dimanche 2 juin 2013 - par Marcus Clams

Après trois années de crise, la zone Euro tient toujours

 Après plus de trois années de crise dans la zone Euro, aucun pays n'a encore quitté la monnaie unique, les électeurs des pays les plus touchés ayant toujours reconduit au pouvoir des partis en faveur du maintien dans la zone - déjouant ainsi les nombreux pronostics d'éclatement. Comment peut-on expliquer cette solidité apparente de la zone Euro ?

    La crise de l'Euro a démarré en 2010. D'abord limitée à la Grèce, elle s'est ensuite propagée à l'Irlande, au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie et plus récemment à Chypre. Les chiffres témoignent de l'ampleur du naufrage économique. Ainsi, le PIB grec a baissé de plus de 20 % depuis 2009. Et si le recul des autres pays demeure plus faible, ils ont quand même été fortement impactés par la récession, et les perspectives pour les années à venir demeurent sombres, en particulier pour le chômage. D'autres pays, comme la France, ont été moins touchés, mais la situation économique reste critique et les perspectives sont tout aussi sombres.

 Dans ce contexte de chômage de masse et de récession, une solution qui consisterait à sortir de la zone Euro pour réaliser une dévaluation compétitive paraît aussi sensée qu'une solution de dévaluation interne, comme proposée par la commission européenne. Or, cette possibilité n'a jamais été à l'agenda des partis de gouvernement et même si dans les urnes les partis anti-Euro ont progressé, ils sont encore loin de représenter une majorité. On aurait pu imaginer que les citoyens, lassés par la durée considérable de la crise, finiraient par reconsidérer la question, mais, pour le moment, la question de la sortie de l'Euro ne se pose pas. Comment expliquer le manque d'intérêt pour cette alternative ?

   Pour tenter de trouver une explication, il faut d'abord bien cerner l'impact de la force d'une monnaie sur les différentes catégories de la population. En simplifiant beaucoup, une monnaie forte permet d'acheter les produits extérieurs moins chers, préserve l'épargne en limitant l'inflation, oriente l'économie vers des produits à forte valeur ajoutée et incite les entreprises à délocaliser pour trouver une main d’œuvre meilleur marché. Inversement, une monnaie faible augmente les coûts d'importation, ronge l'épargne, conserve les entreprises à faible valeur ajoutée et permet d'éviter les délocalisations d'entreprise.

 En raisonnant par catégorie socioprofessionnelle, on constate que les citoyens qui possèdent un emploi relativement sûr, les retraités (tant que les pensions ne sont pas baissées) et les étudiants (avant qu'ils intègrent le marché du travail) ont intérêt à bénéficier d'une monnaie forte, car leur pouvoir d'achat se retrouve augmenté et leur épargne protégée. Inversement, les chômeurs, les personnes peu qualifiées et les travailleurs précaires ont plutôt intérêt à bénéficier d'une monnaie faible, afin d'augmenter leur chance de retrouver un emploi stable. Or, même dans les pays extrêmement touchés par le chômage, comme par exemple l'Espagne, il reste plus de 70 % de la population active qui travaille, soit une large majorité. De plus, comme les précaires et les chômeurs ont tendance à se réfugier dans l'abstention, et, à l'inverse, les retraités participent massivement aux différents scrutins, l'immense majorité du corps électoral a intérêt à conserver une monnaie forte. Ainsi, même si tous les électeurs ne suivent pas forcément leur intérêt personnel, la tendance de fond reste inchangée, et l'attachement d'une large majorité de citoyens à l'Euro trouve très probablement ici sa principale explication.

 

 Néanmoins, la perspective d'éclatement de la zone Euro est-elle pour autant écartée ? Que se passe-t-il si on applique le même raisonnement aux états de la zone Euro qui se portent bien, comme par exemple l'Allemagne ?

 Ainsi, si l'Allemagne sortait de la zone Euro, sa nouvelle monnaie serait réévaluée, et, étant donné le faible taux de chômage de ce pays, une très grande partie de la population pourrait bénéficier d'un gain de pouvoir d'achat (même si, dans un second temps, les entreprises recommenceraient à délocaliser). Jusqu'à présent, tant que le pays était peu impacté par la crise, la question d'une sortie de l'Euro ne se posait pas. Néanmoins, si jamais l'Allemagne se retrouvait plus fortement impactée par la crise, notamment à cause de l'effondrement de la demande Européenne, la question pourrait être posée. C'est sous cet angle qu'il faut comprendre l'apparition d'un parti non extrémiste proposant la sortie de l'Euro pour l'Allemagne (parti « Alternative für Deutschland »).

   Les différents effets induits par une monnaie forte sur les citoyens semblent apporter une bonne explication au maintient des pays en difficulté dans la zone Euro. Par extrapolation, si jamais un éclatement devait arriver, il est plus probable qu'il provienne des pays bien portants plutôt que des pays malades.

 



43 réactions


  • soi même 2 juin 2013 15:28

    il est vrais, je suis en Split depuis trois ans, je tiens toujours debout devant l’adversité, jusqu’à quand mystère !............

    .


  • Peretz1 Peretz1 2 juin 2013 16:07

    L’explication tient essentiellement à l’influence des banques, un lobby particulièrement puissant qui redoute un bouleversement et des déséquilibres. Certes l’Allemagne aurait sa monnaie réévaluée par rapport aux autres monnaies européennes, mais pas forcément envers le dollar envers qui elle a toujours été en compétition. Du moins pour conserver une parité équivalente. La disparition de l’euro rendrait un D.M. (devenu seul) plus faible. Ce qui n’arrangerait pas l’Amérique concurrencée par la puissance industrielle allemande. D’autant plus que le Japon devient inquiétant avec la baisse du Yen.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 2 juin 2013 19:21

    Bonjour l’auteur,

    La Banque Natixis a fait des projections sur les conséquences de la sortie de l’euro.
    Le Franc perdrait 2%, pas de quoi s’affoler.

    Nous retrouverions notre indépendance, et la possibilité de mener des politiques au service de l’intérêt général, et pas des banksters. Ainsi que la possibilité de faire un referendum sur la dette.

    Si les Français sont de plus en mécontents de l’ UE, ils ne voient pas grand chose autour d’eux pour les sortir de la mouise.

    Tous les Partis sont europhiles, et cherchent désespérément à prolonger la survie de l’ euro, pour aider las banques à engranger les intérêts de la dette, puisque cette dette est libellée en euros.

    On leur cache soigneusement que 4 organisations politiques sont clairement pour la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’OTAN, toutes interdits dans les médiats dominants.

    * L’ UPR de François Asselineau
    * Le M’PEP
    * Le PRCF
    * Les Clubs « Penser la France »

    On ne donne la parole qu’à des politiques comme Dupont Aignan ou Marine Le PEN, qui disent vouloir sortir de l’euro, mais se gardent bien de dire comment ?

    L’euro est irréversible. Aucun article des Traités ne prévoit d’en sortir.
    Mais tous les Traités internationaux ont une clause de sortie.
    Il faut donc sortir d’abord de l’ UE par l’article 50, et de fait , sortir de l’euro.

    Quant à l’Allemagne, avec un mark réévalué de 30% par rapport au dollar, ses exportations en prendraient un coup.

    Mais l’ Allemagne a un autre problème, bien plus inquiétant pour les Allemands, c’est que ses banques servent de refuge à des capitaux qui fuient les pays de l’ Europe du sud.

    Il n’y a plus de contrôle de change entre les Etats.
    Comme l’euro est une monnaie commune, et pas une monnaie unique, les bilans des banques allemandes, et donc de la Bundesbank, sont envahies par des créances pourries, qui ne seront probablement jamais remboursées.

    Ce qui profile à l’horizon une baisse de la valeur de la monnaie allemande, du genre des années 20/ 30, quand les Allemands avaient besoin d’une brouette de billets pour faire leurs courses. Cette idée terrifie les Allemands.

    Ce qui signifie que les pays qui sortiront de l’euro en premier, sont ceux qui s’en sortiront le mieux. Les autres hériteront du mistigri, c’est à dire des créances pourries des autres pays.

    De toute façon, par l’article 50, ou par éclatement de l’euro, cette monnaie n’a pas vocation à durer. Elle est inadaptée à 17 économies aussi différentes.
    Il serait plus intelligent d’en sortir calmement avant le crack bancaire, par l’article 50.

    Vidéo de François Asselineau : « La tragédie de l’euro » sur le site de l’ UPR.


    • Webes Webes 2 juin 2013 20:28

      Le nx Franc perdrait 2 % par rapport a quelle monnaie ?
      Je pose la question parce ce que plus loin il est ecrit que le DM prendrait 30 % sur le $


    • taktak 3 juin 2013 17:05

      Pour faire écho à ce que dit Pilou, voici un article que j’ai publié sur agoravox, article analysant la perception de la construction européenne par nos concitoyens.

      Ils trouvent très majoritairement l’UE et ’lEuro désastreux.
      http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/les-travailleurs-de-france-sont-135883

      Prendre argument des résultats électoraux alors que :
      l’abstention est massive
      seuls les grands partis peuvent s’exprimer (voir les charges médiatiques contre les petits candidtats lors de la présidentielle)

      et surtout, la seule consultation significative sur l’UE, en 2005 a montré une sanction nette de la construction européenne, et ce dans plusieurs pays.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:27

      Topaze,

      Si vous n’avez pas d’argument, c’est que vous êtes un troll.


    • gegemalaga 9 juin 2013 12:32

      vous devriez en prendre un grand bol !

      (oui , je sais , c’etait facile ..).

  • Webes Webes 2 juin 2013 20:36

    La sortie de l Allemagne de l Euro pourrait être aussi une piste qui ne serait pas obligatoirement la fin de l Euro, bien au contraire !

    Avec la sortie de l Allemagne le role de la BCE pourrait etre revu et ainsi supprimer le risque de default de paiement des pays de la zone.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 07:45

      Webes,

      Je maintiens, le Franc perdrait 2% par rapport au dollar.
      La drachme grecque perdrait autour de 20%
      Le mark serait 20% plus cher. C’est ce qui explique que leurs exportations soient facilitées par l’euro en Allemagne.

      Un des problèmes de l’euro, c’est qu’il est impossible à dévaluer.
      Une monnaie doit pouvoir fluctuer en fonction des performances de son économie.
      Une monnaie = un pays = une économie.

      C’est ce qui explique que l’euro n’a aucun avenir pour 17 économies différents.
      Regardez la vidéo de François Asselineau, « La tragédie de l’euro », vous en saurez plus que tous les experts économistes réunis !


    • Webes Webes 3 juin 2013 10:28

      Dit moi tu n aurais pas les chiffres du prochain tirage de l Euro millions aussi ?

      Je viens de regarder l UPR, chacun a le droit de s exprimer mais franchement deja lire tes arguments fait pitié alors me taper en plus ton gourou non merci


    • TheGrigou 3 juin 2013 13:39

      @Webes : Oui, c’est vrai que tu peux continuer à écouter exclusivement les personnes avec qui tu es d’accord, c’est très enrichissants intellectuellement
      Puis qui sait, peut être que ces « fanatiques » et autres « gourous » ont une once de bon sens, ce serait l’apocalypse ! Inconcevable de prendre un tel risque, n’est-ce pas ?


    • Webes Webes 3 juin 2013 16:04

      « tu peux continuer à écouter exclusivement les personnes avec qui tu es d’accord, c’est très enrichissants intellectuellement »
      Non effectivement cela ne serait pas enrichissant mais écouter un type qui me dit que Lune n est pas ronde mais carrée au bout d un moment j en vois pas l intérêt.

      En Italie ils ont voulus tester un partie demagogue comme vous et a la derniere election les electeurs les ont fait disparaitre car vous n avez aucune solution crédible a apporter au problème actuel. Mais bon que veux tu si tu as lu l article que tu commentes tu as peux de chance d imposer tes « idees » (entre guillemets sic) nous sommes environ 500 Mls de bourrins qui voulont toujours de l Euro et de l Europe mais seulement pas sous sa forme actuel !

      PS : Tu m as toujours pas répondu, t as les chiffres ??


    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:39

      Webes,
      Vous voulez donc une « autre Europe », c’est bien cela ?
      Ceux qui ont construit cette usine à gaz on prévu le coup, ils ont verrouillé le système.

      Pour changer d’Europe, il faut modifier les Traités. Et pour changer une virgule aux Traités, il faut que les 27 pays soient d’accord, il faut l’unanimité.

      Article 443-3 : « Un seul Etat peut s’opposer à un changement des Traités. »

      Je ne sais pas quelle est « l’autre Europe » que vous voulez, mais dites nous quand les 27 pays seront d’accord avec l’ Europe du FDG ? ou du NPA ? ou de Dupont Aignan ?

      Vous allez le constater quand la campagne pour les européennes va commencer, chaque Parti français a sa version d’une autre Europe. Pareil dans les autres pays européens...

      La probabilité que tous les pays européens aient en même temps le même projet européen est = à 0.


    • Edmon Edmon 3 juin 2013 21:31

      Sont imprégnés de leur gourou quasi à la virgule près , ça en devient flippant .




    • fanc 4 juin 2013 00:29

      Un gourou ne donne pas ses sources.
      Un gourou n’a pas besoin de se justifier, car ce qu’il dit est toujours vrai.

      Si Asselineau était un gourou pourquoi sourcerait-il autant ?

      On voit bien que vous n’avez pas pris la peine d’écouter la moindre de ses conférences.


  • BA 2 juin 2013 22:38

    Mardi 28 mai 2013 :

     

    L’Allemagne craint une révolution si l’Europe jette à la ferraille son modèle social.

     

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a averti mardi que perdre la bataille contre le chômage des jeunes pourrait déchirer l’Europe, et que l’abandon du modèle social du continent européen en faveur de normes plus strictes comme aux États-Unis pourrait déclencher une révolution.

     

    L’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie veulent une action urgente pour sauver toute une génération de jeunes Européens qui craignent de ne pas trouver d’emploi. Le chômage des jeunes dans l’Union Européenne se chiffre à près de un sur quatre, soit plus du double que le chômage des adultes.

     

    "Nous devons être plus efficaces dans notre lutte contre le chômage des jeunes, sinon nous perdrons la bataille pour maintenir l’unité de l’Europe", a déclaré Wolfgang Schäuble.

     

    Alors que l’Allemagne insiste sur l’importance de la consolidation budgétaire, Wolfgang Schäuble, lui, a évoqué la nécessité de préserver le modèle social de l’Europe.

     

    Si les normes sociales américaines sont introduites en Europe, "alors nous aurons une révolution, pas le lendemain, mais le jour même" a déclaré Schäuble lors d’une conférence à Paris.

     

    http://www.reuters.com/article/2013/05/28/us-europe-unemployment-idUSBRE94R0D320130528

     

    Zone euro : taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans :

     

    Slovénie : 24,4 % de chômage.

     

    Irlande : 26,6 % de chômage.

     

    Chypre : 32,7 %.

     

    Italie : 40,5 %.

     

    Portugal : 42,5 %.

     

    Espagne : 56,4 %.

     

    Grèce : 62,5 %.

     

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-31052013-BP/FR/3-31052013-BP-FR.PDF


  • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 07:50

    yoann,

    L’euro n’est pas sur le même schéma que les USA....

    Les USA sont « une zone économique optimum », c’est un seul pays, une même culture, une même histoire, une seule économie, une même langue, et les américains se déplacent d’une bout à l’autre des USA pour changer d’emploi.

    L’UE ce sont 27 pays différents, autant de langues, de cultures et d’économies, y compris dans les 17 pays de la zone euro.

    Le rêve de tous les empires, c’est d’unifier des états sous une même monnaie, cela ne marche jamais.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:43

      yoan,
      Hitler aussi parlait « d’une Europe nouvelle »...

      Je crois que vous confondez la monnaie avec les politiques de libre échange.


    • gegemalaga 9 juin 2013 11:43

      vous voulez blaguer ??


      « les USA .....c’est un seul pays , une meme culture , une meme histoire , » ...

       ? du Mexique à Boston ? 
       ? de Floride à Chicago ?

      c’est devenu un meme pays ! parce que , si vous regardez une carte des années 1800 ...c’était plustot à 80 % franco-espagnol ;

      comme quoi : sans une meme histoire , une meme culture ,etc .., une unité :
      c’a peut tres bien se construire , et vite ; la preuve !

      les avantages de l’Europe :
      la monnaie commune
      l’identité territoriale
      la coherence ethnique
      avoir une zone economie tres riche avec des economies similaires

      l’Europe a un gros probleme : pas de langue commune ...
      ...et , justement , parce qu’elle a elle , une histoire.





    • gegemalaga 9 juin 2013 11:47

      omission dans mon commentaire precedent :


      les USA ( Etats Unis d’Amerique ) ont un point fort : ils ont un President !

      et c’a , celà fait une sacrée difference ...

      par rapport à notre clownerie europeenne .

  • Ruut Ruut 3 juin 2013 10:15

    Avec des chiffres du chômage faux, c’est normal.
    Vous devriez donner le pourcentage de la population qui travaille au lieu de donner des chiffres de chômage bidonnés par tous les états.
    Donnez aussi le pourcentage de la population a la retraite.
    Et l’évolution de ces 2 chiffres sur 10 ans l’histoire de voir la perspective.


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 3 juin 2013 10:57

    L’Euro et sa politique à apporte l’esclavage, l’appauvrissement des travailleurs, le chômage, les révoltes sociales, le renforcement des groupes nationalistes (extrême droite), l’inquiétude d’un avenir incertain et imprévisible, la déprime des français (partons (PME) inclus), etc.

    Cette politique Européenne est orienté contre les citoyens Européens ( les travailleurs et les classes moyennes ) et crée des tensions grandissantes entre les différents pays Européens.

    On nous a dit que l’Europe c’est la paix, hors avec la politique actuelle on prépare des conflits dans un proche avenir...

     « Quiconque pense que l’éternelle question de la guerre et la paix en Europe n’est plus de mise se trompe lourdement. Les démons ne sont pas partis, ils ne sont qu’endormis, comme l’ont démontré les guerres de Bosnie et du Kosovo. J’ai froid dans le dos en m’apercevant des similitudes entre l’Europe de 2013 et celle d’il y a 100 ans ». M. Juncker, qui a dirigé l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres européens des Finances, de 2005 à janvier 2013, fait ainsi un parallèle avec la situation qui prévalait juste avant la guerre de 14-18. « En 1913, beaucoup pensaient qu’il n’y aurait plus de guerre en Europe. Les grandes puissances du continent étaient si étroitement liées entre elles sur le plan économique qu’elles estimaient ne plus pouvoir se permettre une confrontation militaire »… source

    Dans des nombreux pays Européens on voit apparaître des parties anti-Européens

    Allemagne : AfD (Alternative pour l’Allemagne)
    France : UPR, etc.
    Angleterre : UKIP
    etc.

    Pour Angela Merkel, le Smic est responsable du chômage en Europe ... et l’Europe songe donc à supprimer le SMIC notamment en France comme indique ce matin dans les informations ! Qui peut croire aux belles paroles de M. Merkel à part les patrons ? !!!


    Le RSA va t’il remplacer le SMIC ?


    Vers des élections anti-Europe ?

    Du nord au sud de l’Union, des partis eurosceptiques, protestataires et/ou extrémistes comptent tirer profit de la crise existentielle qui, depuis trois ans, mine l’Union. Les sondages leur accordent, dans le pire des cas, plus de 20 % des voix.
    En Grèce, en Italie, en France, mais aussi au Royaume-Uni et dans des pays prospères du Nord, les scrutins intermédiaires et les enquêtes d’opinion confirment la montée en puissance des formations eurosceptiques.

    Que faut t-il de plus pour que les deniers gens endormis se réveillent « enfin » pour voire que l’Europe, enfin nous sommes tenu dans une camisole par les riches (banques et multinationales) qui veuillent supprimer toutes les filets sociales est les services publics en les privatisent. Ses agissement sont alarment !

    C’est une Europe qui ne protège pas notamment avec les abandons des protections douanières (même si sur certains sujets on voit poindre quelques changements) donc une Europe qui favorise le chômage et la désindustrialisation. C’est une Europe qui se mêle de sujets anodins ou agaçants pour les peuples comme la taille des noix que l’on doit manger. C’est une Europe des lobbys et de la corruption. C’est une Europe qui brade l’intérêt des peuples au profit de l’intérêt des financiers et des grandes multinationales. C’est une Europe qui taille dans ses programmes d’aides alimentaires. C’est une Europe qui n’aide plus les pays à se développer. C’est une Europe atlantiste avec son projet du grand marché transatlantique en 2015 pour faciliter les importations américaines déjà surréprésenté par des produits des multinationales comme par exemple de Monsanto (pesticides, herbicides, fongicides, .... semences OGM, etc).

    Il faut utiliser les prochaines élections Européennes en 2014 pour mettre un terme à cette Europe base sur des traitées de Maastricht et de Lisbonne adoptée, contre l’avis du peuple français, par des traitres qui ont détruit les services publics ... et continuent à détruire les valeurs morales de notre société !

    Sortons de l’Europe et vite !


  • Latino Punk 3 juin 2013 11:25

    Peut etre parceque malgré les divisions qui nous tiraillent, malgré les incohérences et problèmes de fonctionnement persistants (mais pas insurmontables) que l’on affronte, malgré les tentatives de nous diviser lancées plus ou moins subtilement par d’autres géants (Chine, USA), l’idée d’Europe reste une « utopie réalisable », un groupement de pays « frères », qui, certes à tâtons, certes parfois maladroitement, fait son chemin, et évolue quoi qu’il en soit.

    Maintenant, consolidons le positif de ce que nous avons construit jusqu’à présent, gardons nous de procéder à des élargissements hâtifs et hasardeux, concentrons nous sur et avec ceux qui ont réellement envie d’Europe (sortie du Royaume Uni ?), et avançons.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:50

      Latino,
      Je crois que vous confondez coopérations entre Etats indépendants, comme en signent les BRICKS, et intégration dans un ensemble où les Etats ne décident plus de rien.

      Les accords transatlantiques vont être signés par Bruxelles, sans nous demander notre avis.
      Ce n’est pas la France qui va signer, c’est la Commission européenne, constituée de gens non élus.

      Sous n’importe quel régime poltique, cela s’appelle une dictature et la fin des Nations.


  • Razzara Razzara 3 juin 2013 15:22

    Ah oui, la zone euro tient toujours, mais à quel prix .... Tout comme une maison bouffée par les termites tient debout et parait même jolie de l’extérieur. Jusqu’au moment ou la maison en question s’écroule sur la tête de ses occupants ! Nos amis Grecs, Italiens, Espagnols, Irlandais, etc, en savent quelque chose. Chez nous les termites travaillent d’arrache-pied, et il suffit juste d’être patient pour que leur oeuvre prenne toute sa mesure. 

    D’ailleurs j’aurais tendance à penser que ce n’est pas que la zone euro que les termites sont entrain de bouffer à belles dents. C’est que ces petites bestioles sont besogneuses et voraces comme y a pas !

    Razzara


  • marco1960 3 juin 2013 16:06

    LA ZONE EURO TIENT TOUJOURS... ?????????


    LA ZONE EURO NE TIENT PAS, ELLE EST PORTEE, C’EST BIEN DIFFERENT

    Car ce que vous oubliez de préciser c’est que cette satanée zone euro ne tient qu’à travers la planche à billets de Dragui qui déverse des milliards d’euros sur les marchés et qui maintient donc les actions et les flux à des niveaux acceptables
    Attendez un peu que cette bulle expose et vous verrez dégringoler tout ce beau château de carte
    Et ça ma rappelle une citation de M. Audiard dans un film culte ; 
    Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère…Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m’en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !" 
    A vous de trouver le rôle de chacun...Autrement dit si l’on en sort pas par voie démocratique, dynamitons la.




    • marco1960 3 juin 2013 17:35

      C’est vrai qu’il y a des gens comme vous Topaze, qui préfèrent écouter les champions du mensonge que sont les représentants de nos deux magnifiques partis PS et UMP. Et en l’occurrence le « fond » de l’UPR est certainement moins profond que ne l’est celui de ces deux partis décadents !!! C’est pathétique chaque jour davantage...



    • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:54

      Topaze,
      Vous argumentez ? ou vous êtes un troll ?
      Bruxelles a débloqué 250 millions d’euros pour payer des trolls contre ceux qui critiquent l’ UE.


    • marco1960 3 juin 2013 18:55

      @Topaze,

      Je n’ai catalogué personne à travers mon propos mon cher monsieur !!! Dans votre cas est ce la compréhension qui est difficile ou bien la lecture qui ne serait pas maîtrisée. Sans doute un peu les deux !!!
      POur vous aider un peu , je revendiquais à demi mots qu’ Asselineau et son parti tenait aussi bien la route que ce tente tous les autres en patugeant lamentablement

      ... Je passe en CM2 l’an prochain pour info
      J’adore pour cela AGORAVOX, voir ces gens démarrer au quart de tour avec des mots tranchants, dédaigneux et insultants. ça me fait marrer.
      Prenez qqes vacances ça vous fera le plus grand, ou peut être que madame avait la migraine hier soir, jsais....
      Bon vent à vous


  • taktak 3 juin 2013 17:13

    La zone euro tient, et pour cause
    la classe capitaliste, qui a construit l’UE pour se servir, aurait bien tort de se priver de cet outil qui lui permet d’écraser partout les conquêtes sociales des travailleurs, forte de son pouvoir totalitaire, en particulier sur la monnaie.

    Il est vrai que le discours de certain à gauche (« l’euro est notre monnaie » P Laurent, ou Tsipras qui refuse de dire « plus aucun sacrifice pour l’euro ») ne lui rende pas la partie très difficile, le tout au nom d’une idéologie gauchiste rêvant d’une révolution mondiale...

    bref, de plus en plus d’économistes démontrent que les contradictions internes de l’Euro menace sa survie à court terme. De plus en plus d’économistes (Sapir, Lordon en particulier pour la France) démontre que l’Euro est incompatible avec une politique progressiste.
    A l’heure où on va rajouter de nouveaux fers aux travailleurs, via le GMT, il est plus que temsp de sortir de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN et du capitalisme comme le propose le PRCF.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:56

    Topaze,
    Vous argumentez ? Ou vous êtes un troll qui se fait passer pour un anticapitaliste pour mieux berner les lecteurs ?


  • Captain Marlo Pilou Camomille 3 juin 2013 18:57

    Topaze,
    « ça ne sert qu’à soit », revoyez votre orthographe... , soi s’écrit sans t.


    • marco1960 3 juin 2013 19:33
      @Topaze
      Je vais en remettre couche...
      « ça ne sert qu’à soit » les exploits de Topaze... Donneur de leçon, qui maîtrise d’ailleurs bien mieux le mépris à l’égard des gens plutôt que l’orthographe.
      Dites donc ne serions nous pas dans la même classe ? Topaze... déjà c’est parlant, vos pieds reposent au sol ?
      Vous faites rire l’assemblée (une dizaine env) Vous êtes certainement du genre à revendiquer un QI très élevé......
      En espérant que vous répondrez , nous étions tous à cours de blague ! 
      Il y a d’ailleurs un psy dans l’assemblée, ça vous tente ? 





    • fanc 4 juin 2013 00:35

      Topaze, typiquement la personne qui n’osera se confronter à rencontrer ces personnes qu’il déteste sans même les connaître, les « nationalistes ». Pourtant peut-être changerait-il d’avis ?


    • Webes Webes 4 juin 2013 10:44

      « Topaze,
      Vous argumentez ? Ou vous êtes un troll qui se fait passer pour un anticapitaliste pour mieux berner les lecteurs ? »

      Vous etes vraiment des bozzos (avec 2 z c est plus fort) comme je vous l ai deja dis vous faites pitié lol


  • ecophilopat 4 juin 2013 11:56

    Bonjour Topaze,

    si j’ai bien compris, votre combat c’est la sortie du capitalisme, pouvez m’expliquer comment vous pensez vous y prendre et par quoi vous le remplacez.


  • Saul 4 juin 2013 14:40

    À l’auteur de cet article : Lire cette étude de Patrick ARTUS (de la recherche économique de Natixis) intitulée « Qui va « craquer  » avec la crise de la zone euro ? »

     http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69654


  • BA 4 juin 2013 15:09

    L’économiste Jean-Claude Werrebrouck a publié un livre très important : « Banques centrales : indépendance ou soumission ? », édité chez Yves Michel.

     

    Sur son blog, Jean-Claude Werrebrouck constate que les Etats européens sont aujourd’hui insolvables, et que les grandes banques européennes sont, elles-aussi, insolvables.

     

    Quel est le seul organisme qui empêche l’effondrement ?

     

    En Europe, le seul organisme qui fait encore tenir debout le château de cartes s’appelle ... la Banque Centrale Européenne.

     

    Lisez cet extrait de l’article de Jean-Claude Werrebrouck :

     

    La banque centrale française est bien évidemment plongée dans le système européen de banques centrales et, de ce point de vue, l’Etat qui lui correspond sera de plus en plus tenté de cesser l’aventure ordo libérale. Les rentiers ont massivement profité de ce qu’on a appelé la fin de la « répression financière  », mais, parce que dans la tradition française la liberté ne se réduit pas à la propriété et au marché, c’est dans ce dernier pays que la rente financière prend les risques les plus importants, d’où l’attachement considérable des milieux qui en profitent à ce qu’on appelle le « couple franco-allemand ». La banque de France, devenue objet étranger dans son propre pays, sera de plus en plus soumise à de très fortes contraintes impulsées par la crise et la tradition culturelle française.

     

    Mais l’Allemagne elle-même sera contrariée dans sa tradition culturelle. Déjà le comportement de la BCE n’est plus en accord avec la grande tradition ordo-libérale. Alors que, naguère, la banque centrale, qu’elle soit européenne ou simplement allemande, se devait d’être l’équivalent d’une cour suprême ou un conseil constitutionnel veillant à la sanctuarisation de la monnaie - exactement comme le principe d’indépendance de la justice et de respect du droit - la BCE est devenue dépendante d’intérêts privés et publics : le système bancaire européen devenu massivement insolvable, qu’il faut aider, et les Etats européens eux-aussi insolvables et qu’il faut, au moins de manière détournée, aussi aider.

     

    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-banques-centrales-la-fin-de-l-universalite-des-valeurs-germaniques-118080235.html


  • viva 4 juin 2013 15:14

    Une seule certitude plus le système financier s’effondrera vite moins ce sera douloureux.


    Actuellement tout tombe en ruine mais au ralentis. L’option choisie est vider le portefeuille des classes moyennes, une fois les classes moyennes devenus pauvre, la situation restera la même.
    C’est d’autant plus dramatique que parallèlement les’banques fabriquent massivement des faux billets. L’addition ne fait que s’allourdire, mais la situation continue d’empirer.

    La seule solution serait une inflation de quelques pourcents, cela donneraient une bouffée d’oxigène et permettrait de déprecier les dettes.

    vous n’avez pas l’impression que nos dirigeants donnent en permanence l’impression de sortir d’un coktail ? Moi oui.

    Et l’autre fou qui nous dit que le chomage va baisser alors que nos capacités de prodution de fonctionne qu’a 70%, Vous savez ce que cela veux dire ? C’est simple 

    • Marcus Clams Marcus Clams 5 juin 2013 21:33

      >>>Et comme tous ces prêtres de la religion Euro, vous parlez de l’Espagne et d’autres pays détruits
      La question est : pourquoi ces pays « détruits » restent-ils dans l’Euro ? Alors que, économiquement parlant, la solution de la sortie semble plus intéressante ?
      L’article essaye de trouver une explication : les gens ne veulent pas que leur patrimoine soit dévalué. Ce n’est pas vraiment un manifeste pour (ou contre) l’Euro.


    • Webes Webes 5 juin 2013 21:54

      Eh bien voila on y arrive !! Puisque tu poses la question « pourquoi restent-ils dans l’Euro » essaye d avoir une reponse autre que les eternel co.nn.eries d agent de la CIA vendu au petit gris.

      On peut vouloir la sortie de l euro c est une opinion comme une autre, mais je n ai rien lu sur la fuite de capitaux qu il y aurait, sur l arret des investissements etrangers du a la perte comptable de leurs actif, de l achat de bien equipement et autres choses que nous ne fabriquons pas, des Mat. Premiere a importé baa oui si j ai bien compris le nx fr perdrait 28 % de sa valeur et je ne te pose pas la question de l endettement en Euro des stes privés fr qu ils faudraient qu elles remboursent etc etc ... 
      ouille ouille ca en fait des questions tout ca


    • gegemalaga 9 juin 2013 12:17

      d’accord avec vous ;


      moi je trouve que ce genre d’argumentateurs sont des petits rigolos politisés ,
      et dans ce cadre ils veulent se faire mousser ;

      s’il avait , seulement une fois dans sa vie eu à travailler et exporter en Europe ( et ailleurs ) : 
      il aurait compris l’interet de l’Euro

      quand à ...l’Espagne detruite par l’Euro ... ! ah ! ah ! ah ! ( merdouille de theoriciens en herbe) !

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