samedi 14 décembre 2019 - par Marcel MONIN

Après le droit de vote et le droit de grève … : le droit de pleurer ?

Après le droit de vote et le droit de grève … : le droit de pleurer ?

(réflexion sur les droits des gens modestes en démocratie).

 

Lors de la Révolution française de 1789, les bourgeois entendirent prendre les rênes du pouvoir (1). Ils se servirent certes de la « populace » pour mettre à mal les titulaires en place du pouvoir. Mais ils se gardèrent de donner des droits à ladite populace. Qui, de par son nombre et sa situation matérielle, pouvait contrarier l’exercice du pouvoir par et pour lesdits bourgeois. Par exemple, en s’en prenant d’une manière ou d’une autre au porte monnaie de ces derniers.

Donc, à l’époque :

Pas de droit de vote pour les pauvres (constitution de 1791) ! 

Interdiction faite à ces derniers de se syndiquer et de faire grève ! ( loi « Le Chapelier » du 14 juin 1791 ). 

 

I. le droit de vote.

A.

On finit par comprendre que l’on pouvait donner le droit de vote aux pauvres. Il suffisait de faire des découpages et de choisir des modes de scrutins adéquats (et de prendre quelques précautions institutionnelles, comme l’institution d’une chambre haute conservatrice). (v. nos articles sur Agoravox). 

Et de manipuler la « populace » inculte et réputée stupide : « donnons-leur le droit de vote, ils voteront comme on leur dira » ( de Tocqueville au cours des débats de 1848 sur l’instauration du suffrage « universel ») .

NB. Depuis Tocqueville, des chaînes de télévision et de nombreux titres de la presse écrite, ont souvent réussi, en utilisant mécaniquement les techniques de manipulation progressivement découvertes et expérimentées (v. sur internet), à orienter le vote.

 

B.

On a également compris que l’on pouvait théoriser (2) le suffrage devenu universel d’une manière telle que les enjeux et ses résultats concrets soient camouflés. ( Il permet en effet paradoxalement sous un certain rapport, et évidemment avec la mise en œuvre de recettes bien étudiées, à la minorité -économique-, d’avoir la majorité -politique- dans les instances décisionnelles de l’Etat).

a) L’élection est tenue pour la pierre angulaire de la démocratie et est réputée conférer aux élus une « légitimité … démocratique » (3).

b) Les élus sont censés pouvoir ( =avoir le droit de) faire ce qu’ils veulent ( avec la théorie du caractère représentatif du mandat). Egalement « légitimement ». La critique de leur action par les battus ou les victimes de ladite action étant réputée être illégitime. 

Au regard des résultats, tout a bien fonctionné : De multiples études montrent en effet que les inégalités économiques sont reproduites par les institutions politiques (4). Voire même, si l’on s’appuie sur les chiffres de l’évolution de la concentration de la richesse entre quelques mains, sont amplifiées à l’heure actuelle.

 

II. Le droit de grève. 

On a également compris, plus tard, qu’en donnant le droit de se syndiquer et celui de faire grève sous certaines conditions (loi Ollivier du 25 mai 1864) et en constitutionnalisant ce dernier en 1946 on installait des soupapes de sécurité (5). Permettant au système, en réalité … « pipé » ( v. ci-dessus), de fonctionner sans risque majeur pour lui et pour ceux qui le géraient.

a) En effet, l’usage du droit de grève n’a aucun effet juridique, contrairement au droit et à l’usage du droit de décider (6). 

C’est d’ailleurs, pour prendre l'exemple le plus récent, que ce les gouvernants ont rappelé à l'occasion du lancement de leur projet de gestion des retraites par des fonds de pension. Ils ont annoncé qu’ils feront cette réforme quoi qu’il arrive. En rappelant leur « légitimité » « démocratique » à faire ce qu’ils veulent. Puis ils ont invité les représentants syndicaux à participer à des discussions ; au nom du bon fonctionnement de la démocratie (sic). Lesquels représentants syndicaux , sont, sous un certain rapport, plus ou moins "contraints" à y participer, sauf à en appeler à l’insurrection. 

b) Et puis le droit de grève, dont l’usage a été raboté par de nombreuses lois (v. sur internet) été organisé comme un droit « payant » (les journées de grève ne sont pas payées). Qui nécessite qu’on ait les moyens de se l’offrir … Pas longtemps.

c) Avec le développement des médias, et notamment de la télévision, la légitimité de l’usage du droit de grève est systématiquement mis en cause de manière plus ou moins explicite : exploitation des désagréments (7) subis par les usagers des services publics paralysés, ou argument tiré du coût réel ou supposé de la grève pour le chiffre d’affaire des commerçants, ou pour la richesse nationale (etc) ….

Ce qui fait que le droit de grève (ou ce qu’il en reste après les restrictions et conditions dont il a été progressivement assorti) n’est tolérable pour les gouvernants -et par ceux qui profitent ou ne sont pas gênés par la politique de ces derniers-, que … s’il n’est pas utilisé.

Mais ce faisant, cette sorte d'impudence des gouvernants (v. l’exemple récent ci-dessus) empêche la soupape de sécurité de jouer son rôle.

 

Droit de vote reproduisant les inégalités, droit de grève de plus en plus gelé : le fonctionnement de la démocratie ne laisserait-il alors, dans les faits, aux gens modestes que le droit de … pleurer ?

 

A moins que les dures conséquences de la mise en œuvre des nouvelles conceptions des rapports sociaux (libre jeu de la loi du plus fort garanti par les dirigeants) pour de larges couches de la population… qui « bougent », amènent nos sociétés s’interroger sur le fonctionnement réel de la démocratie, et à envisager une possible révision, un jour prochain ou lointain : 

a) des règles sur la désignation des dirigeants, et

b) des règles sur les procédures de contrôle et de sanction de l’action de ces derniers.

 

Marcel-M. MONIN

Constitutionnaliste.

(1) (1 a) … en profitant de la loi électorale arrêtée pour la convocation des Etats généraux qui, plus équitablement qu’antérieurement, donnait au Tiers Etat autant de sièges qu’en avaient la noblesse et le clergé réunis.          (1 b) Imaginons ce qui pourrait se passer si l’on transposait cette règle équitable à la France d’aujourd’hui, et si les sièges de députés étaient ventilés sur la base des réalités socio-économiques (concrètement, les 10 % des plus riches disposant de 10 % des sièges à l’Assemblée nationale, etc …)

(2) Il n'est pas nouveau que l’on mette sur pied une théorie pour camoufler ce qui n’est pas admissible pour une partie de la population. Les rédacteurs de la constitution de 1791 fabriquèrent le principe de l’électorat « fonction » et celui de la souveraineté « nationale » pour « justifier » que les pauvres ne pouvaient pas avoir le droit de vote. Et ces théories … marchent. Au moins un certain temps, avant que des penseurs en mettent le bien fondé en question, et tant que l’état des rapports de forces le permet.

(3) Quand en Afrique les élections sont truquées, mais se sont déroulées sans tueries, (et installent au pouvoir des personnalités n’ayant pas en tête de contrarier les intérêts extérieurs) on parle de « progrès de la démocratie ». Quand, dans nos pays, des élus n’ont pas respecté le code électoral (par exemple le plafond des dépenses électorales, pour couvrir les frais générés par la mise en oeuvre des techniques visant à convaincre les électeurs) ces derniers perdent rarement leur poste. Et, quand ils sont (faiblement) inquiétés, ils le sont après que l’élection a produit ses effets.

(4) Les études de P. Bourdieu et J.-C. Passeron ( « les héritiers » , « la reproduction » …) ont montré, par l’exploitation de statistiques, que l’école (au sens large) reproduisait elle aussi les inégalités sociales … sous une forme scolaire.

(5) Comme les « restaurants du cœur » et les œuvres caritatives amortissent ou annihilent les réactions que « devraient » logiquement engendrer les conséquences sociales de certains choix économico-financiers des dirigeants.

(6) On notera au passage que les détenteurs du pouvoir économique et financier sont organisés pour que le droit de décider ne leur échappe pas. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui usent du droit de grève, qui se limitent à réagir a posteriori et de manière ponctuelle, sans disposer des moyens nécessaires à la mise en place d'une "contre stratégie".

(7) Lors des grèves du mois de décembre 2019, un argument a été développé dans certains milieux politiques (par ex. au sein du R.N.) : il faudrait que la CGT (qui pour les partis de droite – « extrême » ou traditionnelle, incarne « l’ennemi » à l’état pur) suspende la grève des transports pendant la période des fêtes de Noël. Cet argument est astucieux : les spécialistes du syndicalisme savent en effet que lorsqu’un mouvement de grève est arrêté, il est très difficile (voire impossible) de le faire re - démarrer.



54 réactions


  • Aimable 14 décembre 2019 14:31

    Revenir au droit de pleurer , cela veut dire que depuis le début de la révolution nous sommes revenus au point de départ , c’est vraiment ce qui s’appelle avoir fait une révolution ,

    Cette fois ci il va falloir changer de nom pour éviter de revenir en arrière .


  • cevennevive cevennevive 14 décembre 2019 15:08

    Pleurer ? Nous le faisons déjà...

    Montrer les dents plutôt ! Mais nous sommes des sans dents...

    Rire, sans doute de leurs pitreries en pensant qu’un jour, peut-être, ils pleureront à leur tour. Mais cela nous est difficile...

    « Ils » se sont arrogé le droit d’éborgner, de blesser, de mépriser, de terroriser.

    Et il faudrait être gentils et cesser les grèves pour Noël !

    Que de gros mots je ravale à leur encontre !


    • Arogavox Arogavox 14 décembre 2019 19:07

      @cevennevive
       voilà qui m’inspire ces citations (dans le désordre) de « la mort du loup » (Alfred de Vigny) :

      Gémir, pleurer, prier est également lâche.


      Fais énergiquement ta longue et lourde tâche


        ...

      Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,


      Du chien le plus hardi la gorge pantelante
      ...

      Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.


      ...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 20:03

      @cevennevive
      Vous avez de la marge, les Grecs ont fait plus de 20 000 manifestations, ils sont ruinés, les retraités en sont à la 12e baisse des pensions.
      .
      Mais ils ne veulent toujours pas sortir de l’ UE, ça doit être le syndrome de Stockholm... !?


    • JbLynx 16 décembre 2019 01:21

      @Fifi Brind_acier
      Les Médias mainStream Les travailles en profondeur ! sans UE c’est l’apocalypse + les politiciens : « ont vas changer les lois de UE » en oublions de dire :

      * Les lois de l’UE (Traités ; GOPÉ) IRRÉFORMABLES sont au dessus des lois des Pays qui la composent. Si désobéissance sanctions Financières  !  !  ! (art 2 TFUE , art 48 TUE))


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 09:58

      @Fifi Brind_acier
      La Grèce est sous perfusion des aides européennes, cela explique sans doute qu’elle n’ait pas décidé d’en sortir.


  • Arogavox Arogavox 14 décembre 2019 18:20

     « L’élection est tenue pour la pierre angulaire de la démocratie et est réputée conférer aux élus une « légitimité … démocratique » »  ?

     Le concept d’élection de « représentants » (voire pire : incarneurs !) du peuple est diamétralement opposé au concept de votes (vœux) démocratiques.

    Le pouvoir politique de concrétise essentiellement par les mots officialisés.

     La perversion du concept démocratique passe donc d’abord par une perversion des mots :

    exemples, ces oxymores : « démocratie représentative »
     « égalité des chances »

     « voter pour élire »

     etc, etc ...


    • Arogavox Arogavox 14 décembre 2019 18:49

      explication de texte pour les nuls (pardon pour ceux qui ont compris, mais on ne sait jamais) :

      •  désigner un « représentant du peuple » (voire un incarneur) revient à se défausser de son devoir citoyen de défendre ses propres voeux (sa propre volonté) son pouvoir du peuple, par le peuple ! 
         La démocratie, étant par définition le pouvoir du peuple, est incompatible avec le pouvoir de prétendus ’représentants’ ou incarneurs !
      • une chance est une occurrence exceptionnelle d’événement parmi d’autres événements possibles de façon aléatoire. Si jamais il était possible d’intervenir sur l’occurrence d’événement ciblés, ces événements ne se produiraient plus de façon aléatoire, donc ne sauraient être vus comme des chances !
         D’où le fait que promettre une ’égalité des chances’ revient à se donner un coup de pied au c.. en avouant que l’on laisse croire à des chances là où l’on aura masqué son intervention parfaitement contrôlée smiley)
      • les votes sont, par définition étymologique, des vœux  !
        élire pour ne plus voter ? !!

    • Arogavox Arogavox 14 décembre 2019 18:56

      remarque :

       la Constitution française en vigueur stipule, dans son ’article 5’ :

      « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. ... »

       Qui ose alors, à partir de là, interpréter ceci comme un rôle de « représentant » incarneur ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 20:08

      @Arogavox
      Les mamamouchis européens sont plus concis :

      « Il n’y a plus de politiques intérieures nationales, mais uniquement des politiques européennes »

      « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens. » Junker.
      .
      Vous avez signé les Traités européens ?
      Alors application, sinon sanctions.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 décembre 2019 08:59

      @CLOJAC
      Et si on tire au sort Delevoye, ou Édouard Philippe, on fait quoi ??


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 10:18

      @CLOJAC
      « L’antiquité professait que l’élection est aristocratique, seul le tirage au sort est démocratique »
      Platon l’a écrit, mais le tirage au sort préexistait à la démocratie sur la base d’une croyance dans le choix du destin. Au 19è siècle le tirage au sort a existé pour le service militaire, comme dans l’antiquité (cf Illyade). Le tirage au sort était également utilisé en matière successorale ou juridique.
      Mais même à Athène, les magistrature nécessitant des compétences spécifiques étaient électives.
      (référence)
      Si l’élection de représentants parmi des candidats déclarés plutôt qu’au tirage au sort s’est instauré progressivement, c’est qu’à la croyance dans « le sort » s’est substitué le choix éclairé en fonction de la personnalité.


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 15:06

      @CLOJAC
      En effet, il peut y avoir tirage au sort dans certains cas, c’est le cas des jurys d’assise. Concernant la rédaction de constitutions, il devait y avoir des constitutionnalistes pour animer les travaux, pour assurer cohérence et réalisme.

      Mais légiférer et gouverner est d’une autre nature : il faut opter pour un programme, une ligne directrice, on ne peut pas voguer au fil de l’eau. Certaines pratiques viables au niveau d’un micro état dans une civilisation basique ne sont pas transposables à des grands états d’une époque où tout est complexifié.


  • yapadekkoaqba yapadekkoaqba 15 décembre 2019 15:59

    La continuité de cette révolution accaparée par la bourgeoisie fait qu’elle se renforce aujourd’hui sous forme de « réformisme » pour mieux en profiter. Comme Mao, Macron fait sa révolution culturelle !


  • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 15 décembre 2019 16:11

    Ras-le-bol des grèves nationales à répétitions des syndicats de fonctionnaires !


     

    Je fais la grève de la grève !

     

    Car y il y en a marre de ces syndicats de fonctionnaires qui appellent continuellement à la grève à longueur d’années et prennent les usagers les citoyens de base en otage !

    Ont-ils seulement une idée de ce qu’est le monde du travail dans le privé ? On en doute quand on voit tous les désagréments qu’ils provoquent pour les petites gens avec leurs grèves à répétition…

     

    (CF. : La grève générale -illimitée- du 5 décembre 2019 qui durerait jusqu’en 2020…)

     

     

    Rappel :


    " Les syndicalistes ont tellement l’habitude de ne rien faire, que lorsqu’ils font grève,

    ils appellent ça une journée d’action !"

    Coluche.


    Je boycotte les grèves… 

    Bon d’accord j’ai jamais bossé, mais c’est pas une raison !

    Qu’ils s’en prennent aux puissants mais pas aux ‘moins que rien’ que nous sommes ! Surtout que les ‘moins que rien’ c’est ’pas grand chose’ !

    Et puis plus de 9 millions de pauvres en France sur 69 millions de citoyens, c’est insignifiant ! 

    En plus, t’as déjà vu un chômeur ou un sans travail ou un SDF faire grève toi ? Non ben alors ! 

     

    Je boycotte les grèves…

    Par exemple, pour la grève des transports (avion, train, métro, etc.), je fais comment pour les fêtes de fin d’année, vu que j’ai de la famille dans ce pays de grévistes ? 

    Je ne peux même pas les visiter en train sans prendre des risques ! Bon d’accord, ma famille ne s’en plaint pas, mais c’est pas une raison non plus ! 

    Mettez-vous à leurs place… Ils ne peuvent même pas me reprocher de ne pas leur rendre visite… 

    Bon d’accord ça les arrange… vu que j’ai un caractère de cochon et que l’année du cochon chinois ne se termine que le 24 janvier 2020 !

    Et comme en plus j’ai pas besoin d’avoir un bon caractère vu que je ne suis pas une imprimante… Je n’en rajouterai pas plus…

     

    Je boycotte les grèves…

    Rappel des droits de grève en France et en Allemagne :

    France (Lire ici !)

    En Allemagne, les fonctionnaires n’ont pas droit de faire la grève !

    Outre-Rhin, les 2 millions de fonctionnaires en tant que tels disposent de la sécurité de l’emploi, mais pas du droit de grève

    (Lire ici !).


    Il serait peut-être utile de rappeler que le service public est un service pour les citoyens et non pour engraisser une fonction publique. Les employés du service publique devraient donc en toute logique se plier en quatre pour aider les citoyens et non s’asseoir sur un statut privilégié de fonctionnaire… 


     


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 20:12

      @Pierre Sarramagnan-Souchier
      Bien sûr, vous même et votre famille, vous n’avez jamais profité du modèle social français, issu du CNR !?

      Vous refusez les allocations familiales, pas d’écoles publiques et gratuites, pas d’APL, pas de Sécurité sociale etc ?

      Félicitations, si vous pouvez vous passer de la solidarité nationales, c’est que vous êtes riche !


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 10:24

      @Fifi Brind_acier
      Déclarer que les services publics sont au service du public, c’est justement en reconnaitre la nécessité.
      Mais cette nécessité devrait induire une obligation de continuité pour ceux qui l’exercent, en échange de la garantie d’emploi à vie (particulièrement précieuse à notre époque), et -pourquoi pas si c’est en échange de devoirs- de certains avantages spécifiques.


  • Fergus Fergus 15 décembre 2019 17:41

    Bonsoir,Marcel

    « Depuis Tocqueville, des chaînes de télévision et de nombreux titres de la presse écrite, ont souvent réussi, en utilisant mécaniquement les techniques de manipulation progressivement découvertes et expérimentées (v. sur internet), à orienter le vote. »


    Certes ! Mais quand le peuple a, massivement, le sentiment d’être roulé dans la farine par ces médias, il est parfaitement capable de leur tourner le dos.


    C’est ce qui s’est passé avec le référendum sur le projet de traité européen de 2005 : malgré un matraquage sans précédent de la plupart des médias durant des mois, les Français ont voté NON alors que l’écrasante majorité des élus et des éditorialistes appelaient à voter OUI.


    Le problème est que, la plupart du temps, les gens râlent dans leur coin sans se mobiliser. Et, au moment des scrutins exécutifs ou législatifs, ils ne font rien pour empêcher le renouvellement des élites dont ils se plaignent.


    En réalité, ce n’est pas la démocratie représentative qui est en cause, c’est la lâcheté des électeurs, pour ne pas dire leur complicité  !!!


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 19:58

      @Fergus
      C’est sûrement la faute des électeurs si Macron a été propulsé par tous les médias qui chantaient les louanges pour Macron, et qui l’ont vendu comme un paquet de lessive...
      .
      Souvenez vous de la couverture de Libération !
      « FAITES CE QUE VOUS VOULEZ, MAIS VOTEZ MACRON ! »
      .
      Libé, c’était pas un journal de Gôoooche, autrefois ?
      Mais voilà, Libé appartient, comme la plupart des médias, aux milliardaires qui soutiennent Macron et qui l’ont propulsé là où il est.
      « Le Président des milliardaires. »
      .
      Entre la propagande des médias, la censure « des petits Partis », et le FN qui sert d’épouvantail à moineaux, le piège a tellement bien marché que 52% des électeurs de Mélenchon ont voté pour...Macron !
      Les niqués, levez le doigt.


    • Fergus Fergus 15 décembre 2019 20:10

      Bonsoir, Fifi Brind_acier

      Avant le 2e tour qui a opposé le valet des puissances financières à la populiste incompétente, il y a eu un 1er tour qui aurait pu déboucher sur une autre confrontation !

      Et les médias ne sont pas pour grand chose dans le fait par exemple qu’il n’y a pas eu d’union des forces de progrès ! 

      « Les niqués, levez le doigt »
      Levez-le vous-même, vous qui n’avez de cesse de défendre un candidat marginal qui n’a pas l’ombre d’une chance de progresser significativement, eu égard à sa psychorigidité technocratique et à son discours soporifique. 


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 20:21

      @Fergus
      Bien sûr Mélenchon, au lieu de vous expliquer les Traités européens, il vous récite de poèmes, c’est plus affriolant ! Et puis ça détourne l’attention pour protéger l’ Europe.
      .
      S’il n’y a pas eu d’union, c’est que le PS est encore plus européiste que Mélenchon, si c’est possible de l’être davantage.
      .
      Mais Mélenchon s’est fait rattraper par la patrouille et la Justice, alors qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, avec l’histoire des perquisitions. Ce qui est du même ordre que la censure de l’ UPR.
      .
      Mais vous n’avez toujours pas compris que nous vivons dans une dictature, et que la pseudo Justice au service de Macron, c’est l’autre face de la médaille de la censure médiatique de l’ UPR.


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 10:38

      @Fergus
      Parler de « lâcheté des électeurs », c’est mettre en cause le fondement de la démocratie représentative qui les considère comme matures et responsables. Or vous avez vous-même montré qu’ils savent se démarquer des tentatives de manipulation médiatiques (en 2005).
      Le problème me parait davantage relever des partis et des politiciens, ainsi la gauche s’étant présentée de manière morcelée à la présidentielle de 2017 elle n’a pas passé le cap du premier tour, alors qu’elle était numériquement le bloc le plus important face aux eurolibéraux, aux conservateurs, et aux souverainistes (4 blocs lors de cette élection).
      il y a désormais recomposition politique, les eurolibéraux ayant phagocyté l’essentiel des conservateurs, et les souverainistes une part des protestataires populaires. Sans compter l’essor des écologistes notamment au sein de la jeunesse. Il y a des mécanismes qui jouent fatalement dans le processus de vote uninominal à deux tours : unir son camp puis rassembler au delà (il y a une alternative qui est de rassembler de bric et de broc dès le premier tour, comme Chirac en 95, mais il faut alors une popularité personnelle préétablie) ;


  • nemo3637 nemo3637 15 décembre 2019 18:21

    Cet article résume bien ce qu’est la société libérale. Sa remise en cause n’est pas une évidence. La tentative bolchévique a montré quels pouvaient être les obstacles. Comment remplacer les « trois pouvoirs » ? Peut-on se passer d’une Constitution celle de l’Urss n’était qu’un chiffon de papier... et comment l’actualiser sans qu’elle ne profite qu’à une classe ?.... Même les anarchistes auraient des questions à se poser : s’organiser régulièrement en AG ? Utiliser internet ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 19:45

      @nemo3637
      C’est simple, la Constitution qui s’applique en France, c’est le Traité de Lisbonne !
      En novlangue européenne, ça s’appelle le TFUE, Traité de Fonctionnement de l’UE.
      .
      C’est grâce à l’article 106 du TFUE, qui met les services publics en concurrence obligée avec le privé, que nos services publics finissent par être privatisés, comme la SNCF.
      .
      La Révolution française a bon dos, ce sont nos Partis politiques, depuis Pompidou qui ont vendu la France à l’oligarchie mondialisée : le PS et l’UMP principalement.


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 15:11

      @Fifi Brind_acier
      la SNCF opère à l’étranger via des filiales, et cela va bientôt représenter la moitié de son chiffre d’affaire, elle pratique donc la concurrence à l’extérieur, il est cohérent que celle-ci soit en contrepartie établie à l’intérieur.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 décembre 2019 21:31

      @Eric F
      Je vous fais remarquer au passage, que la concurrence, c’est le contraire de la coopération ! On devait faire l’Europe pour être plus forts, et tirer tous dans le même sens...
      .
      Quand vous mettez les entreprises et les salariés en concurrence, vous créez du dumping social et salarial, vous enrichissez les riches et vous tirez les salaires vers le bas.
      .
      On l’a vu avez les avions, les salaires sont law cost et les conditions de travail merdiques. Félicitations !


  • gaijin gaijin 15 décembre 2019 18:21

    le droit de pleurer ?

    pour ceux qu’on plus que les yeux pour pleurer

    ceux là n’étant pas les plus a plaindre vu qu’ils en ont encore deux ....


  • Désintox Désintox 15 décembre 2019 18:22

    Trop manichéen.


  • Gisyl 15 décembre 2019 19:02

    Vous pensiez décidemment trop mal pour devenir professeur des universités smiley

    PS : Les plans en deux parties, deux sous-parties, c’est valable pour les étudiants de licence. A votre niveau, vous pouvez quand même vous en extraire...


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 19:33

    D’où vient la réforme des retraites ? De Bruxelles

    "Article 10 : Actuellement, 37régimes de retraite coexistent en France. Ils concernent des catégories de travailleurs différentes et fonctionnent selon des règles qui leur sont propres.

    Une uniformisation progressive de ces règles améliorerait la transparence du système, renforcerait l’équité entre les générations et faciliterait la mobilité de la main-d’œuvre.

    Une harmonisation des règles de calcul contribuerait également à une meilleure maîtrise des dépenses publiques.

    Si les réformes des retraites déjà adoptées devraient réduire le ratio des dépenses publiques de retraite à long terme, un système des retraites plus simple et plus efficient générerait des économies plus importantes et contribuerait à atténuer les risques qui pèsent sur la soutenabilité des finances publiques à moyen terme.

    Selon une étude récente, l’alignement de différents régimes de retraite des secteurs public et privé réduirait de plus de 5milliards d’EUR les dépenses publiques à l’horizon 2022.

    .

    L’auteur, qui est constitutionnaliste, ferait bien de sortir le nez de ses grimoires pour examiner de près les Institutions européennes qui nous dirigent...

    .

    Pas un mot, dans ce billet, sur le Droit européen supérieur de manière absolue aux Droits des Etats, y compris dans le domaine constitutionnel. 70 ans de retard à l’allumage, en dit long sur l’aveuglement de nos « experts ».

    A-t-on le droit de faire grève, de protester, de voter non à un referendum dans notre belle Europe ? Que nenni !

    Junker a expliqué aux Grecs qui venaient de voter NON au referendum sur l’austérité : « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens ».


    • HELIOS HELIOS 15 décembre 2019 19:53

      @Fifi Brind_acier

      ... Ça fait toujours du bien que quelqu’un d’entre nous le rappelle, dommage que ce ne soit que vous, cela devient, hélas banal et surement inefficace.

      Depuis le début des menaces de greve du 5/12 et ensuite, je n’ai que tres brièvement entendu un quelconque journaliste, consultant, expert etc nous expliquer que l’UE souhaitait cette réforme a travers son billet d’orientation.
      Il est vrai que la rédaction de ce type de document est vraiment bien fait pour qu’on comprenne a demi-mot les objectifs... lire entre les lignes donc.

      Tchao...


    • HELIOS HELIOS 15 décembre 2019 19:55

      @HELIOS
      oups : faute de sémantique :  la rédaction de ce type de document est vraiment bien faite ...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 20:31

      @HELIOS
      Ça fait toujours du bien que quelqu’un d’entre nous le rappelle, dommage que ce ne soit que vous, cela devient, hélas banal et surement inefficace.

      Je ne crois pas que ce soit inefficace, le site de l’ UPR est le plus fréquenté de tous les sites politiques français.
      .
      Et Macron, qui dispose de sondages qui ne sont pas publiés, a déclaré à la BBC, qu’un référendum sur le Frexit donnerait les mêmes résultats que celui sur le Brexit...
      .
      Certains médias parlent de l’ Europe, mais faut bien chercher...Par exemple l’hebdomadaire Marianne : « Bruxelles considère la réforme des retraites comme nécessaire ». Mais aucune explication sur les Traités, et au contraire, un blabla pour expliquer que c’est Macron et pas la Commission européenne qui est responsable.


    • gaijin gaijin 15 décembre 2019 20:39

      @Fifi Brind_acier
      "Et Macron, qui dispose de sondages qui ne sont pas publiés, a déclaré à la BBC, qu’un référendum sur le Frexit donnerait les mêmes résultats que celui sur le Brexit...

      pas besoin de sondage en 2005 la sanction était claire et que c’est il passé depuis qui pourrait améliorer l’idée que les français se font de l’europe ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2019 21:10

      @gaijin
      que c’est il passé depuis qui pourrait améliorer l’idée que les français se font de l’europe ?

      Rien, sinon le silence permanent des médias presstitués sur l’UPR et les Traités... 
      Rien de nouveau sous le soleil !

      Les soucis de transports pour Noël les ont dispensés de leurs habituels « cataclysmes » concernant le Brexit, c’est tout.


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 10:44

      @gaijin
      S’il était vrai que les Français étaient pour le Frexit, ils auraient massivement voté pour l’UPR et Les Patriotes aux européennes.
      Ce qu’a exprimé Macron à propos du referendum, c’est qu’il s’agit souvent d’un exercice défoulatoire contre le pouvoir ou les institutions (on a vu en 2017 que l’opinion britannique oscillait alors sur la question du Brexit, mais elle l’a depuis confirmé par le plus récent vote).


    • HELIOS HELIOS 16 décembre 2019 13:17

      @Eric F

      « ils auraient massivement voté pour l’UPR et Les Patriotes aux européennes. »

      Peut être qu’au delà du Frexit, il y a des options portées par les 2 partis que vous proposez, qui leurs semblent pour le moins inacceptables... et dans la balance, entre la peste et le choléra, ils ont déjà la peste ils ne veulent pas changer de galère...


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 14:56

      @HELIOS
      Pour la majorité des gens, la situation présente est plutôt de l’ordre de la grippe, et il y a crainte d’attraper le choléra. Car sinon le vote « de rupture radicale » serait prépondérant lors des différents scrutins.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 décembre 2019 21:41

      @Eric F
      S’il était vrai que les Français étaient pour le Frexit, ils auraient massivement voté pour l’UPR et Les Patriotes aux européennes.

      Les Patriotes, pour les Français, c’est le FN
      Quant à l’UPR, combien d’électeurs connaissent ?
      Vous n’avez honte de rien !
      .
      Les médias et les euronouilles dans votre genre, ont passé 3 ans à expliquer que le Brexit serait un désastre, un cataclysme, la GB allait sombrer dans le désespoir, l’économie allait s’effondrer, que sans l’Europe, la GB serait en perdition etc etc.
      .
      Non seulement les médias ont fait une propagande d’enfer contre le Brexit et la sortie de l’ UE, mais l’UPR est censurée depuis plus de 12 ans, et où sont les débats contradictoires en France sur la sortie de l’UE & de l’euro ?
      Nada, wallou, rien du tout !


  • Hervé Hum Hervé Hum 15 décembre 2019 22:13

    « les spécialistes du syndicalisme savent en effet que lorsqu’un mouvement de grève est arrêté, il est très difficile (voire impossible) de le faire re - démarrer. »

    Ils savent surtout qu’une mouvement de grève qui ne gène personne ou presque, ne gène vraiment que les grévistes eux mêmes et n’a donc pas de sens.

    Autre chose, ce n’est pas tant les pauvres qui étaient interdits de se syndicaliser, mais les prolétaires.

    « A moins que les dures conséquences de la mise en œuvre des nouvelles conceptions des rapports sociaux (libre jeu de la loi du plus fort garanti par les dirigeants) pour de larges couches de la population… qui « bougent », »

    La loi est, par définition, toujours celle du plus fort, jamais celle du plus faible, cela n’a aucun sens, totalement absurde. C’est seulement l’organisation sociale qui permet, à l’intérieur de celle-ci, de faire en sorte qu’un plus faible en un domaine puisse se défendre, parce qu’il existe au dessus du plus fort en ce domaine, un autre plus fort disposant de la plus grande force de l’organisation sociale et qu’on appelle « police ».Et c’est pour cela que pendant longtemps, la garde nationale était composé uniquement de bourgeois, seuls capables de payer l’équipement. Jusqu’à ce qu’effectivement, la bourgeoisie compris qu’il suffisait de contrôler le cogito des « pauvres d’esprits », via le contrôle des affects.C’est ainsi que du jour au lendemain, prolétaires français et allemands qui pensaient unir leurs efforts de revendications via l’idéal socialiste, qui n’admet pas de frontières (faites uniquement pour permettre le capitalisme, d’abord nobilière, puis bourgeois) se sont retrouvé à s’entretuer, pour le plus grand bonheur de la bourgeoisie. Qui depuis lors, ne manque pas de célébrer les morts. Etc...


    • HELIOS HELIOS 15 décembre 2019 23:29

      @Hervé Hum

      ... ce ne sont pas les frontières qui posent problème, mais ceux qui veulent les déplacer !.

      Proletaires, bourgeois, noblesses... et vous aussi, devez posseder une porte et des murs pour faire votre vie chez vous et etre responsable, au moins de vous même.

      Sans frontière, pas de propriété et sans propriété pas de responsabilité. C’est ce qui a tué le collectivisme... la pluie avant la récolte a ravagé les cultures qui appartenaient a tous c’est a dire a personne... personne ne s’est senti responsable.
      Qui defend la nature, les plaines, les montagnes les forets, les sols, l’eau alors que ceux qui ont les moyens de le faire ne possedent que le droit de ruiner les territoires puisqu’ils ne sont pas chez eux ?

      Une nation sans frontière, c’est un espace de jeu pour les puissants, ceux qui ont la force... et sur ce point je rejoins tous les patrriotes et les nationalistes (horreur ?) car on ne peut rien construire, rien investir et rien beneficier... donc rien proteger non plus. 
      Une nation sans frontière est une nation qui n’existe plus... et si vous gommez la langue, l’histoire, l’art et a la culture comme cela se passe actuellement que restera-t-il dans 50 ans ; RIEN. Alors la retraite.... comme l’UE, les anglais l’ont trés bien compris... et regardez Macron... pret a tout... que lui importe la France et son peuple et son histoire... lui dont la seule propriete est probablement ses parts dans une banque internationale et ses entrée dans le club des bandits de l’UE.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 décembre 2019 10:16

      @Hervé Hum
      l’idéal socialiste, qui n’admet pas de frontières (faites uniquement pour permettre le capitalisme, d’abord nobilière, puis bourgeois)


      .
      C’est la même chose que le néolibéralisme mondialisé, alors ?
      .
      Les frontières, ça sert à protéger les emplois et les entreprises. Le néolibéralisme est tellement favorable à la fin des frontières, qu’il impose, via les Traités européens, la libre circulation des capitaux, des marchandises, des hommes et des services.
      .
      Ce qui a ouvert la porte aux délocalisations de milliers d’entreprises dans les pays à bas salaires, ( la France a perdu 40% de ses usines en 20 ans) , les importations chinoises et les achats des joyaux industriels français, par les chinois ou les américains !

      « UPR- Liste des entreprises françaises vendues aux américains »


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 10:49

      @Hervé Hum
      « La loi est, par définition, toujours celle du plus fort, jamais celle du plus faible »
      Nietzsche a exprimé le contraire, à savoir que la démocratie tend à défendre le faible contre le fort, et qu’en ce sens elle empêche les gens supérieurs d’émerger (pour le bien général selon lui). 


    • Hervé Hum Hervé Hum 16 décembre 2019 13:26

      @HELIOS

      La propriété ne rend pas responsable, mais cupide, ce qui n’est pas du tout la même chose.

      Ce qui a tué le collectivisme auquel vous pensez,c’est à dire, celui de l’URSS, c’est précisément la propriété. Non pas le fait de son absence, mais le fait quelle était entre les mains de gens qui étaient conditionnées à ne pas avoir la cupidité comme dogme, mais la bureaucratie, c’est à dire, suivre les directives de sa hiérarchie. Bref, l’irresponsabilité, tout comme la propriété, mais dans le sens inverse. Ici, pas de collectivisme dans le sens de la responsabilité, c’est à dire, où chacun est comptable de ses actes envers autrui et qui interdit toute forme de pyramide hiérarchique fondé sur la personne, mais uniquement sur la fonction.

      Tous les cas où la responsabilité de chacun a été le centre de la collectivité fut une réussite exemplaire. Jusqu’au moment où la cupidité des uns et le parasitisme d’autres sapent la collectivité.

      Les actionnaires, propriétaires de multinationales, qui peuvent êtres propriétaires de territoires entiers pour l’exploitation de ressources, polluent ces territoires et tout ce qui est autour au nom de la seule cupidité et partent après avoir tout pris de ce qui les intéressaient sans se poser de questions quand aux conséquences sur les populations vivant autour. Les exemples, tant passé que présent se comptent par centaines. Jusqu’à présent, il est vrai que la notion de responsabilité n’avait pas lieu d’être, sinon de manière accessoire.

      Votre voisin, qui n’a rien à foutre de vous, selon ce que vous écrivez, peut donc polluer sa propriété autant qu’il le veut, puisque pour vous, il en est seul responsable. Car voyez vous, si les gens prennent soin de leur maison, ce n’est pas par souci d’être responsable, mais soit pour avoir un lieu agréable et soigné, soit par cupidité en vu de sa revente éventuelle. En dehors de cela, si la personne n’en à rien à foutre, il pourra faire de sa propriété une décharge et selon votre postulat, vous n’avez aucun droit de le lui interdire. Et d’ailleurs, il fut une époque pas si lointaine et toujours utilisé sous d’autres cieux, de se rendre propriétaire d’un terrain pour y ensevelir les pires saloperie pour en tirer profit.

      Bref, soit vous placez la propriété en dessous de la responsabilité, individuelle et collective, soit vous la placez au dessus. Mais sachez que si vous mettez les frontières au dessus, vous placez de facto la propriété au dessus de la responsabilité et de fait, c’est alors la guerre de tous contre tous où la responsabilité qu’exige notre époque ne peut en aucun cas advenir, parce que la condition absolue est d’inverser la relation entre propriété et responsabilité. L’actualité autour du climat et de la pollution humaine en est la preuve la plus flagrante.

      Sinon,il l est totalement faux de dire qu’une nation sans frontière n’existe plus, la preuve en sont les régions à l’intérieur d’une nation comme la France. La langue, la culture et l’histoire ne sont perdues que s’il y a volonté politique et sociale, et à cette seule condition. En France, pour imposer l’idéal national, le pouvoir central à fortement combattu les particularismes régionaux, avant de les défendre à nouveau aujourd’hui. Mais ce n’est pas du tout la perte des frontières des régions en tant qu’entité autonome politique qui en est la cause. Les régions prouvent donc de manière absolue la fausseté de votre affirmation.Et ce schéma peut être reproduit au niveau mondial, la défense et préservation des cultures, dépend uniquement de la volonté de les conserver où la défense de la propriété est ce qui menace le plus la culture, contrairement à ce que vous pensez. Mais la condition est de placer la responsabilité, qui n’a de sens que vis à vis d’autrui et non vis à vis de soi même où règne la souveraineté, au dessus des frontières, des nations en tant que vivant sur la même planète, face à laquelle se pose la question du climat social et de la pollution humaine. En dessous, la question de responsabilité n’a pas de sens dans les relations entre nations. Le hic, c’est que la responsabilité, renvoi à l’individu avant même la nation...

      Mais pour comprendre cela, il vous faut obligatoirement sortir de votre conditionnement actuel. Ce qui n’est pas gagné !!!


    • Hervé Hum Hervé Hum 16 décembre 2019 13:33

      @Eric F

      Relisez moi, vous verrez que je n’écris pas le contraire. J’écris que le plus faible s’appuie obligatoirement sur le plus fort, que représente le corps policier faisant exécuter les lois décidés par le pouvoir exécutif (l’assemblée parlementaire n’étant qu’une chambre d’enregistrement de la volonté du chef de l’exécutif). Bref, supprimez la police et vous verrez si un plus faible peut toujours se défendre contre le plus fort en quelque domaine que ce soit !

      Cela dit, la démocratie n’existait pas du temps de Nietzche et n’existe toujours pas encore !

      La démocratie exige certaines conditions qui ne sont pas remplies..


    • HELIOS HELIOS 18 décembre 2019 15:39

      @Hervé Hum

      ... pas exactement d’accord....

      Votre propos est juste mais oublie simplement que nous vivons en société, et que, propriété ou non, responsabilité ou non, ne peuvent s’envisager que s’ils existent des règles  au dessus de ces concepts de propriété et autres qui sont la pour réguler les tendances, les comportements.

      Et c’est bien pour cela qu’on a mis en place, pour réguler cette vie en société :
      ... ceux qui établissent les règles et les appliquent (l’administration au sens large)
      ... ceux qui les contrôlent et agissent (la police au sens large aussi dont les divers contrôleurs, inspecteurs...) par la force si nécessaire pour les rendre effectives
      ... ceux qui sont là pour décider de défendre la société dans son ensemble et sa réalité (la justice et donc les systèmes punitifs)...

      Tout cela est parfaitement contextuel à l’existence d’un groupe sur lequel toute cette architecture repose.
      A moins que demain il n’existe plus qu’un seul groupe d’humain parfaitement identique sur toute la planète -et encore on peut se demander s’il ne peut y avoir des « hors sol »- nous voyons bien que la fragmentation sociologique de l« homme-animal-social » a un impératif besoin de frontières pour appliquer son système social... exactement comme les termites ont besoin de structures différentes de celles des fourmis qui toutes les deux sont des insectes sociaux, mais appliquent des règles différentes !

      Alors, maintenant que c’est dit, examinons la société et ses règles.... sans revenir a l’homme cueilleur, depuis qu’il s’est sédentarisé et a décidé que le modèle social (collectif) était plus performant que le modèle prédateur (individuel)... les groupes humain ont utilisé diverses méthodes pour les « règles sociales », qui ont commencé par les relations directes avec l’environnement (coutumes par exemple) puis ont théorisé ces interactions par des mécanismes religieux et enfin de nos jours par des constitutions sur des modèles plus ou moins interactifs (dictatures, royautés, démocraties)

      ... et dans tout cela... l’homme étant « intelligent » il a très vite compris qu’au delà de l’intérêt collectif il existant un arbitrage a faire avec l’intérêt particulier et la propriété, outre le fait qu’elle représente une unité (granularité) pertinente elle permet d’allier la notion de performance, de diversité, de dynamique etc... qui sont impossible a mettre en place si personne n’en retire un avantage.... rappelons que l’avantage commence par le « revenu » concept qui établi ce que le travail donne a celui qui le fait.

      Alors oui, il y a des règles... disons « lois »... les uns appliquent encore des lois « divines » d’autres plus pragmatiques pensent a des systèmes plus ou moins démocratiques... et qui doivent quasiment être ajustées au fil du temps pour parfaire ou au minimum prendre en compte l’évolution (des techniques, des esprits.. au sens large...).

      en bref... la propriété est nécessaire et sa défense est impérative pour une société humaine en évolution permanente.
      La cupidité, que l’ont peut nommer comme l’arbitrage entre la performance, le risque et le revenu, doit être contrôlée mais cela ne veut pas dire que l’absence de propriété l’éliminera... vous citez l’URSS, cela en est la preuve.

      Quand à la frontière... vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà... vous voyez que Pascal, loin d’être un C le savait déjà... un pays (un groupe d’humains homogène) sans frontière n’est plus un pays puisque les règles est son organisation n’existent ou ne s’appliquent plus.

      Merci pour votre réponse, merci pour m’avoir lu jusque là.


  • CRICRI59 CRICRI59 16 décembre 2019 11:19

    https://www.facebook.com/christian.ple.1/posts/1415603941832343
     à visionner De Gaulle et la constitution

    Bonjour il faut simplement changer le mode de scrutin pour prendre en compte les bulletins nul, vierge et les abstentions, c’est comme cela que macron a été élu avec moins de 20% des inscrits, nous sommes dans une république bananière


    • Eric F Eric F 16 décembre 2019 15:16

      @CRICRI59
      On voit circuler en boucle cette histoire de 20%, mais au second tour il a recueilli 20 millions de voix soit 43% des inscrits, soit davantage que le cumul des abstentions+blancs+nuls.
      L’opération qui fait soustraire des voix qu’il a reçues le nombre d’abstentionnistes est un canular !


  • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2019 11:20

    Le droit a la crème anale pour calmer les irritations .....


  • agent ananas agent ananas 17 décembre 2019 13:01

    Au rythme de la campagne d’éborgnement pratiquée par les sbires du régime Macron il ne nous restera bientôt même plus les yeux pour pleurer ...


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