Arkéa : heureusement que le ridicule ne tue pas
Nouvel épisode dans le feuilleton de la privatisation d’Arkéa. Cette fois, notre patron Jean-Pierre Denis vient de décider, unilatéralement, quelles sont les agences de notation financière qui pourront — ou non — évaluer notre banque.
Dans sa volonté de privatiser le Crédit Mutuel Arkéa, Jean-Pierre Denis ne recule devant rien et n’a pas peur du ridicule.
Dès que notre patron a mis sur la table son projet de scission d’avec la Confédération Nationale du Crédit Mutuel (CNCM), les agences de notation financière, Standard & Poor's et Moody’s, l’ont averti d’un probable abaissement de sa note. Preuve de la dangerosité de celui-ci.
Avec Fitch Ratings, Standard & Poors et Moody’s font partie intégrante du paysage financier mondial, leur expertise est reconnue par tous et leur réputation n’est plus à faire. Mais qu’à cela ne tienne, Jean-Pierre Denis vient de décider qu’Arkéa ne serait plus notée par Standard & Poor's.
Pour justifier cette décision, les dirigeants de notre banque se sont placés en victime d’un complot fomenté par la CNCM et l’agence de notation, visant à mettre des bâtons dans les roues à Arkéa. Ces derniers, n’ayant peur de rien, ont également remis en cause les critères d’analyse et la méthodologie utilisés par Standard & Poor's.
D’après le communiqué de presse diffusé par notre banque, celle-ci continuera d’être notée par Moody’s et Fitch Ratings. Mais jusqu’à quand ? Nos dirigeants rompront-ils tout contact si celles-ci menacent de rétrograder la note d’Arkéa trop sévèrement ?
Jean-Pierre Denis n’écoute rien ni personne. Sa volonté d’avoir sa propre banque l’emporte sur le rationnel. Après avoir bâillonné les syndicats, menacé les salariés, voilà qu’il cherche à museler les agences de notation.