, mais je n’ai jamais étudié l’Anglais !

       Allemand ,Latin , Grec et Occitan (option pour le bac )

       bonne journée !

       P.B.A


    • sHAW42 5 janvier 2016 09:23

      @philippe baron-abrioux

      Wow, moi je suis une quiche dans toutes ces langues, et pas une grande lumière en anglais, vous voyez je vais pas bien loin. Et je vous assure que mon intention n’était pas de faire le malin, bien au contraire.

      Reste que pour mes propos, n’hésitez pas à utiliser un traducteur en ligne (l’IA est votre amie) surtout pour bien décrypter le titre de Pink Floyd en lien (les grands morceaux méritent toujours l’exégète).

      Bonne journée à vous aussi smiley


  • eric 2 janvier 2016 19:42

    C’est sympa. C’est plein de bonne volonté, cela ne pourra pas fonctionner.

    En réalité on a déjà essayé un truc un peu comme cela à la marge. Les 10% Haby était Ministre, j’étais aux tout début du lycée.
    Comme aucune réforme n’était possible, comme les syndicats se déclaraient contre avant même que des textes soient proposés ( à l’époque, c’était « on ne réforme pas l’école avant d’avoir réformé la société... »), le Ministre avait dit, on prend 10% du temps, et les profs, les élèves, les parents se débrouillent pour en faire quelque chose d’intéressant.

    Ce fut génial, au moins dans mon lycée. Les trucs qu’on nous a fait faire sont parmi les rares dont je me souviennent, les choses que j’ai vraiment eu le sentiment d’apprendre ; Même les profs étaient heureux.

    L’année suivant, j’étais délégué de ma classe, je demande quand auront lieu les 10%. réponse, « c’était le gadget du précédent ministre, , maintenant qu’il n’est plus là, on arrête ».

    On ne peut pas réformer l’éducation nationale et on ne la réformera pas.

    Elle survit grâce au quota qui interdit à plus de 20% des enfants d’avoir le choix de leur école, tel qu’il est garantit par les droits de l’homme.

    Le privé de mon temps était un pis allez pour les élèves qui n’y arrivaient pas dans le public.
    Aujourd’hui, ce sont les meilleurs établissements, quels que soient les critères retenus.

    La dernière évolution en date, c’est le développement du hors contrat : parce qu’il n’y a pas assez de place dans le sous contrat. Parce que les contraires E.N. se font sentir même dans le privé sous contrat.

    Comme au Québec il y a 40 an après leur grande réforme Pecquiste, il y a en France troiss catégories de parents : ceux qui ont leurs gosses dans le privé, ceux qui veulent ou voudraient le faire et ceux qui n’ont pas d’enfant.

    Il faut le dire et le répéter, ce sont les forces « progressistes » qui auront tué l’école de la république.

    La liste de leurs grands délires frisés est interminable. En ce moment on a par exemple droit plein pot à leur délire récurrent sur la « mixité sociale » qui revient à dire que les gosses de pauvres sont nécessairement stupides et que les mélanger avec des gosses de riches devrait leur permettre de « monter »... ON a eu et on a encore le complètement schizophrénique, ne donnant pas de devoir car les gosses de riche elles font et deviennent encore meilleurs, et les pauvres non et s’enfoncent...Schyzo, parce que les profs sont par construction d’ex bons élèves, ils croient aux devoirs, donc ils en donne, en prétendant que « c’est sous la pression des parents.... » Tu parles Charles !

    Aujourd’hui,pour casser l’église scolaire, il faut créer des écoles libres. C’est malheureusement la seule solution. Malheureusement, parce que les caste socialisantes continueront à s’opposer avec efficacité à ce que les moyens soient donné aux parent de choisir vraiment leur école. Cela sera donc réservé aux plus intelligents et aux plus riches. Ceux qui en ont le moins besoin. Comme toujours et partout, le socialisme moribond et bureaucratique restera comme un facteur formidable de stagnation de dégénérescence et de développement des inégalités sociales.


    • Kevin Queral Kevin Queral 2 janvier 2016 20:02

      @eric

      Je suis, à titre personnel, très proche de votre jugement, voire parfaitement d’accord.
      L’idée de créer des établissements hors contrat, afin de ridiculiser l’église scolaire est effectivement très pertinente. Reste la question sociale, qui est dans mes vues prioritaire.

      Cependant, il me semble qu’on se trompe en pensant que L’EN ne saurait être aujourd’hui réformée. Pour preuve, le ministère a modifié les statuts des enseignants du secondaire, rien de moins, en Août 2014 et dans une certaine indifférence, le Lycée a été fortement défiguré en 2011, etc.

      Enfin, vous dénoncez les blocages des corps constitués (associations, syndicats, pantouflage ministériel, etc.) : il s’agit ici justement de passer au dessus de leur pouvoir de nuisance et de chercher la concorde entre parents et professeurs.

      Je les crois aujourd’hui tous deux aussi insatisfaits de notre système scolaire, ce qui ne fut pas toujours le cas, y compris dans un passé récent.

      Très cordialement


  • non667 2 janvier 2016 20:28

    kevin
    qui réinvente le fil à couper le beurre !
    tout ce qu’il dit existe depuis quelques 15 années avec quelques succès :
    www.soseducation.org/


    • Kevin Queral Kevin Queral 2 janvier 2016 20:33

      @non667

      Bien sûr que mille courants et associations existent et font un travail remarquable !

      Si l’on prend toutefois les dix points (http://www.soseducation.org/10_objectifs.php) de programme de l’asso (que j’aime bien), il n’est pas certain que ce soit ce qui ressorte d’une véritable consultation populaire.

      Enfin, je ne crois pas qu’ils se proposent d’imposer à terme leurs vues au ministère...


  • tf1Groupie 2 janvier 2016 20:57

    @ L’auteur,

    vous serez gentil de ne pas parler au nom de tous les enseignants : cette population est diverse et n’adhère pas forcément en totalité à vos vues.

    Première remarque : il existe déjà des institutions, à savoir les syndicats, qui devraient normalement piloter ce genre de coordination des enseignants ; ce serait bien de savoir pourquoi ils ne le font pas.

    Deuxième remarque : dans de nombreux établissements les enseignants discutent déjà entre eux ainsi qu’avec les parents. Au niveau local cela peut donc fonctionner. Mais en faire un projet national risque plutôt de diluer le sujet et de transformer cela en un grand débat cacophonique où tout le monde s’écoute parler.


    • Kevin Queral Kevin Queral 2 janvier 2016 21:12

      @tf1Groupie

      Bien entendu ! Il s’agit ici non d’imposer une vision de l’éducation, mais d’ouvrir la discussion entre personnes dont les avis divergent, afin de trouver un minimum minimorum.

      Quant aux syndicats, j’ai bien un avis sur leur absence dans la coordination nationale....

      Bien sûr que les enseignants discutent et débattent entre eux, bien sûr qu’ils rencontrent les parents. Il ne s’agit enfin pas de s’écouter parler, mais de s’entendre...


  • alinea alinea 3 janvier 2016 00:22

    Oui, il faut trouver les bras et les têtes !
    Je propose également, en primaire, que le temps d’après midi hors temps scolaire, soit résolument investi par des révolutionnaires de l’éducation, des retraités, des étudiants, des artistes, des écrivains, des parents d’élèves avec leur savoir-faire, des mères de famille qui ont des choses à raconter, des grands-mères encore plus...
    On nous laisse de la place : prenons-là, bénévolement, aucune mairie ne trouvera à redire !!


    • alinea alinea 3 janvier 2016 00:43

      @mala testa
      J’étais prof de fac petite fille, et je suis politisée ; en outre j’aime la participation des uns et des autres aux choses de la vie ; je pense que tout ce qu’ont à donner les gens que je nomme vaut ce que donnent les salariés..
      Vous savez ce qu’on propose aux gosses l’après midi, vous qui savez tout ? payé par la commune, hein ?


    • Kevin Queral Kevin Queral 3 janvier 2016 00:46

      @alinea & @mala testa

      Voyez donc ! C’est exactement le genre de discussions et d’échanges que je voudrais tant que nous ayons ! Certes, invectivons nous dans un premier temps... il y a tant de rancoeurs accumulées...
      Mais ensuite, j’ai la faiblesse de croire que dans notre intérêt, nous trouverons la sagesse de nous entendre, pour notre intérêt commun.

      Très amicalement à vous deux


    • alinea alinea 3 janvier 2016 01:05


      Oh ! j’aurais beaucoup de mal Kevin, je ne suis pas dame patronnesse et avec l’extrême droite, quand ça commence comme ça, soudain toute ma tempérance me lâche !!
      Je vous souhaite une bonne année et j’espère que tout votre travail verra mûrir ses fruits.


  • philippe baron-abrioux 3 janvier 2016 08:56

     
     BONJOUR ,

     
     j’ai voulu accéder à votre « appel » :curieusement en cliquant dessus ,je suis renvoyé sur un compte Facebook . EST CE NORMAL ? comment y accéder sans Facebook ?

     merci de votre réponse car je n’ai pas de compte et ne souhaite surtout pas en avoir .

     BONNE JOURNEE

     P.B.A


  • baron 3 janvier 2016 11:44

    La nouvelle réforme c’est la mise en place du système scolaire américain.qui est un desastre.

    Cela est aisement vérifiable par tous, rien que cela devrait inquiéter les parents.
    C’est un pas de plus vers la destruction du système scolaire à la française qui sait être bon si l’on ne l’envoi pas régulièment dans des murs.
    Ce n’est compliqué dès lors que les enseignants s’adaptent aux nouvelles réformes dans l’intérêt des élèves et donc que des résultats positifs apparaissent , une nouvelle réforme est mise en place et il faut recommencer de zero.
    A croire que c’est voulu.

  • Le p’tit Charles 3 janvier 2016 12:27

    (Appel à réformer nous-mêmes l’éducation nationale)

    ben y a du boulot vu les incompétents que vous mettez au pouvoir.. ?


    • Et hop ! Et hop ! 3 janvier 2016 20:46

      @Crab2 : les spéculateurs de Wall Street aussi se présentent comme des athée, en réalité ils ont un dieu, et ce dieu est l’argent (voir ce que dit Marx dans la Question juive). D’autres qui se croient athées ont d’autres dieux, le fétichisme de la marchandise. Il n’y a pas plus oppressive qu’une religion qui ne se reconnaît pas comme telle : la science, le positivisme, le libéralisme, la philosophie de l’histoire, le matérialisme, le consumérisme, le progressisme, l’humanisme, le trans-humanisme sont des croyances, des idéologies, des religions avec leurs dogmes, leurs célébrations, leurs anathèmes.


  • Et hop ! Et hop ! 3 janvier 2016 20:39
    Commissions représentant les courants, débats, votes, synthèses des courants, rapports, commissions, c’est comme ça que le Parti Socialiste fonctionne depuis 30 ans, c’est comme ça que travaille le premier secrétaire François Hollande, c’est comme ça que travaillent les syndicats qui gèrent et réforment l’Éducation nationale depuis 30 ans.

    Et si on se contentait d’annuler toutes les réformes, et de redonner à l’école l’organisation qu’elle avait quand elle marchait bien, quand même au fin fond de l’Afrique, tous les enfants qui quittaient le primaire savaient lire, écrire, compter, connaissaient les grands faits de l’histoire depuis l’Antiquité, etc..
    Refaire des manuels scolaires informatifs, structurés, hiérarchisés, avec des résumés à apprendre, redonner aux livres de classe et aux cahiers un format inférieur à A8, redonner aux cartables un poids qui ne dépasse pas 1,5 kg.

    Il faudrait aussi que l’Éducation nationale ne s’occupe pas des formations professionnelles, c’est l’affaire des ministères concernés. Les enseignants de l’éducation nationale ne connaissent rien aux professions, en dehors de celle d’enseignant. Ce qui a fait l’excellence des grandes écoles française, c’est que, en dehors de l’ENS, elles ont toutes été créées et administrées par les autres ministères : Agro, Véto = Ministère de l’agriculture, Mine = Ministères de l’Industrie, Ponts, TP = Ministère de l’Équipement, X, Saint-Cyr, Génie, Navale, Génie maritime = Ministère de la Guerre, Beaux-Arts, Architecture, Conservatoires de musique et de danse = Ministère de la Culture, HEC, Sup de Co = Chambres de commerce, etc.. Médecine, Dentaire, Infirmières,… = ministère de la Santé. 
    En matière professionnelle, l’Éducation ne sait former que des enseignants, et encore, elle a beaucoup de mal. Qu’elle s’occupe de l’enseignement primaire et secondaire, qu’elle réduise les universités à leur mission de base qui est de former des professeurs du secondaire dans les disciplines du secondaires (maths, physique, chimie, biologie, histoire géo, lettres, sciences éco, EPS), et qu’elle rende aux ministères concernés tous les autres établissements d’enseignement, y compris les facultés de droit au ministère de la Justice, et les facultés de médecine à la Santé. 
    Qu’elle consacre tous ses efforts à améliorer les performance des élèves sortant du primaire et du secondaire.

  •  C BARRATIER C BARRATIER 3 janvier 2016 22:13

    Moins on connait la question, plus on produit de préconisations. Les enseignements techniques et professionnels sont tres efficaces. Des palabres sans suite donnée ont déja eu lieu. Des moments de cors supprimés s’ajoutant aux autres et à nos interminables périodes de vacances. Ce qui est cassé en France, c’est le goût du travail bien fait (mais ça existe encore). Probablement nous avons l’école que nous méritons.
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    Ecole, comment revenir à des bases saines

     

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=225


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